vendredi 31 décembre 2010

Un petit bilan livresque de cette année

J'ai entamé ce blog mi septembre et je dois encore faire mes billets pour la plupart de mes lectures d'été. Avant cela, je ne me souviens plus vraiment ce que j'ai lu. Comme quoi tenir un blog fait du bien à ma mémoire de blonde ;) 

Je suis au moins sûre d'avoir lu les 4 derniers tomes de la roue du temps de Robert Jordan en janvier 2010,  les 8 premiers tomes des chevaliers d'Emeraude d'Anne Robillard, ainsi que les 4 trilogies de Pierres Bottero (La Quête d'Ewilan, les mondes d'Ewilan, le pacte des marchombres et l'Autre), plus les âmes croisées et météorites du même auteur et d'avoir relu les 7 tomes de Harry Potter de J.K. Rowling,
J'ai également lu les deux derniers opus de la série Scarpetta de Patricia Cornwell, les tomes 5 et 6 de l'épée de vérité de Terry Goodkindet aussi les 3 tomes de la reine liberté et les 5 tomes de Ramsès de Christian Jacq.
Enfin les derniers titres dont je suis sûre d'avoir fait la lecture sont : les Oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCullough et aussi Et après ... de Guillaume Musso.
Je ne chroniquerai pas tous ces livres car je compte en relire une partie l'année prochaine et les chroniquer par la même occasion.
Je ne mets pas de note à mes livres lus, par contre, j'essaie de les trier (par chaque catégorie) du mieux aimé au moins aimé au niveau du sommaire de ce blog.

Voici donc un bilan non exhaustif de mes lectures de ces quelques 6 derniers mois (du mieux vers le moins bien), et j'espère pouvoir chroniquer un jour tous mes retards ;)
Bien sûr, il s'agit de mon opinion personnelle et comme mon genre préféré est la fantasy, vous allez retrouver beaucoup de fantasy dans les premières places. Vous pourrez tout de même remarquer que les deux premières places de ce classement ne sont pas des livres Fantasy et je ne peux qu'encourager vivement la lecture de ces deux ouvrages !
À part les deux derniers titres de cette liste, tous les livres m'ont plu et je remercie le site Livraddict ainsi que tous ses membres pour leurs conseils avisés.

Je vous souhaite à tous une très bonne et heureuse année 2011, ainsi que tout un tas de rencontres livresques !!!

jeudi 30 décembre 2010

Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare

À la veille de cette nouvelle année et pendant les vacances de mes enfants, je ne peux pas vraiment lire beaucoup. Du coup, afin de progresser dans mes baby-challenge Livraddict, j'ai lu le songe d'une nuit d'été, ce qui me mène à 10 pour la catégorie théâtre et 8 pour celle des classiques, soit pour le moment deux médailles en chocolat !


Détails sur le livre
  • Poche: 93 pages
  • Traduction : François-Victor Hugo
  • Editeur : Librio (15 août 2007)
  • Collection : Librio
  • ISBN-13: 978-2290003954
Quatrième de couverture

Les elfes s'éveillent quand les humains s'endorment. Comment ces deux mondes peuvent-ils alors communiquer ? Contre les lois irrationnelles des bois s'affrontent celles, anti-naturelles, de la cité d'Athènes. Hermia en est une victime. Égée, son père, veut la marier à Démétrius, lui-même convoité par Héléna. Hermia se réfugie dans la forêt, royaume des esprits et des lutins...

Un extrait

OBÉRON, à Puck. Qu’as-tu fait ? tu t’es complètement mépris ; — tu as mis la liqueur d’amour sur la vue d’un amant fidèle. — Il doit forcément résulter de ta méprise—l’égarement d’un cœur fidèle, et non la conversion d’un perfide.
PUCK Ainsi le destin l’ordonne ; pour un homme qui garde sa foi, — des millions doivent faiblir, brisant serments sur serments.
OBÉRON Cours à travers le bois, plus rapide que le vent, — et cherche à découvrir Héléna d’Athènes ; — elle a le cœur malade, et elle est toute pâle — des soupirs d’amour qui ruinent la fraîcheur de son sang. — Tâche de l’amener ici par quelque illusion. — Au moment où elle paraîtra, je charmerai les yeux de celui-ci.
PUCK Je pars, je pars ; vois comme je pars ; — plus rapide que la flèche de l’arc du Tartare.
Il sort.
OBÉRON, versant le suc de la fleur sur les yeux de Démétrius.
"Fleur de nuance pourprée, Blessée par l’archer Cupidon, Pénètre la prunelle de ses yeux. Quand il cherchera son amante, Qu’elle brille aussi splendide Que la Vénus des cieux."
Se penchant sur Démétrius endormi.
"Si, à ton réveil, elle est auprès de toi, À toi d’implorer d’elle un remède."
Rentre Puck.

Mon avis

Je dois dire que j'ai été un peu déçue par ce livre. Je n'ai accroché que sur les quelques 10 dernières pages...
Je pense que d'une part, j'ai été gênée par la traduction de mon édition. Il s'agit d'une traduction de François-Victor Hugo qui est le quatrième des cinq enfants de Victor Hugo et dont la traduction de cette pièce a été qualifiée de "exacte". J'ai trouvé un e-book gratuit de l'œuvre dont la traduction m'a beaucoup plus "parlé".
D'autre part, j'ai eu l'impression de ne pas pouvoir m'attacher à aucun des personnages car on ne passe que très peu de temps avec chacun d'eux (il y a 3 couples d'"amoureux", la troupe de théâtre, les elfes  etc.) Mais que serait cette pièce si on enlevait les elfes facétieux ou bien les humains inconstants et crédules ^^.
Je pense que je vais essayer de la voir jouée au théâtre pour essayer de me faire une autre opinion car mon avis dénote de tout ce que j'ai pu lire sur la pièce et que normalement je suis un public plutôt facile ;)
Lecture à suivre

J'ai commencé cet après midi à lire Odd et les géants de glace de Neil Gaiman à mes enfants, du coup je vais continuer plutôt que de lire Hamlet comme prévu (ce qui m'arrange au vu de ma présente critique).

mardi 28 décembre 2010

Peter Pan de James Matthew Barrie

J'ai vu comme beaucoup les films d'animation de Walt Disney sur Peter Pan, j'ai également vu l'adaptation cinématographique Hook de Steven Spielberg avec Dustin Hoffman, Robin Williams et Julia Roberts. Je compte voir très prochainement Peter Pan l'adaptation avec Ludivine Sagnier.
J'ai enfin lu L'ère du Dragon de Xavier Mauméjean qui parlait entre autres de Peter Pan mais jamais au grand jamais je me suis demandé qui avait pu faire naître cet enfant malicieux
Cependant, j'ai pu le découvrir en progressant dans mes mini-challenge Livraddict car ce livre de Matthew Barrie fait partie des challenges jeunesse et classique, ce qui me mène à 4 et 7 respectivement.


Détails sur le livre
  • Poche: 248 pages
  • Traduction : Michel Laporte
  • Editeur : Livre de Poche Jeunesse (20 mai 2009)
  • Collection : Livre de Poche Jeunesse
  • Public : à partir de 11 ans
  • ISBN-13: 978-2013227834
 Quatrième de couverture

Wendy, John et Michael n’auraient jamais imaginé qu’ils pouvaient voler. Ni qu’ils s’en iraient au Pays Imaginaire affronter les Indiens et les Pirates du redoutable Capitaine Crochet. Seulement, un beau soir, Peter Pan a fait irruption dans leur vie tranquille. Et pour visiter le Pays Imaginaire, rien n’est plus simple : il suffit de bien connaître Peter Pan, et de posséder quelques grands de poussière des fées,

Un extrait

Non seulement il n'avait pas de mère mais il n'avait même pas le plus petit désir d'en avoir une. Il pensait même qu'elles étaient très surestimées. Wendy, toutefois, crut de suite qu'elle se trouvait en pleine tragédie.
-Oh Peter ! pas étonnant que tu pleures, dit-elle.
Et elle sauta de son lit pour se précipiter vers lui.
- Je pleurais pas à cause des mères ! dit-il d'un ton passablement indigné. Je pleurais parce que j'arrive pas à me recoller mon ombre. Et en plus, je pleurais pas !
- Elle est détachée ?
- Oui.
Alors Wendy vit l'ombre sur le plancher. Elle semblait tellement pitoyable qu'elle se sentit toute triste pour Peter.
-C'est terrible ! dit-elle.
Elle ne put pourtant pas s'empêcher de sourire quand elle remarqua qu'il avait essayé de la coller avec du savon. C'était bien d'un garçon !
Heureusement, elle savait déjà ce qu'il fallait faire.
- Il faut la coudre, dit-elle, sur un ton peut-être un petit peu protecteur.
- C'est quoi coudre ? demanda-t-il.
- Tu es terriblement ignorant !
- Non, pas du tout !
Mais elle fût enchantée de cette ignorance.
- Je vais te la coudre, mon petit homme, dit-elle bien qu'il fût aussi grand qu'elle.
Elle prit son nécessaire de couture et se mit en devoir de coudre l'ombre au pied de Peter.
- Je te préviens que ça te fera un petit peu mal, l'avertit-elle.
- Oh ! je ne pleurerai pas, dit Peter qui s'était déjà convaincu qu'il n'avait jamais pleuré de sa vie.
Il serra les dents et ne pleura pas. Bientôt son ombre se comporta normalement. Elle était juste un peu froissée.
- Peut-être que j'aurais dû la repasser, se demanda Wendy.

Mon avis

J'ai aimé cette lecture de Peter Pan, découvrant enfin la vraie histoire. Jamais je n'aurais pensé que Peter aurait pu être si capricieux, autoritaire et narcissique, ou que Clochette puisse être si mauvaise. J'ai beaucoup aimé le style de Matthew Barrie qui semble nous prendre à témoin ou nous demander notre avis.
Nous découvrons la famille Darling : la maman si attentive à ses enfants, le papa qui calcule à chaque naissance si l'on peut garder le bébé, la nourrice Nana qui n'est autre qu'un chien car selon les usages il faut une gouvernante mais monsieur Darling  n'a pas les moyens d'en payer une. 
On retrouve au pays imaginaire les indiens, les sirènes, les fées, les pirates, les enfants perdus, ainsi que le crocodile qui fait tic tac. Tous sont décrits consciencieusement par l'auteur.
J'ai beaucoup aimé la toute fin.
Ce livre m'a plu, mais il me manque ce petit plus qui font d'une lecture un moment inoubliable ou peut-être que je l'ai découvert trop tard ...

Lecture à suivre
Le songe d'une nuit d'été de William Shakespeare

vendredi 24 décembre 2010

Tag Noël !

Merci à Pauline pour ce tag ... C'est une grande première pour moi !
Ce que je voudrais pour Noël ... 
 
Des livres ... comment faire sans ?
Des enfants sages ... Sont-ils sur la bonne voie
ou juste envie que le père Noël passe ?
Des routes dégagées ... Trop tard !
De la joie, de la bonne humeur et une santé de fer...
Et aussi pour tous nos amis !
De belles rencontres littéraires et amicales ...
Sans oublier des LEGO, inévitables prévus par mon cher et tendre :)

JOYEUX NOËL À TOUS !!!

Et vous Petitepom et Evy ?

dimanche 19 décembre 2010

Le Bon Gros Géant de Roald Dahl

J'ai lu ce livre pour le baby-challenge jeunesse de Livraddict. De Roald Dahl, j'avais lu il y a très longtemps Charlie et la chocolaterie et je pense que c'est à peu près tout. Ce qui monte mon score à 3 sur les 20 livres que je dois lire pour ce challenge.


Détails sur le livre
  •  Titre VO : The BFG
  • Traducteur : Camille Fabien
  • Illustrations : Quentin Blake
  • Broché: 254 pages
  • Editeur : Gallimard jeunesse (15 mars 2007)
  • Collection : Folio Junior
  • Public : à partir de 9 ans
  • ISBN-13: 978-2070612642
Quatrième de couverture

Sophie ne rêve pas, cette nuit-là, quand elle aperçoit de la fenêtre de l'orphelinat une silhouette immense vêtue d'une longue cape et munie d'une curieuse trompette. Une main énorme s'approche et saisit la petite fille terrifiée pour l'emmener au pays des géants. Mais heureusement, Sophie est tombée entre les mains d'un géant peu ordinaire : le Bon Gros Géant, qui se nourrit de légumes et souffle des rêves dans les chambres des enfants... Avec la jeune Sophie, devenez l'ami du géant au grand cœur et apprenez son langage pour le moins loufoque !
 
Un extrait

Le géant ramassa d'une main Sophie qui ne cessait de trembler et l'emmena au milieu de la caverne pour la poser sur la table. Cette fois, ça y est, il va me dévorer pour de bon, pensa Sophie. Le géant s'assit sur la chaise et la regarda avec insistance. Ses oreilles étaient vraiment démesurées. Chacune avait la taille d'une roue de camion et il avait le pouvoir de les remuer à sa guise en les écartant de sa tête ou en les rabattant en arrière.
- Moi, j'ai faim! gronda le géant. Puis il se mit à sourire, en découvrant d'immenses dents carrées. Elles étaient très carrées et très blanches et semblaient plantées dans ses mâchoires comme d'énormes tranches de pain de mie.
- S'il... S'il vous plaît, ne me mangez pas... bredouilla Sophie.
Le géant éclata d'un rire retentissant.
- Alors, parce que moi, c'est un géant, tu crois que c'est un gobeur d'hommes canne à balles? s'exclama-t-il. Hé ! Tu as raison! Les géants, c'est tous cannibalaires et patibules ! C'est vrai: ils mangent des hommes de terre! Et ici, on est au pays des Géants! Les géants, ils sont partout! Là-bas, dehors, il y a le célèbre géant Croqueur d'os! Le géant Croqueur d'os croque chaque soir pour son souper deux hommes de terre frits! Avec un bruit à faire éclater les oreilles! Le bruit des os croqués qui crissent et craquent à des kilomètres à la ronde!
- Ouille! aïe! s'écria Sophie.
- Le géant Croqueur d'os ne mange que des hommes de terre suisses, poursuivit le géant, chaque nuit, le Croqueur d'os s'en va galoper chez les Suisses pour ramasser des Vaudois, rien que des Vaudois!
Cette révélation choqua si fortement le patriotisme de Sophie qu'elle en éprouva une vive colère.
- Et pourquoi des Vaudois? s'indigna-t-elle, qu'a- t-il donc contre les Anglais, celui-là?
- Le Croqueur d'os dit que les Vaudois sont bien plus juteux, beaucoup plus savouricieux. Le Croqueur d'os dit que dans le canton de Vaud, les hommes de terre ont un goût délectable, un goût d'escalope.
- ça me paraît logique, répliqua Sophie.
- Bien sûr que c'est logique! s'écria le géant, chaque homme de terre est sanglier et différent.
- Sanglier? s'étonna Sophie.
- Sanglier ou singulier, peu importe! Tous les hommes de terre sont différents. Certains sont délexquisavouricieux, d'autres sont ignominables. Les Grecs, par exemple, sont tout à fait exécrignobles. Les géants ne mangent jamais de Grecs.
- Et pourquoi cela? demanda Sophie.
- Les Grecs de Grèce ont un goût de gras, expliqua le géant.
- C'est bien possible, admit Sophie.
En même temps, elle se demanda avec un frisson où cette conversation allait bien pouvoir mener. Mais de toute façon, il fallait qu'elle continue à badiner avec ce drôle de géant et qu'elle s'efforce de rire à ses plaisanteries. S'agissait-il cependant de plaisanteries? Peut-être qu'en racontant ses histoires de mangeaille, cette grande brute était tout simplement en train de se mettre en appétit.
- Comme je le disais, reprit le géant, tous les hommes de terre ont un goût différent. Par exemple, les hommes de terre de Panama ont un goût de chapeau.
- Pourquoi de chapeau? interrogea Sophie.
- Tu n'es pas bien maligne, répliqua le géant en battant l'air de ses grandes oreilles, je croyais que tous les hommes de terre étaient pleins de cervelle, mais toi, tu as la tête plus vide qu'une cloche à fromage.
- Vous aimez les légumes? demanda Sophie qui espérait ainsi orienter la conversation vers une sorte de nourriture un peu moins dangereuse.
- Tu essayes de changer de sujet, dit le géant d'un ton sévère, nous étions lancés dans un intéressant bavardinage sur le goût des hommes de terre et les hommes de terre ne sont pas des légumes.
- Pourtant, les pommes de terre sont des légumes, fit remarquer Sophie.
- Mais pas les hommes de terre, répliqua le géant, les hommes de terre ont deux jambes et un légume n'a pas de jambes du tout.
Sophie cessa de discuter. Elle ne voulait surtout pas risquer de mettre le géant en colère.
- Les hommes de terre, continua-t-il, ont des milmillions de goûts différents. Par exemple en Autruche, ils ont bigrement le goût d'oiseau. Il y a quelque chose de très volatile en Autruche.
- Vous voulez dire en Autriche, rectifia Sophie, l'autruche n'a rien à voir avec l'Autriche...
- L'Autriche, c'est l'Autruche, dit le géant, ne blablatifole pas avec les mots. Je te donne un autre exemple: les hommes de terre des îles Shetland ont un détestable goût de laine qui râpe la langue, on a l'impression de mâcher des bulles en verre.
- Vous voulez dire des pull-over, rectifia de nouveau Sophie.

Mon avis

Je suis bien contente d'avoir lu ce livre. L'histoire m'a paru un peu bizarre au début et il a fallu que je m'habitue aux fotes d'aurtaugrafe ainsi qu'aux tournures particulières du BGG, mais après ce petit temps d'adaptation, j'ai lu ce livre très vite et avec beaucoup de plaisir.
Dans ce livre, les méchants sont les géants (ils croquent à tout va des hommes de terre) mais finalement on comprend qu'il y a pire que ces géants ... Il y a les hommes eux-mêmes ! En effet, eux aussi mangent une autre espèce (les porcelets) pour se nourrir sans que celle-ci lui ai rien fait, mais en plus, les hommes n'arrêtent pas de s'entretuer.
À partir de la moitié du livre, l'action se précipite et on ne peut lâcher le livre jusqu'à la fin. J'ai particulièrement aimé le petit déjeuner dans la salle de bal de la Reine d'Angleterre.

Lecture à suivre
Peter Pan de James Matthew Barrie

Challenge Autant en emporte le vent

Je m'inscris au Challenge Rhett Butler organisé par Evy : Lire Autant en emporte le vent, visionner l'adaptation cinématographique (et écrire un petit billet sur vos impressions) et lire une suite du roman, et tout cela avant fin 2011.
 
 

Les Malheurs de Sophie de Comtesse de Ségur

Ce livre était dans ma PAL depuis un moment. Je l'ai lu étant petite (prénom oblige) et je voulais le relire en en faisant profiter mes enfants. C'est alors que Pauline m'a contactée afin que nous partagions ce livre à travers une lecture commune. J'ai sauté sur l'occasion et ai commencé à le lire à voix haute à mes enfants.
Vous pouvez consulter les chroniques de mes co-lecteurs : Pauline et E//o


Détails sur le livre
  • Broché: 126 pages
  • Editeur : J'ai lu (29 novembre 2005)
  • Collection : Librio
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 978-2290348574
Quatrième de couverture

L'action se déroule dans un château de la campagne française du second empire où Sophie habite avec ses parents M. et Mme de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu'elle peine à imiter.

 Un extrait

La boîte à ouvrage
Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu'à ce que sa maman ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. Alors, au lieu de n'y plus penser, elle y pensait toujours et répétait : 
"Comment faire pour avoir ce que je veux ? J'en ai si envie ! Il faut que je tâche de l'avoir."
Bien souvent, en tâchant de l'avoir, elle se faisait punir ; mais elle ne se corrigeait pas.
Un jour sa maman l'appela pour lui montrer une charmante boîte à ouvrage que M. de Réan venait d'envoyer de Paris. La boîte était en écaille avec de l'or ; le dedans était doublé de velours bleu, il y avait tout ce qu'il fallait pour travailler et tout était en or ; il y avait un dé, des ciseaux, un étui, un poinçon, des bobines, un couteau, un canif de petites pinces, un passe-lacet. Dans un autre compartiment il y avait une boîte à aiguilles, une boîte à épingles dorées, une provision de soies de toutes les couleurs, de fils de différentes grosseurs, de cordons, de rubans, etc. Sophie se récria sur la beauté de la boîte : "comme tout cela est joli ! dit-elle, et comme c'est commode d'avoir tout ce qu'il faut pour travailler ! Pour qui est cette boîte, maman ? ajouta Sophie en souriant, comme si elle avait été sûre que sa maman répondrait : C'est pour toi.
- C'est à moi que ton papa l'a envoyée, répondit madame de Réan."

Mon avis

Ce fût un plaisir de partager ce livre avec mes enfants. Les locutions françaises de l'époque ont parfois eu du mal à sortir à voix haute car un peu désuètes mais dans l'ensemble, le texte a été compris, même par les plus jeunes. Il leur est arrivé de dire que l'histoire que je lisais ressemblait au dessin animé qu'ils avaient parfois vu et moi de leur répondre que c'était l'inverse. ^^
On découvre dans ce livre les péripéties d'une petite fille qui accumule les bêtises, en particulier à cause des "idées" qu'elle peut avoir et qui se terminent plutôt mal (surtout pour les petits animaux qu'elle adopte). Elle semble vouloir plus que tout se disputer avec son cousin Paul alors que lui, lui passe toutes ses bêtises en allant même jusqu'à se faire mal pour éviter qu'elle ne se fasse gronder.
Sophie est menteuse, gourmande, colérique et j'en passe, mais on finit par s'attacher à cette petite fille qui n'est dans le fond pas si mauvaise... On finit par se dire qu'elle devrait surtout réfléchir avant d'agir, ou même  écouter les conseils un peu plus avisés de son cousin.
L'histoire de Sophie se poursuit dans le livre "Les petites filles modèles" et celle de Paul dans "les vacances". C'est deux livres sont d'ores et déjà dans ma wish-list.
Ce sont des histoires simples pleine de morale et de bon sens qui rendent ce livre indémodable.
Les malheurs de Sophie fait partie du baby challenge classique Livraddict (ce qui me mène à 6/20 soit pas encore de médaille en chocolat). 

samedi 18 décembre 2010

Lanfeust de Troy, tome 1 : L'ivoire du Magohamoth de Christophe Arleston & Didier Tarquin

J'ai complété la série des Lanfeust il y a peu (il nous en manquait trois) et du coup, j'ai eu envie de relire cette série qui nous avait bien plu il y a de cela plus de 10 ans ... 
Un petit intermède BD parmi tant de livres ...


Détails sur le livre
  • Poche: 48 pages
  • Editeur : Soleil (23 juin 2004)
  • ISBN-13: 978-2845657618
Quatrième de couverture

Troy est un monde fascinant, où la magie intervient dans le quotidien de tous. Chacun en effet possède un pouvoir, petit ou grand, plus ou moins utile.
Lanfeust, lui, sait fondre le métal d'un seul regard, et est donc devenu forgeron. Mais le contact d'une épée venue des lointaines Baronnies révèle en lui une puissance exceptionnelle : il ne dispose plus d'un don unique mais du pouvoir absolu et illimité.
Accompagné du vieux sage Nicolède et de ses deux filles aux caractères si dissemblables, Lanfeust est emporté dans un tourbillon d'aventures au cours desquelles il croise les plus incongrues, les plus surprenantes et les plus dangereuses des créatures.

Un extrait
Mon avis

J'ai retrouvé cette série avec plaisir. Malgré quelques dessins que je ne trouve pas particulièrement réussi mais ils sont bien peu, j'aime le beaucoup graphisme et l'humour qui se développe au fil des pages. J'aime également l'antagonisme présent entre les deux filles de Nicolède : l'une est prude tandis que l'autre ne l'est pas du tout. L'une parait sage, l'autre écervelée. 
Le monde créé est une merveille ! Il y a des tas de bestioles plus ou moins charmantes. Des trolls plus ou moins attachants...  De la magie plus ou moins efficace... Ce qui rend le tout assez irrésistible.
L'action démarre très vite et nos héros subissent des tas de mésaventures. On ne peut pas trouver toutes les touches d'humour à la première lecture, si bien qu'à chaque fois, on peut découvrir une nouveauté. 
La dernière image m'a beaucoup fait rire, prouvant encore l'inconséquence masculine ;)

mardi 14 décembre 2010

Lecture commune des tomes 1 à 7 de Harry Potter de J.K. Rowling (édition 2011)

Je me suis inscrite pour participer à la lecture commune des 7 tomes de la Saga Harry Potter proposée sur le site Livraddict. Je vais donc me faire un petit plaisir en relisant (encore une fois) tous les livres de la série suivant ce programme :

Harry Potter à l'école des sorciers - pour le 31 Janvier

Harry Potter et la Chambre des secrets - pour le 28 Février

Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban - pour le 16 Avril
Harry Potter et la Coupe de feu - pour le 16 Juin
Harry Potter et l'Ordre du phénix - pour le 31 août
Harry Potter et le Prince de sang-mêlé - pour le 31 octobre
Harry Potter et les Reliques de la Mort - pour le 28 décembre



Le petit plus de cette lecture commune
:


Une critique comparative entre le tome lu et l'adaptation cinématographique.


Voici les chroniques de ces lectures : 

mardi 7 décembre 2010

Autobiographie d'une Courgette de Gilles Paris

J'ai lu ce livre un peu par hasard : j'avais trouvé le titre rigolo et une amie me l'a prêté après l'avoir lu . Je l'en remercie, car c'est une lecture émouvante, passionnante et très rafraichissante. J'ai lu ce livre très vite. Il m'a d'ailleurs fait penser au petit Nicolas, sauf que ce petit roman ne me semble  pas destiné aux plus jeunes, contrairement aux livres de Sempé.
C'est un coup de cœur pour moi ! D'ailleurs le père Noël va me l'amener le 24 décembre ... j'en suis sûre !


Détails sur le livre
  • Poche: 254 pages
  • Editeur : J'ai lu (11 mars 2003)
  • ISBN-13: 978-2290324349
Quatrième de couverture

Icare dit "Courgette", petit garçon de 9 ans, est né du mauvais côté de la vie.
Depuis tout petit, il veut tuer le ciel, à cause de sa mère qui dit souvent : "Le ciel, ma Courgette, c'est grand pour nous rappeler que dans la vie on n'est pas grand chose".
Depuis son accident, la mère d'Icare ne travaille plus, boit de la bière en regardant la télévision et ne s'occupe pas de son fils.
Un jour Courgette, à défaut de tuer le ciel, va tuer accidentellement sa mère. Le juge le déclare "incapable mineur".
Placé en maison d'accueil, Courgette découvre enfin l'Amitié, les fous rires, les larmes, les émotions et l'Amour...
Un petit chef-d'œuvre d'humour et d'émotions. L'apprentissage d'une vie...

Un extrait

Quand mon papa ne voyageait pas, je me souviens qu'il buvait plus à la bouteille qu'au verre. Ça rendait maman très méchante. Elle fermait la porte de sa chambre à clé et l'obligeait à dormir sur le canapé et elle lui criait dessus tout le temps, comme quoi elle aurait pu avoir une autre vie si elle avait épousé un autre. Elle essayait pas de cacher ses bouteilles. Moi je pense que c'est lui qui aurait du en épouser une autre. Il était pas méchant. Elle, elle tenait déjà de sa sœur, elle avait du sang de sorcière. Elle avait beau recoudre le coeur des hommes seuls et travailler jour et nuit, ses aiguilles ne faisaient que le bien des autres. Elle était jamais contente de son sort et c'était toujours de sa faute à lui. Elle voyait passer les vêtements bien coupés et elle s'imaginait dedans en les réparant. Elle rêvait d'une autre vie à chaque instant, sans vivre la moindre miette de la sienne. Elle n'était pas mauvaise avec moi et je crois qu'elle m'aimait bien, à sa manière, mais ses caresses n'en étaient pas, juste un revers de la main qui se posait sur ma joue ou sur mon bras comme un papillon. C'était toujours moi qui venais vers elle. J'allais m'asseoir sur ses genoux, je cherchais un peu de tendresse, le papillon se posait sur mon front et j'entendais "Va prendre ton goûter, maman a encore du travail" et c'était tout.

Mon avis

Pour être honnête, je dois dire que j'ai tout d'abord été rebutée par ce livre. J'ai dit à mon mari que je n'arriverais pas à le lire tellement le style m'était insupportable. En effet, c'est un langage de petit garçon et il y a des tas de "la voiture à Paul", "les chaussures à Camille" etc. Or, pendant toute ma jeunesse (voire même après - et maintenant c'est moi qui reprends mes enfants^^), j'ai entendu ma mère nous reprendre ma sœur, mon frère et moi en disant : "on ne dit pas le manteau à Marcel mais plutôt le manteau de Marcel". Du coup, j'ai eu du mal au début mais l'histoire me semblait très intéressante et pour mon plus grand bonheur, j'ai poursuivi ma lecture (sans pour autant m'arrêter de grimacer ^^).
Passé donc ce petit souci personnel, la lecture m'a captivée. Certes, le début de l'histoire n'est guère marrante mais les enfants rencontrés dans ce livre sont plus que touchants : à commencer par Courgette qui prend tout au pied de la lettre, qui pose mille et une questions au risque de paraître parfois idiot. Par exemple, il croit que son père est parti faire le tour du monde avec une des poules de la ferme d'à côté (sa maman disait toujours que son père était parti avec une poule). Il y a Camille sa grande amie, celle qu'il épousera quand il sera grand. Il y a Béatrice qui mange ses crottes de nez et Alice qui se cache derrière ses longs cheveux de peur d'être encore battue. 
Les adultes sont également attachants : il y a Rosy qui s'occupent de ces enfants comme si c'étaient les siens et d'ailleurs ne sont-ce pas un peu les siens ? La directrice qui derrière ses airs de fermeté à un cœur d'or et puis aussi le gendarme, pour qui la vie n'a pas toujours été facile mais qui reprend, avec l'aide de son petit garçon et de Courgette, sa vie en main.
Personnellement c'est un véritable coup de cœur que ce livre ! L'auteur a vraiment su trouver les mots qu'emploierait un enfant pour décrire la vie. Et grâce à cela, notre âme d'enfant se réveille et on se surprend à descendre les pistes sur les fesses en compagnie de tous ces gamins ...

Lecture à suivre
La Roue du Temps, tome 01 de Robert Jordan (lecture commune du 30 janvier 2011)
Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur (lecture commune du 19 déc 2010)

lundi 6 décembre 2010

Les fils de Ramsès de Christine Kerdellant & Eric Meyer

Tout d'abord merci aux Éditions JC Lattès et à Livraddict pour ce partenariat. Il m'a permis de découvrir deux talentueux auteurs français que je ne connaissais pas : Christine Kerdellant & Eric Meyer. Ils sont respectivement journalistes à l'expresse et à Géo. Ils ont déjà écrit ensemble une autre roman : "La porte dérobée" qui figure d'ores et déjà dans ma liste de souhaits au père Noël. 



Détails sur le livre
  • Broché: 500 pages
  • Editeur : JC Lattès (3 novembre 2010)
  • Collection : Thrillers
  • ISBN-13: 978-2709634113


Quatrième de couverture 

Paris, place de la Concorde.
C’est une nuit de printemps. Au pied de l’obélisque est déposé un corps. Une momie. Hosni Ziady, alias « Doctor Kids », un célèbre médecin qui consacre sa vie aux enfants malades, et Emma, une avocate américaine reconvertie dans l’humanitaire, sont les premiers témoins de ce tableau d’horreur. La même nuit, Raphaël, fils d’Hosni et de Rania, grande spécialiste de l’art égyptien, joue sur Second Life au Maître de l’Eternité, un jeu qui semble annoncer dans le virtuel ce qui se passe dans le réel.
Jeune ado prodige, il est capable de déchiffrer les hiéroglyphes. Mais l’enfer ne vient que d’ouvrir ses portes. Une deuxième puis une troisième momie sont retrouvées, à Londres d’abord, puis à New York, et toujours au pied d’un obélisque. Qui peut être ce tueur fou, obsédé par la vie éternelle ? L’affaire s’opacifie lorsque Hosni comprend que ces meurtres divers le visent tous indirectement. Le médecin, accompagné d’Emma, prête à tout pour sauver celui qu’elle aime, va tenter de percer le sens de ces mises en scènes macabres qui, des laboratoires de génétique aux plus hauts lieux de Égypte antique, l’entraîneront dans l’univers troublant des derniers fils de Ramsès.

Un extrait

 C'était Ramos qui avait donné le feu vert à Richard Le Naire pour ce nouveau travail sur Ramsès II. En principe, la momie du pharaon, considérée depuis sa découverte en 1880 à Deir el-Bahri comme un trésor national, ne devait pas sortir de sa salle d'exposition, climatisée, du musée du Caire. L'établissement public, d'ailleurs, n'avait jamais accepté de la prêter pour des expositions temporaires, si prestigieuses fussent-elles. Même ce déplacement interne pour rejoindre les sous-sols où avait été installé le laboratoire, avait constitué une affaire d'État. L'absence de Ramsès II dans sa salle fétiche, la 56, constituait pour le musée, donc l'État, un manque à gagner  Les touristes étrangers se rendaient d'abord au musée pour voir, de près, le plus grand des pharaons.
Mais Ramos avait obtenu l'autorisation présidentielle. Le Royal Mummies Project mené par Richard Le Naire exigeait des mesures d'exception. Il s'agissait de l'enquête médico-légale la plus complète jamais effectuée. Elle allait permettre d'étudier une à une toutes les momies royales de la salle 56, ainsi que la centaine d'autres que possédait le musée, de les dater précisément, de valider leur identité, d'en répertorier toutes les caractéristiques physiques et d'identifier les causes du décès. Autrement dit, d'écrire une nouvelle page de l'Histoire de l'Égypte. Voire de la réécrire disaient les opposants au projet.

Mon avis

J'ai beaucoup aimé ce livre. Dès les premières pages, l'action se met en marche. Très vite le lecteur n'a plus d'autre choix que de lire ... lire... et encore lire ! On est tout d'abord intrigué par la relation qui existe entre un jeu vidéo en ligne et les meurtres qui se passe dans la réalité. Ensuite, l'action se précipite et les auteurs mêlent leurs personnages à l'histoire pharaonique.  Enfin, à partir de la moitié du roman, on ne peut plus lâcher le livre.
J'ai beaucoup aimé la facette historique du livre, même si elle n'est pas si importante que cela : on y découvre  entre autres l'histoire de quelques obélisques offerts par l'Égypte à d'autres pays et de leur malédiction, ou  aussi comment le nez du Sphinx a été cassé.
Ce livre s'inscrit dans la lignée des thrillers historiques tels Da Vinci Code de Dan Brown ou Le dernier templier de Raymond Khoury que j'avais un peu abandonnée suite à ma déception avec "le dernier symbole" de Dan Brown que j'avais trouvé légèrement bâclé sur la fin.
Je suis maintenant impatiente de lire le fruit de la première collaboration entre ces deux auteurs : la porte dérobée que papa Noël m'apportera si je suis bien sage ...

Lecture à suivre
Autobiographie d'une Courgette de Gilles Paris

lundi 29 novembre 2010

La Charmeuse de bêtes, tome 2 : Le Livre des Ôjû de Nahoko Uehashi

 Je continue sur ma lancée avec le second tome de la série qui m'a autant plu que le premier. Vous pouvez lire ma chronique sur le premier tome : Le livre des tôda.

 

Détails sur le livre
  • Titre VO : Kemono no Souja Ni Oujuu hen
  • Traducteur : Patrick Honnoré 
  • Broché: 365 pages
  • Editeur : Milan Jeunesse (11 juin 2009)
  • Public : 13 ans et plus
  • ISBN-13: 978-2745933386

 Quatrième de couverture 

 Erin a un don : elle parle aux bêtes. Et pas n'importe lesquelles : les ôjû, animaux sacrés, mi-oiseaux mi-créatures. Nul ne peut les maîtriser. Sauf Erin.
Erin grandit auprès de Lilan, l'ôjû qu'elle a sauvée. Ensemble, elles doivent affronter le conflit entre le royaume de l'Arhan et celui de la reine Yojé. La guerre est là.
Quel chemin Erin choisira-t-elle?

   Un extrait

 Tout en lui parlant, Érin continuait son brossage : la hanche, le ventre... Quand elle attaqua l'épaule, à l'articulation de l'aile, Érin sentit une résistance. Lilan poussa un gémissement et eut un mouvement réflexe, la gueule grande ouverte. Ses crocs acérés frôlèrent l'épaule et la tête d'Érin, qui fit un bond en arrière en criant, comme si elle avait touché un morceau de bois rougi au feu. Après quelques pas chancelants en arrière, elle se laissa choir sur les genoux dans l'herbe. Des gouttes rouges tombèrent sur l'herbe.

Malgré le choc, Érin eut l'intuition de ce qui se passait au même moment dans son dos. Un genou à terre, elle se retourna et cria à Tomura :
- Non ! Pas le siflet ! Ne souffle pas !
Tomura, qui avait déjà commencé à sortir son sifflet à ultrasons, suspendit son geste.
Érin, la main sur son oreille, se releva. Son épaule gauche ne lui faisait pas vraiment mal, c'était plutôt une sorte d'absence de sensation, un spasme lancinant.
- ... Ne souffle pas ! A aucun prix ! répéta Érin.
Puis elle se retourna vers Lilan : la jeune Ôjû était complètement paniquée, elle agitait les ailes, excitée par l'odeur du sang et les cris d'Érin.
Il faut la gronder. Maintenant. Il faut la gronder. Il faut qu'elle comprenne que, d'un coup de dents, elle peut blesser quelqu'un.
Mais quand elle vit le sang qui coulait le long de son bras et rougissait l'herbe, plus aucun son ne put sortir de sa gorge. Les battements de son cœur s'accélérèrent. Tout tremblait devant ses yeux. Ses oreilles commencèrent à siffler, comme s'il y avait des cigales à l'intérieur de sa tête. Des lumières argentées passèrent devant ses yeux et une sueur froide coula le long de sa colonne vertébrale. Elle tourna le dos à Lilan et se mit à marcher en chancelant vers Yûyan et Tomura.
Elle devina vaguement qu'ils passaient par-dessus la barrière pour l'approcher.
Surtout, je dois rester debout ... Ne pas m'effondrer, surtout ...
Si elle tombait, Lilan paniquerait encore plus.
Érin s'efforça de marcher le plus droit possible.
À l'instant même où elle put s'appuyer sur Tomura et Yûyan, elle sentit le sifflement dans ses oreilles se faire plus fort. Puis tout devint noir.

  Mon avis

Ce matin, lorsque je cherchais un passage pour vous fournir un extrait, je me suis surprise à relire le livre avec exaltation. C'est vous dire combien ce livre peut être passionnant.
Dans ce second volume, l'histoire s'accélère : une guerre se prépare entre l'Arhan, le chef militaire maître des tôda de guerre et la Yojé, la reine qui par souci de pureté ne doit pas se mêler des affaires militaires et est donc sans défense. Érin qui semble capable de commander aux Ôjû se retrouve entre les deux camps alors  qu'elle essaie de démêler ses propres doutes quant à la domestication des Ôjû. 
Ce livre est aussi bien écrit que le premier, ce qui fait que c'est un réel plaisir de se plonger entre ses pages.
Un mot sur les couvertures des livres qui sont superbes, enfin à mon goût. J'ai hâte de pouvoir relire un autre livre de cette auteure. Elle a d'ailleurs écrit une nouvelle saga fantastique non encore traduite en français mais qui est  déjà à l'origine d'un anime japonais : "Seirei no moribito"(guardien de l'esprit sacré).
À suivre donc ...

La Charmeuse de bêtes, tome 1 : Le livre des Tôda de Nahoko Uehashi

Alors que la neige tombe à gros flocons dehors, il est bon de se remémorer nos vacances d'été et tant qu'à faire de rattraper un peu le retard pris dans les billets de mes lectures de vacances.
J'ai débuté les vacances par ce surprenant conte japonais en deux tomes que j'avais acheté suite aux conseils trouvés dans le Livraddict Mag jeunesse.

Détails sur le livre
  • Titre VO : Kemono no Souja Ichi Touja hen
  • Traducteur : Patrick Honnoré  
  • Broché: 365 pages
  • Editeur : Milan Jeunesse (11 juin 2009)
  • Public : dès 10 ans
  • ISBN-13: 978-2745933386
 Quatrième de couverture

 Érin n’a que dix ans lorsque sa mère est sauvagement exécutée sous ses yeux pour avoir failli dans sa charge de soigneuse de Tôda de combat. Désormais orpheline, Érin est recueillie par Jônn le vieux professeur passionné d’apiculture, qui l’élève comme sa propre fille. Au contact de cet ancien soigneur de Ôjû, les animaux royaux, Érin se remet peu à peu de ses blessures ; grâce à l’éducation que Jôn lui prodigue et à ses talents exceptionnels, la fillette se découvre elle aussi une vocation de soigneuse et intègre bientôt l’école qui lui permettra de faire de sa passion un métier. Une passion qui la conduira pourtant au coeur d’un terrible conflit... 

  Un extrait

 De toute façon, elle savait depuis le début qu'elle ne s'en sortirait pas - ses blessures étaient trop importantes. Mais elle pouvait sauver Erin... Certes, elle n'avait absolument pas le droit de faire ça, même pour sauver sa propre fille. Elle le savait depuis sa naissance. C'était tabou. Elle connaissait l'interdit aussi clairement que s'il avait été gravé sur ses os.
Si elle faisait ça maintenant, devant tout ce monde sur la plage, elle savait parfaitement le terrible malheur qu'elle allait déclencher, dans un futur plus ou moins proche.
Soyon regarda sa fille dans les yeux. Elle vit son visage ruisselant d'eau et de larmes. Et devant ce visage, le conflit intérieur qui la déchirait s'évanouit comme une bulle.
Soyon serra sa fille dans ses bras et lui murmura à l'oreille :
- Érin, ce que je vais faire maintenant, ne le refais jamais. c'est un crime terrible.
Érin regarda sa mère, sans comprendre ce qu'elle venait de dire.
Soyon sourit,  puis la serrant contre elle d'une main, murmura :
- Tu dois vivre! Et être heureuse !
Alors elle jeta le poignard et porta sa main à sa bouche, et, de toutes ses forces, siffla entre ses doigts. Un son strident, aigu, aux harmoniques complexes, résonna sur l'étang. Aussitôt, les tôda cessèrent de bouger, au point que la surface jusque-là agitée de l'étang devint très vite plate. Ils n'étaient pas tétanisés, non, seulement calmes ; les mâchoires légèrement relevées, ils regardaient la mère d'Érin.

  Mon avis

 Je me souviens d'avoir passé un très agréable moment en compagnie d'Érin, au point même de ne pas pouvoir poser le livre. C'est le premier conte japonais que je lis et j'ai été agréablement surprise par son contenu. 
Ce livre est publié dans une collection jeunesse mais convient tout à fait pour des lecteurs adultes.
L'univers dans lequel se déroule cette histoire est superbe, aussi bien pour les créatures merveilleuses que pour les décors et les personnages. Ne connaissant pas l'histoire du Japon, je me suis parfois même demandé s'il s'agissait d'un roman historique avant de me rappeler que les tôda et les ôjû étaient des animaux qui ne pouvaient exister ;)
L'histoire est très manichéenne, les notions de pureté et d'impureté sont d'une importance fondamentale et sont à la base de toutes les croyances. Les personnages sont complexes et le style fluide et soigné de l'auteure nous permet d'en comprendre toute la profondeur.
Dans ce premier tome, Érin est confrontée au deuil et va découvrir ses capacités à soigner et comprendre les animaux.
En conclusion : un très bel ouvrage qui sort de mon ordinaire mais qui a tout de même réussi à charmer mon cœur (de bête ???).

dimanche 28 novembre 2010

Le Cycle du Trillium, tome 1 : Les Trois Amazones de Marion Zimmer Bradley & Andre Norton & Julian May

Tout d'abord, merci aux  Éditions Le Livre de Poche et à Livraddict pour ce partenariat. Il m'a permis de découvrir ces 3 auteures dont seule Marion Zimmer Bradley m'était connue de nom. Ce livre ainsi que son univers original m'ont bien plu.


Détails sur le livre
  • Titre VO : Trillium: Black Trillium
  • Traduction : Monique Lebailly
  • Poche: 637 pages
  • Editeur : LGF (25 mars 2009)
  • Collection : Le Livre de Poche
  • ISBN-13: 978-225308984
Quatrième de couverture

Au royaume du Ruwenda, trois filles naquirent en une seule nuit aux souverains. Durant de nombreuses années, la paix régna sur le pays, puis les princesses eurent dix-sept ans... Et brusquement, tout bascule dans l'horreur. Le Maître des Ténèbres envoie ses guerriers conquérir le royaume : grâce aux pouvoirs occultes du sorcier Orogastus et à la cruauté des assaillants, la résistance est balayée en quelques heures, Le roi et la reine périssent ; les trois princesses, la spirituelle Haramis, l'intrépide Kadiya et la douce Anigel deviennent des fugitives. Leur seul espoir réside en la Dame Blanche, magicienne protectrice du royaume, et en de mystérieux talismans... Aventures, magie et danger... Le Cycle du Trillium, étonnante réussite de l'écriture à six mains, se lit d'une traite !

 Un extrait

Le maître marchand s'écarta et fit un profond salut au prince qui s'avança. Le petit groupe d'aborigènes agglutinés en haut des marches demeura un moment immobile. Puis une Nyssomu descendit l'escalier et s'approcha d'Antar. Une grande collerette et des manchettes de fleurs bleu ciel agrémentaient sa robe tissée d'herbes sèches. Sa tête était couronnée des mêmes fleurs et elle portait un simple roseau vert qu'elle pointa, sans cérémonie, vers le Prince déconcerté.
"Antar de Labornok", dit-elle en langue humaine. Sa voix, musicale, portait au loin. "Celle-ci est Frolotu, la Clairvoyante choisie par notre peuple. Nous avons l'habitude d'être francs avec les humains et celle-ci vous fera l'honneur de s'adresser à vous sans artifice. Nous avons écouté le beau discours de votre marchand et scruté son contenu, séparant la vérité du mensonge. Celle-ci vous demande la permission de vous questionner."
Le roseau restait pointé droit vers le cœur du Prince qui s'aperçut qu'il transpirait fortement à l'intérieur de sa belle armure de parade. "Posez-moi vos questions, dit-il d'une voix basse.
- Est-ce que le Labornok a l'intention de nuire aux Nyssomus ?
- Je déclare que nous ne vous ferons aucun mal.
- Est-ce que vos marchands continueront à payer nos marchandises à un juste prix ?
- Je déclare qu'ils le feront.
- Que demandez-vous d'autre, aux Nyssomus de trévista, en dehors de la reprise du négoce ?
- Nous ... nous souhaitons installer une petite colonie ici, comme camp de base pour nos explorations à l'intérieurdu Bourbier Dédaléen.
- Vous souhaitez cantonner ici des troupes armées !
- Oui. C'est ce qu'a ordonné mon royal père, afin que les fugitives ruwendiennes, qui sont les ennemies du nouveau régime, ne puissent pas perturber le commerce".

  Mon avis

Ce livre m'a dans l'ensemble bien plu. J'ai beaucoup aimé cet univers original basé sur la "trinité" ainsi que ses différents peuples. Le Ruwenda est situé dans un univers à trois lunes, son emblème est le trillium noir (une fleur trilobée) et sa reine accouche de 3 princesses aussi nommées les 3 pétales du trillium vivant. Les différents peuples rencontrés au fil des pages sont différents de par leur relation avec les humains, leurs coutumes et leur morphologie. Cependant, ils semblent tous liés par leur passé.
 L'histoire est bien écrite, facile à lire et captivante. On voyage tour à tour avec chacune des princesses qui suit sa propre voie afin retrouver l'équilibre de l'univers. Comme chaque route est différente, la monotonie ne peut pas s'installer dans le livre, même si le but de chaque princesse est le même.
Cependant, j'ai parfois trouvé que l'univers mis en place n'a pas été très bien rentabilisé, à moins que ce soit justement pour pouvoir en découvrir plus dans les prochains tomes. J'ai trouvé quelques longueurs surtout dans la partie centrale du livre qui auraient pu être supprimées au profit d'autres passages que j'ai trouvé trop rapides, en particulier la partie finale.
Enfin, j'ai été intriguée par la façon d'écrire ce livre à 6 mains et j'ai ainsi fait quelques recherches après avoir lu le livre. Après une première réunion de travail, chaque auteure a écrit séparément l'histoire d'une princesse : Bradley a choisi la sœur la plus âgée Haramis, Norton la sœur guerrière Kadiya, et May la plus jeune Anigel. Cependant, la collaboration est devenue frustrante pour tout le monde et donc après la fin de ce premier tome, il a été décidé que les suites seraient écrites séparément. A noter que Andre Norton et Marion Zimmer Bradley ont écrit des suites seulement au sujet de leurs héroïnes respectives (Kadiya et Haramis), tandis que Julian May a continué les histoires de chacune des trois princesses dans la sienne.
En conclusion, un bon livre que je ne regrette pas d'avoir lu tant pour l'histoire que pour l'univers créé.

Lecture à suivre
Les fils de Ramsès de Christine Kerdellant & Eric Meyer

dimanche 21 novembre 2010

Le Dernier Souffle, tome 3 : L'Âme de Fiona McIntosh

Ce livre est le troisième et dernier tome de la trilogie : Le dernier Souffle de Fiona McIntosh. Vous pouvez retrouver les chroniques des deux premiers tomes ici : Le Don et Le Sang.


Détails sur le livre 
  • Titre VO : Bridge of Souls
  • Traducteur : Frédéric Le Berre
  • Poche: 720 pages
  • Editeur : Milady (22 octobre 2010)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2811204211

Quatrième de couverture

Pris par le temps qui s'enfuit, prisonnier d'un corps dont la seule vue le met au supplice, Wyl Thirsk voit se réaliser tous ses cauchemars - jusqu'au mariage de la femme qu'il adore, la reine Valentyna de Briavel, avec celui qu'il hait entre tous, l'ignoble roi Celimus. Pour se délivrer du sortilège du Dernier souffle, Wyl doit devenir roi de Morgravia. Malheureusement, le chaos engendré par le Don de la sorcière Myrren plonge Wyl au cœur d'un tourbillon de combats sans fin auquel il n'est pas sûr de survivre. Mais le veut-il seulement ? Car peur sauver Valentyna, il est prêt a tous les sacrifices - même celui de sa vie. 
   Un extrait
 Valentyna fit volte-face pour rentrer. Elle se sentait vide et plus seule qu'elle ne l'avait jamais été. Le fait d'être enfant unique lui avait appris à s'occuper seule et à utiliser son imagination, mais rien encore ne l'avait préparée à perdre toute sa famille, tous ses amis, tous ses alliés. Et pourtant, je suis loin d'être aussi seule qu'Ylena l'est. Et elle, elle abandonne sa vie sans regret. Tout bien réfléchi, voilà qui expliquait sans doute ses élans d'affection un peu étonnants. La reine n'était toujours pas parvenue à oublier le souvenir du baiser d'Ylena. Il semblait qu'il la hantait en permanence. Il y avait tant de tendresse dans ce baiser... Non, plus que ça encore. C'était un baiser plein d'amour. Une fois seulement quelqu'un l'avait embrassée comme ça, et c'était Romen. Bien sûr, ce n'était pas la même bouche, pas le même visage, mais la passion qu'elle y avait mise lui rappelait douloureusement celle de l'homme qu'elle avait aimé. L'évocation de ces marques physiques de l'amour la mettait en colère - dans une colère brûlante qui lui donnait envie de se battre. Ce n'était pas après Ylena qu'elle en avait, mais après celui par qui tous ces malheurs étaient arrivés. Tout en marchant vers le château, dans un état d'abattement absolu, elle envoya un page chercher le commandant Lyrik.

  Mon avis

J'ai beaucoup aimé ce livre, mais je regrette le fait de ne pas l'avoir lu dans de bonnes conditions. Car j'ai l'impression de l'avoir lu "à l'arrache" (dans tous les petits instants libres de mon emploi du temps chargé) et du coup, il en ressort un sentiment mitigé mais sans rapport avec l'histoire qui termine en beauté cette trilogie.
Il faut dire aussi que même s'il fait à peu près le même nombre de pages que les deux premiers, ce dernier tome est écrit plus petit que les deux premiers, ce qui m'a d'autant plus déstabilisée quant à mon rythme de lecture. 
Le livre est passionnant. Le héros, Wyl Thirsk apprend enfin la finalité de ce don mystérieux qui lui a été fait et qui ressemble plus pour lui à une malédiction qu'à une bénédiction. 
Les personnages sont attachants même si, finalement je trouve Célimus et Finch un peu trop caricaturaux : Célimus et si méchant qu'il ne peut plus surprendre et je regrette que Finch n'ait pas de rêve propre quand vient le moment pour lui de se sacrifier, au contraire de la reine Valentyna qui doit épouser son pire ennemi pour sauver la paix au dépend de ses rêves de liberté. 
Par contre j'ai souvent été agréablement surprise dans ce livre. En effet, l'auteur a su nous donner l'impression de nous guider vers une suite logique d'évènements alors que finalement cela se passait autrement.
La magie est encore plus évoquée dans ce troisième tome que dans le précédent : elle est très différente de celle qu'on peut rencontrer dans d'autres livres de fantasy.
Je doit aussi dire que les couvertures de ces trois tomes sont très belles, elles m'ont en tout cas donné envie d'acheter ces livres.
Je lirai avec plaisir d'autres livres de cet auteur : Je vais toutefois attendre qu'elle finisse d'écrire le 3ème tome de sa nouvelle trilogie ce qui me laissera peut-être le temps de faire baisser le niveau de ma PAL.

Lecture à suivre
Le Cycle du Trillium, tome 1 : Les Trois Amazones
de Marion Zimmer Bradley & Andre Norton & Julian May

dimanche 7 novembre 2010

Le Dernier Souffle, tome 2 : Le Sang de Fiona McIntosh

Tout comme le précédent tome Le Don , ce livre n'a pas fait long feu sur ma table de chevet. Tout aussi exaltant, j'ai suivi l'aventure de Wyl Thinsk et de ses compagnons au fil des pages sans pouvoir m'arrêter.


Détails sur le livre
  • Titre VO  : Blood & Memory
  • Traducteur : Frédéric Le Berre
  • Poche: 667 pages
  • Editeur : Milady (9 avril 2010)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2811202965
Quatrième de couverture

Le destin de trois royaumes ne tient plus qu'à un fil lorsqu'un jeune guerrier se lance dans une quête éperdue pour lever la terrible malédiction qui pèse sur lui. Le général Wyl Thirsk de Morgravia a vu son meilleur ami se faire décapiter, sa sœur torturée et l'homme qui l'a élevé envoyé à une mort certaine - tout ça par la faute de son souverain, le sinistre et cruel Celimus. Et voici que ce roi haïssable vient de jeter son dévolu sur Briavel - le royaume voisin dont la jeune et jolie reine Valentyna paraît condamnée à une alliance politique que son cœur refuse. Pour sauver celle qu'il aime de ce piège mortel, Wyl n'a plus d'autre choix que... trahir et se battre. Mais le destin est retors et Wyl va être emporté bien loin des machinations diaboliques de l'odieux Celimus. Comme la guerre menace aux frontières Nord où le roi des Barbares ourdit ses complots contre le Sud, Wyl doit absolument trouver celui par qui lui est venu le don - et enfin maîtriser ce maléfice qui a plongé sa vie dans le chaos et menace de détruire les trois royaumes.

  Un extrait

Wyl parvenait à peine à croire à la beauté surréelle des Terres sauvages.
Le petit homme aux yeux morts prit son temps pour répondre.
- En Parrgamyn, nous vénérons le dieu Mor. Em Morgravia et Briavel, Shar est la divinité. Dans le royaume des Montagnes, Haldor est le dieu vers lequel les hommes se tournent. Et moi, je crois que nous prions tous pour le même dieu - la nature. Celle qui est capable de nous offrir ça, dit-il en embrassant la vue d'un ample geste du bras.
Celle qui est capable aussi de donner naissance à des créatures aussi sophistiquées que toi ou moi, aussi gracieuses qu'un cerf, aussi majestueuse qu'un aigle. Voilà une puissance digne d'être adorée.
Ce qui s'offre à ta vue est l'œuvre de la nature - je n'ai fait que l'embellir ici et là, parce que mes talents sont en harmonie avec elle. La mise en scène des chutes d'eau est de moi, mais en fait tout était déjà en place depuis des siècles. Shar s'en était chargé.

  Mon avis

Ce deuxième tome m'a autant captivée que le premier ,d'autant que l'histoire était déjà en place et qu'on connaissait les personnages. On avait laissé notre héros dans une très surprenante situation et il me tardait de voir ce qui allait encore lui arriver. Et je n'ai point été déçue... 
Wyl se met en quête du père de Myrren, la fille qui lui avait donné le don, pour enfin avoir des explications sur celui-ci quand il se fait intercepter par les hommes de Célimus (le méchant roi de Morgravia). De fil en aiguille, il se retrouve au milieu d'une conspiration pour éliminer sa propre sœur...
Au cours du livre, on en apprend enfin un peu plus sur ce mystérieux don légué par Myrren. L'action et l'émotion sont au programme et font qu'il est tout autant difficile de poser ce livre que son précédent.
Je trouve particulièrement intéressante la façon dont est utilisée la magie dans cette trilogie, mais je ne peux vous en dire plus sans risquer de vous en révéler trop. J'ai déjà entamé le troisième et dernier tome où je l'espère on apprendra où nous mène ce dernier souffle ...

Lecture à suivre
Le Dernier Souffle, tome 3 : L'Âme de Fiona McIntosh

mercredi 3 novembre 2010

Le Dernier Souffle, tome 1 : Le Don de Fiona McIntosh

Voici quelques temps que ce livre traine dans ma PAL, ainsi que les 2 autres tomes formant la trilogie. Bien m'en a pris de le commencer et ainsi de te terminer dans "presque" le même mouvement. Ce livre est enthousiasmant. Quelque fois un peu sanguinolent mais rien de bien méchant ;)


Détails sur le livre
  • Titre VO  : Myrren's Gift
  • Traducteur : Frédéric Le Berre
  • Broché: 510 pages
  • Editeur : Bragelonne (24 novembre 2006)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352940081
Quatrième de couverture

Encore adolescent, Wyl Thirsk doit assumer le rôle pour lequel on le destinait depuis sa naissance : commandant en chef des armées de Morgravia! Une responsabilité qui le conduit à la cour du prince Celimus, un despote sadique. Là, un geste de bonté envers une sorcière condamnée au bûcher vaudra à Wyl un don miraculeux, ainsi que la colère de son seigneur et maître.
Contraint de lui obéir, Wyl est envoyé au Nord où la guerre menace, pour une mission suicidaire à la cour ennemie... avec pour seule arme un mystérieux pouvoir dont il ne soupçonne pas même l'existence. Or, s'il n'embrasse pas le Dernier Souffle, il signera sa perte... et celle du pays qu'il a juré de défendre.

  Un extrait

 Depuis que la voix lui avait parlé, elle ressentait comme un étrange engourdissement dans tout son corps. En silence, pour elle-même, elle se répétait les paroles d'Elysius.
Ils vont te faire du mal, ma toute petite, mais la douleur sera atténuée. Je ne peux rien faire pour te sauver, mais je vais te donner le moyen de venger ta mort. Écoute-moi bien, je vais t'offrir le don -et il lui avait ensuite tout expliqué.
Pourquoi ne puis-je utiliser ce don pour me sauver ? avait-elle demandé au gouffre de vide ouvert de son esprit.
Parce qu'ils vont te brûler, mon enfant. Ça ne marchera pas.  Et il lui avait dit pourquoi.
À mesure que la compréhension se faisait jour en elle, Myrren avait dû museler l'élan d'espoir qui s'était levé. Ensuite, Elysius avait parlé encore, pour lui dire des choses intimes. Elle avait entendu ses mots et ses explications ; elle savait maintenant qui elle était vraiment. Malgré le choc d'une telle annonce, elle ne l'en avait que plus aimé. Désormais, la révélation  était enfouie au plus profond de son cœur. Elle entendait ne pas raviver ce bonheur intense, au risque que les horreurs d'ici n'en ternissent l'éclat.
Myrren de Baelup n'était pas une sorcière, mais elle avait un don à offrir. Un don qui lâcherait sur le monde un pouvoir immense que seul apaiserait l'accomplissement de sa vraie vengeance.

 Mon avis

 Et bien voici un livre qui me laisse sans voix... Et oui c'est possible mais ça ne va pas durer ^^ (enfin j'espère).

Commençons par l'histoire qui commence banalement : deux royaumes Morgravia et Briavel qui se font interminablement la guerre pour on ne sait plus quelle raison. Chacun a à sa tête un roi vieillissant n'ayant chacun qu'un seul héritier (forcément un fils pour l'un et une fille pour l'autre). Le héros de l'histoire, Wyl, est le fils du général de Morgravia qui va devoir remplacer son père à la tête de l'armée car le poste se transmet de père en fils. Cependant, Wyl et l'héritier du trône se déteste cordialement : ce dernier oblige Wyl à assister à la torture et à la crémation d'une soi-disante sorcière qui en profite pour transmettre à Wyl un mystérieux don.

Donc rien de très original, mais une fois commencé, on ne peut pas lâcher ce livre. Les raisons sont multiples : les personnages sont attachants, l'histoire palpitante et le don mystérieux ainsi qu'original, entre autres ...
Les personnages : Il y a bien sûr le héros qui est jeune, mal dans sa peau mais très fidèle à son pays. Il va être pris au piège dans l'intrigue de part le détestable héritier et d'autre part par ce don qui est soit une malédiction, soit une bénédiction : impossible d'en savoir plus pour le moment ... Il y a aussi la reine de Briavel qui est forcément très belle et si "tempétueuse" qu'elle en devient irrésistible. Et encore le mercenaire chargé de tuer Wyl qui devient son ami tout en sachant qu'il devra remplir le contrat car il n'a qu'une parole ... Et tant d'autres qui font la richesse de ce roman.
L'histoire nous promène entre Morgravia, Briavel et le royaume des montagnes dont on ne connait rien mais qui devient chaque jour un peu plus fort. Au menu, il y aura trahisons, assassinats, amours et haines multiples. Il y a très peu de magie dans ce premier tome excepté ce don dont on ne sait rien encore ...

On termine ce livre sur une étonnante note d'humour et il me semble impossible de pouvoir en rester là.
C'est donc sans surprise que je vais que j'ai déjà entamé le deuxième tome de la trilogie :)

Lecture à suivre
Le Dernier Souffle, tome 2 : Le Sang de Fiona McIntosh