jeudi 30 juin 2011

Lorenzaccio de Alfred de Musset

Étant au point mort dans mon baby challenge théâtre, j'ai décidé de le relancer en lisant cette œuvre d'Alfred de Musset. Je me souvenais Des caprices de Marianne ou d'On ne badine pas avec l'amour que j'avais lu il y a fort fort longtemps qui m'avait beaucoup plu à l'époque. Malheureusement, ou c'est moi qui ai évolué, ou c'est la pièce qui est moins bonne. En tous les cas, je ressors de cette lecture frustrée et désolée.


Détails du produit
  • Poche: 123 pages
  • Editeur : Librio (31 décembre 1999)
  • Collection : Librio Théâtre
  • ISBN-13: 978-2290306383
 Quatrième de couverture 
(sélectionner le texte pour faire apparaître le résumé -
Je trouve qu'il en révèle trop sur l'intrigue de cette pièce)


Florence, 1537. Alexandre règne par la terreur, et la vertu a fui. Jusqu'à son cousin Lorenzo qui a changé de visage ! Lui qui était un modèle de pureté, il s'est fait entremetteur. Par mépris, on le surnomme Lorenzaccio. Lorenzaccio ne serait-il qu'un masque ? C'est que Renzo a un projet fou : à lui seul, il veut tuer le tyran. Pour l'approcher, le héros joue le débauché. Mais le rôle n'est pas sans risques. Très vite, le costume lui colle à la peau. Florence et Lorenzaccio, c'est tout comme. Trop divisés pour jamais s'entendre, ils sont tous deux condamnés à mourir.

Un extrait

LORENZO. Ah ! vous avez vécu tout seul, Philippe. Pareil à un fanal éclatant, vous êtes resté immobile au bord de l'océan des hommes, et vous avez regardé dans les eaux la réflexion de votre propre lumière ; du fond de votre solitude, vous trouviez l'océan magnifique sous le dais splendide des cieux ; vous ne comptiez pas chaque flot, vous ne jetiez pas la sonde ; vous étiez plein de confiance dans l'ouvrage de Dieu. Mais moi, pendant ce temps-là, j'ai plongé ; je me suis enfoncé dans cette mer houleuse de la vie ; j'en ai parcouru toutes les profondeurs, couvert de ma cloche de verre ; tandis que vous admiriez la surface, j'ai vu les débris des naufrages, les ossements et les Léviathans.


Mon avis

J'ai donc été très peu convaincue par la lecture de cette pièce. C'est resté très fade, très lointain pour moi durant presque toute la pièce. Il y a eu un moment au IIIème acte où j'ai eu l'impression d'un mieux (toujours à mes yeux).

Voici quelques unes des raisons pourquoi je me suis ennuyée lors de cette lecture : 

Les personnages sont peu attrayants, trop stéréotypés, peu attachants. D'ailleurs ils sont trop nombreux. Pour ma part, j'aurai préféré en voir moins et qu'ils soient un peu plus approfondis. Je me suis souvent demandé qui était untel ou untel. 

L'histoire n'a pas vraiment été passionnante à mes yeux et pourtant, je n'avais pas lu le résumé avant, ce qui me laissait la surprise du personnage de Lorenzo. Quand j'ai eu fini de lire la pièce, je n'ai pu m'empêcher de me dire : "tout cela pour ça ?"

Enfin, je n'ai pas vraiment retrouvé le style de l'auteur qui m'avait vraiment marquée lors de ma lecture des caprices de Marianne ou d''on ne badine pas avec l'amour. Mais peut-être le thème de la pièce était-il plus attrayant que celui de cette pièce-ci ?

Au final, j'ai été très déçue par cette pièce, que ce soit pour les personnages, l'intrigue ou le style de l'auteur. Cependant, je rappelle que lire une pièce de théâtre est bien peu de choses par rapport à voir une pièce jouée sur scène. D'ailleurs, j'ai cherché quelques extraits visuels et déjà le style me plait mieux (et pas seulement parce que l'acteur peut être mignon ^^)

Ce livre a été lu dans le cadre du baby-challenge Théâtre Livraddict me faisant gagner la médaille de bronze (12/20)

dimanche 26 juin 2011

Le Maître du Temps, tome 1 : L'Initié de Louise Cooper

Lors de l'opération "10 ans, 10 livres, 10 euros" de Bragelonne, je n'ai su résister à l'appel de deux titres dont celui-ci et les Chroniques des Féals de Mathieu Gaborit. Le maître du temps de Louise Cooper serait certainement resté encore un peu dans ma PAL si Lebonsai n'avait pas proposé une lecture commune pour le premier tome.
Ce premier tome étant maintenant lu, je vais poursuivre l'aventure pour enfin connaître l'histoire de ce jeune héros pas comme les autres : Tarod ! D'autant que l'auteure continue son histoire dans une seconde trilogie : la porte du chaos.


Détails du livre
  • Titre VO : The Time Master Trilogy : The Initiate
  • Traduction : Ange
  • Broché: 368 pages
  • Editeur : Bragelonne (15 mars 2001)
  • ISBN-13: 978-2914370059
Quatrième de couverture

Les sept dieux de l'Ordre ont régné sans partage durant une éternité, servis par les Adeptes du Cercle dans leur sombre forteresse du Nord. Mais dans les rangs du Cercle, Tarod, le plus énigmatique et le plus redoutable des sorciers, commence à ressentir une attirance mystérieuse pour les choses obscures, qui menace ses convictions et fait même vaciller sa santé mentale. Surgissant des abymes du Temps, un adversaire ancien et mortel risque de plonger le monde dans la folie et le chaos. Sa puissance rivalise avec les dieux eux-mêmes. Le cœur et l'esprit de Tarod sont du côté de l'Ordre. Mais son âme, c'est une autre histoire...

Un extrait

Il devait avoir perdu la raison ; Il le savait. Mais la chance était à tenter, c'était la seule qu'il aurait avant que la sentence soit appliquée et qu'il subisse la mort atroce promise. Plutôt le vortex.. En faisant jouer ses mains derrière son dos, il arriverait sans doute à les libérer : celui qui lui avait lié les bras n'avait pas fait le nœud correctement et celui-ci se desserrait.
Les derniers retardataires entraient dans la Maison de Justice. Dans le chaos personne ne lui prêtait attention. Un nouvel effort... et sa main gauche fut libre. Les portes se fermaient, il ne lui restait que quelques instants...
Avec une rapidité et une agilité qui prirent ses geôliers par surprise, le garçon bondit vers les portes. Il entendit quelqu'un crier après lui, une main s'abattit pour l'arrêter mais l'enfant esquiva et descendit les marches, trébuchant, tombant. Son élan l'emporta jusqu'en bas... et quand il se releva, le vortex était sur lui.
Les silhouettes des maisons, des bateaux, de la jetée se tordirent en un impossible chaos de couleurs et de hurlements. Le sol se désintégrait sous ses pas, les cieux s'écroulèrent pour l’accueillir en crachant des langues d'obscurité étincelantes. Puis, avec un craquement assourdissant, le monde explosa en l'image d'une étoile à sept branches qui brûla son esprit, avant que ...
Rien.

Mon avis

Tout d'abord voyons l'aspect pratique : j'ai été assez gênée par la petitesse de l'écriture. Certes il s'agit d'une intégrale à 10 euros mais je pense qu'il aurait été plus agréable pour la lecture d'augmenter légèrement la taille de caractère et donc le nombre de pages. Surtout que l'encre utilisée est plutôt grise que noire.
Passée cette gêne, j'ai plutôt bien aimé ce livre.

L'histoire est basée sur la dualité entre l'Ordre et le Chaos. En effet, l'Ordre règne sur le monde depuis longtemps, mais le Chaos cherche un moyen pour reprendre le gouvernail de l'Humanité. Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de Tarod, qui, marqué par un événement tragique arrivera à la Forteresse du Nord pour y devenir un très puissant adepte du Cercle œuvrant pour l'Ordre. À ceci près que Tarod n'est pas du tout ce qu'il croit être... Il va devoir faire un choix, de même que ses amis et collègues. La question étant de savoir jusqu'où l'Ordre peut aller pour défendre ses valeurs sans tomber lui-même dans le Chaos et vice versa :)

Le style de l'auteure est très plaisant et elle sait nous emmener dans son histoire. Mais on peut tout de même regretter que les personnages, à l'exception de Tarod, ne soient pas plus que des stéréotypes. Il manque le petit quelque chose qui nous fait nous attacher aux personnages. J'ai été très surprise par la tournure qu'ont pris les événements lors de la fin de ce premier tome et je suis curieuse de voir comment l'auteure va sortir notre héros de la situation dans laquelle il s'est mis.

En conclusion, j'ai trouvé ce premier tome original et divertissant, même s'il manquait à mon goût un petit travail sur la plupart des personnages. Je poursuivrai sans aucun doute cette intégrale.

Vous pouvez aller lire les avis de mes co-lecteurs en cliquant sur leurs noms : Alexiel, Aube, Basset, Cerisia, Kasper, Lebonsai, (Mamzellebulle), Nanet, Scor13 

samedi 25 juin 2011

Les Lames du Cardinal, tome 3 : Le Dragon des arcanes de Pierre Pevel

Voici ma chronique sur le dernier tome de la trilogie Les lames du cardinal de Pierre Pevel lu dans le cadre d'une lecture commune. Vous pouvez retrouvez ici et mes avis sur les deux premiers tomes ainsi que les avis de mes co-lecteurs. Cette trilogie a été pour moi l'occasion de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. Cela a aussi été l'occasion de renouer avec l'époque de Richelieu et des mousquetaires, ma lecture du livre d’Alexandre Dumas datant d'une vingtaine d'années.
J'ai un avis mitigé sur ce dernier tome qui mêle, à mes yeux, déception, émotions et palpitations :)


Détails du livre
  • Broché: 320 pages
  • Editeur : Bragelonne (17 septembre 2010)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352944027
Quatrième de couverture

Paris brûle-t-il ? On pourrait le croire, si l'avenir funeste dont Sœur Béatrice a eu un aperçu prophétique se réalise.
Déjà un dragon a survolé Paris et est passé à l'attaque. Face à lui, un homme a péri dans un dernier acte de bravoure et de sacrifice : Almadès, le maître d'armes espagnol des Lames du Cardinal. La bande de Lafargue est en deuil et la colère appelle la vengeance.
L'action reprend très vite ses droits. Agnès et Ballardieu veulent en savoir plus sur la vision de Béatrice et la menace qui pèse sur la capitale.
Direction : le Mont Saint-Michel, repaire des Châtelaines, où Béatrice est cloîtrée...

Un extrait

La créature dévala la pente de la colline en prenant au plus court, puis suivit la route aux trousses des cavaliers. Elle ne courait pas. Elle progressait par bonds en s’aidant des bras comme des jambes, son corps se ramassant au contact du sol et s’étirant en l’air à chaque impulsion vers l’avant. Sa vitesse était extraordinaire et les Lames au grand galop perdirent bientôt du terrain.
Agnès et Ballardieu fermaient la marche.
Sans ralentir l’allure, le vieux soldat fit glisser sa besace en bandoulière contre son ventre. Il y puisa une grenade dont il alluma la mèche dans le fourneau de sa pipe, avant de la laisser tomber derrière lui. Il répéta l’opération deux fois, mais les grenades rebondissaient au petit bonheur. Seule la troisième resta sur la route, pour exploser bien avant que le dragon arrive sur elle.
Ballardieu comprit alors qu’il n’arriverait à rien de la sorte.
Il comprit également qu’ils étaient perdus si lui ne faisait rien.
—CONTINUEZ !
Tirant sur les rênes, Ballardieu obligea sa monture à se cabrer et à pivoter sur ses postérieurs. Et avant qu’Agnès ait pu réagir, il repartait en sens inverse. Sans réfléchir, elle rebroussa chemin à son tour.
Ballardieu galopa à bride abattue vers le dragon qui, les yeux étincelant d’une rage sauvage, redoubla d’ardeur. Ils se rencontrèrent peu après un pont enjambant le lit d’une rivière à sec. Le vieux soldat alluma une dernière mèche. La créature bondit. Elle renversa le cavalier et sa monture. Le cheval poussa un hennissement douloureux tandis que les deux adversaires roulaient dans la poussière et disparaissaient à la vue d’Agnès en dégringolant dans le cours asséché. Le monstre fut le premier à se relever. Écumant, il chercha autour de lui et vit Ballardieu qui s’enfuyait en trébuchant maladroitement. Puis le dragon s’aperçut qu’une sangle lui serrait le cou et qu’un poids pendait entre ses omoplates.
Le sac à malices de Ballardieu explosa et décapita le dragon sous les yeux d’Agnès qui avait sauté de selle et accourait, l’épée à la main. Elle se protégea instinctivement du coude et ne put contenir une grimace de dégoût en découvrant ce qui restait de la créature écailleuse.
Puis elle se tourna vers Ballardieu qui se tenait debout mais chancelait, comme ivre, le front en sang et une épaule démise. Elle se dit alors qu’ils n’avaient pas fini d’entendre parler du jour où Ballardieu avait tué un dragon. Elle esquissa un sourire…
… qui s’effaça aussitôt.

Mon avis

Je n'arrive pas à me décider sur comment j'ai apprécié ce livre. Car même si j'ai été prise très rapidement dans l'action de ce 3ème tome, il me laisse un léger arrière goût de trop peu, trop vite, trop simple.  J'ai , à la limite, préféré le 2ème tome à celui-ci. Essayons de comprendre pourquoi.

Tout d'abord, j'ai été assez surprise par la conséquence d'un événement qui commence à la fin du 2ème tome, au point de me demander si j'avais oublié de lire une partie de celui-ci. Finalement, tout est expliqué mais cela a suffi pour me troubler à l'entrée de ce dernier tome. D'autant que l'auteur choisit de re-raconter, en détails cette fois, un autre épisode qui avait servi d'épilogue au 2ème tome. Ces deux événements se passant quasiment au même moment. Alors pourquoi nous en raconter un et pas l'autre ?
Ensuite, j'ai été légèrement déçue par la gestion du groupe formé par les Lames. Même si cela ajoute une dimension à l'intrigue, qui pour ce tome est, à mes yeux, assez mince. Enfin, je suis restée sur ma faim au sujet de la griffe noire. Finalement, on n'aura pas appris grand chose sur ce groupe. Non plus sur certains autres points comme la trahison de Marciac narrée dans le premier tome...

Cependant, j'ai passé un très agréable moment. J'ai été prise par l'histoire, l'action et aussi par les sentiments qui existent entre les personnages. L'extrait choisi et un de mes passages préférés qui pour moi montre tout le talent de l'auteur. Car le style est toujours aussi agréable à lire, les descriptions toujours aussi réalistes et l'action toujours aussi présente, voire plus.
Les personnages sont de plus en plus torturés par leurs devoirs et leurs envies. Ils sont d'autant plus attachants à mes yeux. Les émotions sont fortes dans ce dernier tome : quelques larmes ont été versées à certains moments clés. Ce tome a clairement un ton dramatique que l'on ne retrouvait pas dans les 2 premiers. Le rythme de ce dernier opus est haletant, laissant souvent le lecteur sans voix mais aussi sans souffle.

Pour conclure, je suis partagée entre quelques déceptions et le plaisir que m'a apporté cette trilogie. Pour ma part, j'ai préféré le 2ème tome, même si j'ai adoré le rythme haletant et la note émotionnelle de ce dernier tome. Je lirai avec beaucoup de plaisir d'autres livres de cet auteur.

N'hésitez pas à aller lire les avis de mes co-lecteurs : Reveline,  Delcyfaro

dimanche 19 juin 2011

Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J.K. Rowling

J'ai découvert Harry quand j'étais enceinte de ma fille qui a maintenant 9 ans. J'avais les 3 premiers tomes en poche depuis quelques temps déjà dans ma bibliothèque et je repoussais toujours leurs lectures. Finalement, les nausées et insomnies sont venues à bout de mes réticences et j'ai fini ces 3 premiers tomes alors que le 4ème n'était pas en ma possession. Hooreur, maalheur ! À l'époque aux Pays Bas, il a vite fallu rapatrier ce tome dans mes pénates ! La magie potterienne était née en moi, comme en beaucoup d'autres. Par la suite j'ai lu les livres suivants en anglais dès leurs sorties VO !
Ce 4ème tome me fera donc toujours penser à cette époque, d'autant que je l'apprécie particulièrement ^^.
Vous pouvez retrouver mes chroniques pour les tomes 1 et 2 et l'interview que Harry a bien voulu me donner pour ma re-lecture du tome 3 !


Détails du livre
  • Titre VO : Harry Potter, book 4 : Harry Potter and the goblet of fire
  • Traduction : Jean-François Ménard
  • Broché: 651 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse; Édition : GALLIMARD
  • Collection : Harry Potter
  • ISBN-13: 978-2070543588
Quatrième de couverture

Harry Potter a quatorze ans et entre en quatrième année au collège de Poudlard. Une grande nouvelle attend Harry, Ron et Hermione à leur arrivée : la tenue d'un tournoi de magie exceptionnel entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà les délégations étrangères font leur entrée. Harry se réjouit... Trop vite. Il va se trouver plongé au cœur des événements les plus dramatiques qu'il ait jamais eu à affronter. Dans ce quatrième tome bouleversant, drôle, fascinant, qui révèle la richesse des enjeux en cours, Harry Potter doit faire face et relever d'immenses défis.

Un extrait

– Et maintenant, sans plus tarder, permettez-moi de vous présenter... Les mascottes de l'équipe bulgare !
La partie droite des gradins, entièrement colorée de rouge, explosa en acclamations.
– Je me demande ce qu'ils ont amené, dit Mr Weasley qui se pencha en avant. Aaah !
Il enleva brusquement ses lunettes et les essuya sur sa robe de sorcier.
– Des Vélanes !
– Qu'est-ce que c'est que des Vél...
Mais une centaine d'entre elles venaient de faire leur apparition sur le terrain et la question de Harry trouva sa réponse. Les Vélanes étaient des femmes... Les plus belles femmes que Harry eût jamais vues... sauf qu'elles n'étaient pas — qu'elles ne pouvaient être — humaines. Cette constatation rendit Harry perplexe et il essaya de déterminer ce qu'elles étaient exactement. Comment se pouvait-il que leur peau scintille ainsi comme un clair de lune, que leurs cheveux d'or blanc volent derrière elles, alors qu'il n'y avait pas le moindre vent... Mais à ce moment, la musique retentit et Harry ne se soucia plus de savoir à quel genre d'êtres il avait affaire — d'ailleurs, il ne se soucia plus de rien du tout. Les Vélanes s'étaient mises à danser et la tête de Harry se vida aussitôt. Il n'éprouva plus rien d'autre qu'une totale félicité. Désormais, la seule chose au monde qui lui importait, c'était de continuer à regarder les Vélanes. Car si elles cessaient de danser, il ne pourrait en résulter que de grands malheurs... Tandis que les Vélanes se trémoussaient au rythme d'une musique de plus en plus vive, des pensées folles, insaisissables, tournoyaient dans l'esprit hébété de Harry. Il avait envie de faire, à l'instant même, quelque chose de spectaculaire, d'impressionnant. Par exemple, sauter de la loge et atterrir en vol plané au milieu du stade lui paraissait une bonne idée... Mais serait-ce suffisant ?
– Harry, qu'est-ce que tu fais ? demanda la voix lointaine d'Hermione.
La musique cessa. Harry cligna des yeux. Il s'était levé et avait commencé à enjamber la balustrade de la loge. A côté de lui, Ron était figé dans l'attitude de quelqu'un qui s'apprête à s'élancer d'un plongeoir.
Des cris de fureur s'élevaient dans le stade. Les spectateurs refusaient de laisser partir les Vélanes et Harry ne pouvait que les approuver. Il était évident, à présent, qu'il allait soutenir l'équipe bulgare et il se demanda vaguement pourquoi il avait un grand trèfle vert épinglé sur sa poitrine. Pendant ce temps, Ron, d'un air distrait, déchirait en lambeaux les trèfles qui ornaient son chapeau. Mr Weasley, un vague sourire aux lèvres, se pencha vers Ron et lui prit le chapeau des mains.

Mon avis 

Pour moi, ce livre marque un tournant dans les aventures de Harry Potter. Tout d'abord, le livre est bien plus épais que les 3 premiers, et pour cause, l'intrigue et l'action prennent une grosse part du livre à eux tous seuls. Ensuite, les élèves de Poudlard ont mûri, grandi. Finies l'enfance et la pré-adolescence, Harry cottoie plus souvent des professeurs et des élèves plus âgés. Enfin, l'ambiance est aussi plus sombre, même si ce changement reste très léger dans ce tome, il amorce le changement de ton qui sera de plus en plus visible dans les tomes suivants.

La plume de JK Rowling est toujours aussi fluide et entraînante même si le vocabulaire employé est moins "enfantin" que pour les 3 premiers tomes. Ce style, est comme je le disais, plus sombre, plus terrible - le premier chapitre en est une parfaite illustration. Mais le style reste également très "magique". On découvre encore et toujours de nouveaux éléments qui nous font rêver, comme cette adaptation des tentes pour le camping ou encore les crèmes canari des frères Weasley... Le rythme quant à lui est très soutenu du début à la fin et il est difficile de trouver une pause pour souffler tellement le livre est dense en événements.

Les personnages sont eux aussi plus sombres, plus contrariés. Il y a bien sûr le nouveau professeur de défense contre le mal dont la devise est "vigilance constante" ou encore le directeur de l'institut Durmstrang qui cache de lourds secrets. On retrouve bien sûr les personnages peu sympathiques comme Malefoy ou Rogue, mais il me semble qu'ils ont été légèrement mis en retrait.
Harry lui-même semble plus profond. Il découvre les limites de l'amitié, les balbutiements de l'amour et les affres de la popularité, mais aussi de l'impopularité ! Hermione semble ,elle, rester constante : toujours mûre et sage, sauf en ce qui concerne les Elfes de maison. Ron quant à lui demeure identique à lui-même mais en pire !

On pourrait regretter l'absence du quidditch dans ce tome, même si on n'est vraiment pas perdants en ce qui concerne les épreuves sportives. Ces plus de 600 pages défilent très vite et à la fin du livre, on peut dire que le tournant des aventures de Harry Potter est tourné est bien tourné !

Juste un mot pour dire que je viens de découvrir la petite histoire des maraudeurs tirée des pré-quelles de Harry Potter que JK Rowling n'écrit pas. Je n'avais jamais eu l'occasion de la lire. Vous pouvez trouver ici la version française et la version anglaise.

Le film

Je pense que ce film est très éloigné de la version originale. Beaucoup trop d'éléments varient par rapport au livre. D'un autre côté, il semble difficile de résumer le livre en 2h30. Des coupes ont été obligatoirement nécessaires. Peut-être aurai-je plus apprécié le film si je n'avais pas lu le livre juste avant... On peut cependant profiter des superbes moments d'action que nous offre le film, même si pour ma part, ceux-ci rendront toujours mieux en imaginaire que sur un écran.

 



Cette lecture a été faite dans le cadre d'une lecture commune organisée par Kayleigh. Vous pouvez aller lire les billets de mes co-lecteurs en cliquant sur leurs noms : Kayleigh, Pommette, revelation, Harmony Petite Sorcière, ptitelfe, tidyup95, achille49, Vozrozhdenyie, Céline031, Avalon, cerisia, Odwy, Marmotte, sevmarguerite, furby71, Simi, Minidou, Writirl, Sandra, Can_diice, Ollie, Errol, Cathy.
 
Ce livre compte pour mon Big-Challenge Livraddict (8/40) et également pour Le challenge Regarde Ce Que Tu Lis (5/7)

samedi 11 juin 2011

Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 1 : Sans âme de Gail Carriger

J'ai acheté ce livre, suite aux bons conseils de certains livraddictiens dont Lexounet qui en avait fait une critique dithyrambique, avec l'intention de le lire très vite. Finalement il aura fallu plus de 6 mois et une lecture commune organisée par Pando pour qu'enfin j'ouvre ce livre, qui n'est que le 2ème du genre que je lis. Le premier étant Indiana Teller qui parlait surtout de loups garous et que je recommande à tous.
J'avais un peu peur de lire des livres mettant en scène des vampires, influençable que je suis et dieu sait que j'en ai dans ma bibliothèque. Je dois être plus courageuse une carte bleue à la main, comme mademoiselle Tarabotti avec son ombrelle
Avec "sans âme", j'ai donc vaincu ma peur et me suis attaquée au mythe des vampires pour mon plus grand plaisir, car ce livre a été un très grand coup de cœur pour moi ! Encore me direz-vous ? C'est quand même le 3ème que j'enchaîne. Peut-être parce qu'en suivant les conseils avisés, on ne risque pas beaucoup de se tromper ! Alors merci à mes amis blogueurs !


Détails du livre
  •  Titre VO : The Parasol Protectorate, book 1 : Soulless
  •  Traduction : Sylvie Denis
  • Broché: 324 pages
  • Editeur : Orbit (12 janvier 2011)
  • Collection : orbit
  • ISBN-13: 978-2360510269
Quatrième de couverture

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?

Un extrait

Le comte finit par la soulever et l'asseoir. Puis il roula sur lui-même pour se dégager et se leva en la hissant d'un bond sur ses pieds sans cérémonie.
"Lord Macon, dit mademoiselle Tarabotti, comment se fait-il que lorsque vous êtes là je finis toujours à plat ventre dans une position inconvenante ?"
Le comte souleva un sourcil élégant. "La première fois que nous nous sommes rencontrés, je crois que c'est moi qui ai fait une chute particulièrement indigne.
- Comme je vous en ai déjà informé, précisa Alexia en brossant sa robe, je n'avais pas laissé le hérisson là intentionnellement. Comment pouvais-je savoir que vous alliez vous asseoir sur cette malheureuse créature ?" Elle leva les yeux et, choquée, poussa un petit cri. "Vous avez du sang plein le visage !"
Lord Macon s'essuya avec la manche de sa redingote tel un enfant polisson surpris le visage couvert de confiture, mais ne s'expliqua pas. À la place, il indiqua le fiacre en rugissant : "Voyez ce que vous avez fait ! Il est parti !"
Alexia ne voyait pas, parce qu'il n'y avait plus rien à voir dans le fiacre. L'homme de l'ombre avait saisi l'occasion que lui offrait sa chute infortunée pour s'échapper.
"Mais je n'ai rien fait, moi ! C'est vous qui avez ouvert la porte. Je suis tombée c'est tout. Un homme était en train de m'attaquer avec un mouchoir mouillé. Qu'étais-je censée faire d'autre ?"
Lord Maccon ne trouva rien à répondre à une défense aussi baroque.

Mon avis

Commençons donc par le thème. Étant novice, je ne peux pas dire si le thème a été bien géré dans le livre. Mais au tout départ, j'ai été un peu surprise de voir la société vampire organisée en "ruches". Il faudra que je lise d'autres livres (j'y prends goût) pour voir si c'est inhabituel. Les loups-garous sont eux organisés en meute, ce que je trouve logique. Mademoiselle Tarabotti est elle, sans âme, ce qui fait qu'elle annule temporairement les pouvoirs des êtres surnaturels d'un simple toucher. J'ai beaucoup aimé cette "nature" surnaturelle qui vient contrebalancer les pouvoirs vampires et lupins.

Venons-en aux atouts de ce livre et commençons par les personnages qui sont travaillés à la perfection, mademoiselle Alexia Tarabotti étant une perle à elle toute seule. On pourrait la comparer à une Miss Marple qui évoluerait entre les vampires et les loups-garous. Une Miss Marple plus jeune bien sûr, car même si Alexia est une vieille fille, elle n'a que 25 ans. Elle est curieuse, aventureuse, dotée d'un sens de l'observation indéniable et possède, pour le plus grand plaisir du lecteur, un humour décapant. Sa famille, est à l'inverse, très conformiste et du coup, mademoiselle Tarabotti est incomprise sauf avec ses quelques amis au mauvais goût comme son amie Ivy Hisselpenny ou au goût parfait mais vampire comme Lord Akeldama. 
Un autre personnage qui va être mis en avant par l'histoire est Lord Conall Macon. Il est bourru, jure comme un charretier et a des manières quelque peu directes. Il est aussi l'alpha de la meute de loups garous de Londres. Car toute cette histoire se passe à Londres où la reine Victoria 1ère règne sur les vivants et sur tous les êtres surnaturels comme les vampires et loups garous.

Un autre atout de ce livre est sans conteste le style "so british" de l'auteur. Il est grinçant, caustique, plein d'humour, sans oublier bien sûr d'être raffiné. Les dialogues sont exquis et savamment dosés, les mots sont triés sur le volet pour s'imbriquer les uns avec les autres et le tout forme une écriture très riche et très divertissante pour le lecteur. 
Le livre se lit très facilement et très rapidement. D'autant que l'intrigue est bien construite laissant le lecteur suivre mademoiselle Tarabotti qui mène sa propre enquête pour découvrir pourquoi un vampire l'a attaquée, finissant mort tué par son ombrelle, les fesses dans sa tarte à la mélasse ! Quel gâchis !
L'action est bien sûr au rendez-vous, se mêlant parfaitement aux échanges verbaux entre notre héroïne et Lord Macon, aux toilettes victoriennes et aux repas mondains !

Sont déjà parues 3 suites à ce premier roman et une autre est en cours d'écriture. Elles sont encore non traduites en français, mais je pense et surtout j'espère qu'elles ne tarderont pas à  l'être.

En conclusion, une écriture originale toute en finesse et pleine d'humour grinçant mettant en valeur des personnages hauts en couleurs qui évoluent dans un Londres peuplé de créatures surnaturelles au XIXè siècle.

Cette lecture a été faite dans le cadre d'une lecture commune avec : Pando', Azilis, Sookies, Frankie, TheChouille, Cathy, Mypianocanta, Azilys, Reveline, Nymeria, Everbook, Evy, Flof13, Adorelire9, blueverbena, Nastasia, Platinegirl, love-of-book, Wilhelmina, Sabruhu, Acsylé, (Delirgirl1), (L@ura), Karline, Malorie57

lundi 6 juin 2011

Le Livre de Saskia, tome 1 : Le Réveil de Marie Pavlenko

Tout d’abord un grand merci aux Éditions Scrineo Jeunesse et à Livraddict pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir ce très bon premier tome de la trilogie "Le livre de Saskia". Il s'agit d'un premier livre pour la jeune auteure française Marie Pavlenko. Ce partenariat est doublé d'un book-club, sur Livraddict expérience toute nouvelle pour moi.
Je me suis lancée dans l'aventure sans même en avoir entendu parler avant. Et j'ai bien fait ! Car il s'agit sans conteste d'un coup de cœur pour moi. Je n'ai plus qu'une hâte : lire la suite !


Détails du livre
  • Broché: 375 pages
  • Editeur : Scrineo Jeunesse (5 mai 2011)
  • Collection : SCRINEO JEUNESSE
  • ISBN-13: 978-2919755035
Quatrième de couverture

Saskia fête ses dix-huit ans et s'apprête à entrer en terminale, comme beaucoup de filles de son âge. Dans sa maison en bordure de forêt, elle mène une vie des plus ordinaires. Ordinaire, vraiment ?
Si c'était le cas, pourquoi son quotidien vire-t-il au cauchemar, enchaînant phénomènes incongrus et rencontres étranges ?
Quel secret recèle la pierre qu'elle porte au poignet depuis qu'elle a été trouvée aux portes d'un orphelinat, bébé ?
Que lui veut Tod, mystérieux garçon qui la suit comme son ombre et ne se sépare jamais de son coutelas ? Et Mara, jeune fille froide et distante, qui parle une langue inconnue ?
Peu à peu, Saskia plonge au cœur d'un monde aussi fascinant que terrifiant, peuplé de créatures ailées, de magie, de combats mortels et de prophéties troublantes.
La voici embarquée dans une guerre séculaire dont elle était loin de soupçonner l'existence...

Un extrait

Je m’efforçai de penser à autre chose. Par exemple, à ce que j'allai bien pouvoir faire ensuite : téléphoner au docteur ou attendre à la maison avec un peu de glace ? Et puis soudain, je fronçai les sourcils. J'avais juste oublié de me poser la SEULE question importante :
- Au fait, qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'escalade les arbres. Ça me change les idées.
Ben voyons !
- Pourquoi tu n'escaladais pas les arbres hier, au lieu de me suivre ?
- Qu'est-ce qui te fait croire que je te suivais ?
- Tu me prends pour une débile ?
Tod fut secoué d'un spasme silencieux. Il riait.
- OK, je te suivais. Et après ?
Son regard sur moi provoqua le retour de cette lame de fond brûlante. Je me tapai dans le ventre pour anesthésier la sensation. Rien à faire.
- Eh ben t'arrêtes ! Tu arrêtes tout de suite de me suivre ! rétorquai-je.
- Impossible.
- Comment ça, impossible ?
- Je n'arrêterai pas de te suivre.
- Pourquoi ?
- Parce que. Je te suis.
Son aplomb m'exaspérait.
- Mais... Tu me suis ! Et tout va bien ?
Il resta silencieux, impassible.

Mon avis

Comme je le dis plus haut, ce livre a été un coup de cœur pour moi. Je l'ai lu très vite, d'ailleurs, il s'est presque lu tout seul. J'ai trouvé cette histoire originale. Et même s'il s'agit d'un livre destiné à la jeunesse, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Le roman démarre assez rapidement. D'ailleurs le prologue nous plonge tout de suite dans l'action. Action qui est omniprésente dans ce premier tome.

Le style de l'auteure est facile, fluide, envoûtant. Le lecteur ne peut qu'avancer dans sa lecture, sans s'en rendre compte même. Je me suis retrouvée presque à la fin du livre en me disant : "Mais comment suis-je arrivée là ?" Et pourtant, il s'en passe des choses... Le dynamisme de ce livre vient aussi du fait qu'il est écrit à la première personne, rendant l'identification au personnage encore plus facile. Il est raconté par Saskia, l’héroïne de cette trilogie.

Saskia est une jeune fille de dix-huit ans qui entre en terminale dans un nouveau lycée. Elle va rencontrer de nouveaux amis parmi lesquels certains dont les motivations ne sont pas vraiment claires. Les personnages sont pour le moins attachants, ils sont assez complexes, quand bien même l'auteure, parfois se laisse aller à quelques caricatures. On découvre au fil des pages les autres personnages qui se dévoilent que très lentement. Des relations entre les différents personnages ambiguës ajoutent du suspens à l'histoire. De même qu'un léger, mais certain fond de romance. L'humour est aussi très présent, ce qui ne gâche rien. 

Les émotions des personnages sont très bien rendues. Elles permettent au lecteur de s'identifier aux personnages quand ceux-ci souffrent, doutent ou ont peur, ou encore quand ils sont heureux.
L'histoire est haletante. Les indices nous sont révélés au compte goutte, laissant le lecteur avancer et avancer encore pour en découvrir plus. Le fantastique est bien sûr au rendez-vous et si je ne peux vous en dire plus, c'est surtout pour vous laisser la surprise, mais sachez que le monde imaginé par l'auteure est vraiment très bien conçu, non seulement parce qu'il s'appuie très fortement sur le nôtre, mais parce que toute la magie est réaliste. On se surprend à se demander où est la vérité.

Le seul point négatif que je vois est que la suite n'est pas encore publiée ! D'autant que le cliffhanger final nous donne encore plus envie de lire la suite ...

Quelques derniers mots pour décrire le livre lui-même : La couverture est, à mon goût, très belle, même si elle en dévoile peut-être un peu plus qu'il n'en faut. Le livre est doté d'un marque-page tiré de la couverture. Le tout donnant une impression de qualité au livre !

En conclusion, j'ai passé un merveilleux moment avec Saskia et ses comparses. J'ai été conquise par le style de l'auteure et les personnages (mon cœur allant sans doute possible vers Tod, allez comprendre ;)). Je vais avoir maintenant beaucoup de mal à attendre la suite.