lundi 28 février 2011

Harry Potter, tome 2 : Harry Potter et la chambre des secrets de J.K. Rowling

Après un premier rendez-vous très réussi, j'étais impatiente de retrouver mon petit sorcier préféré et c'est chose faite : que ce soit sur le bel écran de ma liseuse ou sur l´écran géant de ma télévision ! Voici le résultat de mon deuxième rendez-vous avec Harry Potter cette année. 


Détail du livre 
  • Titre VO : Harry Potter and the chamber of secrets (1998)
  • Traducteur : Jean-François Ménard
  • Broché: 358 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse, 1999 (mars 1999)
  • Collection : Folio Junior
  • ISBN-13: 978-2070524556
Quatrième de couverture

Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s'abat sur les élèves, cette deuxième année à l'école des sorciers ne s'annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ? Un livre magique pour sorciers confirmés.

Un extrait

Harry avait à peine trempé sa cuillère dans son porridge qu'il y eut soudain un grand bruit d'ailes au-dessus de sa tête : une bonne centaine de hiboux venaient de s'engouffrer dans la Grande Salle en tournoyant au-dessus des tables pour laisser tomber lettres et paquets entre les mains de leurs destinataires. Un gros colis rebondit sur la tête de Neville et un instant plus tard une grande chose grise tomba dans le pichet d'Hermione en éclaboussant tout le monde de lait et de plumes. 
- Errol ! s'écria Ron en attrapant par les pattes le hibou amorphe et ruisselant.  
Errol, inanimé, s'effondra sur la table, les ailes écartées, les pattes en l'air. Il tenait dans son bec une enveloppe rouge vif. 
- Oh, non... balbutia Ron.  
- Ne t'inquiète pas, il est toujours vivant, le rassura Hermione en caressant l'oiseau du bout des doigts.  
- Ce n'est pas de ça que je parle... Regarde !  
Ron montrait du doigt l'enveloppe rouge vif. Harry ne lui trouvait rien de particulier mais Ron et Hermione la regardaient d'un air affolé, comme s'ils s'attendaient à la voir exploser d'un instant à l'autre.  
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Harry.  
- Elle... elle m'a envoyé une Beuglante, dit Ron d'une voix faible.  
- Tu ferais mieux de l'ouvrir tout de suite, murmura timidement Neville. Sinon, ce sera pire. Ma grand-mère m'en a envoyé une un jour, je ne l'ai pas ouverte et... ça a été horrible.  
Harry regarda alternativement leur visage terrorisé et l'enveloppe rouge vif.  
- C'est quoi, une Beuglante ? demanda-t-il. 
Mais l'attention de Ron était entièrement concentrée sur la lettre qui laissait échapper des filets de fumée aux quatre coins.  
- Ouvre-la, lui conseilla Neville. Tout sera terminé dans quelques minutes.  
Ron tendit une main tremblante, prit l'enveloppe dans le bec d'Errol et l'ouvrit. Neville se boucha aussitôt les oreilles. Un instant plus tard, Harry comprit pourquoi. Sur le moment, il crut que la lettre avait bel et bien explosé : un rugissement féroce retentit dans l'immense salle en faisant tomber de la poussière du plafond. 

Mon avis

Certains diront que la monotonie tue l'amour mais chaque année je retrouve Harry Potter dans ses aventures et je ne suis jamais déçue ! Bon d'un autre côté, ses aventures ne changent jamais d'une année sur l'autre alors forcément je ne peux pas être déçue :)
J'ai inauguré mon tout nouvel e-book reader avec ce deuxième tome et j'ai comme toutes les fois précédente été emportée dans l'univers créé par JK Rowling. 
Bien sûr on retrouve dans ce tome Harry, Ron et Hermione, ainsi que leurs amis de Poudlard, on exècre de nouveau le professeur Rogue, et le jeune Malefoy mais on découvre aussi plein de nouveautés : le Terrier pour commencer avec les plaisirs et bizarreries d'une vie de sorcier, la famille Weasley au complet, les elfes de maison, le nouveau professeur contre les forces du mal , aussi énervant qu'il parait charmeur voire plus ! On s'initie également à la politique au sein du ministère de la magie, ce qui peut être utile pour plus tard ...
On retrouve également tout ce qui fait que l'on adore Poudlard : presque tous ses professeurs, ses matches de Quidditch, son concours des 4 maisons, Hagrid et la forêt interdite. Au fil des pages de ce nouveau tome, on en apprend un peu plus sur la construction de Poudlard, l'expulsion de Hagrid, les coutumes festives des fantômes etc.
J'ai beaucoup aimé ce livre, faut-il le dire et je trouve que JK Rowling s'y prend merveilleusement pour nous faire encore plus aimer Poudlard et son univers. Elle plante aussi ses graines en douceur tel le petit Poucet pour amener doucement les événements des autres épisodes.
Encore une fois, ce livre s'est lu très vite, trop vite et j'ai hâte de poursuivre la série

Le film

Le film m'a tout autant plus, sauf peut-être toutes les grimaces de Ron que j'ai trouvées vraiment trop  nombreuses et exagérées. Le jeu de scène des autres acteurs s'est amélioré, on voit qu'ils ont grandi (d'ailleurs j'ai même cru, à tord, que plusieurs années s'étaient passées entre les deux premiers films).
J'ai beaucoup aimé la scène du duel entre les professeurs Rogue et Lockhart. On se demande comment Gilderoy peut garder son sourire étincelant face à Rogue :)
J'ai perçu quelques différences avec le roman comme les circonstances de la découverte de miss Teigne ou l'absence de l'anniversaire de mort de Nick casi sans tête, plus quelques unes petites autres. Par contre, j'ai trouvé une liste très détaillée de beaucoup de différences (je n'ose pas dire toutes) ici .

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune des 7 tomes de Harry Potter organisée par Kayleigh et vous pouvez retrouver les avis de mes co-lecteurs : Kayleigh, Pommette, revelation, Harmony Petite Sorcière, ptitelfe, tidyup95, achille49, Vozrozhdenyie, Céline031, Avalon, cerisia, Odwy, Marmotte, sevmarguerite, furby71, Simi, Minidou, Writirl, Sandra, Can_diice, Ollie, Errol, Cathy.


Ce livre compte pour le challenge Regarde ce que tu lis.

mercredi 23 février 2011

Le guetteur du midi de Michèle Lajoux

Tout d'abord, je voudrais remercier Livraddict et cherche midi éditions pour m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre que je n'aurais sans doute pas pensé à acheter. J'ai beaucoup aimé ce livre qui sort de mes habitudes de lecture. Cela m'a aussi permis de découvrir une auteure française que je ne connaissais pas : Michèle Lajoux dont j'ai beaucoup apprécié la plume. Je viens d'ailleurs de commander un autre de ses livres d'un tout autre genre: Puisque c'est ça la vie.

Détails du livre
  • Broché: 616 pages
  • Editeur : Le Cherche Midi (6 janvier 2011)
  • ISBN-13: 978-2749117775
Quatrième de couverture

Laon, janvier 1590.

Pendant les guerres de Religion, la bibliothèque de Jean Bodin, le Machiavel français, est livrée aux flammes. L'autodafé est révélateur du climat qui règne dans la ville divisée entre les ligueurs et les royalistes, notamment après l'arrivée du Tholozam, envoyé par les ligueurs de Paris pour contrôler les consciences et Jean Bodin.

Qui est Louise, une jeune personne arrivée en même temps que le Tholozam pour assister Jean Bodin dans ses travaux ? Les morts suspectes se multiplient dans la cité. Louise essaie de comprendre les raisons des intrigues politiques, des rancœurs, des haines. Elle découvre l'histoire de Jehanne d'Harvilliers, la sorcière condamnée par Bodin, et recherche sa propre identité.


Les prophéties de la cathédrale sous le regard du Couronnement de la Vierge d'Enguerrant Quarton, dont l'original se trouve dans la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon, vont-elles se réaliser ? Le retable de la chartreuse illustre une époque partagée entre la croyance religieuse, la superstition et la démonologie.


Le Guetteur du Midi est une magnifique fresque de la fin du XVIe siècle, fourmillant d'anecdotes et d'illustrations sur les préparations des médecines et le rôle des apothicaires dans les maladies du corps et de l'âme. Faits historiques et romanesques se mêlent dans un hymne à la vie et à l'amour.


Un extrait

Les premiers vers de la chanson, car il pouvait s'agir d'une poésie qui se serait bien accommodée d'une mélodie, paraissaient bucoliques et anodins. Mais à mesure que l'on entrait dans le récit, les mots devenaient crus, les allusions cruelles et les images évoquaient des scènes macabres et barbares. Le texte était composé comme ces retables qui montrent, sur la surface des volets extérieurs, des images reposantes évoquant le paradis et qui, à l'intérieur, sont peints de scènes hideuses représentant l'enfer. En lisant, on entrait petit à petit dans les méandres d'un esprit torturé ou dans les péripéties d'une prophétie effroyable.


Quand là, une nouvelle alouette chantera,
Et que le premier pommier donnera,
Les bourgeons pourront éclore de multiples flores
D'ellébore et de mandragore. 


Enfin, des graines plantées germera la folie
La mort blanche, la mort noire aussi,
Des treize traîtres le démon se chargera
En sa couleur le changera.


L'un en un crabe livide se jettera,
Sur les épines de la ronde.
L'autre en un gisant tout blanc se transformera
Dans la fontaine des arondes.

Si le premier couplet me semblait assez banal et d'une tonalité bucolique assez commune quoiqu'un peu mâtinée d'allusions à des plantes plus médicinales que poétiques, les autres quatrains, eux, me frappèrent par la similitude avec les événements qui venaient de se produire. Je compris dans l'instant le raisonnement de Barthélemy : les deux morts des jours précédents étaient annoncés dans les vers gravés sur le basalte noir. Il n'était pas nécessaire de faire preuve d'un raisonnement farfelu ou d'une imagination délirante pour rapprocher la description des deux cadavres, celui de maître Vandorme et celui d'Hyacinthe Pierrard, des images évoquées sur la pierre noire.

Mon avis

Tout d'abord, quelques mots sur le rythme de ce livre : j'ai vraiment eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, les quelques 50 premières pages m'ont semblé interminables. Je me suis accrochée et j'ai bien fait car après cette introduction, le récit ne s'est que légèrement accéléré mais est devenu de plus en plus intéressant.  Passée la 300ème page, impossible désormais de poser le livre et cela jusqu'au bout de l'histoire. C'est une belle montée en puissance. J'ai trouvé que ce rythme accompagnait à merveille la découverte de Louise d'elle-même par elle-même.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure qui nous emmène quelques siècles en arrière. Michèle Lajoux, Laonnoise exilée à Paris est une ancienne professeur d'histoire-géographie. Elle semble bien maîtriser son sujet surtout au vu de l'imposante bibliographie dont elle s'est servie pour écrire son livre.
Quant à l'histoire, qui est assez complexe, c'est un savant mélange de genre entre roman historique, thriller, drame et roman d'amour. Les intrigues s'emmêlent et se démêlent sur un air de sorcellerie, souvent au détour de meurtres plus ou moins sanglants pour aboutir soit au drame, soit à l'amour.
Pour mon plus grand plaisir, je n'ai pas su démêler l'historique du romancé, n'étant pas spécialiste de la période, loin de là. Par contre, maintenant j'ai très envie de me renseigner. J'ai d'ailleurs retrouvé le retable dont on parle dans le livre : le couronnement de la vierge.


Le personnage de Louise est au départ telle une poupée de cire, vierge de tout passé, de tout sentiment. Elle n'a pas eu de père ou de mère pour apprendre à aimer. En arrivant à Laon, elle a du mal à s'acclimater, mais elle aime son travail. La suite s'enchaîne d'elle même, de découverte en découverte. Louise est notre héroïne et on s'attache à elle très facilement, tout comme aux autres personnages d'ailleurs.

J'ai aussi beaucoup aimé le nom des chapitres qui sortent vraiment de l'ordinaire. On peut en effet trouver : D'un souterrain perché chuta le conseiller ou bien Où une aiguille enchantée se  met au service de celui qui sait la faire danser ou encore Des trois états de la matière, des momies égyptiennes et du nouement de l'aiguillette.

Je suis par contre assez chagrinée que la couverture se soit abimée si vite : le film avec l'image se décolle de la couverture.

Pour conclure, je peux donc dire que ce fût une très belle lecture dont le rythme très lent au départ, nous laisse à la fin tout essoufflé d'avoir tant lu. J'ai également découvert avec beaucoup de plaisir une auteure que je relirai très vite.

Prochaine lecture
Druide d'Olivier Péru (LC le 4 mars)

mardi 15 février 2011

Une liseuse pour la Saint Valentin !

Mon homme a eu la très bonne idée de m'acheter une liseuse pour la Saint Valentin : peut-être devait-il en avoir marre que ses affaires disparaissent des bibliothèques du salon pour se retrouver à la cave au profit de mes livres, ou encore des cartons d'acheminement qui squattaient la poubelle ... 
Nous avons donc fait quelques recherches car ayant eu le kindle entre les mains en décembre, je n'avais pas été emballée par la technologie des ebook-reader.
Nous sommes tombés sur un article de micro-hebdo que j'ai trouvé assez bien fait que vous pourrez trouver ici, et nous nous sommes décidés pour le Sony PRS-650. Presque aussitôt commandée, la voilà déjà arrivée et après quelques manipulations, la voilà (comme vous voyez, elle connait déjà sa maîtresse) !


Ce week.end, je l'ai testée en lisant Harry Potter et la chambre des secrets et, mis à part, le livre qui est déjà une merveille en soi, ce fût une expérience très agréable. J'ai moi-même été très surprise de mon adaptation si rapide. J'aurai cru que tourner les pages ou toucher le papier me manquerait un peu mais non, absolument pas. Je ne m'arrêterai pas de lire des livres papier pour autant mais je peux vous dire que le poids dans mon sac est encore un avantage pour les liseuses !

Quelques caractéristiques

Ecran tactile 6" - monochrome
Compatible Windows XP/Vista/7 et Mac (version 10.4.11 et supérieures)
Mémoire : 2 Go + Emplacement pour carte mémoire Memory Stick Duo ou SD Card (16 Go max ; jusqu'à 13 000 titres environ)
Fonction Wifi ou 3 G : non
Formats utilisés : formats texte lus : BBeB (DRM : Marlin), EPub (DRM : Adept), fichiers TXT, RTF, PDF et Microsoft Word ; audio : MP3 et AAC (non DRM) ; photo (visionneuse) : JPEG, GIF, PNG et BMP 
Poids : 225g
Autres : Dictionnaire franco-anglais, technologie E-Ink (encre électronique), lecture horizontale ou verticale, fonctions : recherche, annotation, surlignage, marque-pages et bloc-notes, autonomie : jusqu'à 10 000 pages tournées, affichage 16 niveaux de gris sans rétro-éclairage (évite la fatigue des yeux), 6 tailles de police, batterie rechargeable sur secteur (prise secteur optionnelle) ou via USB  

 Mes impressions

 J'ai été bluffée par cette liseuse, au point presque d'être déçue d'avoir des livres papier à lire avant de pouvoir la reprendre. L'écran est très clair, le contraste avec les lettres très net. L'écran mesure environ 15 cm de diagonale, soit le format d'un livre de poche. Sa fonction tactile est pour moi un vrai plus (tourner les pages, prise de notes et de schémas, menus intuitifs). Le geste de tourner les pages se fait sur l'écran, mais aussi par deux boutons en bas de la liseuse. Plusieurs choix de langages sont possibles pour la liseuse et j'ai pu sans problème choisir le français (impossible sur le kindle).
L'écran d'accueil est à mon avis très ergonomique : on peut soit continuer de lire le livre en cours, soit avoir accès aux autres livres à travers les collections ou grâce à une liste de livre. Les livres apparaissent soit sous forme de liste, soit sous forme de damiers comprenant le titre et la couverture (selon l'option choisie).


 Le lecteur a la possibilité de faire des collections pour retrouver ses livres plus facilement : par exemple ici : Bit-lit, Bottero Pierre, Fantasy, Fantasy jeunesse et Harry Potter.


L'écran tactile sert aussi à une application de prise de notes qui fonctionne au stylet, en mode Grafiti, avec le surlignage ou à l'aide d'un clavier virtuel.


En sélectionnant un mot sur l'écran, le lecteur a accès aux traductions anglo-françaises. Dommage, que la liste des dictionnaires soit si courte (pas de franco-allemand) ou que l'application ne donne pas les définitions des mots, un dictionnaire Français est toujours utile.
Personnellement, je trouve cette liseuse très maniable : à peine l'avais-je dans les mains que je l'utilisais instinctivement.
Cette tablette est dépourvue de wifi ou de connexion 3G. Les livres sont importés par câble USB grâce à un logiciel qu'il faut installer sur l'ordinateur. Il me semble que la version 950 (disponible aux USA) possède cette option. Pour ma part, ce n'est pas du tout une gêne car j'ai un ordinateur portable que j'emmène partout avec moi. Il faut savoir que le wifi décharge assez vite la batterie des autres liseuses et qu'il faut le couper pour éviter cela. Mes e-books sont rangés grâce au logiciel dans mon ordi.
Le prix d'achat de cette liseuse est assez élevé,  surtout sachant que la technologie wifi n'est pas disponible, mais les nombreuses qualités de la liseuse ne me font pas regretter cette dépense (surtout que rappelons-le, c'est un cadeau ^^).
Enfin, la liseuse est équipée d'un lecteur mp3 qui fonctionne grâce à une prise casque et qui permet de lire en musique ou d'écouter des livres audio.
Pour prendre soin de ma liseuse, j'ai commandé une jolie pochette de protection en cuir avec lumière intégrée que je recevrai dans un mois dont voici la photo publicitaire.
Pour aller plus loin, voici deux vidéos en anglais qui montrent pour la première, les capacités du sony PRS-650 et pour la seconde un comparatif avec le kindle.


Encore un mot pour remercier tous mes lecteurs, car aujourd'hui cela fait 5 mois que j'ai ouvert mon blog  dont ceci est le 50ème article. Les visiteurs sont nombreux et les commentaires aussi !
Merci donc à vous tous qui faites vivre ce blog cher à mon cœur.

lundi 14 février 2011

Coup d'oeil sur Guy Gavriel Kay

Cet article a été écrit pour la rubrique "l'auteur de la semaine" publié dans le Livra'news.


Biographie
 
Guy Gavriel Kay est né le 7 novembre 1954 à Weyburn, en Saskatchewan qui est une province de l’ouest du Canada  et a grandi à Winnipeg (8ème plus grande ville du Canada).
En 1974, alors qu’il est étudiant en philosophie à l’Université du Manitoba, il est engagé par Christopher Tolkien pour l’assister dans son travail sur le Silmarillion puis il retourne au Canada en 1976 où il poursuit des études de droit à l’université de Toronto où il réside toujours.
Il a ensuite été scénariste de la série The Scales of Justice (1982-1989), produite par la chaine Radio-Canada. C’est à la même époque qu’il publie ses premiers romans, la trilogie fantastique la Tapisserie de Fionavar, (avec L’Arbre de l’Été, Le Feu Vagabond et La Voie Obscure). Cette série, de facture très classique, reçoit un très bon accueil. Le tome 2 reçoit le prix Casper (renommé prix Aurora depuis 1990) du roman anglais en 1987.
Il développe par la suite un univers plus personnel, souvent qualifié de fantastique historique. Ses romans ont maintenant en commun de se situer dans un monde imaginaire, mais s’inspirant très fortement de l’Histoire. La magie et le surnaturel sont très peu présents, voire absents, contrairement au fantastique classique.
Tigane, La chanson d’Arbonne s’inspirent respectivement de l’Italie et de la France. Guy Gavriel Kay reçoit à nouveau le prix Aurora en 1991 pour Tigane.
Les Lions d’Al-Rassan se situe en Espagne, plus précisément de la fin de la période du califat de Cordoue, et s’inspire notamment de la vie de Rodrigo Diaz de Bivar dit le Cid.
Vient ensuite la série La mosaïque de Sarance, qui s’inspire très fortement de l’histoire de l’empire byzantin sous le règne de Justinien et Théodora (qui dura de 527 à 565).
En 2005, il publie Le Dernier Rayon du soleil, qui se situe maintenant dans le monde viking et anglo-saxon.
Ces romans sont traduits dans le monde entier. Ils se sont vendus plus d’un million d’exemplaires, ce qui fait de Guy Gavriel Kay l’un des auteurs canadiens les plus lus actuellement.

Mes impressions

J’ai découvert La Tapisserie de Fionavar grâce à une amie et je l’ai déjà lu plus d’une paire de fois. À chaque fois, c’est la même émotion qui me prend, à chaque fois, je fonds en larmes sur certains passages et à chaque fois, je dévore cette trilogie.
Guy Gavriel Kay bâtit un monde parallèle à notre monde actuel, ou plutôt, notre monde actuel serait une pale copie de ce monde originel construit par l’auteur. Celui-ci utilise plusieurs mythes ou/et influences : on retrouve par exemple des personnages tirés de contes et légendes nordiques tels que Pwill ou Mörnir, mais aussi tirés du monde de Tolkien comme Aileron ou Mantel d’Argent qui nous font indéniablement penser à Aragorn ou à Gandalf. Il utilise également une partie de la légende Arthurienne et emmène Athur, Lancelot et Guenièvre vers peut-être leur rédemption. Les Elfes, les Nains et autres peuples sont aussi présents.
Vous pourrez retrouver mes impressions sur chacun des 3 tomes sur mon blog :

J’ai décidé cette année de participer au challenge Guy Gavriel Kay organisé par Merkillia afin de découvrir le reste de son œuvre.

Bibliographie

Disponible en français 

La Tapisserie de Fionavar, tome 1 : L’Arbre de l’été
La Tapisserie de Fionavar, tome 2 : Le Feu vagabond
La Tapisserie de Fionavar, tome 3 : La Voie obscure
La Mosaïque de Sarance, tome 1 : Le Chemin de Sarance
La Mosaïque de Sarance, tome 2 : Le Seigneur des Empereurs

En anglais, non traduits à ce jour 

Beyond this dark house, recueil de poèmes, 2003
Under Heaven (2010)

Vous pouvez retrouver les nouvelles de cet auteur sur le site autorisé en anglais mais très complet.

dimanche 13 février 2011

Le Journal Intime de Georgia Nicolson, tome 02 : Le Bonheur est au bout de l'élastique de Louise Rennison

Aussitôt le tome 1 terminé et chroniqué, je m'étais lancée dans le tome 2 en lecture parallèle  pour l'effet anti-grisaille que m'avait apporté le premier tome. Alors même si l'effet nouveauté est passé, même s'il y a quelques redondances avec le premier tome (assez peu), je me suis bien "poilée"-comme dit Georgia- et je pense que je poursuivrai avec le 3ème tome, mais en laissant cette fois une petite pause, le temps de reprendre mon souffle.


Détails sur le livre
  • Titre VO : It's OK, I'm wearing really big knickers!
  • Traduction : Catherine Gibert
  • Poche: 262 pages
  • Editeur : Gallimard-Jeunesse (30 septembre 2010)
  • Collection : Pôle fiction
  • ISBN-13: 978-2070695782
Quatrième de couverture

Georgia Nicolson a retrouvé le sourire. Plus question de rejoindre son père en Nouvelle-Zélande. Plus question de quitter ses copines, son chat Angus et surtout Robbie, le garçon de ses rêves. La vie est à nouveau pleine de promesses... qu'elle ne tient pas : Robbie suggère à Georgia de sortir avec un autre garçon parce qu'il la trouve trop jeune pour lui! L'humiliation est atroce. Mais Georgia est bien décidée à reconquérir l'homme de sa vie. Elle met sur pied un plan imparable qui exige un élastique, des glaçons et une chèvre...

Un extrait

Mercredi 28 juillet
15h35. Je suis la copine d'un Super-Canon mais je ne laisserai pas ce nouveau statut entamer mon naturel naturel.
Coup de fil à Jas.
- Quand j'aurai des tas d'amis super intéressants et classieux, je te garderai toujours comme copine. Parce qu'on est des vraies amies et que ce n'est pas un garçon qui pourra nous séparer.
Réponse de Jas :
- Tom m'a dit qu'il allait m'offrir un faux tatouage. J'ai l'intention de me le mettre sur la fesse gauche et de ne plus la laver jusqu'à son retour.
- Dis donc, Jas, ce serait trop de te demander de laisser ton derrière en dehors de la conversation ?

Vendredi 30 juillet
17h00. C'est moi qui ai préparé le dîner pour Mutti et Libby. Purée de pommes de terre et saucisses. J'ai cru que Mutti allait fondre en larmes.
22h00. Tôt couchées, tôt levées, font les ...
Bref, fait la Georgia hors de portée de sa maman qui a piqué une méga crise en voyant l'état de la cuisine.
22h15. Pourquoi faut-il qu'on s'en prenne toujours à moi, même pour des broutilles ? Honnêtement, est-ce que c'est vraiment ma faute si deux poêles ont pris feu ? Je les ai planquées dans le jardin.
Quoi qu'il en soit, je refuse d'être indisposée par ce remue-ménage. Je garderai donc mon calme sous mon masque à l'œuf et à l'huile d'olive.

Mon avis

Ce livre se lit vraiment très vite, à peine l'a t-on entamé qu'il est déjà terminé. La structure "journal intime" y est pour beaucoup et on a rarement le temps de s'ennuyer, Georgia enchaînant délire sur bêtise et bêtise sur délire !
Dans ce livre on s'attache tout autant aux "dérangées" comme Georgia ou Jas, sa meilleure copine (la plupart du temps), mais aussi aux "psychopathes" comme Angus le chat ou Libby la petite sœur de Georgia... Je ne sais pas trop dans quelle case ranger Mutti et Vatti :)
Chaque personnage est caricaturé mais ceci pour notre plus grand plaisir et il n'a pas été rare que j'explose de rire dans le métro ou encore dans la salle à manger, même s'il ne faut pas s'attendre à le faire à toutes les pages. Les situations sont cocasses et peu éloignées de ce qui peut se passer dans la vie d'une adolescente (au moins de son point de vue). Qui d'autre pourrait avoir l'idée de soutenir son nez avec une culotte suspendue entre ses deux oreilles pour éviter qu'il ne s'effondre à cause de la gravité !
Un deuxième tome n'égalant pas le premier mais qui reste toutefois sur la même lancée !

À la suite de la lecture des 2 premiers livres de cette série, j'ai visionné le film tiré des deux premiers livres :

J'ai moins aimé que les livres, même si l'acteur qui joue super canon est vraiment craquant ^^
Le film reprend bien l'ensemble des deux livres, même si on peut noter des différences. C'est un petit film sans prétention qui se laisse regarder, surtout par un après-midi pluvieux, le film faisant le même effet anti-grisaille que les livres.

Ce livre compte pour le challenge Regarde ce que tu lis. (3/7)

Myrihandes, le secret des âmes-soeurs de Guilhem Méric

Ce livre me titille depuis que je l'ai découvert : sa couverture m'a plu au premier coup d'œil, son titre m'a emmené loin très loin vers les contrées de l'imagination et le résumé aussi bien que le thème du livre m'ont fait très envie. C'est pourquoi, ce livre, aussitôt découvert, est passé dans ma PAL. C'était il y a de ça deux ou trois mois. Quand Plumeline m'a proposé de faire une lecture commune de ce livre, j'ai aussitôt accepté.
Malgré tous ces aspects positifs (ou à cause de toutes mes attentes provoquées par ces aspects positifs), je suis assez dubitative sur cette lecture.


Détails du livre
  • Broché: 543 pages
  • Editeur : Au Diable Vauvert (21 octobre 2010)
  • Collection : JEUNESSE
  • ISBN-13: 978-2846262583
 Quatrième de couverture

Sur la montagne Pan-Kaïa, Sisam et Helya vivent dans les Trois Cités jumelles. Séparés par un destin malheureux, ils se retrouvent quinze ans plus tard pour apprendre qu’ils sont des Âmes-Sœurs capables de faire revivre les Myrihandes, des êtres aux pouvoirs de légende, traqués par le mystérieux seigneur Kryom. Pour libérer les autres Âmes-Sœurs prisonnières, ils vont devoir tout apprendre de ce lien qui les unit et qui pourrait faire d’eux le plus sage et plus puissant des Myrihandes...

Un extrait

La tête collée au sol, Farf entendait résonner des pas empressés dans les escaliers. Anxieux, il se précipita vers Helya.
- Ma Dame, par toutes les plaines de Cornovan, je vous en conjure, ne faîtes pas d'histoires ! Nous n'avons pas le choix, les gardes de la cité seront ici d'un moment à l'autre ! Ne cédez pas une fois encore à vos caprices, par pitié !
Helya s'était rapprochée des rebords de la tourelle, les cheveux au vent. Avec des gestes mal assurés, elle s'agenouilla sur le parapet et, doucement, se mit debout, les yeux plongés dans les profondeurs du bassin en contrebas. Devinant ses pensées, Farf se rua vers elle et lui attrapa les jambes.
- Farf, non ! Lâche-moi, tout ça ne te regarde pas !
- Foutacrasse, vous avec perdu le tête ! s'écria-t-il en s'agrippant du mieux qu'il put au parapet. C'est du suicide, redescendez tout de suite !
- C'est toi qui vas finir par nous faire tuer tous les deux ! Allons, laisse-moi !
Le vent s'engouffrait avec virulence dans la longue tunique bouffante et la chevelure de la jeune fille. Ils lutèrent encore un instant, jusqu'à l'arrivée de deux gardes sur la tourelle.
Surprise, Helya, dont l'un des pieds était maintenant dans le vide, perdit l'équilibre. Prise de panique, elle s'accrocha au dos de Farf qui, malgré sa force, fut incapable de retenir sa jeune maîtresse. Elle bascula en arrière et entraîna dans sa chute l'Anachrone terrorisé.
Les gardes n'eurent que le temps de les voir disparaître en une gerbe blanche sous les eaux profondes du bassin.

Myrihandes sur la toile

Mon opinion étant mitigée et l'auteur définissant son livre comme un mélange de fantasy épique, de mythologie grecque et d'épopée fantastique pour reprendre la présentation de l'auteur, j'ai effectué quelques recherches sur le livre. En fait ce roman a été écrit autant pour l'édition que pour le cinéma. Voici les sites des projets : Le livre et le film.

Sur le site du livre j'ai trouvé une recommandation pour les adultes :
Premier volume d'une trilogie, Myrihandes est une nouvelle version de la légende épique des Âmes-Sœurs. En s'inspirant du mythe platonicien décrit dans Le Banquet, Guilhem Méric nous offre un formidable roman d'aventure fantastique où se mêlent romantisme, spiritualité, intrigues politiques et combats homériques pour le plus grand plaisir des pré-ados et des ados. Une épopée qui vous met la tête dans les nuages tout en abordant des valeurs telles que l'amitié, l'amour et le respect d'autrui.
Myrihandes est un projet titanesque, qui a demandé plusieurs années d'écriture à son auteur qui l'a développé en parallèle pour l'édition et le cinéma.
Puisant son inspiration dans les contes et la mythologie grecque – étudiés en français et en histoire à partir de la 6ème – Myrihandes fait écho au programme scolaire des collégiens qui découvriront là un thème universel rarement abordé dans une œuvre de fiction.
L'écriture de Guilhem Méric est fluide, prenante, variée et sert à merveille les décors somptueux et immenses dans lesquels évoluent des personnages attachants.
En alliant la légende à un monde de fantasy, Myrihandes propose ainsi plusieurs niveaux d'interprétation qui séduiront autant le jeune public que l'adulte.
À la croisée des chemins de l'Iliade et de l'Odyssée, Dark Crystal et Roméo et Juliette, Myrihandes est un voyage inoubliable dans un univers de fantasy riche et magique aux résonances spirituelles et philosophiques. 

Mon avis

Ce roman est donc une œuvre destinée à la jeunesse, ce que je ne savais pas, et qui me rassure peut-être sur mon appréciation.
Personnellement, j'ai lu cette histoire mais sans jamais pouvoir m'investir dedans. Jamais je n'ai pu m'attacher aux personnages, jamais je n'ai pu trembler pour eux., jamais encore je n'ai pu supplier pour qu'ils s'en sortent.. J'ai trouvé que tout était trop facile, trop lisse, trop blanc ... Aucun besoin de prier  !

J'ai espéré des traitrises, des revers ou des catastrophes pour nos héros mais rien de tout cela. Juste de rares batailles, des meurtres trop propres pour être crédibles ou encore un super pouvoir nommé l'Amour avec un grand A. J'ai trouvé ce roman trop cousu de fil blanc.
Les gentils y sont trop gentils, trop coulants de bonnes intentions ... Ils se jettent tête baissée dans des pièges et s'en sortent sans presque une égratignure. Seul Maâlias m'a presque convaincue, quand bien même son personnage aurait pu être beaucoup mieux utilisé.
Les méchants ne m'ont pas fait peur, à peine si j'ai relevé leur nom... 
Je suis pourtant ce que l'on appelle un bon public et rare sont ceux, dont j'ai lu la critique, qui n'ont pas aimé ce livre alors il y a quelque chose que je ne m'explique pas.
Je ne vois pas où est l'épopée fantastique, où est la fantasy épique, où est la mythologie grecque ... Peut-être m'attendais-je à une lecture adulte et j'ai été déçue malgré moi. Je suis pourtant une habituée des lectures jeunesse alors non, franchement je ne comprends pas !
Le thème est enthousiasmant, le livre très bien écrit malgré quelques fautes de français et le rythme très rapide mais j'ai eu du mal à lire plus de 30 ou 40 pages à la suite.
Je ne pense pas, dans l'état actuel des choses, que je lirai la suite, ni même que j'irai voir le film, mais j'ai appris dans la vie qu'il ne faut jamais dire jamais alors ...

Mes co-lectrices : didi8921 et Plumeline.

vendredi 4 février 2011

Les bannis et les proscrits, tome 5 : L'Etoile de la Sor'cière de James Clemens

Tout comme les quatre premiers tomes, ce dernier opus m'a ensor'celée. Il faut dire que tous les éléments étaient là pour que je passe un bon moment : la qualité des premiers tomes, le fait que ce tome n'a pas été disponible lorsque j'ai eu terminé le livre précédent et surtout parce que ce livre est le dernier de la série et donc je vais enfin savoir comment se termine cette histoire....
Si vous n'avez pas lu mes chroniques sur les tomes précédents, vous pourrez les trouver ici : 

Détails du livre
  • Titre VO : Wit'ch Star (2002)
  • Traduction :  Isabelle Troin
  • Broché: 622 pages
  • Editeur : Bragelonne (21 août 2009)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352943273
Quatrième de couverture

Ce sera bientôt l'ultime combat contre le Seigneur Noir.
Elena la sorcière a regagné l'île de Val'loa où elle espère reconstituer ses forces. C'est alors qu'Harlequin Quail entre en scène, un petit homme en costume de bouffon qui se prétend espion. Il revient tout juste de la forteresse de Noircastel où subsisterait l'un des portails du Weir, le plus puissant, avec lequel, dans une lune à peine, le Seigneur Noir instaurera un règne maléfique. Elena et la puissante magie du Journal Sanglant peuvent encore l'arrêter, mais Noircastel est un bastion impénétrable, et seul le Seigneur Noir sait où le portail est caché.
Traqués par les sbires de l'ennemi, menacés par un traître dans leurs rangs, Elena et ses courageux compagnons vont tenter d'achever une quête désespérée. En route, de nombreuses questions trouveront leur réponse, maintes illusions voleront en éclats et les liens de la magie et de l'amour seront éprouvés jusqu'au point de rupture...

Un extrait

Kast obtempéra, mais il lui fallu l'espace d'une demi-inspiration choquée pour comprendre ce qu'il voyait. Deux bols ovales reposaient sur la table. Chacun d'eux avait des bords dentelés et était sculpté dans de l'éb'ène. Puis le sanguinaire se rendit compte qu'il ne s'agissait pas de récipients, mais des deux moitiés d'une même coquille.
- Vous l'avez ouvert ! hoqueta-t-il.
- Ça n'a pas été difficile, dit Sy-wen au niveau de son épaule, le bras toujours passé autour de la taille. Il n'a fallu qu'un peu de sang.

Elle désigna un des érudits, un jeune acolyte à en juger par sa ceinture jaune, qui gisait affaissé contre le mur. Sa robe blanche était toute tachée sur le devant. On lui avait tranché la gorge.
- En fait, plus qu'un petit peu, admit Sy-wen
Kast eu un mouvement de recul, mais le bras de la jeune fille le retint avec une force incroyable. Il voulut se dégager. D'autres mains le saisirent par-derrière et le maintinrent avec une poigne de fer.
- Que ... ? parvint-il à articuler.
Frère Ryn fit un pas vers Sy-wen.
- Un dragon à nos ordres. tu t'es bien débrouillée, petite.
Alors, Sy-wen lâcha Kast et lui fit face tandis que les érudits continuaient à le tenir.
Frère Ryn leva sa main. Une créature gélatineuse reposait dans sa paume. ses tentacules ondulaient sur le poignet et le long de l'avant-bras du moine. L'un d'eux se tendit vers Kast en tâtonnant à l'aveuglette. La minuscule bouche qui le terminait s'ouvrit avidement.
Kast blêmit.
- Tu connais ce petit monstre ? interrogea frère Ryn.
Kast en avait entendu parler. Bien des lunes auparavant, ses semblables avaient possédé l'esprit de tout l'équipage d'un bateau pirate en provenance de Port Rawl. Elena et ses alliés en avaient tout juste réchappé vivants.
- Récemment, le maître a procédé à quelques petites améliorations, roucoula frère Ryn. Celui que tu vois appartient à la nouvelle génération.
- C'est le dernier. Nous l'avons gardé pour toi, ajouta Sy-wen.
Kast lutta pour se dégager.
- Mais il reste une centaine d'autres œufs au fond de la mer, reprit frère Ryn. Chacun d'eux abrite une vingtaine de ces merveilleuses créatures.
- Et nous allons les repêcher pour notre maître, se réjouit Sy-wen. Toi et moi.
- Jamais, cracha Kast.
- Tu n'as pas le choix, mon amour. (Sy-wen tendit la main vers la joue de son compagnon et, dans un murmure moqueur, articula :) J'ai besoin de toi.

Mon avis

Ce dernier tome m'a très légèrement déçu. En effet, celui-ci est très dense il y a beaucoup à raconter et beaucoup de secrets à révéler, alors l'auteur a été obligé de faire des raccourcis. Il a passé sous silence des phases de l'histoire, même si on peut deviner ce qu'il se passe en poursuivant notre lecture. Ensuite, pour la bataille finale, j'ai eu l'impression d'une surenchère de monstres et de gros méchants qui aurait, à mon avis, pu être évitée ou allégée.
À part ça et comme toujours, l'auteur m'a enchantée, il a encore une fois réussi à nous surprendre, nous faire rêver ...  Et il est maintenant certain que je vais étudier sa bibliographie de près (pour ces deux noms d'emprunt).
Encore une fois, j'ai été totalement prise dans l'histoire. Les éléments se sont précisés, puis enchaînés plus vite qu'on ne l'aurait voulu. Nos amis ont du faire des choix, bons ou mauvais mais qui déterminent l'avenir du monde. La frontière entre le bien et le mal est très mince et on finit par s'interroger si, à vouloir trop faire le bien, on ne finit pas par faire le mal autour de nous.
La bataille finale pour sauver le monde approche et les stratégies se mettent en place. Dans ce dernier tome, j'ai particulièrement tremblé pour notre Me'rai préférée et son dragon. J'ai vécu la transformation de l'O'gre à la sanguine. J'ai pleuré pour certains autres dont je tairai le nom.  Et j'en ai maudit quelques autres.
Des méchants je ne dirai rien car si la sor'cière gagne, ça n'aura plus d'importance et si les méchants détruisent le monde, cela importera encore moins.
Je peux dire sans conteste que cette saga est superbe, tant au niveau de l'action qu'au niveau de la quantité et qualité des personnages : une saga que je relirai très certainement avec plaisir !

Lecture à suivre
Myrihandes, le secret des âmes-sœurs de Guilhem Méric (LC du 13 février 2011)

mardi 1 février 2011

Le Journal Intime de Georgia Nicolson, tome 01 : Mon nez, mon chat, l'amour et moi... de Louise Rennison

J'ai découvert ce petit livre sur plusieurs blogs que je visite régulièrement et j'ai été intriguée par cette jeune fille complexée, son chat psychopathe et ses parents hasbeen ! Je me le suis donc procuré et je n'ai pu m'empêcher de mettre mon nez dedans ... Fatale erreur !!! Aussitôt j'ai été happée par cette histoire et je me suis retrouvée morte de rire toute seule dans mon salon.
Un livre qui se lit tout seul, réel anti-grisaille qui fait du bien en ces périodes de grands froids !


Détails du livre
  • Titre VO : Angus, Thogs and Full-frontal Snogging 
  • Traduction : Catherine Gibert
  • Poche: 243 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (30 septembre 2010)
  • Collection : Pôle fiction
  • ISBN-13: 978-2070695775
Quatrième de couverture

Georgia Nicolson a 14 ans et trouve que sa vie est un enfer! Son chat se prend pour un rottweiler, son père voudrait aller vivre en Nouvelle-Zélande, sa mère porte des jupes trop courtes pour son âge, sa meilleure amie ne perd pas une occasion de lui casser le moral et le garçon le plus canon du quartier sort avec une cruche aux oreilles décollées au lieu de comprendre que Georgia est la femme de sa vie. Enfin, s'il n'y avait que ça, elle pourrait survivre, mais il y a cette chose gigantesque au milieu de son visage, son nez !

Un extrait

- Je peux te parler une seconde, Georgia ?
- Oui, bien sûr ...
Il n'avait pas très à l'aise non plus.
- Écoute, s'il s'agit de Jas et de Tom, je suis désolée de t'avoir contrarié... Je trouve Tom super et Jas l'adore.
- Tant mieux, mais il ne s'agit pas d'eux. Voilà, je voulais juste te donner ça...
Et pof, il m'embrasse !!! Je ne vous raconte pas l'état de liquéfaction de la fille, une vraie méduse. C'était trop bien. Un baiser style vingt sur dix. J'ai tout eu, les feux d'artifice, les orchestres, les vagues qui s'écrasent contre les rochers. la totale... je ne sais pas combien de temps ça a duré. J'étais limite pâmoison.
Quand on est revenu sur terre, il m'a fait :
- Ça fait trop longtemps que j'en ai envie mais je sais que c'est pas bien.
J'ai voulu lui répondre mais j'avais perdu l'usage de la parole, ça sortait tout en désordre : 
- Ng ng... ça va. Mais ng ng, c'est bien. Ce que je veux dire c'est que, je, ce que, toi et, toujours même quand je ng.
Il m'a regardée comme si je parlais chinois. Mais je ne parlais pas le chinois, je parlais le n'importe quoi.

Mon avis

Comme je l'ai dit précédemment, c'est un livre très facile, dont l'humour doit se prendre au xème degré, parfait pour une lecture sans prise de tête.
Ce roman est écrit comme un journal intime se divisant en mois, en jour, en heure et même parfois en minute rendant la lecture très vivante et  tellement typique du comportement adolescent.

minuit. Je le hais, je le hais
0h30. Oh je l'aime, je l'aime

Il s'agit bien entendu de caricature mais on n'a aucun mal à entrer dans la vie de Georgia. On se dit même qu'on a du rêver, lors de notre propre adolescence, d'une telle amie ... quoi que des fois ...
On découvre avec elle les joies (???) du premier baiser, les peines des premiers chagrins d'amour et la dure loi des premiers coups bas entre copines. Les parents de Georgia ne sont bien sûr pas en reste, tout comme les garçons qui ne s'appellent pas super-canon !
Malgré quelques lourdeurs, ce livre est très rafraichissant et très distrayant. Idéal pour les matins grise-mine ou les froides soirées d'hiver!

Il fait partie d'un ensemble de 10 tomes et même si je suis quasiment certaine de ne pas aller au bout de la série (à force, on devrait retrouver des redondances), le tome 2 est déjà sur ma table de chevet.