mardi 14 août 2012

L'Héritage, tome 3 : Brisingr de Christopher Paolini

Ce troisième tome commence fort avec la coopération d'Eragon et Roran pour délivrer une damoiselle en détresse. Mais l'ombre de Murtagh pèse sur Eragon. Brisingr est le troisième tome de la série. Je l'ai également bien aimé car l'auteur y développe autant son histoire que ses personnages, permettant au lecteur de suivre l'évolution de chacun.


Détails du livre
  • Titre VO : Inheritance, book 3 : Brisingr
  • Traduction : Danièle Laruelle
  • Broché: 826 pages
  • Editeur : Bayard jeunesse (12 mars 2009)
  • Collection : LITTERATURE DIV
  • ISBN-13: 978-2747014564
Quatrième de couverture

Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Kathrina – prisonnière des Ra’zacs –, et venger la mort de son oncle Garrow. Saphira emmène les deux cousins jusqu’à Helgrind, les Portes de la Mort, repaire des monstres.
Or, depuis que Murtagh lui a repris Zar’oc, l’épée que Brom lui avait donnée, Eragon n’est plus armé que du bâton du vieux conteur. Tandis qu’il veille au pied de la sinistre citadelle, Eragon s’interroge : viendra-t-il à bout des Ra’zacs ?
Il est vrai que, depuis la cérémonie du Sang, à Ellesméra – la cité elfique –, le jeune Dragonnier continue de se transformer, acquérant peu à peu les traits et les fabuleuses capacités d’un elfe. Et Roran mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau. Quant à Saphira, elle est une combattante redoutable…
Ainsi commence cette troisième partie de l’Héritage, où l’on verra l’intrépide et altière Nasuada, chef des Vardens, subir avec bravoure l’épreuve des Longs Couteaux ; les Vardens affronter les soldats démoniaques de Galbatorix, qui ne ressentent pas la douleur ; Arya et Eragon rivaliser de délicates inventions magiques ; Murtagh chevauchant Thorn, son dragon rouge, batailler dans le ciel contre Eragon et Saphira. On s’enfoncera avec angoisse dans les obscures galeries souterraines des nains ; on se laissera séduire par Nar Garzhvog, le formidable Urgal, et par l’énigmatique Lupusänghren, l’elfe au pelage de loup ; on retrouvera avec bonheur Oromis et Glaedr, le dragon d’or ; on constatera avec jubilation que Saphira montre toujours un goût certain pour l’hydromel… Et on comprendra enfin pourquoi le roman porte ce titre énigmatique : Brisingr, Feu en ancien langage…

Un extrait

« Oui. Il est temps de partir. »
S’écartant de Saphira, Eragon recula en direction du tunnel le plus proche.
- Viens ! lui cria Roran. Vite !
« Eragon ! » s’exclama Saphira.
Il secoua la tête :
- Non. Je reste.
- Tu…, commença Roran.
Un rugissement féroce l’interrompit. Saphira donna un violent coup de queue contre la paroi de la caverne et gratta le sol dans sa rage. Les griffes raclant la pierre produisaient un grincement strident, insupportable.
- Écoute ! hurla Eragon par-dessus le vacarme. L’un des Ra’zacs est toujours en vie. Et va savoir ce qui se cache encore à Helgrind : des potions, des parchemins, des renseignements sur les activités de l’Empire, toutes choses qui nous seraient utiles ! Les Ra’zacs ont peut-être même laissé des œufs, ici. En ce cas, je dois les détruire avant que Galbatorix s’en empare.
Pour Saphira, il ajouta mentalement :
« Je ne peux pas tuer Sloan, il ne faut pas que Roran et Katrina le voient ; je ne tiens pas non plus à ce qu’il meure de faim dans son cachot, ou à ce qu’il soit repris par les sbires de Galbatorix. Je suis désolé, c’est à moi de veiller sur son sort. »
- Comment comptes-tu quitter l’Empire, cousin ? s’inquiéta Roran.
- En courant. Souviens-toi que je suis aussi rapide que les elfes.
Le bout de la queue de Saphira remua. Sans plus d’avertissement, elle bondit vers Eragon, qui battit en retraite dans le tunnel alors même qu’elle tendait une patte scintillante pour l’agripper.
La dragonne pila devant l’entrée trop étroite pour elle et gronda de frustration. Sa masse bloquait toute lumière ; les parois vibraient tandis qu’elle tentait d’agrandir l’ouverture, brisant la pierre de ses griffes, de ses crocs. Ses grognements sauvages, la vue de sa gueule béante aux dents longues comme un avant-bras emplirent Eragon de terreur. Il comprit alors ce qu’éprouvait le lapin au fond de son terrier quand le prédateur qui l’y avait acculé se mettait à creuser.
- Gánga ! s’écria-t-il.
« Non ! »
Posant la tête sur le sol, Saphira leva vers lui un regard pitoyable, puis émit une plainte déchirante.
- Gánga ! Je t’aime, Saphira, mais il faut que tu t’en ailles.
Elle s’éloigna du tunnel, reniflant et miaulant comme un chat.
« Petit homme… »
Il regrettait de lui faire de la peine et n’avait aucune envie de l’obliger à partir. Cette séparation lui fendait le cœur. La douleur de Saphira déferlait sur lui par le lien qui les unissait et s’ajoutait à son angoisse. Presque tétanisé, il rassembla tout son courage pour lui dire :
- Gánga ! Et ne reviens pas me chercher, n’envoie personne d’autre. Je m’en tirerai seul. Gánga ! Gánga !
Avec un feulement exaspéré, elle finit par céder et gagner l’entrée de la grotte.
- Eragon, viens ! lança Roran du haut de la selle. Ne fais pas l’imbécile ! Tu es trop précieux pour risq…
Un tourbillon de bruit et de mouvement emporta le reste de la phrase : Saphira prenait son essor. Dans le ciel limpide, ses écailles scintillaient comme des milliers de diamants bleus. « Elle est superbe, songea Eragon. Fière, noble, plus belle que toute autre créature vivante. Aucun cerf, aucun lion n’égale la majesté d’un dragon en vol. »
« Je te donne une semaine, Eragon. Une semaine, pas plus. Et je reviendrai te chercher, dussé-je me battre contre Thorn, Shruikan et mille magiciens pour te rejoindre. »
Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, jusqu’à perdre tout contact mental avec elle. Puis, le cœur lourd, il redressa les épaules, tourna le dos au soleil, à la lumière et à la vie pour s’enfoncer une fois de plus dans les ténèbres des tunnels.

Mon avis

Il faut tout d'abord rappeler que cette série est une série de fantasy destinée à la jeunesse. Cependant, les lecteurs adultes peuvent y trouver leur compte si tant est qu'ils n'oublient pas ce détail. J'ai pour ma part pris du plaisir en lisant cette série pendant mes vacances car elle se lit très vite et n'est pas bien compliquée. 

Le style de l'auteur est toujours fluide et facile, même si j'ai trouvé que ce troisième tome était peut-être plus finement écrit. Cependant, je viens de voir que la traductrice avait changé entre le tome 2 et le tome 3, alors peut-être est-ce un apport de la traduction. J'ai beaucoup aimé lire la partie concertant la formation de Brisingr !

L'histoire progresse, même si parfois on a l'impression que l'armée fait du sur place. D'un autre côté, une grande armée ne se déplace pas si facilement, sans oublier qu'il arrive toujours quelque chose à nos héros :)
L'action est très présente, justement pour cette raison. Les réponses à certains de nos questions commencent à arriver. Il est cependant dommage que certaines choses n'aient été que survolées alors que d'autres sont plus que largement traitées.

Les personnages évoluent, ainsi que les relations entre ces personnages. L'auteur entre plus dans les détails et également en profondeur. J'ai encore une fois aimé les passages où Roran est en action, même si je trouve sa chance insultante, on ne peut pas lui enlever la puissance de son esprit, sans oublier celle de son marteau ;)
J'ai également beaucoup aimé l'apport des Urgals au récit. La tolérance est un grand thème abordé dans ce livre

En bref, un troisième tome intéressant, riche en action, qui se lit très vite !

samedi 11 août 2012

L'Héritage, tome 2 : L'Aîné de Christopher Paolini

Avec énormément de chroniques en retard, je profite d'un petit temps mort pour m'avancer un peu. Je vais vous parler aujourd'hui du deuxième tome d'Eragon (j'ai terminé cette nuit le 4ème et dernier tome) afin d'essayer de ne pas tout mélanger.
Dans le premier tome, nous avions découvert le monde inventé par ce jeune (très jeune auteur) Christopher Paolini. Tout comme premier tome qui est de la fantasy légère et facile, parfaite pour des vacances, j'ai apprécié le deuxième tome.


Détails du livre
  •  Titre VO : Inheritance, book 2 : Eldest
  • Traduction : Marie-Hélène Delval
  • Broché: 804 pages
  • Editeur : Bayard Jeunesse (23 février 2006)
  • Collection : LITTERATURE DIV
  • ISBN-13: 978-2747014557
Quatrième de couverture

Eragon et sa dragonne, Saphira, sortent à peine de la victoire de Farthen Dûr contre les Urgals, qu’une nouvelle horde de monstres fait son apparition… Ajihad, le chef des Vardens, est tué. Nommée par le Conseil des Anciens, sa fille, Nasuada, prend la tête des rebelles. Eragon et Saphira lui prêtent allégeance avant d’entreprendre un long et périlleux voyage vers le royaume des elfes, à Ellesméra, où le garçon poursuit sa formation de dragonnier.
Là, il découvre avec stupeur qu’Arya est la fille de la reine Islanzadì. Cette dernière leur présente en secret un dragon d’or, Glaedr, chevauché par un Dragonnier, Oromis, qui n’est autre que le Sageen- Deuil, l’Estropié-qui-est-Tout, le personnage qui était apparu à Eragon lorsqu’il délirait, blessé par l’Ombre. Oromis va devenir son maître. La formation du jeune Dragonnier se révèle éprouvante. Pendant ce temps, à Carvahall, Roran, son cousin, a engagé le combat contre les Ra’zacs. Ceux-ci, persuadés qu’il détient l’oeuf de dragon qu’Eragon avait trouvée sur la Crête, kidnappent sa fiancée. Prêt à tout pour la sauver, Roran comprend cependant qu’il n’est pas de taille à les affronter. Il convainc les villageois de traverser la Crête pour rejoindre les rebelles au Surda, en guerre contre le roi de l’Empire, le cruel Galbatorix. Or,Nasuada, de son côté, emmène au Surda le peuple des Vardens...
Un extrait
 
Eragon patienta avec les autres, répondant à ceux qui lui adressaient la parole, mais préférant converser avec Saphira dans le secret de son esprit. Le silence qui régnait sur Farthen Dûr lui convenait.
Une demi-heure passa avant qu’un mouvement s’esquisse du côté du tunnel. Une dizaine d’hommes s’en extirpèrent, puis aidèrent des nains à sortir. L’un des hommes – Ajihad, probablement – leva la main, et les guerriers se rangèrent en double ligne derrière lui. Au signal de leur chef, ils avancèrent d’un pas fier vers Tronjheim.
La troupe avait parcouru quelques mètres quand une curieuse agitation se produisit à l’entrée de la galerie : d’autres silhouettes en jaillissaient, comme des abeilles surgissant d’une ruche. Eragon plissa les yeux pour mieux voir, mais c’était trop loin. Il sentit alors le corps de Saphira vibrer comme la corde d’un arc trop tendue :
« Ce sont des Urgals. »
Eragon ne posa pas de question. Il cria :
— Des Urgals !
Et il sauta sur le dos de la dragonne, se maudissant d’avoir laissé son épée dans sa chambre. Personne n’avait envisagé la possibilité d’une nouvelle attaque après que l’armée des monstres eut été mise en fuite.

Mon avis

Le style de l'auteur est toujours fluide et simple. L'action est toujours très présente et le livre se lit très. 
L'histoire n'est pas vraiment originale quoi que j'ai été agréablement surprise par la partie de l'histoire qui concerne Roran, quand bien même celle-ci semble être favorisée largement par la chance. Une autre surprise est l'apparition d'un autre dragon ainsi que son dragonnier, même que l'auteur nous fait deux fois la surprise !

J'ai également beaucoup apprécié la formation du couple dragon/dragonnier, même si, elle semble vraiment rapide pour quelqu'un qui doit sauver le monde.
Je trouve dommage que certaines pistes n'aient pas été exploitées alors que d'autres apparaissent presque par magie. Par exemple, la confrontation qui aurait pu naître de la succession entre Nasuada et les anciens des Vardens, mais la disparition "par magie" des douleurs d'Éragon.

Les personnages sont toujours attachants, quoique Arya, perde beaucoup de son charme, mais j'ai trouvé de nouveaux chouchous en les personnes de Roran et Kathrina. Je n'ai pas du tout apprécié le roi Orrin, d'autant qu'il n'a aucune utilité à l'histoire. On se demande parfois si l'auteur ne voulait pas lui faire jouer un rôle plus important mais y a renoncé. 

En conclusion, un deuxième tome facile et plaisant à lire qui recèle plusieurs surprises, même si l'histoire suit toujours plus ou moins des pistes dites "faciles".


mercredi 18 juillet 2012

L'Héritage, tome 1 : Eragon de Christopher Paolini


J'attends de lire cette série depuis la sortie du premier tome. Si vous lisez ce blog régulièrement, vous savez à quel point j'aime les séries et Oh combien j'en ai en cours... Étant de temps en temps (oh, rarement) raisonnable, j'ai décidé de me procurer cette série seulement quand le 4ème et dernier tome serait sorti.
J'ai donc entamé cette série, décidée à la terminer avant la fin de l'été et ce premier tome m'a beaucoup plu, quand bien même cela reste de la fantasy « jeunesse ».


Détails du livre 
  • Titre VO : Inheritance, book 1 : Eragon
  • Traducteur : Marie-Hélène Delval
  • Broché: 698 pages
  • Editeur : Bayard Jeunesse; Édition : édition 2010 (4 mars 2010)
  • Collection : ROMAN JE BOUQUI
  • ISBN-13: 978-2747033343
Quatrième de couverture

Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une œuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !

Un extrait

- Les sables du temps, nul ne peut les arrêter. Les grains s’écoulent, les années passent, que nous le voulions ou non… et pourtant, les souvenirs restent. Ce que nous avons perdu se perpétue dans nos mémoires. Ce que vous allez entendre est imparfait et incomplet. Néanmoins, écoutez cette histoire, chérissez-la, car, sans vous, elle ne serait pas. Je vais exhumer pour vous ce trésor longtemps égaré, oublié, caché dans les brumes mystérieuses du passé…
Les yeux vifs du récitant scrutèrent les visages captivés des spectateurs et s’arrêtèrent sur celui d’Eragon.
- Avant la naissance des pères de vos arrière-grands-pères, reprit Brom, la Confrérie des Dragonniers existait déjà. Protéger et surveiller nos terres grâce aux dragons et aux pouvoirs que ceux-ci leur conféraient, telle était la mission de ses membres. Durant des milliers d’années, ils s’en acquittèrent avec honneur. Leurs prouesses dans les batailles étaient sans équivalent, car chaque Dragonnier avait la force de dix soldats. Ils étaient immortels, ou presque : seul l’acier pouvait les transpercer ; seul le poison pouvait les terrasser. Ils se servaient de leur puissance pour accomplir le bien – et seulement le bien ; aussi, sous leur tutelle, des villes prospères s’érigèrent-elles. Tant que les Dragonniers assurèrent la paix, l’Alagaësia fut florissante. C’était un âge d’or. Les elfes étaient nos alliés, et les nains nos amis ; la richesse et la joie de vivre irradiaient des cités. Hélas, cela ne pouvait durer…
Brom baissa les yeux et se tut. Puis il reprit avec dans la voix une tristesse infinie :
Nul ennemi ne pouvait détruire la Confrérie, mais personne ne pouvait protéger les Dragonniers contre eux-mêmes. Or, lorsque la Confrérie était au faîte de sa puissance, il advint qu’un garçon, du nom de Galbatorix, naquit dans la province d’Inzilbêth, aujourd’hui disparue. À dix ans, on l’évalua, ainsi que le voulait la coutume, et on décela en lui un potentiel exceptionnel. Les Dragonniers l’acceptèrent comme l’un des leurs. Galbatorix subit leur entraînement, et montra des dons remarquables. Doué d’un esprit hors du commun et d’un corps d’une force extraordinaire, il quitta rapidement les rangs des apprentis pour rejoindre ceux des Confrères. Certains jugèrent que cette promotion brutale était risquée ; las, le pouvoir avait érodé la modestie des Dragonniers ; ils étaient devenus trop arrogants pour prendre en compte les mises en garde. C’est ainsi qu’ils signèrent leur arrêt de mort…
Brom reprit son souffle avant de continuer :
- Donc, peu après que son entraînement fut terminé, Galbatorix partit pour un périple fort aventureux en compagnie de deux amis, à dos de dragon. Loin dans les terres septentrionales, ils s’aventurèrent, volant jour et nuit. Ils se hasardèrent profondément dans les territoires des Urgals, car, présomptueux, ils pensaient que leurs pouvoirs suffiraient à les protéger. Là-bas, alors qu’ils se reposaient enfin sur une épaisse couche de glace qui ne fond jamais, même en été, ils furent pris dans une embuscade tendue par les Urgals. Les deux compagnons de Galbatorix et leurs dragons furent massacrés. Cependant, malgré de graves blessures, Galbatorix réussit à mettre les monstres en déroute. Le malheur voulut qu’une flèche ennemie vînt se ficher dans le cœur de sa dragonne. Incapable de la guérir, Galbatorix la vit mourir dans ses bras. Ainsi furent plantées les graines de sa folie…
Le conteur joignit les mains et tourna lentement la tête pour observer l’assistance. Les ombres projetées par les flambeaux dansaient sur son visage fatigué. Les mots qu’il prononça ensuite furent graves et profonds, tel un glas.
- Seul, privé d’une grande partie de sa force, rendu presque fou de douleur par la perte de sa monture, Galbatorix erra comme une âme en peine dans un territoire désolé, appelant la mort. Mais la mort ne voulut pas de lui. Il eut beau se jeter sans crainte au-devant des monstres les plus redoutables, la mort ne voulut pas de lui. Les Urgals eux-mêmes s’enfuyaient à l’approche de cette manière de fantôme. C’est alors qu’il vint à l’esprit de Galbatorix que, peut-être, la Confrérie lui offrirait un autre dragon. Poussé par cette idée, il entreprit un voyage épuisant, à pied, à travers la Crête, qu’il avait survolée en un clin d’œil sur le dos de sa dragonne. Il lui fallut plusieurs mois pour la parcourir dans l’autre sens. Il pouvait chasser grâce à la magie, mais, maintes fois, il emprunta des chemins où même les animaux n’osaient pas se risquer. Tant et si bien que, lorsqu’il eut enfin franchi les montagnes, il était plus mort que vif. Un fermier, le trouvant évanoui dans la boue, prévint les Dragonniers. Ceux-ci emmenèrent leur confrère inconscient dans leur retraite. Là, Galbatorix dormit quatre jours, et son corps guérit : lorsqu’il se réveilla, il dissimula la fièvre qui faisait bouillir son esprit. Devant le conseil chargé de le juger, Galbatorix réclama un autre dragon. La véhémence de sa requête révéla sa démence. Le conseil découvrit son vrai visage et repoussa sa demande. Galbatorix était désespéré. Berné par son délire, il parvint à se persuader que sa dragonne était morte par la faute des Dragonniers. Nuit après nuit, il se convainquit de la véracité de son mensonge, et il mit au point une terrible vengeance…
La voix de Brom n’était plus qu’un souffle hypnotisant :
- Il trouva un Dragonnier compréhensif et, piquant sa sympathie, il inocula au malheureux le poison de sa folie. Il multiplia les démonstrations faussées ; il recourut aux secrets de magie noire qu’un Ombre lui avait enseignés au cours de ses errances ; à force, il sut enflammer l’esprit du Dragonnier contre les Anciens. Ensemble, ils attirèrent traîtreusement l’un d’eux dans un piège pour le tuer. Le crime accompli, Galbatorix se retourna contre son complice et l’abattit. Les Dragonniers le surprirent à ce moment-là, les mains pleines de sang. Un cri de rage tordit les lèvres de Galbatorix, qui s’enfuit dans la nuit. Sa folie le rendait si rusé qu’on ne le retrouva point. Pendant des années, Galbatorix se cacha dans les Terres désertiques, tel un animal traqué. Nul n’oubliait ses atrocités, mais, le temps passant, on finit par abandonner les poursuites. Cependant, la mauvaise fortune frappa de nouveau : Galbatorix rencontra Morzan, un jeune Dragonnier de constitution solide, mais d’esprit fragile. Galbatorix le persuada de laisser une porte ouverte dans la citadelle d’Ilirea – qu’on appelle Urû’baen de nos jours. Galbatorix s’y faufila et vola un œuf de dragon. Son disciple et lui se cachèrent dans un endroit où les Dragonniers ne s’aventuraient jamais. Là, Morzan commença son initiation aux forces maléfiques. Galbatorix lui enseigna des secrets interdits qui n’auraient jamais dû être dévoilés. Là naquit et grandit le dragon noir de Galbatorix, nommé Shruikan. Lorsque Shruikan eut atteint sa taille d’adulte, et que Morzan eut terminé son apprentissage, Galbatorix se révéla au monde, Morzan à ses côtés. Ensemble, ils combattirent tous les Dragonniers qu’ils croisèrent. À chaque fois qu’ils en tuaient un, leurs forces grandissaient. Douze Confrères se rallièrent à Galbatorix, mus par le goût du pouvoir et le ressentiment. Avec Morzan, ils devinrent les Treize Parjures. Les Dragonniers survivants, déconcertés par cette alliance, succombèrent à l’assaut des traîtres. Les elfes, à leur tour, livrèrent un combat acharné à Galbatorix ; mais, dépassés, ils furent contraints de se replier sur leurs terres secrètes, d’où ils ne ressortirent plus jamais. Seul Vrael, le chef des Dragonniers, sut résister à Galbatorix et aux Parjures. Homme d’expérience, âgé et sage, il lutta pour sauver ce qui pouvait encore l’être, et empêcha ses ennemis de mettre la main sur les derniers dragons. Au cours de l’ultime bataille, devant les portes de Dorú Areaba, Vrael vainquit Galbatorix, mais il répugna à l’achever. Mal lui en prit : Galbatorix profita de son hésitation pour lui porter un coup violent sur le côté. Grièvement blessé, Vrael se réfugia dans la montagne d’Utgard, où il espérait reprendre des forces. Il n’en eut pas le loisir. Galbatorix le retrouva, le défia et le blessa à l’entrejambe. Grâce à cette fourberie, il put dominer Vrael et le décapita d’un coup d’épée. Alors, un flot nouveau de puissance coula dans les veines de Galbatorix, qui se proclama maître et seigneur de toute l’Alagaësia. Son règne avait commencé ; il dure encore.

Mon avis


L'extrait ci-dessus présente l'histoire des Dragonniers et donne un constat de la situation générale de l’Alagaësia, pays où se déroule la plupart de l'action de cette tétralogie. On apprend très vite quels sont les différents peuples qui habitent dans la région, ceux qui sont rangés du côté de la force et les autres qui, forcément, sont du côté obscur de la force :)
Ce premier tome commence sur les chapeaux de roues et l'action restera présente au fil des pages.

Le style de l'auteur est simple, fluide, l'humour ponctue régulièrement l'histoire et les chapitres sont assez courts et bien rythmés laissant toujours légèrement le lecteur sur sa faim à la fin des chapitres.

Les personnages sont attachants. Chaque personnage est bien décrit et possède son petit caractère.
J'ai vraiment apprécié de découvrir les relations entre un dragon et son dragonnier, ainsi que l’entraînement de celui-ci à qui tout ne réussit pas toujours du premier coup.

Le secret est au cœur de ce livre : presque tout le monde a ses secrets et bien peu sont révélés dans ce premier tome. Ce qui laisse beaucoup de marge pour les tomes suivants !!!

Toutefois, il y a très peu de surprise dans ce livre. Toutes les ficelles de la fantasy standard sont tirées : souvent on repense en lisant à d'autres livres du même genre où il se passe des événements similaires. Par exemple, le jeune héros qui se forme tout en fuyant son lieu de naissance en bougonnant : mais pourquoi moi ?

En conclusion, de la bonne fantasy dite jeunesse qui peut aussi satisfaire les plus grands. Une histoire pas vraiment originale mais avec laquelle j'ai toutefois pris beaucoup de plaisir.Un premier tome qui ne peut que donner envie de lire la suit.

samedi 7 juillet 2012

Les Portes du secret, tome 3 : Les Secrets de la Cité Blanche / Les Secrets d'opale de Maria V. Snyder

Tout comme les deux premiers tomes (le poison écarlate et le souffle d’Émeraude), ce troisième et dernier tome m'a beaucoup plu. Par contre, je ne classerai pas celui-ci comme un coup de cœur car je l'ai trouvé un tout petit peu en dessous du deuxième tome et 2 coups de cœur sur 3 c'est déjà vraiment très bien !


Détails du livre
  • Titre VO : Study, book 3: Fire Study
  • Traduction : Karen Degrave
  • Poche: 592 pages
  • Editeur : Editions Harlequin (1 décembre 2010)
  • Collection : Darkiss
  • ISBN-13: 978-2280213783
Quatrième de couverture

De retour dans la citadelle de Sitia, après une longue traque qui lui a permis d'arrêter Ferde, le tueur d'enfants évadé de prison, Elena sent planer autour d'elle une étrange hostilité. Sous l'influence de Roze, la Première Magicienne, qui ne lui a jamais caché son antipathie, les membres du conseil se détournent d'elle un à un. Comme s'ils craignaient ses nouveaux pouvoirs, comme si sa seule présence en ville représentait un danger. Rejetée, menacée, Elena s'enfuit et se réfugie à Ixia auprès de son amant, Valek. De là, elle tente de savoir ce qui se passe à Sitia et découvre bientôt la stupéfiante vérité : pour imposer leur loi et semer la terreur dans le royaume, les Vermines, peuple malfaisant aux pouvoirs immenses, ont enlevé les enfants des membres du conseil. Désormais, Elena n'a qu'un projet en tête : revenir en cachette à Sitia et déjouer le complot maléfique qui se trame derrière les remparts de la Cité Blanche...

Un extrait

Je réprimai un frisson. Malgré le feu de cheminée, les volets clos et les épais tapis, le salon d’Irys était glacial. Les murs de marbre blanc, si agréables pendant la saison chaude, aspiraient toute la chaleur de la pièce pendant l’hiver. J’imaginai l’air chaud suivre les veines vert pâle de la pierre pour s’échapper dehors.
Dax Greenblade, mon ami, rajusta sa tunique. Comme tous les membres du clan des Greenblade, il était grand et élancé. Il me faisait penser à un long brin d’herbe à la pointe effilée – sa langue.
– De toute évidence, dit-il, tu es incapable de déplacer les objets. Essayons le feu. Même un bébé est capable d’allumer un feu !
Dax posa une bougie sur la table.
– Un bébé ? Tu exagères encore !
L’aptitude à puiser dans la toile de pouvoir pour pratiquer la magie ne se manifestait qu’à la puberté.
– Détails, détails…, répondit Dax en agitant la main comme s’il chassait une mouche. Maintenant, concentre-toi et allume cette bougie.
Je levai un sourcil. Jusqu’à présent, tous mes efforts pour contrôler les objets inanimés avaient été vains. Je pouvais guérir le corps de mon ami, entendre ses pensées et même voir son âme, mais rien ne se produisait si j’essayais d’utiliser la magie pour déplacer une chaise.
Dax leva trois doigts longs et fins.
– Il y a trois raisons pour lesquelles tu dois y arriver, dit-il. D’abord, tu es puissante. Ensuite, tu es persévérante. Enfin, tu as vaincu Ferde, le Voleur d’âmes.
Qui, malheureusement, s’était évadé de prison… Il pouvait reprendre ses activités criminelles à tout moment.
– En quoi le souvenir de Ferde m’aide-t-il ?
– C’est seulement censé t’encourager… Veux-tu que j’énumère tes actes héroïques ?
– Non. Revenons à l’exercice.
Je n’avais aucune envie d’entendre Dax me faire part des derniers ragots. La nouvelle de mes pouvoirs de Chasseuse d’âmes s’était répandue comme des graines de pissenlit portées par le vent. Je n’arrivais toujours pas à penser à ce titre sans sentir l’inquiétude et les doutes m’envahir.
J’écartai de mon esprit toute pensée parasite et me reliai à la source de pouvoir. Le pouvoir recouvrait le monde comme une toile, mais seuls les magiciens pouvaient y puiser pour pratiquer un sort. J’en tirai un fil et me concentrai sur la bougie en imaginant une flamme.
Rien.
– Essaie encore, dit Dax.
Je mobilisai davantage de pouvoir et me concentrai de nouveau.
Derrière la bougie, le visage de Dax s’empourpra et son corps fut agité de soubresauts. On aurait dit qu’il essayait de réprimer une quinte de toux. Brusquement, la mèche de la bougie s’embrasa.
– C’est de la triche ! s’écria Dax.
Son air outragé était vraiment comique.
– Quoi ? Tu voulais qu’elle s’allume…
– Oui. Mais je ne voulais pas le faire à ta place !

Mon avis

Voici les quelques éléments mineurs et très légers qui font que je ne donne pas à ce livre le titre de coup de cœur, quand bien même je le trouve vraiment passionnant, tout comme la série d'ailleurs :)
Dans ce dernier tome, la découverte n'existe plus, on connait les deux pays Ixia et Sitia, on connait aussi leurs gouvernements ainsi que leurs traditions et les petits défauts de ses habitants.
L'écriture de l'auteur est un peu moins saisissante, un peu en dessous de ce que les deux premiers tomes nous ont offert, mais peut-être est-ce juste le changement de traductrice qui m'a très légèrement gênée. Peut-être que finalement la touche Harlequin est devenue plus visible avec tous ces "mon amour" que Valek offre à Elena.
L'intrigue est peut-être aussi un peu décousue par rapport aux deux autres tomes

Cependant, il reste tant de points positifs qui font de ce livre un succès qu'il est difficile de tous les énumérer, d'autant que cela a déjà été dit pour les deux premiers tomes.

Évidemment on retrouve avec beaucoup de plaisir Elena, Valek et les autres, quand bien même un traitre pourrait bien se trouver parmi eux. Les personnages ont toujours aussi attachants, avec ou sans cheveux d'ailleurs ;). L'humour est également toujours au rendez-vous. 
Les chapitres sont courts et rythmés ce qui fait que le lecteur finit par tourner les pages plus vite que son ombres... surtout avec une liseuse.
Les trois tomes sont très cohérents et on découvre au fur et à mesure toutes les réponses à nos questions ou presque ^^

Au final, j'ai dévoré ces 3 tomes et je ne peux que conseiller cette série aux amoureux de Fantasy. C'est une série originale, pleine de surprise qui a su tome après tome se renouveler.

vendredi 29 juin 2012

Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger

Après avoir lu le premier tome, j'étais très impatiente de lire le deuxième. J'avais même envisagé de lire la suite en anglais. Mais ma bibliothèque étant très pleine et les auteurs continuant à écrire, j'ai vite mis de côté cette envie pour essayer de vider ma bibliothèque ... Autant essayer de vider la mer à la petite cuillère !  ^^
Bref, un an plus tard, voici ma chronique sur ce deuxième tome. C'est toujours aussi bon, toujours aussi bien écrit. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver Alexia et ses nouvelles frasques. C'est encore un coup de cœur quand bien même la surprise initiale n'est plus au rendez-vous.
D'ailleurs à la fin de ce livre, j'ai failli sauter sur le 3ème tome pour finalement renoncer : le plaisir est dans l'attente (dit Alexia à Lord Maccon ;) )


Détails du livre
  • Titre VO : The Parasol Protectorate, book 2 : Changeless
  • Traducteur :
  • Broché: 324 pages
  • Editeur : Orbit (2 novembre 2011)
  • Collection : orbit
  • ISBN-13: 978-2360510399
Quatrième de couverture

 Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey. Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

Un extrait

« Qu’est-ce que tu fabriques, mari ? » s’enquit-elle d’une voix que le soupçon rendait aussi onctueuse que du beurre.
« Toutes mes excuses, ma chère. »
Lady Maccon détestait absolument que son mari l’appelle sa « chère ». Cela signifiait qu’il mijotait quelque chose mais n’allait pas lui en parler.
« Il faut que je coure vite au bureau tôt ce soir. Quelque chose d’important est arrivé au BUR. » La cape et le fait qu’on voyait ses canines incitèrent Alexia à penser qu’il entendait courir pour de vrai, sous sa forme de loup. Les événements devaient nécessiter une attention urgente, en effet. Lord Maccon préférait d’ordinaire arriver au bureau dans une voiture, avec du style et du confort, pas de la fourrure.
« Vraiment ? » marmonna Alexia.
Le comte commença à border les couvertures autour de sa femme. Ses grandes mains étaient d’une douceur inattendue. Ses canines disparurent lorsqu’il toucha son épouse paranaturelle. Durant ce bref instant, il fut humain.
« Vas-tu à une réunion du Cabinet fantôme, ce soir ? » demanda-t-il.
Alexia réfléchit. Était-on jeudi ? « Oui.
— Ça risque d’être intéressant », la prévint le comte pour l’aiguillonner.
Alexia s’assit, défaisant tous ses jolis travaux de bordage. « Quoi ? Pourquoi ? » Les couvertures tombèrent, révélant que les appas de lady Maccon étaient considérables et ne résultaient pas d’artifices à la mode tels qu’un corset rembourré ou trop serré. Bien qu’étant familier de ce fait chaque nuit, lord Maccon avait tendance à l’attirer sur des balcons fermés pendant les bals pour vérifier et « s’assurer » que cette situation perdurait.
« Je suis vraiment désolé de te réveiller si tôt, ma chérie. » Encore cette détestable formulation. « Je promets de me faire pardonner demain matin. » Il agita des sourcils lascifs dans sa direction et se pencha pour lui donner un long baiser consciencieux.
Lady Maccon crachouilla et repoussa la vaste poitrine du comte, sans le moindre succès.
« Conall, qu’est-ce qui se passe ? »
Mais son irritant loup-garou de mari était déjà sorti de la pièce.

Mon avis

Comme dans le premier tome, le style du livre est un pur bijou : c'est acidulé tout en étant sirupeux. On a l'impression d'avoir traversé la Manche dans une machine à remonter le temps pour atterrir en Angleterre à l'époque victorienne, au début des machines à vapeur. On pourrait même croire que les vampires, loups garous etc. sont d'origine ;)
Les dialogues sont également des perles d'humour grinçant qui donnent du relief à ce livre, si tant est qu'il en est besoin (?)
L'auteur nous donne une infinité de détails sur les machines, les inventions et les ombrelles d'Alexia fourbissant ainsi son univers. D'autant que notre héroïne va rencontrer une inventrice de génie qui saura lui donner du fil à retordre.

Les personnages sont toujours aussi bien travaillés. La situation de certains a changé mais les caractères restent les mêmes. On retrouve Alexia qui est devenue Lady Woolsey et miss Ivy Hisselpenny, sans oublier Lord Conall Macon sur lequel on fait beaucoup de découvertes. Mais comment aurait-il pu en être autrement quand on connait le caractère curieux de sa jeune épouse ?
Les seconds couteaux sont également de retour et on fait connaissance également avec de nouveaux personnages assez hauts en couleur eux aussi.
Les relations entre tous ces personnages ne peuvent que réjouir le lecteur qui suit au gré de sa lecture les ententes et mésententes successives, voire intempestives de ces anglais pas comme les autres.

Comme pour le premier tome, l'intrigue passe très vite au second plan. Elle est surtout la trame sur laquelle évolue Alexia. Cependant, elle est tout de même riche et nous donne même l'occasion de voyager jusqu'en écosse. Il se pourrait même qu'un traitre soit de la partie...
Enfin, l'auteure est vraiment très cruelle avec le lecteur car après une fin pareille, on me peut que se transformer en loup garou pour hurler à la Lune
Mais mystère et boule de gomme, vous n'en saurez pas plus... Je vous en ai d'ailleurs certainement déjà trop dit...

En conclusion, un deuxième tome palpitant dans la lignée du premier où l'on a le plaisir de retrouver Alexia et toute sa clique. Le style, les détails, les personnages toujours "so british" sont parfaits !

mercredi 20 juin 2012

Au commencement il y avait Bob : Dieu a mal au crâne de Meg Rosoff

Je commence d'abord par remercier Livraddict et les Éditions Hachette Jeunesse pour ce livre qui ne m'a malheureusement pas plu du tout. J'ai même eu du mal à le finir et si je n'avais pas lu la deuxième moitié du livre en diagonale (voire en pointillés), je pense que je ne l'aurai pas fini du tout.
Pourtant le résumé du livre avait l'air pas mal et pour une fois que je prends le risque de sortir de mes sentiers battus, je suis vraiment déçue.


Détails du livre
  • Titre VO : There is No Dog
  • Traduction : Luc Rigoureau
  • Broché: 360 pages
  • Editeur : Black Moon (2 mai 2012)
  • Collection : Black Moon
  • ISBN-13: 978-2012023673
Quatrième de couverture

 Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur terre vont s’enchaîner…

Un extrait

Le talent de Bob, pour ce qu'il vaut, relève entièrement des quelques rares charmes inconscients de la jeunesse : énergie, audace et incapacité totale à identifier ses propres défauts.
 Mister B a les ressources pour l'endurer. La routine, par exemple. Chaque jour débute de façon identique, avec deux tranches de pain de seigle grillées, du beurre doux de Normandie, de la confiture de framboise, deux œufs pochés et du café fort. Pour le boss, quelle que ce soit l'heure à laquelle il se lève, du chocolat chaud épais et la moitié d'une boite de céréales au cacao. Perché au bord de la table, l'animal domestique de Bob  exhorte mentalement la nourriture à lui tomber dans la bouche. C'est une drôle de créature aux allures de pingouin, dotée du long nez élégant d'un fourmilier, de petits yeux ronds brillants et d'une douce fourrure grise. L'eck a toujours faim ; nulle quantité de restes n'est susceptible de rassasier le néant éternel de son gosier.
Des bruits de lutte et des soupirs parviennent aux oreilles de Mister B en provenance de la chambre de Bob. Depuis qu'il a découvert Lucy, dieu dort mal, prisonnier des mâchoires d'acier de désir sexuel.La transformation en arme de destruction massive de ce garçon en mal d'affection est presque achevée. 
Il finit par s'éveiller. Avec lassitude, Mister B quitte son bureau et porte son petit déjeuner à Bob, car tel est son travail.
- Il est midi, monsieur
- Oh ! On me donne du "monsieur", maintenant ? Ce n'était pas le cas hier, hein ?
- L'inondation ?
Bob grimace et pète.
- C'était votre boulot de deviner à l'avance que j'oublierai de fermer les robinets de la baignoire.
- Eck ? 
Eck regarde tour à tour Mister B et Bob dans l'espoir d'une dispute
Il n'y en aura pas. L'homme d'age mur a beau refuser d'endosser la responsabilité de la catastrophe, Bob s'en moque complètement.

Mon avis

On peut dire que j'ai apprécié les 30 premières pages de ce livre : elles étaient les promesses d'une fraicheur nouvelle, d'idées révolutionnaires et d'humour... Mais en fait, rien de tout cela ne s'est concrétisé !

L'humour est vraiment rare dans ce livre, malgré les vaines tentatives de l'auteur. Les idées révolutionnaires sont vite épuisées et sont ensuite rabâchées sans cesse jusqu'à en devenir vraiment trop lourdes. Quant à la fraicheur, elle est inexistante à cause du style choisi par l'auteur qui est vraiment trop lourd... 
Elle tente d'imiter le style de la jeunesse mais insiste vraiment trop sur le côté sexuel ou le côté gamin de Bob. Le langage est parfois trop vulgaire à mon goût. Il est pourtant vraiment très rare que je n'ai pas envie de finir un livre. Je me suis forcée et finalement quand j'ai lu le livre en diagonale, voire en pointillés, j'ai vraiment été soulagée d'avoir enfin fait ce choix.

L'histoire n'a ni queue ni tête : on a l'impression que c'est la facilité qui a écrit ce livre. Par exemple, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure avait inventé l'animal de compagnie pour avoir quelque chose à dire dessus puis s'en servir pour greffer une intrigue sur l'histoire principale qui est vraiment très pauvre.

Les personnages sont vraiment très pauvres et très caricaturaux. Que ce soit les mortels ou les divins ... Seuls peut-être Mister B pourrait sortir son épingle du jeu, ce qu'il fait d'ailleurs : ce qui laisserait à penser qu'il faut laisser le monde des grands aux adultes bien pensants !

En conclusion, j'ai vraiment été déçue par ce livre. C'est vide, plat et insipide.

samedi 16 juin 2012

Les Étrangers du temps, tome 1 : Destins Obscurs de Corinne Gatel-Chol

Contactée par l'auteur pour un partenariat e-book, je n'ai pas hésité longtemps avant d'accepter, puis de lire ce livre. Par contre, étant dans une période d'accumulation de chroniques en retard, il m'a fallu un moment avant d'écrire celle-ci.
Merci donc à l'auteure pour sa patience et surtout pour m'avoir fait partager son livre.
Le livre est très plaisant quand bien même que je n'ai pas encore trop compris de quel genre de livre il s'agissait. En effet, c'est un mélange de genres très divers : cela va de la reconstitution historique au thriller, en passant par le fantastique. J'espère lire la suite quand elle sortira pour mieux me rendre compte.


Détails du livre
  • Poche: 304 pages
  • Éditeur : Cabane a Mots; Édition : La Cabane à Mots (5 janvier 2012)
  • Collection : Les étrangers du temps
  • ISBN-13: 978-2954089508
Quatrième de couverture

Colombe Hadrien Deux destins ... Deux lignes parallèles, sur le même plan, qui jamais ne se croisent. 1896 - Colombe survit dans un 19è siècle difficile où la vie et la mort ne se différencient guère. De nos jours - Hadrien dérive dans un présent aseptisé qui va bien trop vite pour lui. Rien ne devrait permettre qu'un jour leurs vies se rejoignent. Et pourtant...
Un de nos lecteurs résume : De nos jours - à un âge où il ne demande qu'à être tranquille, Hadrien vit une adolescence compliquée dans une famille dynamique et toujours en mouvement qui vient de s'installer dans une vieille demeure pas loin de Brioude. Après un échec au bac et des problèmes de drogue, il va dénicher au détour d'une expédition dans la partie en ruine du château un vieux cahier d'écolier caché dans un mur. Aux travers des lignes du journal intime tenu par Colombe, employée comme bonne en 1896, il découvrira la vie du château à cette époque mais aussi le début d'une série de crimes qui va secouer toute la région. 1896 - Colombe entre aux services de la famille Sabatier de Chabriol. Fille de fermiers ayant suivi l'école, les maigres finances de ses parents ne lui permettent pas de devenir institutrice comme elle le souhaiterait. Habituée aux travaux manuels, elle va découvrir un monde ordonné et hiérarchique où la réputation et les titres font lois. C'est aussi dans cette époque où tout n'est que paraître que le Marquis di Belmonte va faire son apparition pour demander en mariage la fille du maître des lieux et que des meurtres vont avoir lieux, perpétrés par ce qui pourrait bien être le premier tueur en série de France, Joseph Vacher.
Corinne Gatel-Chol nous emmène dans une aventure un peu sombre où passé et présent se confondent : nous entraîne sur un chemin chaotique semé de meurtres... entre fiction et réalité. Ne vous fiez surtout pas aux apparences, ce livre est un thriller et tôt ou tard, il vous fera frissonner...

Un extrait

Faisant subitement semblant de ne pas s'en intéresser alors qu'il brûlait littéralement de savoir ce que ce récit racontait.
Comme à contrecœur il lut :
Samedi 28 mars 1896
Le voyage, quoiqu'un peu long, s’est bien déroulé tout de même. L’arrivée, par contre, fut plutôt dure ! J'ai été emmenée à l'office et placée face à tous les gens de maison qui me regardaient comme si j'étais une curiosité… J’aurais alors aimé être une petite souris afin de pouvoir m’enfuir sous un meuble ! Pourquoi une nouvelle bonne doit-elle être exhibée comme une vache sur un champ de foire, devant les autres employés qui vous toisent et se moquent de vous ?
Le Majordome surtout a été très désagréable. C’est un homme grisonnant et bedonnant, entre deux âges, qui fait son important. Il a des yeux globuleux comme ceux des crapauds, cernés de poches molles et rougeâtres. Je ne veux pas être insultante mais sa livrée le rend ridicule. Il ressemble à une pie qui aurait volé des boutons dorés à une mercière et les aurait cousu sur son plastron !
Il a dit sur un ton pointu :
« Trop petite, trop pâle… cette fille est chétive comme toutes les filles sortant de la ferme. Elles sont mal nourries par des pères qui ne s’intéressent qu’aux bras de leurs fils.
Regardez-moi ça ! Malingre… Encore une qui n’a dû avoir, en pitance que de maigres restes sans consistance. »
Puis il m’a demandé :
« Mangeais-tu à ta faim chez toi , petite ? »
Je ne savais que faire. Devais-je répondre ?
J’ai soufflé un « oui » qui l’a fait se gausser comme s’il venait d’entendre la plus fine des plaisanteries.
« Fadaise ! Je lui donne trois semaines, pas plus, avant de tomber malade, a-t-il repris en maugréant. Ma pauvre Émilienne… vos choix en matière de personnel sont plus que douteux. J’en réfèrerai prochainement à Madame qui y mettra, je l’espère, bon ordre ! »
J’ai compris, de ce fait, que personne ne devait être d’un rang plus haut que ce majordome pompeux et qu’il faudrait que je m’en méfie comme de la gale…

Mon avis

Ce livre est vraiment déroutant (c'est le maitre mot de ce livre). Comme je l'ai dit plus haut, surtout à cause de ce mélange de genres. Lorsque j'ai lu que ce livre était un thriller, j'ai vraiment eu du mal à le croire et pourtant on parle bien de tueurs en série et même de décapitation. Adrien, notre héros, ou plutôt notre anti-héros découvre un cahier qui petit à petit le lie à son auteur, qui vivait dans sa maison mais un siècle plus tôt. Il va être victime d'hallucinations mais est-ce du à la drogue qu'il prend, plus ou moins régulièrement ? 
Le mélange des deux époques est plus que troublant. J'ai eu parfois du mal à m'y retrouver mais j'ai trouvé ce "micmac" très rafraichissant.
Au commencement de ce livre, on ne sait pas vraiment où on met les pieds et un peu plus loin dans le livre encore moins, mais bizarrement c'est surtout pour cette raison que j'ai aimé ce livre.

J'ai beaucoup aimé la découverte de la vieille maison où la famille d'Hadrien va s'installer. J'ai également vraiment aimé l'histoire de celle-ci. Par contre, personnellement, je n'ai pas vraiment aimé les personnages. Je n'ai pas su m'attacher à eux, exception faite de Colombe, qui rode sur ce livre comme une ombre. Je les ai trouvé trop caricaturaux, j'ai trouvé les dialogues trop téléphonés, d'autant que le style des dialogues est parfois vraiment trop cru ou au contraire trop ampoulé à mon goût.

Malgré cela, je n'ai pu décoller de ce premier tome. Il fallait toujours que j'en sache plus, impossible de m'arrêter. Les chapitres courts ont accentué cet effet addictif et finalement, on arrive à la fin du livre en tournant la dernière page et en se demandant où est passée la suite ???

Au final, un livre déroutant mélangeant bien des genres littéraires dont les personnages trop caricaturaux ne m'ont pas conquise mais dont l'histoire très originale et très bien mise en scène fait que l'on ne peut au final que dévorer le livre en péplorant que la suite ne soit pas encore écrite :)

mercredi 6 juin 2012

Les Portes du secret, tome 2 : Le Souffle d'émeraude de Maria V. Snyder

Après la lecture du premier opus, il m'a été très difficile de me retenir de lire les suivants dans la foulée. C'est pourquoi (et sans aucun doute le talent de l'auteur y est également pour beaucoup) j'ai pris énormément de plaisir à retrouver Elena et ses compagnons pour la deuxième partie de cette lecture commune et qu'assurément, j'en prendrais encore plus pour le 3ème et dernier tome dont la lecture est prévue pour le 6 juillet.
Ce deuxième tome est un coup de cœur, peut-être encore mieux d'ailleurs que le premier ^^


Détails du livre
  • Titre VO : Study, book 2: Magic Study
  • Traducteur : Lucie Périneau
  • Poche: 576 pages
  • Editeur : Editions Harlequin (1 septembre 2010)
  • Collection : Darkiss
  • ISBN-13: 978-2280212052
Quatrième de couverture

Après des années d'exil, Elena retourne en Sitia, son pays natal, où elle a hâte de retrouver sa famille et de commencer sa formation magique auprès d'Irys, son mentor. Mais rien ne se déroule comme elle l'avait espéré : non seulement son unique frère semble lui vouer une haine farouche et incompréhensible, mais de plus, un drame terrifie toute la population sitienne : l'une après l'autre, une série d'adolescentes sont enlevées et assassinées par un magicien rebelle animé de funestes projets. L'occasion pour l'audacieuse Elena de mettre en œuvre les pouvoirs qu'elle vient de se découvrir. Des pouvoirs très particuliers.
Confrontée aux démons de son propre passé et à de dangereux ennemis, Elena peut heureusement compter sur le soutien d'anciens amis, et de Valek, son mystérieux amant...

 Un extrait

Je sentais encore les gens du marché, à cinq ou six milles derrière. Émerveillée, je sondai la forêt devant nous, cherchant un hameau ou un village lointain. Au début, je ne trouvai que des animaux, mais, au moment où j’allais me retirer, mon esprit toucha celui d’un homme.
Je parcourus la surface de son esprit, attentive à ne pas violer le Code éthique. Un chasseur. De nombreux hommes l’entouraient. Ils se tapissaient dans les broussailles de part et d’autre du sentier. L’un d’entre eux, à cheval, avait dégainé son arme et se tenait prêt à frapper. Quel genre de gibier pouvaient-ils bien guetter? Par curiosité, je sondai un peu plus profondément sa conscience. L’image de sa proie m’apparut très clairement, et me fit regagner mon propre corps à toute vitesse.
Je m’arrêtai net.
J’avais dû émettre un bruit de surprise, car Leif se retourna, exaspéré.
– Qu’est-ce qui te prend ?
– Des hommes. Dans la forêt.
– Évidemment. Les bois sont pleins de chasseurs, dit-il comme s’il s’adressait à une demeurée.
– Pas des chasseurs. Une embuscade. C’est nous qu’ils attendent.
– Une embuscade? dit Leif, l’air éberlué. C'est complètement ridicule. Tu n’es plus en Ixia, Elena.
– Pourquoi des chasseurs attendraient-ils le long d’un chemin?
– Le gibier emprunte aussi les sentiers forestiers, dit Leif en s’éloignant. C'est plus facile que de se frayer un passage à travers les broussailles. Suis-moi, maintenant.
– Non. Tu fonces tout droit dans un piège.
– Moi, j’y vais. Tu n’as qu’à rester ici, si ça te chante.
Et il me tourna le dos une nouvelle fois.



Mon avis

Tout comme le premier tome, ce livre est un enchantement : nous avions découvert Ixia, un pays dont la fantaisie avait été bannie au profit de l'efficacité. Dans ce deuxième tome, nous découvrons Sitia, un pays riche en gouts, couleurs et senteurs ! Une telle différence de paysage devrait avoir un impact sur la lecture, et pourtant ce n'est pas le cas. Le style de l'auteur nous avait fait aimer Ixia et nous donne la pareille avec Sitia, l'autre moitié du monde.

Bien évidemment, l'impact des personnages y est pour beaucoup car Elena et ses acolytes sont toujours aussi attachants. Nous découvrons dans ce deuxième volet, la famille d'Elena et quand bien même ses parents sont assez stéréotypés, il n'en est pas de même avec son frère qui semble torturé et vindicatif. Nous découvrons également la magie qui est bannie en Ixia mais toute puissante en Sitia. Nous découvrons enfin un autre mode de gouverner qui laisse place à l'individualité et au libre arbitre.

Loin de Valek, Elena qui était venue pour apprendre va vite prendre la mesure de la tache qui l'attend, surtout au vu de l'hostilité qu'on lui témoigne. Réussira-t-elle à déjouer les complots et à s'acclimater dans ce pays si familier et pourtant si lointain qui ne semble pas vouloir d'elle ?
L'histoire est toujours aussi passionnante, l'action est au rendez-vous, que ce soit des combats physiques ou magiques, sans oublier l'humour qui rythme la lecture (l'apport des chevaux est immense). J'ai vraiment tout aimé de ce livre.

J'avais pensé que la nouveauté du monde découvert dans le premier tome ne pourrait pas se renouveler dans le deuxième tome et pourtant, si ! Tout est différent dans ce deuxième volet : la situation politique, la situation d'Elena et surtout la dimension magique qui règne sur Sitia. Les pages du livre ont défilé, toujours plus vite jusqu'à la fin et j'ai du me contrôler pour ne pas de suite sauter sur le 3ème volet.

J'ai beaucoup aimé l'antagonisme mis en place entre Ixia et Sitia, dévoilant au lecteur que toute chose possède ses qualités mais aussi ses défauts... Que ce soit les modes de gouvernement, les personnes, l'action ou encore l'inaction... Rien n'est tout blanc ou tout noir !

Au final, l'auteur a fait encore plus fort que pour le premier tome. J’espère que le 3ème tome sera encore mieux !!!

lundi 14 mai 2012

La fatigue émotionnelle et physique des mères : Le burn-out maternel de Violaine Gueritault

Être mère est une expérience formidable, je n'aurais sans doute jamais été heureuse sans cela, moi qui ai toujours voulu 6 enfants. La maternité apporte des merveilleux moments que tous les papas doivent nous envier (et ils ont raison) mais elle n'apporte pas que cela. La société nous a "éduqués" pour oublier l'autre côté de la médaille.
Je suis une maman au foyer de quatre enfants dont 2 jumeaux (les petits derniers) et depuis la naissance de ces derniers ma vie s'est largement accélérée, quand bien même je ne travaille pas. Mais quand je dis que je ne travaille pas, c'est archi faux car une maman au foyer travaille. Certes, elle n'est pas rémunérée, mais surtout, elle n'est pas souvent reconnue comme le faisant, et ce n'est pas normal.
Une formidable maman et très bonne amie m'a offert ce livre qui est un baume pour le cœur de toutes les mamans, qui ont une activité professionnelle ou pas, qui se sentent non reconnue pour le travail qu'elles fournissent dans leur foyer et qui peut conduire au burn-out, tout comme n'importe quel employé d'entreprise.
C'est une évidence quand on lit ce livre : tous ces signes qui jalonnent notre quotidien et qui nous conduisent à la fatigue physique et émotionnelle existent et doivent être reconnus pour ce qu'ils sont.


Détails du livre
  • Broché: 319 pages
  • Editeur : Odile Jacob (3 janvier 2008)
  • Collection : POCH ODIL JACOB
  • ISBN-13: 978-2738120366
Quatrième de couverture

Violaine Chalvin a passé quinze ans aux États-Unis où elle a obtenu un Ph.D. de psychologie à l’université d’Atlanta et publié de nombreux articles scientifiques sur les thèmes du burn-out professionnel et du stress au travail. Elle est mère de deux enfants.
L’auteur nous propose un nouveau concept pour comprendre l’état d’épuisement physique et émotionnel de nombreuses mères. Elle montre ce qui se passe lorsque celles-ci sont confrontées à des facteurs de stress tels que :
- la surcharge de travail,
- l’absence de contrôle sur les événements,
- l’absence de récompense et de reconnaissance,
- l’absence de formation, etc.
Comme dans le burn-out professionnel, les conséquences sont la fatigue, l’épuisement et bien souvent la dépression.
- Polémique, Violaine Chalvin remet en cause le point de vue psychanalytique sur la dépression maternelle comme résultat d’un conflit intrapsychique, ou l’hypothèse biologique d’un baby-blues lié à une chute hormonale.
- Elle considère le rôle maternel comme un véritable travail, exigeant des responsabilités considérables et n’ayant pas le feed-back ni le soutien social qu’il mérite.
Elle propose des solutions pour faire face au stress quotidien, résister aux effets destructeurs de la surcharge, de la culpabilité sociale (la mère doit être parfaite et heureuse de son statut) et éviter un burn-out dont les conséquences peuvent être lourdes pour les enfants.

Un extrait

Le stress dont les mères font l'expérience au quotidien est, la plupart du temps, peu reconnu par leur entourage. Pourtant, les devoirs et responsabilités d'une mère sont multiples. Leur caractère incessant les rend d'autant plus éprouvants à long terme. Malgré cela, beaucoup ne perçoivent pas la maternité sous cet angle, en partie parce que leur entourage et la culture environnante ne leur en donnent pas l’opportunité.
Beaucoup de mères au foyer reconnaissent que leurs journées sont en général bien remplies et génératrices de frustrations et de stress en tous genres. Elles admettent même souffrir de symptômes importants allant des maux de tête aux insomnies en passant par les nausées, les crises d'anxiété les vertiges et bien d'autres encore. Mais le plus souvent, ces femmes sont considérées par la société comme ne travaillant pas et, de ce fait, n'ayant ni les responsabilités ni les stress engendrés par un vrai travail. Ces mères ont souvent une opinion, quant à leur devoir maternel, qui se traduit par les propos suivants : "Je n'ai pas vraiment de raison de me sentir stressée, je ne fais que m'occuper des enfants après tout, ce n'est pas comme si je travaillais !"
Pour la mère qui exerce une activité professionnelle c'est différent. La culture environnante comprend et admet que son activité professionnelle soit stressante. J'ai rencontré de nombreuses mères qui travaillent et jugent normal d'être stressées par leur activité professionnelle ou par l'accumulation de deux activités (professionnelle et familiale). Elles ont cependant beaucoup plus de mal à reconnaitre les stress engendrés par leurs responsabilités de mères. Un peu comme si toutes les activités d'une maman ne pouvaient être qu'un moment de bonheur, surtout pas un travail, et, de ce fait, ne pouvaient ni ne devaient être considérées comme stressantes.

Mon avis 

Je reviens en vitesse sur ma propre expérience, car je ne voudrais pas avoir l'air de me plaindre car ce n'est pas le cas. Je fais juste une constatation pour pouvoir dire combien ce livre m'a aidé à prendre conscience de ce que je suis, ce que je fais et combien c'est important. 

Je ne travaille pas professionnellement parlant, j'ai pourtant fait des études de biologie et exercé en tant que professeur de cette même matière pendant un an avant de partir à l'étranger et de devenir maman. La très bonne situation de mon mari me permet de ne pas avoir à "travailler" et les conditions de vie en Bavière sont excellentes. J'ai des ami(e)s et quatre enfants en pleine santé. Comme vous le savez, je lis beaucoup, ce qui veut dire que j'arrive à me dégager du temps pour moi. Pourtant, j'ai été victime de burn-out maternel en janvier. Je ne comprenais pas pourquoi, car ma situation était des plus "merveilleuses".

Après avoir lu ce livre, j'ai compris et cela m'a soulagée, déculpabilisée car dans cet état des lieux que je viens de faire je n'ai pas évoqué le stress lié à la surcharge de travail, l'imprévisibilité des événements familiaux, l'absence de reconnaissance, le manque de soutien moral, l'absence de formation.

En effet, qui voudrait d'un travail 24h sur 24, 365 jours par an, qui n'est ni rémunéré, ni reconnu dont l'activité est fluctuante et imprévisible, et où les employés ne sont ni formés ni soutenus moralement ? C'est en gros, ce que font toutes les mères et cela depuis toujours. Et la société trouve ça normal, voire anormal que les mères le revendiquent, puisque ça a toujours été comme ça ?

L'auteure explique les 3 phases du burn-out en milieu professionnel, puis fait le parallèle avec nos vies de mamans et démontre que le burn-out maternel existe aussi. Dans le livre, il y a de très nombreux exemples dans lesquels n'importe quelle maman se retrouvera.
Ce livre est une forme de reconnaissance de notre rôle de maman dans son ensemble.
Enfin elle donne des pistes de solutions pour éviter, ou plutôt pouvoir gérer tous ces stress d'intensité moyenne qui reviennent à longueur de temps dans nos vies de maman.

Le livre est bien écrit, je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer car construit sur des bases d'exemples courts et nombreux, je n'ai pu m'empêcher presque à chaque fois de me dire que c'aurait pu être moi qui ai dit ça !

Les nombreuses causes du burn-out sont expliquées, les facteurs de stress énumérés et disséqués et les mamans, bien que faisant presque tout pareil qu'avant ont l'impression qu'au moins quelqu'un les a comprises et reconnues. Un peu comme si nous avions notre général de Gaule à nous ;)
Et pour cela, je souhaite remercier l'auteure, elle même maman !

À la fin du livre se trouve un chapitre destinés aux papas, expliquant le pourquoi du comment car eux non plus n'ont pas souvent conscience de ce que c'est que d'être maman. En tous cas, le mien arrive encore à rentrer le soir et à me dire que je n'ai rien fait de ma journée ! C'est promis, ce soir il va se retrouver avec ce livre entre les mains !

En conclusion, un livre à mettre dans les mains de toutes les mamans, puis de leurs maris ! Une crème anesthésiante pour tous les petits bobos répétitifs des mamans qui apprécieront d'autant plus le merveilleux côté de la médaille de la maternité.

lundi 30 avril 2012

La Fille de papier de Guillaume Musso


Une petite chronique pour finir le mois d'avril sans avoir trop l'impression d'avoir laissé la flemme remporter le match sur mes chroniques à écrire (trop de livres lus ce mois ci). La fille de papier est le deuxième livre de cet auteur que je lis, et tout comme avec le premier j'ai été sans aucun mal prise dans l'histoire. Ce livre m'a plu, malgré un commencement un peu lent, même si j'ai beaucoup aimé l'idée du mélange mails / coupures de journaux pour nous faire découvrir l'état des lieux du début de roman. Merci à mon amie qui m'a offert ce beau moment de détente. J'espère qu'elle appréciera aussi.


Détails du livre
  • Pocket Book: 376 pages
  • Editeur : Pocket (31 mars 2011)
  • Collection : Litterature
  • ISBN-13: 978-2266214827
Quatrième de couverture

                                 « Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue
                                  sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
                                  — D’où sortez-vous ?
                                  — Je suis tombée.
                                  — Tombée d’où ?
                                  — Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d'inspiration, voit surgir dans sa
vie l’héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant…
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...

Un extrait

Un bruit de verre brisé me tira de mon cauchemar. J'ouvris les yeux dans un sursaut. La chambre était plongée dans l'obscurité et la pluie frappait contre les vitres.
Je me redressai péniblement, la gorge sèche. J'étais fiévreux et trempé de sueur. Je respirais difficilement, mais j'étais toujours vivant.
Je jetai un coup d'œil au radio-réveil :

03 : 16

Il y avait de l'agitation au rez-de-chaussée et j'entendais distinctement les persiennes claquer contre le mur.
J'essayai d'allumer la lampe de chevet, mais comme souvent, l'orage avait fait sauter le courant sur Malibu Colony.
Je me levai avec difficulté. J'avais des nausées et la tête lourde. Mon cœur cognait dans ma poitrine comme si je venais de courir le marathon.
Pris de vertiges, je dus m'appuyer contre le mur pour ne pas chuter. Les somnifères ne m'avaient peut-être pas tué, mais ils m'avaient expédié dans des limbes d'où je n'arrivais pas à m'extirper. Mes yeux surtout m'inquiétaient : c'était comme si on les avait rayés et ils me brûlaient tellement que j'avais du mal à les garder ouverts.
Torturé par la migraine, je me fis violence pour descendre les quelques marches en me tenant à la rampe. À chaque pas, j'avais l'impression que mon estomac se retournait et que j'allais vomir au milieu des escaliers.
Dehors, la tempête faisait rage. Sous le feu des éclairs, la maison ressemblait à un phare au milieu d'une tempête.
Arrivé en bas des marches, je constatai les dégâts : le vent s'était engouffré par la baie vitrée restée grande ouverte, renversant au passage un vase en cristal qui s'était brisé sur le sol, et la pluie torrentielle commençait à inonder mon salon.
Et merde !
Je me hâtai de refermer la vitre et me traînai dans la cuisine pour dénicher une boîte d'allumettes. C'est en revenant dans le séjour que je sentis soudain une présence suivie d'une respiration.
Je fis volte-face et…

Mon avis

Comme je le disais plus haut, le roman commence par un état des lieux raconté par un mélange de mails et de coupures de journaux. Même si j'ai beaucoup aimé l'idée, j'ai trouvé que cela ralentissait le rythme du livre car trop long. D'ailleurs, ayant d'autres livres à lire en urgence, je me suis arrêtée de lire le livre après cette partie pour le reprendre et ne plus le quitter quelques semaines plus tard.

Le style de l'auteur est fluide et prenant. une fois prise dans ses filets, je n'ai pu que poursuivre ma lecture jusqu'au bout. L'histoire, qui  est un mélange de romance et de fantastique, est vraiment originale, et malgré des ficelles trop faciles, je me suis complètement laissée prendre au jeu de ce mélange. Le thème de l'amitié inconditionnelle fait de ce roman un livre qui a réussi à me toucher. J'ai également beaucoup aimé l'histoire dans l'histoire du livre perdu qui voyage malgré lui et qui rassemble toujours malgré lui espoirs, regrets et envies.

Les personnages de ce livre sont plus ou moins touchants quand bien même ils sont pour la plupart très stéréotypés, mais j'ai beaucoup aimé leurs interactions. L'amitié, l'amour, les regrets , l'espoir et la mort sont des thèmes qu'on retrouve dans ce livre.

En conclusion, j'ai apprécié ce livre pour beaucoup de raisons et malgré le fait que les personnages soient stéréotypés : une belle échappée dans le monde ou le bien gagne toujours contre le mal ;)

mardi 24 avril 2012

Indiana Teller, tome 2 : Lune d'été de Sophie Audouin-Mamikonian

Le premier tome d'Indiana Teller a été un très gros coup de cœur l'année dernière et ce deuxième opus en est indubitablement un pour cette année. Car aussitôt sorti en librairie que je me suis jetée dessus. J'ai tout de même pris le temps plaisir de relire le premier tome, augmentant ainsi encore l'effet "j'adÖre" sur la série. 
J'ai retrouvé avec plaisir le style de l'auteure, mais surtout les personnages qui sont toujours criants de vérité... Comment ça les loups-garous n'existent pas ???


Détails du livre
  • Broché: 368 pages
  • Éditeur : MICHEL LAFON (29 mars 2012)
  • Collection : Indiana Teller
  • ISBN-13: 978-2749916057
Quatrième de couverture

Dans les interminables plaines du Montana s'étend le Lykos Ranch. Alentour, les voisins sont loin de se douter que ses occupants sont les membres de l'un des clans de loups-garous les plus puissants d'Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller.

Alors qu'Indiana se remet à peine de l'enlèvement de sa mère, le père de sa petite amie Katerina est sauvagement agressé, laissé à moitié mort. Une seule certitude : cette attaque n'est pas d'origine humaine. Le jeune homme est prêt à tout pour découvrir l'auteur de cet ignoble crime. À moins qu'il ne s'agisse d'un complot visant à l'éloigner des siens... et à détruire ce qui l'unit à celle qu'il aime ?
Entre une nouvelle menace vampire et les haines qui déchirent les clans, Indiana a plus que jamais besoin de ses dons de rebrousse-temps pour élucider ces mystères. Saura-t-il maîtriser ce pouvoir capricieux? Et comment protéger Katerina de ces sombres machinations ? Car la nuit, tous les loups sont gris, et un traître pourrait bien se cacher parmi eux...

Un extrait

Toutes ces pensées me traversèrent l'esprit en quelques secondes avant que l'une des vampires, celle qui arborait un insigne de chasseur, ne s'approche de moi.
Une... une jeune fille. Pas plus âgée que Katarina, apparemment. Bon, pour ce que j'en savais... Elle avait peut-être mille ans, mais elle paraissait fraîche. Et ravissante. Sacrément ravissante. De longs cheveux aussi noirs que ceux de ma Katarina, mais moins bouclés, un visage pâle de magnifiques yeux d'un bleu presque violet. Rien que de se plonger dans ces yeux-là, on avait envie de s'y noyer.
Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots, elle était chaude. Parce que les vampires, habituellement, sont plutôt froids. Le sang qu'ils absorbent ne leur permet pas d'atteindre la même température que celle des humains. Mais cette fille-là semblait rayonner par rapport aux quatre autres, et sa peau fumait légèrement dans le froid glacial. C'était très étrange. Et son pouvoir de séduction avait l'air infiniment plus puissant que celui des autres vampires.
Je clignais des yeux. Les loups-garous, normalement, ne sont pas sensibles au Charisme des vampires. Sauf que moi, même si j'avais quelques caractéristiques bizarres du type un bon odorat, des oreilles sensibles et une excellente vue, je n'étais pas un loup-garou.
La vampire eut juste à sourire et j'eus les genoux en marmelade. Même si elle dévoila ses longues canines, cela ne me refroidit pas. Chuck accentua son grognement et le sourire de la vampire se fana légèrement.
- Retiens ton toutou, me fit-elle d'une voix sucrée. Nous ne sommes pas ici pour te faire du mal.
Elle me dévisagea et ajouta avec délice :
- Du moins, pas encore.

Mon avis

N'ayant jamais lu Tara Duncan (quelle honte ! - surtout qu'ils sont tous dans la chambre de ma fille), je ne suis pas coutumière du style de Sophie Audouin-Mamikonian et c'est avec énormément de plaisir que je l'ai redécouvert dans ce deuxième tome. Il est rapide, fluide et plein de clins d’œil à la vie réelle comme des séries télé ou encore des livres. J'ai éclaté de rire de très nombreuses fois : l'humour est omniprésent. Les pages se tournent malheureusement toutes seules et on arrive à la fin du livre la mort dans l'âme car la suite est loin d'être parue.

L'action n'est pas en reste, loin de là car de bout en bout du livre, le lecteur ne peut que trembler, fulminer ou encore se réjouir des aventures d'Indiana et de sa meute. L'histoire reprend peu de temps après la fin du premier tome. La relation entre Indiana et Katarina s'est, pendant ce court laps de temps approfondie. La meute, a défaut d'avoir accepté leur relation a accepté Seamus et sa fille comme membres d'honneur.
On en apprend plus sur le passé lointain d'Indiana : sur ses parents et sur la folie de sa mère qui semble légèrement moins grave que prévue.
L'histoire s'enrichit très vite grâce à l'apparition de "quelques" vampires dont l'auteur n'avait fait que parler dans le premier tome. Elle en profite pour expliquer sa propre vision de la mythologie vampire, ainsi qu'elle l'avait fait pour la mythologie lupine.

Les personnages sont vraiment géniaux, l'auteure sait faire évoluer chacun de ses personnages avec son propre style. On retrouve avec plaisir ses personnages préférés : Alex et Indiana pour moi, mais encore en découvrir de nouveaux comme ces vampires qui arrivent mettre leur grain de sel. J'ai également beaucoup apprécié l’approfondissement des personnages de la Grand-mère d'Indiana et de Nanny.
Les relations entre les différents personnages sont vraiment bien écrites, même si Indiana et Axel ont tendance a perdre un peu trop leurs cerveaux quand leurs chéries sont dans le coin, une attitude un peu plus mâture aurait été, à mon goût, mieux perçue par les lecteurs plus âgés qu'adolescents.
C'est un très léger bémol que j'ai trouvé, mais qui n'est absolument rien du tout par rapport à la terrifiante idée qu'on va devoir encore attendre très longtemps pour lire la suite, surtout après la fin de ce deuxième tome qui ne peut que nous mettre l'écume à la gueule...

En conclusion, un deuxième tome qui a du loup... garou (s'il vous plaît) et qui n'appelle qu’à une seule chose : lire la suite, ou le début, si ce n'est pas encore fait !!!