mercredi 20 juin 2012

Au commencement il y avait Bob : Dieu a mal au crâne de Meg Rosoff

Je commence d'abord par remercier Livraddict et les Éditions Hachette Jeunesse pour ce livre qui ne m'a malheureusement pas plu du tout. J'ai même eu du mal à le finir et si je n'avais pas lu la deuxième moitié du livre en diagonale (voire en pointillés), je pense que je ne l'aurai pas fini du tout.
Pourtant le résumé du livre avait l'air pas mal et pour une fois que je prends le risque de sortir de mes sentiers battus, je suis vraiment déçue.


Détails du livre
  • Titre VO : There is No Dog
  • Traduction : Luc Rigoureau
  • Broché: 360 pages
  • Editeur : Black Moon (2 mai 2012)
  • Collection : Black Moon
  • ISBN-13: 978-2012023673
Quatrième de couverture

 Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur terre vont s’enchaîner…

Un extrait

Le talent de Bob, pour ce qu'il vaut, relève entièrement des quelques rares charmes inconscients de la jeunesse : énergie, audace et incapacité totale à identifier ses propres défauts.
 Mister B a les ressources pour l'endurer. La routine, par exemple. Chaque jour débute de façon identique, avec deux tranches de pain de seigle grillées, du beurre doux de Normandie, de la confiture de framboise, deux œufs pochés et du café fort. Pour le boss, quelle que ce soit l'heure à laquelle il se lève, du chocolat chaud épais et la moitié d'une boite de céréales au cacao. Perché au bord de la table, l'animal domestique de Bob  exhorte mentalement la nourriture à lui tomber dans la bouche. C'est une drôle de créature aux allures de pingouin, dotée du long nez élégant d'un fourmilier, de petits yeux ronds brillants et d'une douce fourrure grise. L'eck a toujours faim ; nulle quantité de restes n'est susceptible de rassasier le néant éternel de son gosier.
Des bruits de lutte et des soupirs parviennent aux oreilles de Mister B en provenance de la chambre de Bob. Depuis qu'il a découvert Lucy, dieu dort mal, prisonnier des mâchoires d'acier de désir sexuel.La transformation en arme de destruction massive de ce garçon en mal d'affection est presque achevée. 
Il finit par s'éveiller. Avec lassitude, Mister B quitte son bureau et porte son petit déjeuner à Bob, car tel est son travail.
- Il est midi, monsieur
- Oh ! On me donne du "monsieur", maintenant ? Ce n'était pas le cas hier, hein ?
- L'inondation ?
Bob grimace et pète.
- C'était votre boulot de deviner à l'avance que j'oublierai de fermer les robinets de la baignoire.
- Eck ? 
Eck regarde tour à tour Mister B et Bob dans l'espoir d'une dispute
Il n'y en aura pas. L'homme d'age mur a beau refuser d'endosser la responsabilité de la catastrophe, Bob s'en moque complètement.

Mon avis

On peut dire que j'ai apprécié les 30 premières pages de ce livre : elles étaient les promesses d'une fraicheur nouvelle, d'idées révolutionnaires et d'humour... Mais en fait, rien de tout cela ne s'est concrétisé !

L'humour est vraiment rare dans ce livre, malgré les vaines tentatives de l'auteur. Les idées révolutionnaires sont vite épuisées et sont ensuite rabâchées sans cesse jusqu'à en devenir vraiment trop lourdes. Quant à la fraicheur, elle est inexistante à cause du style choisi par l'auteur qui est vraiment trop lourd... 
Elle tente d'imiter le style de la jeunesse mais insiste vraiment trop sur le côté sexuel ou le côté gamin de Bob. Le langage est parfois trop vulgaire à mon goût. Il est pourtant vraiment très rare que je n'ai pas envie de finir un livre. Je me suis forcée et finalement quand j'ai lu le livre en diagonale, voire en pointillés, j'ai vraiment été soulagée d'avoir enfin fait ce choix.

L'histoire n'a ni queue ni tête : on a l'impression que c'est la facilité qui a écrit ce livre. Par exemple, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure avait inventé l'animal de compagnie pour avoir quelque chose à dire dessus puis s'en servir pour greffer une intrigue sur l'histoire principale qui est vraiment très pauvre.

Les personnages sont vraiment très pauvres et très caricaturaux. Que ce soit les mortels ou les divins ... Seuls peut-être Mister B pourrait sortir son épingle du jeu, ce qu'il fait d'ailleurs : ce qui laisserait à penser qu'il faut laisser le monde des grands aux adultes bien pensants !

En conclusion, j'ai vraiment été déçue par ce livre. C'est vide, plat et insipide.

2 commentaires:

  1. Je crois que j'avais lu trop d'avis négatifs pour être déçue par ce livre ! Du coup, j'ai trouvé l'histoire assez agréable...

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