lundi 31 janvier 2011

Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling

Qui ne connait pas Harry Potter ? Personnellement je n'en connais pas beaucoup, encore moins depuis que le cinéma s'est emparé de ce héros. Ce fut ma première lecture jeunesse d'adulte, celui qui m'a donné envie d'acheter du Bottero ou du Pullmann, pour ne citer qu'eux. J'étais enceinte de ma fille et je me suis enfilée les 4 premiers tomes d'une traite (le 4ème venait de sortir en français). Ensuite, je les ai lus en anglais parce qu'impatiente de connaître la suite. Puis en français dès leur sortie pour voir si j'avais bien tout compris. ^^
Je les ai pourtant lus un nombre incalculable de fois et pourtant me voici, encore une fois, tenue en haleine par ce petit bout de sorcier
Vous l'aurez compris, je suis sous le charme de Harry Potter :D


Détails du livre
  • Titre VO : Harry Potter and the Philosopher's Stone  (1997)
  • Traducteur : Jean-François Ménard
  • Poche: 305 pages
  • Editeur : Gallimard Jeunesse (septembre 1998)
  • Collection : Folio junior
  • ISBN-13: 978-2070518425
Quatrième de couverture

Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l'emmener à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie où une place l'attend depuis toujours. Voler sur des balais, jeter des sorts, combattre les Trolls : Harry Potter se révèle un sorcier vraiment doué. Mais quel mystère entoure donc sa naissance et qui est l'effroyable V..., le mage dont personne n'ose prononcer le nom ?
Un extrait

Harry se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il savait qu'il faisait jour, mais il garda les yeux fermés. Dans un demi-sommeil, il se demanda s'il n'avait pas rêvé, si le géant nommé Hagrid existait bien, s'il n'allait pas se retrouver dans son placard lorsqu'il ouvrirait les yeux.
Il entendit alors frapper des coups.
- C'est bien ce que je pensais, marmonna-t-il. Tout cela n'était qu'un rêve. voilà la tante Pétunia qui cogne à la porte du placard pour me réveiller.
Tap ! Tap ! Tap !
Résigné, il ouvrit les yeux et se redressa. Le gros manteau de Hagrid glissa de ses épaules et il vit l'intérieur de la cabane illuminé de soleil. La tempête avait cessé. Hagrid dormait toujours sur le canapé écrasé et Harry aperçut un hibou qui tapait d'une patte au carreau de la fenêtre, un journal dans le bec.
Harry se leva en hâte. Il éprouvait une tell sensation de bonheur qu'il avait l'impression de sentir son corps flotter comme un ballon. Il se précipita sur la fenêtre et l'ouvrit. Le hibou entra aussitôt et laissa tomber le journal sur Hagrid qui ne se réveilla pas pour autant. Le hibou se posa alors sur le manteau du géant et l'attaqua à coups de bec. Harry essaya de le chasser, mais l'oiseau le menaça avec des claquements de bec féroces et continua de s'en prendre au manteau.

Mon avis

Je suis encore une fois étonnée de la passion avec laquelle j'ai dévoré ce livre pourtant lu, relu et re-relu etc. Le premier livre est très orienté jeunesse : la lecture est rapide, le style est simple, l'action enthousiasmante. 
Ce premier tome met en place le monde sorcier ainsi que les personnages principaux qui vont œuvrer dans les 7 tomes de cette série.
On fait connaissance avec Harry, alors qu'il ne connait pas le secret de ses origines. Quand il l'apprend, il est heureux comme si tout rentrait dans l'ordre et qu'il reprenait sa juste place dans l'Univers. Pourtant, jamais il ne prend la grosse tête comme on dit. 
On découvre ensuite Ron, puis Hermione et enfin Poudlard. À ce moment du livre, nous avons déjà cotoyé le monde des sorciers au chemin de traverse mais nous sommes tout de même époustouflé par cette école et tous les éléments qui la compose. J'ai d'ailleurs trouvé un article sur wikipédia très précis sur Poudlard (attention Spoilers).
Le monde créé par J.K. Rowling est superbe. S'appuyant sur la réalité anglaise pour créer son monde (comme pour le système scolaire anglais), il n'en est que plus véridique et nous ne sommes pas loin de penser que des sorciers pourraient se cacher encore de moldus comme nous.
Comme je vous le disais plus haut, grâce à Harry Potter, j'ai découvert que la littérature jeunesse pouvait trouver un public plus large sans aucune difficulté, voire même avec beaucoup de facilité.

Le film 

J'avais déjà vu le film, plus d'une fois même mais je ne me souvenais de rien, sauf peut-être du troll dans les toilettes des filles. Ce qui m'avait marqué la première fois que j'avais vu le film c'est qu'il manquait plein de passages, ce qui est forcément normal. Cela m'avait gênée mais maintenant c'est bon, même si je tique toujours un peu. On doit se faire une raison certainement.
Par contre j'ai relevé des changements que je n'avais pas noté précédemment comme par exemple, Ron qui remplace Neuville dans la forêt interdite ou le raccourci qui est fait après la naissance de Norbert. Mais je n'avais jamais vu le film directement après avoir lu le livre, alors c'est plus facile.
J'ai beaucoup aimé le film. J'ai eu plein de frissons et même une larme à l'œil à la fin quand Harry reçoit son album photo.
Je conseille néanmoins à ceux qui veulent découvrir Harry Potter pour la première fois (en existe-t-il encore ?) de lire le livre avant de voir le film. De même pour ceux qui n'ont vu que les films.


 Ce livre compte pour le Big challenge Livraddict (2/40) et les baby-challenge Livraddict Fantasy (9/20) et jeunesse (9/20)


Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune des 7 tomes de Harry Potter organisée par Kayleigh et vous pouvez retrouver les avis de mes co-lecteurs : Kayleigh, Pommette, revelation, Harmony Petite Sorcière, ptitelfe, tidyup95, achille49, Vozrozhdenyie, StupidGRIN, Céline031, Avalon, cerisia, Odwy, Marmotte, sevmarguerite, furby71, Simi, Minidou, Writirl, Sandra, Can_diice, Ollie, Errol, Cathy.


Il compte aussi pour le challenge : Regarde ce que tu lis.

En bonus, je vous montre ce que le père Noël m'a amené, mais que je n'ai pas fini de monter :

dimanche 30 janvier 2011

La Roue du Temps, tome 01 de Robert Jordan

Comme tous les ans, j'ai commandé et reçu les deux nouveaux tomes de la roue du temps traduits en français. Comme tous les ans, j'ai commencé par vouloir relire ceux qui étaient paru l'année dernière afin de me remémorer l'histoire mais après quelques pages, j'ai cédé à la tentation ... 
Malgré une PAL monstrueuse, malgré les baby-challenges qui attendent, malgré le big challenge qui vient juste de commencer et malgré la lecture commune de tous les tomes de Harry Potter prévue au cours de l'année prochaine, l'envie a été la plus forte et j'ai repris le tout premier tome de la série avec la bonne intention de tous les relire avant d'entamer les nouveaux. J'en ai profité, l'envie pouvant être communicatrice, pour organiser une lecture commune de ce premier tome. Vous pouvez retrouver ici les chroniques de mes co-lecteurs:  Taliesin, Karline, Lisalor Blackwolf, Melisende.



Détails sur le livre

  • Titre VO : The Eye of the World
  • Traducteur : Arlette Rosenblum
  • Poche: 701 pages
  • Editeur : éditions France Loisirs
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 2-7441-9193-0
Quatrième de couverture

Jadis, le Seigneur de l'Ombre a voulu conquérir la terre, mais les Aes Sedai, maîtresses du Pouvoir Unique, l'ont repoussé. Des millénaires se sont écoulés et le Seigneur va enfin sortir de sa geôle et, avec lui, le mal, la guerre, la désolation,...
Seul le Dragon qui guidait les Aes Sedai peut l'anéantir. On dit, qu'un jour, il renaîtra pour délivrer l'univers. Mais quand ? Avant la grande catastrophe finale ?

Un extrait

 Perrin s'arrêta soudain devant une porte ; en dépit de sa carrure, il paraissait curieusement intimidé. Il prit une profonde aspiration, regarda ses compagnons, aspira de nouveau, puis ouvrit lentement la porte et entra. Un par un, les autres suivirent. Rand était le dernier et il ferma la porte derrière lui avec la plus grande répugnance.
C'était la salle où ils avaient dîné la nuit d'avant. Un feu pétillait dans l'âtre et il y avait au milieu de la table un plateau d'argent luisant sur lequel était posés un pichet et des coupes en argent luisant aussi. Moiraine et Nynaeve étaient assises chacune à un bout de la table et ne se quittaient pas des yeux. Tous les autres sièges étaient vides. Moiraine avaient les mains posées sur la table, aussi immobiles que son visage. Nynaeve, la natte ramenée par-dessus son épaule, en serrait le bout dans son poing ; elle tirait constamment dessus à petits coups, comme quand elle se montrait plus obstinée que d'habitude à l'égard du Conseil du village. Perrin avait raison. Malgré le feu, on avait l'impression de geler, et ce froid venait des deux femmes assises à la table.
Lan, appuyé au manteau de la cheminée, fixait les flammes et se frottaient les mains pour les réchauffer. Egwene, plaquée le dos au mur, était emmitouflée dans sa cape, le capuchon sur la tête, Mat et Perrin s'arrêtèrent, incertains, une fois la porte franchie.
Rand se secoua avec malaise et marcha jusqu'à la table. Il faut quelquefois attraper le loup par les oreilles, se rappela t-il. Mais il se rappelait aussi un autre vieux dicton. Quand on tient un loup par les oreilles, c'est aussi difficile de le relâcher que de continuer à le tenir. Il sentit sur lui le regarde de Moiraine et celui de Nyvaeve, et son visage devint brûlant, mais il s'assit quand même, à mi-chemin entre les deux.
Pendant un instant, la salle resta aussi figée qu'une gravure, puis Egwene et Perrin, et finalement Mat, allèrent à regret vers la table et prirent place - au milieu, avec Rand. Egwene ramena encore plus en avant son capuchon, assez pour cacher la moitié de sa figure, et ils évitèrent tous de regarder quelqu'un.

 Mon avis

Un ami m'a vivement conseillé cette série. Je me suis procurée les premiers tomes et les ai lus les uns à la suite des autres sans presque reprendre mon souffle. Après avoir lu les 4 premiers, je me suis enfin demandé combien il y avait de tomes en tout ... Et là ... Malheureuse ... j'ai appris qu'il devait y en avoir 24, qu'il en restait une petite dizaine à écrire, encore plus à traduire et que l'auteur était atteint d'une grave maladie  qui ferait qu'il ne pourrait certainement pas aller jusqu'au bout de son histoire ...
Cependant, l'histoire m'avait complètement captivée et je n'ai pas pu faire autre chose que de poursuivre. C'était il y a 6 ans et depuis, je patiente pour lire les deux tomes qui sont traduits chaque année et publiés aux éditions fleuve noir (et c'est très difficile mais quand même moins que de lire les livres en anglais - j'ai essayé).
c'est donc avec beaucoup de plaisir que je reprends cette série au tout début sachant tout ce que je vais relire.
La première fois que j'ai lu ce livre, j'ai été déroutée par le prologue. Il me semblait n'avoir ni queue ni tête. Les personnages avaient plusieurs noms et les lieux m'étaient forcément inconnus. Ensuite est venue l'histoire et à partir de ce moment là j'ai été sous le charme de la roue du temps.
L'histoire commence dans un petit village perdu où jamais rien ne se passe. On découvre les trois jeunes hommes et les deux jeunes femmes qui vont être le fil conducteur de cette fresque. On fait la connaissance également de Moiraine et de Lan qui sont venus en repérage dans ce village. Finalement l'histoire s'accélère et nous voilà partis pour de nombreuses pages d'aventure qui feront notre plaisir.
J'ai tout de suite adhéré au style de Robert Jordan. Son écriture est un délice. Il y a des descriptions mais sans toutefois y avoir d'abus. L'action est présente, peut-être pas forcément au tout début, mais il faut se rappeler que c'est un tome d'introduction et que ce tome lui-même n'est que la moitié du tome d'introduction de la version d'origine (chaque livre américain est publié en français en 2 tomes distincts).
J'aime beaucoup l'antagonisme des Aes Sedai : les légendes les associent au désastre tandis que Moiraine prétend vouloir vaincre les ténèbres. Qui croire ? Il faudra lire la suite pour, peut-être, avoir un début de réponse ... ou non !

vendredi 28 janvier 2011

Le Chant du Troll de Pierre Bottero & Gilles Francescano

Retrouver Pierre Bottero pour un dernier livre, celui-ci mis en images splendidement, je ne pouvais que craquer et lire ce livre. D'autant que Plumeline a organisé une lecture commune dont voici les participants, ainsi que leurs chronique sur le dernier chant de Pierre. Snif ...
Plumeline, Ellana, Maxoo et Desirdelire.
 

Détails de ce livre
  •  Illustrateur : Gilles Francescano
  • Relié: 184 pages
  • Editeur : Rageot (20 octobre 2010)
  • ISBN-13: 978-2700234060
Quatrième de couverture

- Psssst ! Est-ce que tu es prête ?
- Je ne sais pas de quoi tu parles. Prête pour quoi ?
- Le basculement a débuté...

Un extrait

Pendant la recréation, l'essentiel des conversations fut consacré à la couleur du ciel.
- Moi, je dis qu'elle est due à une explosion atomique en Chine, expliqua Simon, le premier de la classe. Les rayons gamma ressemblent à ça, je l'ai lu dans une revue et la Chine est une puissance nucléaire très peu fiable.
Ses copains approuvèrent bruyamment.
- N'importe quoi, réagit Noémie, éternelle deuxième derrière Simon. C'est le réchauffement climatique de la planète À cause du trou de l'ozone.
- On parle de trou dans la couche d'ozone, rectifia Simon. Et il n'y a aucun rapport.
- Si, monsieur, y a un rapport. Les couleurs normales s'échappent par le trou. Si tu étais moins cloche tu le comprendrais tout seul.
Les filles se rangèrent derrière Noémie et, très vite, à l'instar du ciel, la discussion se colora.
- Moi, je les trouve très belles, ces couleurs, intervint timidement Léna. On dirait des rêves de fée qui dégoulinent.
Elle ne s'attendait pas à ce que sa remarque intéresse quelqu'un, surtout pas Simon ou Noémie, et ne fut donc pas surprise de constater que personne ne paraissait l'avoir entendue.
Ce n'était pas nouveau mais cette fois elle n'en fut pas attristée. Si son avis était dérisoire, le ciel, lui, était joli.
Ce n'était déjà PAS SI MAL.

Un extrait visuel 


Mon avis

Arf ... Que dire ... Peut-être que quand on aime on ne compte pas mais là ce ne serait pas vraiment vrai car on peut compter les trilogies que Pierre Bottero a écrites et aussi celle qu'il ne finira jamais. On ne peut qu'imaginer celles qu'il n'écrira jamais.
Disparu trop tôt cet auteur français nous a quand même laissé ce livre posthume pour enfant (et plus si affinité) qui nous emmène loin, et nous fait rêver.
On découvre Léna, petite fille impuissante devant une scène de ménage entre ses parents. Lena qui assiste à la transformation de son univers, Lenna interpellée par une bestiole (oups) par un Sprite, Lenna qui découvre son âme sœur, Lenna qui découvre enfin ... Mais euh ... Je vais pas tout vous dire quand même ^^

Le texte qui n'est que poésie, douceur et tendresse est magnifié par les illustrations de Gilles Francescano aux couleurs chatoyantes.

J'ai aussi redécouvert Doudou, troll évoqué dans plusieurs des trilogies de Gwendalavir et je suis heureuse de pouvoir enfin mettre un visage sur un nom.

Je vais vite relire l'Oeuvre de Pierre Bottero afin d'assembler tous les morceaux de cet univers sont on ne verra jamais le bout.
Merci Pierre !

mercredi 26 janvier 2011

Les Mendiants des mers, tome 1 : Le Sceau de Ran de Paul Kearney

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et le livre de poche. Je les en remercie tous les deux. Je l'ai beaucoup aimé et il n'a pas été sans me rappeler les aventures de Locke Lamora et ses salauds gentilhommes, quand bien même les intrigues et les mondes sont complètement différents.


Détails du livre
  • Titre VO :  The Sea Beggars, book 1 : The Mark of Ran (2004)
  • Traduction : Marie-Claude Elsen
  • Broché: 426 pages
  • Editeur : LGF (17 février 2010)
  • Collection : Le Livre de Poche
  • ISBN-13: 978-2253022640
Quatrième de couverture

Autrefois existait une race de créatures très ancienne. Selon certaines légendes, ils étaient les derniers des  anges. D'autres prétendent qu'ils étaient des démons. Rol Cortishane a grandi dans un petit village de pêcheurs isolé, sans savoir quelle était sa place en ce monde. Mais le sang de cette race oubliée coule dans ses veines. Marqué du Sceau de Ran, accusé de sorcellerie et de magie noire, Rol doit fuir son village et trouver refuge dans la tour du mage Psellos. Là, la belle Rowen le formera pour devenir un assassin...
Une fantasy au long cours, par l'auteur du best-seller des Monarchies divines et du flamboyant péplum 10 000, au cœur de l'Empire.

Un extrait

Il avait accompli tout ce chemin dans le but de se retrouver ici. Qu'allait-il faire, si ce voyage n'aboutissait à rien ? La nuit lui parût immense, vide, étrangère. Il ne connaissait nul autre endroit au monde où aller.
Le raclement de la porte sur son montant le fit sursauter. Une silhouette coiffée d'un capuchon apparut, une lanterne crachotante à la main. Il recula et faillit tomber à la renverse dans l'escalier.
Une femme. Non, une jeune fille. En fait, elle ne portait pas de capuche, mais une longue crinière de cheveux noirs qui retombait des deux côtés de son visage blanc. Ses yeux étaient d'une pâleur telle qu'ils paraissaient presque décolorés, sans un brin de chaleur pour adoucir leur teinte. Elle demeura silencieuse, d'une beauté austère comme celle d'une statue de marbre.
- Je suis venu voir Michal Psellos, bégaya Rol.
Les yeux froids le parcoururent de haut en bas, puis on lui claqua la porte au nez.
Il demeura bouche bée un moment, avant de se ressaisir et de marteler la porte du poing.
- Ouvrez !
Comme rien ne se passait, il sortit son poignard et donna de violents coups de pommeau sur les solides planches de bois. Il était hors de lui.
La porte se rouvrit. Le visage dur et blanc de la jeune femme n'avait pas changé, mais un objet brillait à sa taille. Avant d'avoir eu le temps de réaliser de quoi il s'agissait, Rol ressentit un coup brutal dans son ventre et ses jambes cédèrent. Il tomba à genoux. Il n'avait pas mal, juste une sensation de faiblesse absolue. Il ne comprit absolument pas ce qui venait de se passer, même lorsqu'il inclina la tête et vit la tache sombre sur sa chemise.
Il releva les yeux. La jeune femme semblait l'étudier. Puis elle leva la jambe sans avertissement et lui asséna un coup de pied dans la poitrine. il bascula en arrière dans l'escalier de bois et atterrit brutalement sur le sol, deux mètres lus bas. Allongé sur le dos, il regarda les étoiles briller au loin jusqu'à ce qu'elles s'éteignent, l'une après l'autre.

Mon avis

Ce livre fait partie d'une trilogie (au départ une tétralogie) dont le 2ème tome est déjà écrit mais pas encore traduit en français, bien que sorti en version originale depuis 2006. Le 3ème tome n'est quant à lui, pas encore édité du tout.
Le livre est très agréable et très rapide à lire : l'action est très présente, les personnages attachants parce que plein de défauts et on a vraiment du mal à poser le livre, on en veut toujours plus.
L'univers bâti par l'auteur est un univers maritime dont il semble bien maitriser le vocabulaire (en tout cas, plus que moi). Le monde est donc constitué d'îles dont certaines sont plus influentes que d'autres. La racaille  et la corruption semblent régner sur la plupart, ce qui donne un décor assez sombre à notre histoire.D'autant qu'elle est accentuée par la cosmogonie de l'ouvrage : nous avons en effet affaire à un monde déchu.
Les personnages sont assez difficiles à définir. Il y a les gentils et les méchants bien sûr, mais la limite entre les deux camps (Y-a-t-il vraiment deux camps ?) est loin d'être nette, ce qui m'a assez troublée (et qui continue d'ailleurs) mais ce qui rend le livre très intéressant de ce point de vue. Et c'est pourquoi, je ne vous décrirai aucun des personnages de ce livre qui sont certes assez peu nombreux mais d'autant plus intéressants.
Ce premier tome est lui même divisé en deux, ce qui fait que l'action se déroule assez vite dans chacune des parties : le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Il reste cependant à la fin de ce livre bien des mystères que l'on espère bientôt élucider dans le tome 2.
Si j'ai l'occasion, je lirai également une autre saga plus connue du même auteur : Les monarchies divines.

Lecture à Suivre
Myrihandes, le secret des âmes-soeurs de Guilhem Méric (LC du 13 février 2011)

lundi 24 janvier 2011

Challenge regarde ce que tu lis


Je m'inscris au challenge de Nodreytiti qui allie lecture et cinéma.
Ce challenge est illimité dans le temps et commence le 1er février 2011.

Le but : lire des livres qui ont une adaptation cinématographique (films, documentaires, dessin animés, téléfilms). Et ensuite regarder l’adaptation qui lui correspond puis enfin de chroniquer les deux.

Je m'engage au niveau The Best (7 livres/7 adaptations ou plus).

Voici mon premier billet : Harry Potter et la pierre philosophale
Mon deuxième livre /film : Harry Potter et la chambre des secrets 
Mon troisième visionnage : Le journal intime de Georgia Nicolson 
Mon quatrième film : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban 
Mon cinquième film : Harry Potter et la coupe du feu 
Mon sixième film : Harry Potter et l'ordre du Phœnix 
Mon septième film : Harry Potter et le prince de sang-mêlé 
Mon huitième film : Des souris et des hommes 
Mes neuvième et dixième films : Harry Potter et les reliques de la mort (parties 1 et 2)

Les 7 films sont vus, au moins un challenge qui sera réussi cette année ;)

jeudi 20 janvier 2011

Odd et les géants de glace de Neil Gaiman

J'ai découvert ce livre dans les suivis de lecture de plusieurs livraddictiens et j'ai eu envie de le lire. Et ma foi, j'ai plutôt bien fait. Je me suis également dit qu'il plairait certainement à mes enfants et là non plus je ne me suis pas trompée.
Je ne connaissais pas la plume de Neil Gaiman et c'est chose faite. Si j'en ai l'occasion, je lirai quelques uns de ses autres livres


 Détails du livre
  • Traducteur : Valérie Le Plouhinec
  • Illustrations : Brett Helquist
  • Broché: 141 pages
  • Editeur : Albin Michel (3 novembre 2010)
  • Collection : Wiz
  • ISBN-13: 978-2226195548
Quatrième de couverture

Dans un village nordique isolé, vit Odd, douze ans, un garçon à qui la chance ne sourit guère : son père n’est jamais revenu d’une expédition viking, et un arbre a écrasé sa jambe, le laissant boiteux. Cette année, l’hiver glacial ne se termine pas, rendant les villageois bougons et méfiants. Un aigle, un ours et un renard apprennent à Odd pourquoi l’hiver a envahi le pays : les géants de glace l’ont givré. Seul un garçon très spécial, malin, optimiste et à l’éternel sourire serait en mesure de ramener l’ordre chez les dieux, et la chaleur chez les hommes…

Un extrait

Le silence se fit. Odd se retourna. Les braises jetaient une lueur, suffisante pour qu'il pût distinguer l'intérieur de la hutte, suffisante pour lui confirmer qu'il n'y avait pas trois personnes avec lui. Il n'y avait que lui, le renard, l'ours, l'aigle...
Quels qu'ils soient, pensa Odd, ils n'ont pas l'ai de manger les gens.
Il s'assit le dos contre le mur. Ni l'ours, ni l'aigle ne lui prêtèrent attention. Le renard lui jeta un regard rapide de ses yeux verts.
- Vous parliez, fit remarquer Odd.
Les animaux le regardèrent, puis se regardèrent entre eux. Ils ne dirent pas réellement : "Qui ? Nous ?", mais c'était bien ce qu'exprimaient leur attitude, leur posture.
- quelqu'un parlait, insista Odd, et ce n'était pas moi. Il n'y a personne d'autre ici. Conclusion : c'était vous. Et ce n'est pas la peine de vous disputer.
- Nous ne nous disputions pas, rétorqua l'ours, car nous ne savons pas parler.
Puis il ajouta :
- Oups !
Le renard et l'aigle lui lancèrent un regard furibond : il mit une patte devant ses yeux et prit un air penaud,

Un extrait visuel


Mon avis

En plus de tous les avis positifs que j'avais lu, c'est la couverture qui m'a convaincu de l'acquérir. En effet, en plus d'être superbe, sa couleur bleue illustre tout à fait le froid des géants de glace.
On découvre Odd, enfant viking malheureux qui perd son père, son pied et qui en plus est trop petit et trop malingre pour faire un viking respectable. Il n'est que quantité négligeable dans son village emprisonné par l'hiver qui n'a que trop duré. Malgré cela, Odd ne perd pas espoir et décide de partir vers la vieille hutte de bucheron de son père. Il rencontre en chemin 3 animaux.qui semblent avoir besoin d'aide.
On ne peut que s'attacher à cet enfant qui a plus d'un tour dans son sac. Son sourire et son intelligence sont des armes plus efficaces que sa hache ou ses poings.
On s'attache également à ses 3 comparses : l'aigle borgne qui ne dit pas un mot mais n'en pense pas moins, l'ours gourmand et bourru mais aussi généreux dans sa tendresse ou encore le renard rusé et bavard qui semble profondément attaché à ses amis.
Le style poétique de Nail Gaiman est efficace. On ne peut que continuer de lire afin de savoir ce qui se passe ensuite. L'illusion de froid transparaît dans l'ensemble du livre, on a l'impression de suivre Odd et ses amis dans leur périple.
Les illustrations soulignent idéalement le récit quand bien même elles auraient pu être plus nombreuses.
Dans ce conte, on découvre les vikings, mais aussi quelques dieux de la mythologie nordique, ce qui peut être une belle introduction vers des livres sur ces deux sujets.
Ce livre convient tout à fait aux écoliers qui peuvent le lire seuls, mais aussi à des enfants plus jeunes dont les parents leur feront la lecture, mais également à des enfants plus grands (il n'y a pas d'âge pour être un enfant) qui trouveront dans ce conte une bouffée d'air frais et de tendresse.

Prochaine lecture
Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling (LC du 31 janvier)
Les Mendiants des mers, tome 1 : Le Sceau de Ran de Paul Kearney (partenariat)

mardi 18 janvier 2011

Les bannis et les proscrits, tome 4 : Le Portail de la Sor'cière de James Clemens

Après avoir lu les 3 premiers tomes de cette série (le feu, les foudres et la guerre de la Sor'cière), je me suis jetée sur le 4ème tome que j'ai lu très vite trop vite et je n'ai bien évidemment pas été déçue. 
Encore une fois, cette série ravira tous les amoureux de fantasy !


Détails du livre
  • Broché: 595 pages
  • Titre VO : Wit'ch Gate (2001)
  • Traduction :  Isabelle Troin
  • Editeur : Bragelonne (13 novembre 2008)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352942382
Quatrième de couverture

 Elena et son armée de hors-la-loi ont vaincu les suppôts du mal qui occupaient l'île de Val'loa et déverrouillé les secrets mystiques du Journal Sanglant.
Mais durant la bataille, l'infâme Seigneur Noir a mis en place les portails du Weir auxquels il puise l'essentiel de son pouvoir. Pour les trouver et les détruire, les alliés d'Elena embarquent pour de dangereuses destinations à bord de vaisseaux aériens. Sur la route, les jumeaux Mogweed et Fardale espèrent briser la malédiction qui les a privés de leur don de métamorphose, et Joach, le frère d'Elena, doit échapper aux requins des sables pour devenir maître de son pouvoir élémental, tandis que d'autres compagnons filent vers le fabuleux royaume elfique de Fort Tempête.
Aucun des rebelles ne reviendra indemne, certains n'en reviendront même pas du tout. Elena elle-même, dans l'antre de son ennemi juré, parviendra-t-elle à découvrir l'identité du Seigneur Noir ?

Un extrait (attention risques de spoilers sur les tomes précédents)

La magie antique qui les liait s'embrasa. Autour de Sy-wen, le monde disparut dans un tourbillon rugissant. Une nuée d'énergie l'enveloppa. De la chair écailleuse écarta ses jambes, soutint son poids et ralentit sa chute. La mer'ai serra les cuisses pour ne pas tomber. Un battement de cœur plus tard, elle ne dégringolait plus dans le vide : elle chevauchait un grand dragon noir qui filait à une vitesse ahurissante.
- Liée ! claironna Ragnar'k pour annoncer son retour.
Malgré la tension, Sy-wen ne put s'empêcher de sourire. Dans la voix du dragon, elle percevait la même excitation que dans celle de Kast quelques instants plus tôt.
- Ne ralentis pas. Nous devons ouvrir un chemin à travers les fleurs brûlantes, ordonna-t-elle avant d'envoyer des instructions mentales plus précises à sa monture.
Ragnar'k ne dit rien, mais elle perçut sa confusion.
- La nuit, expliqua-t-elle, le narcilierre ne peut attaquer qu'une fois. Nous devons inciter les fleurs à déchaîner leur fureur sur nous pour permettre au navire de passer sans dommage dans notre sillage.
Ragnar'k plongea vers le champ de lierre, utilisant l'élan de leur chute pour augmenter sa vitesse.
- C'est dangereux. Risqué pour ma Liée.
- Je sais, mon brave compagnon. Mais cette fois, nous ne nous laisserons pas prendre par surprise. Nous connaissons le danger. Nous devons être plus rapides, plus malins que  notre adversaire. tu dois voler comme tu n'as encore jamais volé !
L'équivalent d'un gloussement draconique emplit l'esprit de Sy-wen.
- Ma Liée a le cœur aussi gros que celui d'un dragon !
Sy-wen donna une tape sur le cou de Ragnar'k.
- Ce n'est pas du courage, le détrompa-t-elle. Simplement, je connais mon dragon. J'ai confiance en son cœur et ses ailles.
Le rire de Ragnar'k résonna derrière eux comme le dragon piquait vers les fleurs en décrivant une large courbe.

Mon avis

On retrouve dans ce livre tous les atouts des précédents tomes : l'action est toujours aussi trépidante, les personnages toujours aussi attachants, l'histoire de plus en plus enchevêtrée du fait des nombreux peuples et prophéties. On découvre encore de nouvelles peuplades dont l'auteur n'avait fait que parler brièvement et également de nouveaux personnages.
On apprend donc à mieux connaître les el'phes, les n'ains ainsi que les ny'phae disparues et on découvre totalement les peuplades du désert de sable. On explore aussi de nouvelles régions du monde créé par James Clemens. Et on ne s'ennuie pas , au programme Fort Tempête, la ville nuage des el'phes, le Gul'gotha, le pays maudit des n'ains, la Lok'ai'hera, forêt empoisonnée des ny'phae et enfin le désert avec ses oasis, son lac de verre noir et ses requins .
Et c'est là, entre autres, que l'auteur montre tout son talent car aucune région ne ressemble à une autre, de même pour les us et coutumes de chaque peuplade ou pour les personnalités de chaque personnage. Et ils sont nombreux. Tout ça réunit en 4 fois 600 pages environ. C'est très peu je trouve pour autant de peuples. Sans compter le dernier tome que je n'ai pas encore lu !
 
J'ai retrouvé Elena et Sy-wen avec beaucoup de plaisir. D'autant que les deux filles ont beaucoup mûri depuis le début de l'aventure. Mais aussi des personnages qui n'avaient fait qu'apparaître dans le tome 3. Mycelle, Kral, et les jumeaux Si'lura pour ne pas les nommer. Joash tombe amoureux, pour son plus grand malheur ou bonheur, à vous de juger.
Encore une fois, je ne regarderai pas du côté noir de cette histoire. Les yeux couleurs rubis sont partout !

J'ai beaucoup aimé la métaphore du rêve dans la relation Kesla/Joash.
Doit-on profiter d'un rêve quand bien même celui-ci risque de s'envoler à tout moment ? J'ai moi même rêvé posséder le tome 5 de cette série mais pour le moment il ne s'est pas encore réalisé (ma commande a été annulée pour cause d'indisponibilité). Mais heureusement le rêve n'est pas la seule arme à ma disposition ;)

Autres articles concernant la série
Prochaine lecture
Le chant du Troll de Pierre Bottero (lecture commune du 28 janvier)
Harry Potter et la pierre philosophale de J.K. Rolings (lecture commune du 30 janvier)
Odd et les géants de glace de Neil Gaiman

mercredi 12 janvier 2011

Les Bannis et les Proscrits, tome 3 : La Guerre de la Sor'cière de James Clemens

Ce troisième tome est largement à la hauteur des deux premiers. Non seulement il y a plus de pages, mais il y a encore plus de personnages, plus d'action, plus d'émotion ... enfin plus de tout quoi ! D'ailleurs mes premières larmes pour cette série sont venues vers la moitié de ce troisième tome.
Encore une fois, c'est une série que je conseille à tous les amateurs de fantasy, d'autant qu'elle est complètement écrite, et totalement traduite aussi !
Retrouvez mes chroniques sur les deux premiers tomes : tome 1, tome 2

Détails du livre
  • Broché: 617 pages
  • Titre VO : Wit'ch War (2000)
  • Traduction :  Isabelle Troin
  • Editeur : Bragelonne (25 janvier 2008)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352941309
Quelques mots sur l'auteur

 Je vais commencé par vous en dire un peu plus sur l'auteur de cette série qui m'enchante depuis ce début d'année. 
 Jim Czajkowski  est plus connu sous ses noms de plume James Clemens ou encore James Rollins.
 Il est né à Chicago, et est diplômé de l'Université du Missouri à Columbia, en 1985 avec un doctorat en médecine vétérinaire. Il déménage à Sacramento, en Californie, où il exerce son métier de vétérinaire. Il a vendu son cabinet vétérinaire pour se consacrer pleinement à l'écriture. James est un spéléologue amateur et un plongeur certifié. Ces milieux l'ont par ailleurs fortement inspiré pour ses romans, où l'action se déroule fréquemment sous l'eau.
 Enfant, James était fasciné par les récits des exploits de Howard Carter et sa découverte de la tombe du pharaon de l'Egypte ancienne, le roi Toutankhamon. Cette histoire vraie a inspiré plus tard le roman de James : Excavation, dans lequel le personnage principal, l'archéologue Henry Conklin, et son neveu Sam découvrent une cité perdue des Incas dans les montagnes de la jungle des Andes, contenant un trésor.
 Dans sa jeunesse, James a pu lire et être captivé par Tarzan de Edgar Rice Burroughs, Le Magicien d'Oz, Les Chroniques de Narnia de L. Frank Baum, et de CS Lewis. En général, James a également été inspiré par des auteurs comme Jules Verne et HG Wells, dont les œuvres lui servaient de tremplin pour l'écriture de romans contemporains similaires, remplis de ce qu'il appelle « les trois M de la fiction » : Magie, Mutilation, et Monstres. (source wikipédia)

Quatrième de couverture

La magie sanglante est un pouvoir ravageur... La jeune Elena le tient entre ses mains - et bien plus encore. Car le sort de tout Alaséa dépend du Journal Sanglant, un puissant talisman forgé cinq siècles plus tôt. Seuls les secrets contenus dans ses pages permettront à Elena de vaincre le maléfique Seigneur Noir. Malheureusement, le Journal Sanglant est caché à Val'loa, la cité légendaire sur laquelle règne Shorkan, le bras droit du Seigneur Noir. Pour s'en emparer, Elena aura bien besoin de ses compagnons, dont le guerrier manchot Er'ril, le seul homme qui sache comment en déverrouiller les protections magiques, ou encore son dragon Ragnar'k... 

 Un extrait  (l'introduction)

Par la fenêtre ouverte me parviennent le bourdonnement d'une lyre et la voix assourdie d'un ménestrel, montant comme de la vapeur depuis les rues en contrebas. Ici, dans la cité de Gelph, le carnaval d'été bat son plein. Tandis que la chaleur brûlante de la journée cède la place à la moiteur étouffante du début de soirée, les citoyens se rassemblent sur la grand-place pour la fête du Dragon - un moment de réjouissances et de libations.
Pourtant, leur gaieté m'irrite. Comme ces idiots ont la mémoire courte ! Alors que, papier devant moi et plume à la main, je m'apprête à rédiger la suite de l'histoire de la sor'cière, j'entends encore hurler les mourants et rugir les dragons par-dessus la musique et les joyeux éclats de voix qui résonnent au dehors.
La véritable signification de cette fête s'est perdue au fil des âges. Le premier carnaval d'été fut un évènement bien sombre, conçu pour réconforter les rares survivants de la guerre des Îles - leur donner l'occasion de panser les blessures de leur corps tailladé par les épées ennemies et de leur esprit déchiqueté par la trahison de leurs alliés. Les fêtards d'aujourd'hui ont oublié jusqu'à l'origine de l'échange rituel de dents de dragon factices et de perles peintes en noir. Jadis, celui-ci symbolisait le lien existant entre ...
[.../...]
Ainsi, alors que la fête du Dragon débute dans les rues de Gelph, je vous invite à tendre l'oreille et à vous concentrer. Entendez-vous une autre sorte de musique ? À l'instar de nombreuses grandes symphonies, les doux accords d'ouverture sont souvent oubliés lorsque claironnent les cors et grondent les tambours. Mais cet oubli est une insulte faite au compositeur, car c'est durant ces moments de calme que la scène est dressée pour la tempête à venir.
Alors, écoutez bien. Prêtez l'oreille, non pas à la lyre ou aux tambourins qui résonnent dehors, mais au murmure du ressac alors que la marée se retire aux premières lueurs de l'aube. Car telle est l'ouverture de la symphonie que je m'apprête à vous chanter.

Mon avis

J'ai littéralement dévoré ce livre puisqu'il ne m'aura fallu que 3 jours pour venir à bout de ces plus de 600 pages puisque ces plus de 600 pages n'auront comblé que 3 de mes jours. ;)
La magie est toujours au rendez-vous. L'auteur est vraiment très fort : il continue de m'enchanter d'un bout à l'autre du livre. On pourrait penser qu'à un moment le rythme va baisser et qu'on va pouvoir enfin poser ce livre qui nous prend tout notre temps, mais non : l'action est toujours aussi soutenue et le suspense aussi !
Il n'y a jamais de longueurs, bien que souvent je me suis surprise à passer quelques pages pour connaître la suite plus vite avant d'y revenir car frustrée par mon geste qui m'avait fait rater des détails croustillants.
L'histoire ressemble maintenant plus à une fresque qu'à une simple saga, tellement elle est consistante.

Elena la sor'cière grandit plus vite qu'elle n'aurait du. Elle est confrontée à des choix tels que le devoir , l'amitié, l'amour  ou encore la maîtrise de soi. Joach, son frère, est aux prises avec ses doutes. Il doit également faire avec le "cadeau très particulier" qu'Elena lui a fait dans un geste désespéré. Nous retrouvons encore Sy-wen la Me'rai et son lié (ou plutôt ses liés) qui trouvent le chemin de la compréhension mutuelle. 
On découvre un peuple que nous n'avions presque pas rencontré jusqu'à présent : les Dre'rendi. Une prophétie les lie aux Me'rai et à leurs dragons mais chaque peuple à oublié avec le temps de quelle manière. 
On retrouve bien sûr le côté obscur de la force ... Mais chut, on risquerait de nous entendre ! 

Que dire de plus ...  J'enrage car je n'ai pas encore reçu le cinquième et dernier tome  et je ne peux qu'espérer qu'il arrivera très vite car je sais déjà que le quatrième tome ne fera pas long feu.

Autres articles concernant la série

dimanche 9 janvier 2011

Les bannis et les proscrits, tome 2 : Les Foudres de la Sor'cière de James Clemens

Voici donc ma chronique sur le deuxième tome de cette saga commencée en ce début d'année.
Ce livre compte pour un point dans le big challenge Livraddict 2011 où je le rappelle, je me suis engagée à lire 40 livres parmi la liste proposée pendant cette année.
Vous pouvez retrouver ma chronique sur le 1er tome ici.


Détails du livre 
  • Broché: 501 pages
  • Titre VO : Wit'ch Storm (1999)
  • Traduction :  Isabelle Troin
  • Éditeur : Bragelonne (23 février 2007)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352940265
 Quatrième de couverture

Elena porte désormais la marque de la sor'cière dans la paume de sa main.
Cette tache écarlate est la preuve d'un don fabuleux à la puissance inimaginable: un pouvoir sauvage, séduisant, difficile à contrôler. Seule celle qui maîtrise la magie sanglante peut s'opposer aux créatures et au mal du Seigneur Noir. Pourtant Elena n'est pas encore maîtresse de son pouvoir. Protégée par un guerrier sans âge et une bande de renégats, elle part en quête d'une cité perdue où, selon la prophétie, un ouvrage mystique détient la clé de la défaite du Seigneur Noir.
Mais si celui-ci la trouve en premier, Elena deviendra son arme la plus terrible...

Un extrait

Kral acquiesça et s'éloigna. Mycelle n'avait pas voulu révéler le nom de la barge qu'emprunterait son groupe. Tol'chuk et Mogweed emboîtèrent le pas au montagnard.
- Attendez !
Elena se précipita vers Kral, lui passa les bras autour de la taille et se serra très fort contre lui. Le montagnard était si costaud qu'elle n'arrivait pas à en faire complètement le tour. Elle appuya sa joue contre son large estomac.
- Reviens-moi, chuchota-t-elle à sa ceinture.
Ne pleure pas, Elena, dit Kral d'une voix enrouée. (Il lui tapota la tête de sa main valide, puis se dégagea et s'accroupit devant elle.) Quand les nomades lèvent le camp d'hiver, ils ne se font pas d'adieux larmoyants. Ils se disent juste : "To'bak nori sull corum."
Elena s'essuya les yeux.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? 
Kral posa un doigt sur la poitrine de la jeune fille.
- Tu seras dans mon cœur jusqu'à ce que les routes nous ramènent l'un vers l'autre.
Elena renifla. Parce qu'elle se sentait incapable d'articuler le moindre son, elle se contenta de hocher la tête et d'étreindre de nouveau le montagnard. Puis elle se tourna vers les autres.
Tandis qu'elle se serrait contre lui, Tol'chuk lui chuchota à l'oreille : 
- Je veillerai sur eux. Il ne leur arrivera rien.

Mon avis

Comme avec le premier tome, j'ai été envoutée par ma lecture. L'auteur est toujours plus qu'agréable à lire, les descriptions sont agréables, juste comme il faut.  L'histoire est profonde et intense, tout comme les personnages, tandis que l'intrigue s'enrichit de page en page. 
On retrouve bien sûr tous les personnages du premier tome, mais aussi de nouveaux venus qui représentent d'autres peuples mythiques ou non.
On peut découvrir ainsi les me'rai et leurs dragons marins, les n'ains etc.
Le passé et les coutumes de chacun s'ouvrent un peu plus et l'auteur n'hésite pas à sacrifier (mais est-ce vraiment pour toujours ??? - mon cœur saigne) ses personnages. Elena a murit et elle n'est plus la fillette qui subissait ce qui lui arrivait du premier tome. Elle forme vraiment le cœur du groupe.
J'ai vraiment beaucoup aimé toute la partie avec les me'rai /dragons /sanguinaires, leurs coutumes et leurs prophéties. Je suis impatiente de retrouver Sy-wen et ses acolytes :)
Je vous parlerai encore moins du côté obscur que dans le premier tome : je ne veux pas finir malegarde ^^
 J'ai d'ores et déjà entamé le 3ème tome qui semble suivre la lancée des 2 premiers tomes.

Autres articles concernant la série

samedi 8 janvier 2011

Challenge Guy Gavriel Kay

J'ai décidé de participer au Challenge Guy Gavriel Kay organisé par Merkillia au niveau sacrifice ultime.


Il s'agira pour moi de lire tous les livres de cet auteur (en rouge, les livres lus) :
  • Les lions d’Al-Rassan
  • La chanson d’Arbonne / Une Chanson pour Arbonne *
  • Tigane
  • Le Dernier rayon du soleil
  • La mosaïque de Sarance, 2 tomes
  • La Tapisserie de Fionavar, 3 tomes (tome 1, tome 2, tome 3)
La chanson d’Arbonne / Une Chanson pour Arbonne non obligatoire

Ce challenge est à durée illimitée.

mardi 4 janvier 2011

Les bannis et les proscrits, tome 1 : Le feu de la Sor'cière de James Clemens

Je commence cette nouvelle année par une série fantasy qui me titille depuis un moment. Comme le deuxième tome fait partie du big challenge livraddict, j'ai souhaité attendre 2011 pour la commencer la série.
Ce livre a trainé sur la table du salon à peine 3 jours et l'envoutement a fonctionné : ma fille de 8 ans et mon fils de 10 souhaitent le lire ... Je leur ai dit qu'il fallait attendre un peu ;)



Détails sur le produit
  • Broché: 421 pages
  • Titre VO : Wit'ch Fire (1998)
  • Traduction :  Isabelle Troin
  • Editeur : Bragelonne (24 mai 2006)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2915549805
Quatrième de couverture

Par une nuit fatale, dans le merveilleux pays d'Alasea frappé par une malédiction, trois mages firent un ultime acte de résistance, sacrifiant tout dans l'espoir de préserver le bien. Cinq cents ans plus tard, au jour anniversaire de cette nuit sinistre, une petite fille hérite d'un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu'elle puisse comprendre son terrible don, le Seigneur Noir lance ses monstres ailés pour la capturer et lui rapporter la magie embryonnaire qu'elle détient. Fuyant les hordes des ténèbres. Elena est précipitée vers une issue terrible... et vers la compagnie d'alliés inattendus. Formant avec eux une bande de parias et de hors-la-loi, elle va tenter de combattre les forces implacables du mal et de secourir un empire autrefois glorieux... 

Un extrait

Devant lui se dressaient les vestiges d'un arbre massif : pas un de ces pommiers maigrichons que les hommes avaient plantés dans la vallée, mais un des géants végétaux qui vivaient là bien avant leur arrivée. Huit adultes aux bras étendus n'auraient pas suffi à encercler son tronc. Son sommet était tombé depuis longtemps, ne laissant qu'une souche déchiquetée et une unique branche tendue vers le ciel.
- Je l'ai trouvé pendant que j'explorais la vallée, expliqua Elena à voix basse - non pour éviter de se faire repérer par le prédateur, mais par respect pour l'arbre végétal qu'elle contemplait. Je l'ai surnommé le vieillard.
Elle entraina son frère vers une longue fente noire qui béait dans l'écorce grise.
- L'intérieur est creux ; il forme une sorte de caverne naturelle. Nous pourrons...
Un glapissement de rage retentit à travers la vallée. Leur poursuivant venait de réaliser que ses proies avaient réussi à lui échapper.
Sans rien a jouter, Elena et Joach se réfugièrent dans l'étreinte du Vieillard. Brume ne rechigna même pas  à les suivre dans leur cachette. La cavité était assez vaste pour abriter un petit troupeau.
La première chose qui frappa Elena lorsque la pénombre se referma sur elle, ce fut l'odeur du Vieillard. Le parfum douceâtre qui planait sous les branches du verger battait en retraite devant la fragrance boisée de l'arbre. Ici, l'air embaumait la sève de pin. Bien que le Vieillard soit mort depuis longtemps, ses effluves persistaient comme si son esprit s'attardait à l'intérieur de sa coquille. Même la fumée suffocante qui s'insinuait dans la cuvette ne pouvait étouffer sa présence.
Elena posa tendrement la main sur le bois. Elle savait que le Vieillard les protégerait durant cette affreuse nuit. Lorsque sa paume droite toucha l'écorce, elle sentit une fraicheur apaisante remonter le long de son bras jusqu'à son cœur. Et l'espace d'un instant, elle crut entendre un chuchotement caverneux dans sa tête.
Fille du sang et de la pierre... Je te demande une faveur... Cherche mes enfants...

Mon avis

Cette série traine depuis plus d'un an dans ma PAL et je suis bien contente d'être enfin allée la chercher.
Que dire sur ce premier tome que j'ai de bout en bout dévoré...
Tout d'abord, la plume de l'auteur est envoutante. L'histoire, sans être très originale, nous tient en haleine. On ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'il se passera après, d'autant que l'action est présente à chaque instant. On en arrive à se demander comment les personnages peuvent encore tenir debout. (Seul petit reproche que j'ai pu trouver)
J'ai beaucoup aimé l'introduction du livre où l'on nous demande de signer une assignation de responsabilité qui nous interdit de dévoiler le contenu de ce livre aux non-initiés, responsabilité que je suis en train de briser :S
Parlons maintenant un peu des personnages. Elena devient sor'cière sous nos yeux, elle n'a que 13 ans et elle ne comprend pas comment et pourquoi tout cela lui arrive. Heureusement son frère Joash est là, guère plus âgé mais soutient inconditionnel fraternel.
On découvre ensuite un guerrier âgé de plus de 500 ans, gardien du grimoire forgé dans le sang, une nyphae qui est en fait la dernière représentante de sa race, un demi og're porteur d'espoir, deux Si'lura porteurs eux d'une malédiction et enfin d'un el'phe en quête d'un roi.
J'oublie intentionnellement de vous parler du côté obscur de la force mais j'ai trop peur des grosses bébêtes présentes dans ce livre pour vous révéler quoi que ce soit sur leurs maîtres.
Les personnages sont bien décrits mais pas trop non plus afin d'en laisser pour les 4 tomes suivants.
Enfin la couverture est très jolie, même si je n'ai pas compris pourquoi Elena était représentée en brune alors qu'elle est dans le livre rousse.
Je m'en vais de ce pas sauter sur le 2ème tome.

Ce livre compte pour le baby-challenge fantasy amenant mon score à 2 :)

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