samedi 30 avril 2011

La Belgariade, chant 1 : Le Pion blanc des présages de David Eddings

Il faut vous dire que j'ai été très longue à me mettre dans ce livre, cette série, cet auteur .. Plus mon homme me parlait de David Eddings, moins j'avais envie de le lire ... Têtue pourriez-vous dire ! Et vous auriez complètement raison ! Finalement, en manque de livres, je m'étais lancée dans cette série il y a plus de 10 ans ... Pour mon plus grand bonheur !!! Je me suis enfilée les 5 tomes de la Belgariade, les 5 tomes de la Mallorée et les 4 tomes des pré-quelles ^^ Ma mauvaise foi est alors ressortie pour demander : Mais pourquoi tu ne m'as rien dit plus tôt !!!
Depuis, j'ai déjà relu toutes ces séries au moins 5 fois. Et j'ai prolongé ma culture du couple Eddings en lisant les trilogies des joyaux et celle des périls, puis la tétralogie des rêveurs, que j'avais trouvée beaucoup plus simpliste. J'ai depuis peu commencé le codex de Riva (qui est plus une étude préliminaire sur les mondes de la Belgariade et la Mallorée) et il me restera à lire la rédemption d'Althalus (2 tomes).
Alors, quand j'ai vu que Plumeline organisait la LC sur le premier tome de la Belgariade, j'aurai pu passer mon tour, mais la tentation a, une fois encore, été trop grande !!!


Détails du livre
  •  Titre VO : The Belgariad, book 1: Pawn of Prophecy (1982)
  • Traduction : Dominique Haas
  • Poche: 348 pages
  • Editeur : Pocket (1 janvier 1990)
  • Collection : Science-fiction
  • ISBN-13: 978-2266033756
Quatrième de couverture

Et les Dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Ah! Que le monde était jeune, que les mystères étaient limpides! Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours, d'un long sommeil hanté par la souffrance.
Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses.
Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon jeté sur les routes par une venteuse nuit d'automne. Un simple pion, et si vulnérable...

Un extrait

Garion se blottit près du feu, dans la chambre qu’il partageait avec tante Pol, dans l’espoir de réchauffer ses pieds gelés. Tante Pol était restée elle aussi près de la cheminée, à repriser l’une des tuniques de Garion, son aiguille étincelante voltigeant au-dessus du tissu.
— Qui était le roi de Riva, tante Pol ? lui demanda-t-il.
Elle s’interrompit, l’aiguille en l’air.
— Pourquoi me demandes-tu ça ? dit-elle.
— Silk m’a parlé des Nyissiens, expliqua-t-il. Il m’a raconté que leur reine avait fait tuer le roi de Riva. Pourquoi a-t-elle fait ça ?
— Tu poses beaucoup de questions, aujourd’hui, on dirait ? remarqua-t-elle, en recommençant à manier l’aiguille.
— On parle de tout un tas de choses, en route, Silk et moi, fit Garion en rapprochant encore un peu ses pieds du feu.
— Fais attention, tu vas mettre le feu à tes chaussures, l’avertit-elle.
— Silk dit que je ne suis pas sendarien, continua Garion. Il dit qu’il n’a pas encore réussi à voir d’où je venais, mais que je n’étais pas sendarien.
— Silk parle beaucoup trop, observa tante Pol.
— Tu ne me dis jamais rien, tante Pol, reprit-il, avec agacement.
— Je te dis tout ce qu’il faut que tu saches, répliqua-t-elle imperturbablement. Tu n’as pas besoin d’en savoir davantage pour l’instant sur les rois de Riva ou les reines de Nyissie.
— Tout ce que tu veux, c’est que je reste ignare, éclata Garion. Je suis presque un homme, et je ne sais même pas ce que je suis — ni qui je suis.
— Je le sais, moi, qui tu es, dit-elle sans lever les yeux.
— Alors, qui suis-je ?
— Tu es un jeune homme qui va mettre le feu à ses chaussures.
Il recula précipitamment les pieds.
— Tu n’as pas répondu à ma question, accusa-t-il.
— Non, fit-elle de la même voix calme et impassible qui l’exaspérait tant.
— Et pourquoi ne veux-tu pas me répondre ?
— Parce que tu n’as pas encore besoin de connaître la réponse pour l’instant. Je te le dirai le moment venu, pas avant.
— Ce n’est pas juste, protesta-t-il.
— Il n’y a pas de justice. Cela dit, puisque tu es un homme, maintenant, pourquoi n’irais-tu pas chercher un peu de bois ? Ça te fournirait un bon sujet d’occupation.
Il lui jeta un regard noir et sortit de la pièce en tapant des pieds.
— Garion, reprit-elle.
— Oui ?
— N’essaie même pas de claquer la porte.

 Mon avis

Ce livre n'est plus une surprise pour moi, mais j'ai retrouvé avec grand plaisir la plume de l'auteur (même si on sait maintenant que sa femme l'a beaucoup aidé, ne serait-ce que pour les personnages féminins). J'ai beaucoup aimé re-fréquenter Sire loup et Tante Pol, ou encore Le bon Durnik ou le malicieux Silk ... Cela me donnerai presque l’impression de retrouver de bons amis autour d'un bon repas !

Les auteurs ont créés un monde complètement neuf, avec une cosmogonie propre et des races propres à l'histoire, chaque peuplade ayant un dieu et une mentalité qui lui sont propres. Dans ce monde original, part une équipée, qui d'abord toute petite, va grossir pour devenir une bon petit groupe afin de sauver le monde !
Toute l'histoire est vue de l’œil de Garion, un brave garçon, élevé comme garçon de ferme, qui a forcément un œil neuf sur beaucoup de choses. 

Dans ce premier tome, on découvre donc Garion petit, puis un peu plus grand. On suit son petit bout de chemin jusqu'à ses 15 ans. À ce moment là commence l'aventure ! Étant orphelin, il se soucie beaucoup de ses origines, sauf que personne ne veut rien lui dire... Il espère bien qu'au fil de l'aventure, quelqu'un finira par lâcher quelque chose. Surtout qu'il semble lui-même lié à celle-ci de plusieurs des façons. Il paraît parfois un peu bébête, ce qui est entre-autre typique des adolescents en crise. Il voudrait qu'on le traite autrement qu'un gamin mais personne ne tient compte de lui, surtout que son monde vient de s'effondrer et qu'il va devoir composer avec des vérités qui ne lui sont pas expliquées, ou très peu.

Comme tous les premiers tomes, l'action a un peu de mal à se mettre en place. Il faut planter les décors, les personnages... Cependant, il ne me semble pas que le lecteur soit en reste. Personnellement, je ne me suis pas ennuyée.

Les personnages sont vraiment très bien décrits. Chacun est représentatif de son pays, tout en ayant chacun des traits et des caractères propres. Ce sont les fleurons de leurs pays : princes, cousin de rois etc, ce qui précipite notre pauvre Garion au milieu des têtes couronnées, d'autant que ceux-ci ont un drôle de comportement devant sa tante Pol et son vieil ami sire Loup. J'aime, en particulier tante Pol et Silk., peut-être  parce qu'ils sont plus favorisés par l'auteur, au moins pour les répliques cinglantes.
Pour moi, la plume de l'auteur est un enchantement. Beaucoup au second degré, il joue avec l'ironie comme Silk jouerait avec ses dés. Alors, certes oui, il s'agit encore d'une quête, oui il s'agit encore de sauver le monde, oui les prophéties vont jouer encore un rôle pour ce-faire, mais non ! Cette histoire est bien différente des autres, de part son monde, ses personnages attachants et son vouloir et son verbe ! D'ailleurs, elle se lit toute seule et trop vite : du coup j'ai du, à mon corps défendant,  entamer la suite !

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune : vous pouvez lire les avis de mes co-lecteurs en cliquant sur leurs noms.
Alexielle
Didi8921
Felina
Flof13
JuNa62
Korto
Lebonsai
Léo Elfique
Nathalie
PetiteMarie
Plumeline
Ptitelfe
Setsuka
Sisol
Sollyne
Taliesin
Voz

vendredi 29 avril 2011

Shutter Island de Dennis Lehane

Tentée par le succès du film, j'ai voulu tout d'abord lire le livre et l'ai acheté l'été dernier. Mais je n'avais pas encore trouvé l’occasion de le lire, et encore moins de visionner le film. Ce livre n'est pourtant pas resté sagement dans ma PAL, puisque je l'ai prêté deux fois et qu'il a pu ainsi prendre l'air sur les plages de l'Atlantique, entre autres ^^
J'ai donc profité de la lecture commune organisée par Ptitetrolle pour enfin le lire, et très prochainement, je visionnerai le film.


Détails du livre
  •  Titre VO : Shutter Island (2003)
  •  Traduction : Isabelle Maillet
  • Broché: 392 pages
  • Editeur : Rivages (16 septembre 2009)
  • Collection : Rivages/Noir
  • ISBN-13: 978-2743620066
Présentation de l'éditeur

Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments d’allure austère. On dirait une forteresse. C’est un hôpital psychiatrique. Mais les pensionnaires d’Ashecliffe Hospital ne sont pas des patients ordinaires. Ils souffrent de graves troubles mentaux et ont tous commis des meurtres particulièrement horribles. D’où la présence de gardes armés sur l’île.
Lorsque le ferry assurant la liaison entre Shutter Island et le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande du directeur de la prison-hôpital et du médecin chef, le docteur Cawley, car l’une des patientes, Rachel Solando, manque à l’appel. Il s’agit d’une dangereuse schizophrène qui a tué ses trois enfants dans un moment de crise et demeure convaincue qu’ils sont vivants.
Son évasion est inexplicable, elle semble s’être volatilisée. Comment a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée à clé de l’extérieur et franchir les barrages de sécurité ? Pour aller où ? L’île est totalement inhospitalière, bordée de falaises abruptes, baignée par de violents courants ; or, malgré les recherches entreprises sur place, Rachel n’a toujours pas été retrouvée.
Daniels et Aule vont donc s’attaquer à une mission quasi impossible. Le seul indice dont ils disposent est une feuille de papier retrouvée sur le lit de Rachel Solando. On peut y lire une succession de chiffres et de lettres sans signification apparente. Est-ce l’œuvre incohérente d’une malade mentale ou ce cryptogramme recèle-t-il un message ?
Ce n’est que l’une des nombreuses questions apparemment insolubles auxquelles vont se trouver confrontés les deux officiers. Sur Shutter Island les apparences sont trompeuses, chaque chose semble avoir une face cachée et Teddy Daniels se persuade vite qu’on ne lui dit pas toute la vérité. Quel rôle jouent exactement le docteur Cawley et son inquiétant collègue le docteur Naehring ? A quoi sert exactement le phare qui monte la garde au bout de l’île ? Lorsqu’un ouragan se lève, empêchant toute communication avec le monde extérieur, Teddy Daniels et Chuck Aule comprennent que même s’ils sont censés incarner la loi, ils sont, dans les faits, bel et bien prisonniers de cet îlot peuplé de dangereux psychopathes.
Et pourtant, Teddy Daniels tient à cette mission par-dessus tout. Pour des raisons qui lui sont très personnelles.
Un «shocker», c’est ainsi que Dennis Lehane définit son nouveau roman, et il a effectivement choisi la voie du suspense, du mystère et de l’angoisse , ingrédients dont le dosage prodigieusement juste plonge le lecteur dans un état de fièvre, qui arrive à un point culminant aux toutes dernières pages porteuses d’un extraordinaire rebondissement. Une de ces surprises qui rangent aussitôt un livre parmi les œuvres mémorables. Car il ne s’agit pas ici d’une pirouette de romancier chevronné. On éprouve un «choc» en découvrant l’ultime vérité, car cette vérité est chargée d’une émotion par laquelle Shutter Island trouve pleinement son sens et rejoint, en s’ancrant au tragique de la condition humaine, les rivages du roman noir.
Après la série Kenzie-Gennaro, après Mystic River, il n’est pas exagéré de dire que Dennis Lehane est au sommet de son art. Celui d’un auteur qui connaît ses classiques à la perfection et trouve toutes les ressources de son propre imaginaire pour les détourner et faire œuvre profondément originale.

Un extrait 

- Donc, reprit chuck, Rachel Solando se faufile hors de sa chambre fermée à clé et s'engage dans l'escalier. (Ils s'y engagèrent eux-mêmes et Chuck montra du pouce l'aide-soignant qui les attendait sur le palier du premier étage.) Ensuite, elle -on ne sait comment, peut-être en se rendant invisible, quelque chose comme ça -, atteint le rez-de-chaussée et débouche dans ...
Au pied des marches, ils découvrirent une immense pièce dépourvue de cloison, comportant plusieurs canapés disposés le long du mur, une grande table pliante au centre, elle-même entourée de chaises pliantes, et d'immenses baies vitrées laissant entrer un flot de lumière blanche.
- Notre salle commune, déclara Cawley. Où la plupart des patients passent leurs soirées. Hier, la séance de thérapie de groupe s'est déroulée ici. Le bureau des infirmières se trouve là-bas, de l'autre côté de cette ouverture. Après l'extinction des feux, les aides-soignants se rassemblent dans cette salle. En principe, ils devraient donner un coup de serpillière, faire les vitres et tout le reste, mais ils sont souvent surpris en train de jouer aux cartes.
- Ils y jouaient, la nuit dernière ?
- D'après le personnel de garde, la partie battait son plein. Ils étaient sept, installés au pied de l'escalier, à jouer au stud poker.
Les mains sur les hanches, Chuck relâcha son souffle.
- Bon, elle nous refait le coup de l'invisibilité, et à partir d'ici, tourne à droite ou à gauche.
- En prenant à droite, elle aurait traversé la salle à manger, puis les cuisines et atteint une porte grillagée équipée d'une alarme réglée à neuf heures du soir, après le départ des cuisiniers. À gauche, on arrive au bureau des infirmières et à la salle de repos du personnel. De ce côté, il n'y a pas de porte débouchant sur l'extérieur. Les seules issues sont la porte au fond de la salle commune et celle située au bout du couloir, derrière l'escalier. Hier soir, les deux hommes chargés de les surveiller étaient à leur poste, comme d'habitude [...] 
- Y-a-t-il un seul élément dans cette affaire qui n'aille pas dans le sens d'une complicité interne ? murmura Teddy.
- J'aime bien ma théorie de l'invisibilité, répliqua Chuck. Cette femme conserve peut-être la potion dans une fiole. Vous voyez ce que je veux dire ? Si ça se trouve, Teddy, elle nous observe en ce moment même. (Il jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule, puis reporta son attention sur son coéquipier.) Troublant, non ?

Mon avis

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre. J'ai trouvé la lecture, au début, lente et difficile. En effet, il m'a fallu un peu plus de 50 pages pour comprendre de quoi on parlait (j'aurai peut-être du lire le résumé avant de me plonger dans l'ouvrage), car entre les flash-back, les descriptions et le présent, j'ai un peu eu du mal à me retrouver. Il m'a fallu encore au moins autant de page pour entrer dans l'histoire et encore 50 de plus pour m'attacher aux personnages. D'un autre côté,  il fallait au moins ça, pour mettre en place cette ambiance noire, glaciale et confinée, qui fait le succès de ce livre. Arrivée donc au milieu du livre, tout était en place et mon rythme de lecture s'est soudainement accéléré et je n'ai pas pu m'en détacher avant de l'avoir fini.

Revenons sur cette ambiance de huis-clos qui nous entoure, nous étouffe, nous éprouve... D'abord, l'action se déroule sur une île, qui en plus n'est guère accueillante, d'autant qu'une tempête s'y déchaîne. Ensuite on a véritablement l'impression de plonger tête la première dans la folie : les malades de l'asile sont ou déments, ou plongés dans leur propre univers. Et pour couronner le tout, cet asile est un asile carcéral. N'avez-vous pas déjà l'impression d'étouffer ?
S'ajoute encore à cela les troublantes manières de l'équipe médicale... Et vous voilà près à crier à la conspiration.

L'action n'a aucunement besoin d'être très présente pour que le thriller fonctionne. D'ailleurs, il ne s'agit que d'une disparition, même pas d'un meurtre. Tout le livre est basé sur le psychologique, mais pouvait-il en être autrement dans un asile. Le lecteur suit deux marschalls Teddy Daniel et Chuck Aule, qui sont très sympathiques, même-si le premier est aux prises avec son passé, (guerre, alcool, drame familial) rajoutant encore des tensions psychologiques. L'auteur nous emmène au plus profond de notre cerveau et plus loin encore ...

J'ai beaucoup aimé ce livre à l'ambiance épaisse comme un brouillard, aux personnages tordus et torturés  comme des pieds de vigne. Juste un petit bémol pour la toute fin qui ravira certains car très ouverte mais qui me laisse, moi un peu sur ma fin. Mais je pense qu'aucun lecteur ne peut lire ce livre sans en sortir secoué.

Je lirai d'autres livres de cet auteur, à commencer par mystic river qui traîne dans ma PAL.

Vous pouvez aller lire, en cliquant sur leurs noms,  l'avis de mes co-lecteurs : Aidoku, Chocolat, Felina, FrenchDawn, jwpack, Kactusss, Léo Elfique, Livrons-nous, Mélusine, Mimipouss, Naminé, Nodreytiti, Petit-lips, Ptitetrolle, reveline, Simi, sousou, (suupeiirstarr), Touloulou, VirginieVs

Ce livre a été lu également pour les challenges qui suivent : 

mercredi 27 avril 2011

L'oeil du tigre de Marjorie M. Liu

Suite à la chronique d'une livraddictienne, Basset, pour ne pas la nommer, qui m'a donné envie de me lancer dans cet auteur, j'ai décidé de découvrir le premier tome de la série Dick & Stelle qui n'en est pas vraiment une, car tous les tomes peuvent être lus indépendamment. 
Aussitôt reçu, aussitôt lu, ou presque ! Ce roman, très divertissant, est surtout original. Il m'a beaucoup plu et je pense lire les 3 suivants dès que j'ai un peu de temps !


Détails du livre
  •  Titre VO : Tiger Eye
  •  Traduction : Nellie d' Arvor
  • Poche: 311 pages
  • Editeur : J'ai lu (1 février 2006)
  • Collection : J'ai lu Mondes mystérieux
  • ISBN-13: 978-2290350270
Quatrième de couverture

En Chine, Dela Reese acquiert pour une bouchée de pain une splendide antiquité : une " boite à surprises ", lui assure-t-on. Et, en effet, quelle n'est pas sa stupeur lorsque l'objet provoque l'apparition, dans sa chambre d'hôtel, d'un extraordinaire guerrier de l'Antiquité ! Prisonnier d'une malédiction, Hari se proclame son esclave. Un esclave dont la force phénoménale sera bien utile lorsque Dela comprendra que sa vie est menacée. Désormais, elle n'a pas le choix. Elle doit faire confiance à cet homme-tigre dont la beauté sauvage l'inquiète et la trouble. Ensemble, de Pékin à San Francisco, il leur faudra affronter une ténébreuse mafia et s'allier à une équipe très spéciale dont les agents aux, dons surnaturels seront l'unique parade au plan diabolique qui se prépare...

Un extrait

Dela ouvrit la porte pour se glisser dans l'habitacle, mais l'homme la retint par le poignet. Le contact de sa main, sèche et parcheminée, était brûlant sur sa peau, et elle dut se retenir pour ne pas crier.
En elle, la surprise céda la place à la colère.
- Bas les pattes ! s'écria-t-elle d'une voix sifflante.
Sans se laisser impressionner, l'inconnu lui sourit.
- Il y a bien longtemps que je n'ai pas eu une petite conversation avec une jolie femme... Je pourrai peut-être partager votre taxi ? Je connais un très agréable restaurant à deux pas d'ici.
Dela aurait pu lui rire au nez, tant la proposition était incongrue, s'il n'avait paru si sûr de lui et si certain qu'elle allait accepter. Sans relâcher son emprise sur son poignet, il tenta même de l'entraîner dans le taxi.
Se cabrant pour lui résister, elle le fusilla du regard et lança sèchement :
- Il n'en est pas question ! Lâchez-moi ou j'appelle à l'aide.
Elle eut la satisfaction de voir son visage se rembrunir et son sourire, si éclatant qu'il semblait être en plastique, se faner sur ses lèvres fines. Toute prétention à la séduction déserta instantanément ses traits. La métamorphose fut soudaine et stupéfiante. Il se pencha vers elle, et elle sentit son souffle brûlant lui caresser la peau. Avec une grimace de dégoût, elle remarqua que son haleine exhalait une odeur d'ail et d'épices. Le regard noir et furieux qu'il posait sur elle suffit à faire se dresser les cheveux sur sa nuque. Son rictus figé, à présent, n'était plus celui d'un play-boy mais d'un tortionnaire.
- Comme c'est intéressant ! lâcha-t-il à mi-voix. Vous pouvez toujours essayer...

Mon avis

Ce livre s'est lu rapidement... Très vite on rencontre Dela, puis Hari ... Ensuite viennent les ennuis, donc les renforts arrivent (la mystérieuse firme de détective Dick & Steele). Et ainsi de suite, les chapitres s'enchaînent  sans qu'on s'en rende compte et on arrive déjà à la fin du livre... Le style  de l'auteur et les chapitres plutôt courts accentuent cet effet. D'autant que l'action est très présente. Elle commence très tôt dans le livre et deux intrigues s'entremêlent autour de notre couple fétiche : Dela et Hari, qui eux-même, nous propose de l'action plus ... intime !

Les personnages sont hauts en couleurs et on ne peut que s'attacher à tous ces mâles délicieusement sculptés aux pouvoirs hors du commun. Dela n'est pas en reste non plus, avec son caractère en acier trempé.C'est le cas de le dire !
Presque tous les personnages principaux possèdent un pouvoir personnel : changeforme, electrokinesiste etc. et ensemble, ils forment un groupe très soudé qui lutte contre "les forces du mal". Le lecteur se plaît à faire partie de ce groupe, que ce soit pour sortir le soir ou pour lutter pour sa vie. Le couple formé par Dela et Hari est superbe de part leur rencontre, leur défiance et leur comprehension mutuelle... (Pourquoi j'en ai pas un même à la maison ^^)

Le seul petit bémol que j'ai trouvé est justement ce trop plein de bons sentiments, en effet nos héros sont 100% gentils et bons, même si leur passé parait moins glorieux. On ressent tout à fait la symbiose qui se met en place entre Dela et Hari et parfois cela peut friser la mièvrerie, cependant cela reste léger et ne m'a pas vraiment dérangée.

Je suis impatiente de lire le 2ème tome qui raconte l'histoire d'un autre membre de l'équipe. Il s'agit d'Artur qui possède un don terrifiant : ses mains lui transmettent les pensées de chaque être qu’il touche.

Une dernière chose : Je me suis demandée pourquoi ce livre était classé comme bit-lit. Je l'aurais plutôt vu en fantasy. Qu'en pensez-vous ?

lundi 25 avril 2011

Les Lames du Cardinal, tome 1 : Les lames du Cardinal de Pierre Pevel

Suite à la venue de Pierre Pevel sur Livraddict, je me suis procuré cette trilogie dans le but de la lire très vite ... C'était le 30 septembre de l'année passée ^^. Voyant donc le temps qui passait, les ouvrages qui défilaient, j'ai décidé d'organiser cette lecture commune afin d'enfin découvrir cet auteur. La lecture des 2 autres tomes est prévue pour les 25 mai et 25 juin de cette année !
De plus, par le plus grand des hasards, j'ai pu rencontrer Pierre Pevel au festival trolls et légendes de Mons ! Je m'y suis procuré l'intégrale de la trilogie de Wielstadt, que je lirai très vite... du moins, c'est prévu !


Détails du livre
  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Bragelonne (1 janvier 2008)
  • Collection : Fantasy
  • ISBN-13: 978-2352941613
Quatrième de couverture

Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage, l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons ! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal!

Un extrait

Un carrosse richement décoré arrivait. Tiré par un splendide attelage, il s’arrêta sur la route poudreuse et un homme en descendit. Son pourpoint était entièrement déboutonné et sa chemise sortait à demi de ses chausses. Le chapeau dans la main droite et la gauche reposant sur le pommeau de son épée, il garda une semelle sur le marchepied pour embrasser une jolie jeune femme blonde penchée par la portière ouverte. Ce spectacle n’étonnait pas d’Orvand, qui leva cependant les yeux au ciel en voyant qu’un second baiser d’adieu était échangé avec une autre beauté, brune celle-là.
Marciac, murmura le vicomte pour lui-même. Tu ne changeras donc jamais !
Le gentilhomme chargé de transmettre les récriminations du marquis de Brévaux retrouva ses amis tandis que le luxueux carrosse doré faisait demi-tour en direction de Paris et que Nicolas Marciac rejoignait d’Orvand. Il était bel homme, séduisant malgré le négligé de sa tenue et peut-être un peu grâce à cela, aurait eu besoin d’un coup de rasoir et souriait de toutes ses dents. Il trébuchait à peine et était l’image même du noceur ravi de sa nuit et insoucieux du lendemain.
— Mais tu as bu, Nicolas ! s’inquiéta d’Orvand en flairant son haleine.
— Non ! s’insurgea un Marciac très choqué… Enfin… à peine.
— Avant un duel ! C’est folie !
— Ne t’alarme pas. Ai-je déjà perdu un duel ?
— Non, mais…
— Tout ira bien.
Près de l’autre carrosse, le marquis de Brévaux était déjà en chemise et esquissait quelques fentes.
— Bon, finissons-en, décréta Marciac.
Il ôta son pourpoint, le jeta dans le carrosse du vicomte, dit bonjour au cocher, s’inquiéta de sa santé, fut ravi d’apprendre qu’elle était excellente, surprit le regard de d’Orvand, ajusta sa chemise dans ses chausses, dégaina son épée et alla vers Brévaux qui marchait déjà à sa rencontre.
Puis, après quelques pas, il se ravisa, tourna les talons sans se soucier d’exaspérer plus encore le marquis, et glissa à l’oreille de son ami :
— Dis-moi juste une chose…
— Oui ? soupira d’Orvand.
— Promets-moi d’abord de ne pas te fâcher.
— Soit.
— Alors voilà, j’ai deviné que je me bats contre celui qui est en chemise et me regarde d’un mauvais air. Mais pourrais-tu m’indiquer pourquoi ?
— Hein ? s’exclama le vicomte plus fort qu’il ne l’aurait voulu.
— Si je le tue, je lui dois bien de connaître le motif de notre querelle, ne crois-tu pas ?
Les mots manquèrent d’abord à d’Orvand, qui se ressaisit et annonça :
— Une dette de jeu.
— Quoi ? Je lui dois de l’argent ? À lui aussi ?
— Mais non ! Lui ! … C’est lui qui… Bon, en voilà assez. Je vais annuler cette folie. Je dirai que tu es souffrant. Ou que tu…
— Combien ?
— Hein ?
— Combien me doit-il ?
— Quinze cents livres.
— Diable ! Et moi qui allais le tuer ! …
Joyeux, Marciac s’en retourna devant le marquis qui fulminait. Il prit la pose d’une garde incertaine et lâcha :
— À votre disposition, monsieur le marquis.

Mon avis

J'ai découvert ce premier tome sans rien en avoir lu, pas même le résumé, ou alors les quelques premiers mots. J'ai donc, comme prévu rencontré le cardinal de Richelieu, des mousquetaires etc. Mais j'ai été très surprise de trouver à leurs côtés des dragons, des sangs mêlés et des dragonnets.  
Ce premier tome constitue ma première découverte avec ce genre qu'est l'uchronie de fantasy. En effet, on y parcourt un univers fortement inspiré d'une époque historique précise (ici l'époque de Richelieu et des mousquetaires) et bien documentée, mais qui diffère du monde réel par la présence d'éléments merveilleux (ici : sorcellerie, dragons), riches de conséquences sur le déroulement de l'histoire.

Une fois donc la surprise passée, j'ai découvert nos personnages principaux. L'auteur nous les dévoile, petit à petit, à travers de courts chapitres qui s'entremêlent joyeusement. À ce moment là j'ai eu un petit souci avec tous les noms et aussi à me rappeler qui faisait partie des gentils, ou qui faisait partie des méchants, puis, très vite, tout est rentré dans l'ordre. Les personnages sont donc nombreux et très variés, peut-être pas assez approfondis ... Mais n'oublions pas que ce n'est que le premier tome.

Une fois cette présentation faite, l'histoire prend forme et s'accélère. On regrette parfois de ne pas suivre les mousquetaires du Roi, plutôt que les lames du Cardinal, mais une fois nos a-priori lié à Alexandre Dumas envolés, on se prend d'affection pour ce groupe d'individus qui sert le Cardinal et donc la France.
Dans ce premier tome, l'action est peu présente, sans toutefois laisser le lecteur sur sa faim. Les amateurs de cap et d'épée seront enchantés d'autant plus s'ils aiment la fantasy : on retrouve des duels, des courses poursuites à cheval, et des sauvetages de damoiselles en détresse, le tout sur un fond de politique étrangère dirigée par Richelieu lui-même. Les intrigues se mêlent et se démêlent au fil des pages et le lecteur se retrouve emporté par les aventures des lames du Cardinal. D'autant plus que le style de l'auteur est clair et limpide. Il nous transporte dans le Paris du XVIIème siècle de part ses descriptions ou encore de part ses intrigues politiques.

J'ai bien aimé ce premier tome qui est toutefois long à démarrer. Les jalons sont maintenant posés pour poursuivre cette histoire, d'autant que l'auteur nous réserve pour les dernières lignes une surprise de taille qui relance, s'il en est besoin, notre intérêt pour la suite.

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samedi 23 avril 2011

Chronique du tueur de roi, tome 1 : Le nom du vent de Patrick Rothfuss

J'ai acheté ce livre en 2009, sous les conseils personnalisés d'amazon. J'avais acquis en même temps la série "les bannis et les proscrits" que j'ai lu en début d'année. Après presque deux ans à traîner dans ma PAL et au vu des excellentes critiques que j'ai lues sur ce roman, je me suis lancée et ai ouvert une lecture commune pour cet ouvrage.
Je me suis dépêchée de le lire car j'avais un peu peur du nombre de pages, mais tout compte fait, je l'ai dévoré en à peine 5 petits jours, soit un mois avant la date fixée du 23 Avril :D
C'est pour moi un gros coup de cœur et il va être très difficile d'attendre la suite qui est parue en VO en mars de cette année.
J'ai essayé d'écrire cette chronique sans vous dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue, qui je pense doit-être découverte au moment de la lecture. Ce qui suit est donc plutôt mon impression, fort bonne, de ce premier tome. Je n'ai donc pas pu être très précise sur certains points, veuillez m'en excuser.


Détails du livre
  • Titre VO : The Kingkiller Chronicle, book 1 : The name of the wind (2007)
  • Traduction : Colette Carrière
  • Relié: 782 pages
  • Editeur : Bragelonne;  
  • Édition : Edition Limitée (30 avril 2009)
  • ISBN-13: 978-2352942832
Quatrième de couverture

J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi les pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.
J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent.
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.

Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets...
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende

Deux mots sur l'auteur (peut-être plus...)

Patrick James Rothfuss, né le 6 juin 1973, est un auteur américain de fantasy. Il est l'auteur de la trilogie Chronique du tueur de roi, qui fut repoussé par plusieurs maisons d'éditions avant que le premier tome, Le Nom du vent, soit publié en 2007, salué par la critique et fasse partie de la New York Times Best Seller list.
Il enseigne à l'université et tient une chronique satirique dans un hebdomadaire. Le nom du vent est son premier roman.

Un extrait (page 150)

La plus remarquable des facultés de notre esprit est sans doute sa capacité à faire face à la douleur. Selon la pensée classique, l'esprit est doté de quatre portes, que chacun franchit selon la nécessité qui l'y pousse.
La première, c'est celle du sommeil. Le sommeil nous procure un abri loin du onde et de toutes ses souffrances. Le sommeil facilite la passage du temps, mettant à distance ce qui nous fait mal. Lorsqu'une personne est blessée, bien souvent, elle perd connaissance. De même, quelqu'un qui apprend une nouvelle bouleversante pourra s'évanouir. franchir cette première porte, c'est la façon dont l'esprit se protège de la douleur.
La deuxième porte est celle de l'oubli. Il est des blessures trop profondes pour guérir, du moins pour s'en rétablir promptement. De surcroît, nombre de souvenirs sont tout simplement trop douloureux et on ne peut  en espérer aucun apaisement. Le vieux dicton selon lequel "le temps guérit tous les maux" est faux. Le temps guérit la plupart des maux. Le reste est dissimulé derrière cette porte.
La troisième porte est celle de la folie. Il y a des moments où 'esprit subit un tel choc qu'il se réfugie dans la démence. Bien qu'il semble difficile de pouvoir en tirer quelque bénéfice que ce soit, c'est pourtant le cas : il est des moments où la réalité n'est que souffrance et pour échapper à cette souffrance, l'esprit doit s'affranchir de la réalité.
La dernière porte est celle de la mort. L'ultime recours. Rien ne peut nous atteindre une fois que nous sommes morts, du moins c'est ce que l'on nous a dit.

Mon avis

J'ai reculé longtemps devant ce livre ... Plusieurs fois tentée, son nombre de page me faisait peur. Et maintenant une fois lues, on se demande pourquoi il n'y a pas plus de pages, pourquoi l'auteur nous laisse sans plus rien à lire de sa part ...
Je pense que c'est le premier livre de fantasy que je lis dans lequel l'action ne se déroule qu'autour du personnage central. Ce livre est, pour moi, un gros coup de cœur et ceci pour diverses raisons, la principale étant la plume de l'auteur, car il faut le dire, sans celle-ci, ce livre ne serait qu'une très bonne histoire de fantasy...

L'auteur donc est un poète, un musicien, un amoureux des mots qui les enchaîne avec grâce et volupté. L'auteur aurait pu écrire ce livre sur une portée de musique. En lisant ce livre, on a l'impression d'être aux côtés de Kvothe, de subir avec lui ses années de souffrance, de solitude, de participer avec lui à ses aventures. Et pourtant, on a aussi l'impression d'être dans un bon fauteuil capitonné au coin du feu ... Peut-être est-ce la façon dont le livre est bâti : deux récits à deux époques distinctes... En tous les cas, la plume de l'auteur donne de l'ampleur au récit, quand bien même les mots en eux-mêmes sont simples. Et pourtant ... Quelle envolée !!! Les mots de l'auteur rendent, à mon sens, l'histoire hypnotique : de l'action, juste ce qu'il faut, des personnages charismatiques, un héros très doué aux multiples erreurs et des méchants mystérieux qui aiment rester dans l'ombre.

Les mots de l'auteur nous transportent, non pas dans un film car l'action n'est pas assez rapide et le lecteur n'aurait pas le temps de s'investir, mais plutôt à l'abri d'un théâtre où le lecteur prend le temps de connaître les personnages, les tenants et aboutissants de l'histoire, prend le temps d'écouter la musique qui y est jouée et prend le temps de regarder (non pas de voir) ce personnage central qu'est Kvothe.

Avant la lecture, la construction de la trilogie m'a quelque peu interpellée : je me suis demandé comment on pouvait écrire 800 pages sur une seule même journée. En effet, le tome 1 est aussi intitulé : 1ère journée... Après avoir lu quelques pages (un peu moins de 100, je crois) on comprend le pourquoi du comment et personnellement j'ai beaucoup aimé cette construction avec les intermèdes et les apports qu'elle peut apporter au récit. (j'essaie d'en dire le moins possible afin que cela reste une belle découverte)

Cette histoire n'est que peu dévoilée par le synopsis. Elle raconte les pérégrinations de Kvothe, qu'il soit au top, ou au plus bas ... On pleure avec lui, on aime avec lui, on risque sa vie avec lui et ceci sans même réfléchir !!! En fait, on le fait pendant 800 pages et à force, on est fort à propos de son histoire, de ses racines ainsi que de ses sentiments, de son caractère, de ses impulsions, ce qui fait qu'on a vraiment l'impression de vivre, si ce n'est pas sa vie, de vivre juste à ses côtés. L'histoire se déroule lentement, amoureusement dirai-je et si cela ne conviendrait pas dans certains livres, ici, c'est exactement ce qu'il faut.

Les personnages ... Ahhhh... Ils sont ... comment dire... Ils sont parfaits, mais sans l'être trop non plus. Peut-être justement parce que leurs défauts sont parfaits. ^^ Impossible à décrire en fait, il vous faudra le lire !!! 
Prenons l'exemple de Kvothe. Certes il est grand, certes il est beau, certes il est fort, certes il est intelligent, mais tout cela ne compte pas quand la richesse du cœur est là. Et elle est là, rendue merveilleusement par l'auteur, bons ou mauvais, ses sentiments sont multiples, ce qui rend le récit très intéressant ! 
Les autres personnages sont légions et on ne peut que s'y attacher, car Kvothe s'y attache, sauf bien sûr, quelques uns qui restent insensibles à son charme, sinon cela ne serait pas marrant.

La magie contenue dans cette trilogie est indubitablement nouvelle, au moins pour moi. C'est une magie scientifique pour la plupart. Tout le monde peut en effet apprendre à allumer un feu, à construire des murs, à nommer des choses... Bien sûr, ça marche mieux quand on est doué mais la magie est ouverte à tous.

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samedi 16 avril 2011

Harry Potter, tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban de J.K. Rowling

Comme vous le savez certainement, j'ai entamé une relecture complète des 7 tomes des aventures de Harry Potter dans le cadre d'une lecture commune organisée par Kayleigh. Pour mon 3ème rendez-vous avec ce jeune homme (les deux premiers s'étant passés merveilleusement, voir ici et ), j'ai décidé cette fois de prendre les devants et ai préparé une petite liste de questions auxquelles il a bien voulu répondre, merci à lui ! Mais, présentons d'abord le livre où est consignée sa 3ème année à Poudlard : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.


Détails du livre
  •  Titre VO : Harry Potter, book 3 : Harry Potter and the prisoner of Azkaban (1999)
  • Traduction :  Jean-François Ménard
  • Poche: 465 pages
  • Éditeur : Gallimard Jeunesse (octobre 1999)
  • Collection : Folio Junior
  • ISBN-13: 978-2070528189
Quatrième de couverture  

Sirius Black, le dangereux criminel, qui s'est échappé de la forteresse d'Azkaban, recherche Harry Potter. C'est donc sous bonne garde que l'apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d'une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes... Mais Harry est-il vraiment à l'abri du danger qui le menace ? Le troisième tome des aventures de Harry Potter vous emportera dans un tourbillon de surprises et d'émotions. Frissons et humour garantis !

Un extrait

Harry, Ron et Hermione avancèrent dans le couloir à la recherche d’un compartiment vide, mais ils étaient tous pleins, sauf le dernier, tout au bout du wagon.
Celui-ci n’avait qu’un seul occupant, un homme profondément endormi, assis près de la fenêtre. Harry, Ron et Hermione s’immobilisèrent à l’entrée du compartiment. D’habitude, le Poudlard Express était réservé aux élèves et ils n’avaient encore jamais vu d’adultes parmi les passagers.
L’homme portait une robe de sorcier miteuse, rapiécée en plusieurs endroits. Il semblait malade et épuisé. Bien qu’il fût encore jeune, ses cheveux châtains étaient parsemés de mèches blanches.  
- C’est qui, à votre avis ? murmura Ron, tandis qu’ils s’asseyaient à l’autre bout du compartiment après avoir refermé la porte coulissante.
- Le professeur R.J. Lupin, chuchota aussitôt Hermione.
- Comment tu le sais ?
- C’est écrit sur sa valise…
Elle montra le filet à bagages dans lequel était rangée une vieille valise cabossée, entourée d’une longue ficelle soigneusement nouée. Sur un des coins de la valise était écrit « Professeur R.J. Lupin » avec des lettres qui commençaient à s’écailler.
- Je me demande ce qu’il enseigne, dit Ron, les sourcils froncés, en observant le visage livide du professeur Lupin.
- Ça me paraît évident, murmura Hermione. Le seul poste vacant, c’est la Défense contre les forces du Mal.
Harry, Ron et Hermione avaient déjà eu deux professeurs dans cette matière et chacun d’eux n’était resté qu’une seule année. D’après la rumeur, c’était un poste maudit.
- J’espère au moins qu’il sera à la hauteur, dit Ron sans grande conviction. On a l’impression qu’il suffirait de lui jeter un sort pour qu’il rende le dernier soupir. Alors, qu’est-ce que tu voulais nous dire ? ajouta-t-il en se tournant vers Harry.

L'interview (traces de spoilers)

LefsÖ : Tout d'abord Harry Potter, bonjour et merci de bien vouloir répondre à mes questions et pour ne pas vous le cacher, mes amies vont mourir de jalousie quand elles liront cet entretien.
Harry Potter : (rires) Merci LefsÖ ! Tu peux bien sûr me tutoyer et là tes amies vont virer au vert ^^
L : Merci Harry ! Pour rentrer dans le vif du sujet, toutes tes aventures sont racontées par JK Rowling, tu es maintenant le sorcier le plus connu d'Angleterre, la célébrité, n'est-ce pas trop pesant ?
HP : Ça ne me dérange pas. La preuve, j'en profite pour voyager, parfaire mon français et visiter Munich, ce serait presque la belle vie, si je n'avais Voldemort aux trousses.
L : Ah oui, celui dont on ne doit pas prononcer le nom ... Il te pose de gros problèmes en ce moment ? Est-il à Munich lui-aussi ? (se rapproche de HP)
HP : Non, je te rassure, il a d'autres chats à fouetter en ce moment. Après sa débandade dans le 1er tome, il doit chercher un autre moyen pour revenir au pouvoir ! Le ministère de la magie recherche vivement sa trace, mais pour le moment ils n'ont rien trouvé.
L : Le ministère de la magie !!! Waouuu !!! Tu as des amis hauts placés apparemment !
HP : Non, juste le père de mon meilleur ami Ron qui travaille au ministère et peut-être un peu le ministre de la magie aussi mais c'est tout ;) 
L : Ah bon, tu me rassures. (sic) Et sais-tu si le ministre de la magie lit mon blog ?
HP : Oh certainement pas, c'est à peine s'il lit les nouvelles dans la gazette des sorciers, La première page tout au plus ! D'autant que le plus fidèle serviteur de Voldemort a réussi à s'échapper de la prison d'Askaban et le ministère a du prévenir les moldus, tellement il est dangereux. Alors il doit également régler ce problème.
L : Mais ils ne paniquent pas les moldus ? Moi-même, rien qu'à l'évoquer j'en tremble déjà.
HP : Bah, ils pensent que c'est un criminel échappé de leurs prisons alors un de plus ou un de moins ...
L : C'est vrai. Revenons à tes aventures (c'est quand même pour cela que tu es là), encore une fois cette année tu as participé à la compétition de quidditch. Est-ce vraiment là ta grande passion ?
HP : Oh oui, voler sur un balai me procure beaucoup de plaisir et depuis que cet affreux Malefoy joue dans l'équipe des serpentards, je suis encore plus motivé pour gagner. 
L : Comme je te comprends, à moi non plus il n'a jamais inspiré confiance ! Alors dis-moi tout ... Gryffondor va-t-elle gagner la coupe de Quidditch cette année ?
HP : LefsÖ ! Si je te dis tout, qui lira le 3ème tome de mes aventures ? 
L : C'est vrai ... Alors dis-moi toi même pourquoi il faut lire ce 3ème tome ?
HP : Alors dans ce tome, il y aura de l'action, des méchants, du quidditch, des nouveaux personnages et des vieux aussi ! On en apprendra plus sur mes origines et aussi pourquoi Rogue me déteste. Que dire de plus ? Ah oui, on découvrira aussi les gardiens de la prison d'Askaban qui n'avaient été que mentionnés dans le tome précédent. Et j'oublie certainement des tas de trucs !
L : Je suis sûre que là tu intrigues beaucoup mes lecteurs ... Et maintenant que nous avons parlé du fond, parlons de la forme ! JK Rowling a-t-elle su rendre, une fois encore, tes aventures palpitantes ?
HP : Comme d'habitude Joanne a été magnifique. Elle a retranscrit mes aventures comme si c'était elle qui les inventait. Son style a même légèrement évolué pour prendre en compte ma croissance, mais il reste néanmoins très abordable pour tous les jeunes lecteurs qui suivent mes aventures ! De plus, l'histoire s’enchaîne sans temps mort alors on a pas le temps de s'ennuyer !
L : Effectivement, je confirme ! Harry Potter, je te remercie d’avoir partagé tes impressions avec nous. J'espère que l'année prochaine à Poudlard sera tout aussi palpitante, voire plus ! Un dernier petit mot pour nos lecteurs ? 
HP : Bien sûr !!! I'll be back !!!

Le film 

Personnellement, j'ai trouvé trop de changements par rapport au livre et cela m'a un peu gênée. J'ai encore trouvé l'acteur de Ron un ton en dessous, par rapport aux autres.
Mais bien sûr, ce n'est que du chipotage car j'apprécie beaucoup les films.
Cette lecture me permet d'arriver à 6/40 dans mon big-challenge livraddict et à 4 dans celui regarde ce que tu lis !

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dimanche 10 avril 2011

Indiana Teller, tome 1 : Lune de printemps de Sophie Audouin-Mamikonian

Les huit tomes de Tara Duncan sont dans ma PAL. Ma fille de pas encore 9 ans les a dévorés et insiste pour que je les lise. Cependant, comme toute maman qui se respecte, j'ai un millier de choses à faire et un millier de livres à lire avant.
Quand j'ai entendu parler de la sortie de Indiana Teller (nouvelle série de l'auteure), je me suis dit que ce serait un cadeau d'anniversaire idéal pour ma lectrice de fille. C'est alors que j'ai vu que livraddict le proposait comme partenariat, j'ai sauté sur l'occasion d'enfin lire Sophie Audouin-Mamikonian, tout en faisant plaisir à ma fille ! Tant pis pour le cadeau d'anniversaire !
Je n'imaginais pas que ce livre pourrait-être un si gros coup de cœur, et c'est peu dire ! Maintenant, une seule question m'obsède : MAIS QUAND VA DONC SORTIR LA SUITE !!!


Détails du livre
  • Broché: 382 pages
  • Editeur : Michel Lafon (10 mars 2011)
  • Collection : Indiana Teller
  • ISBN-13: 978-2749913872
Quatrième de couverture

Dans les interminables plaines du Montana s'étend le ranch des Lykos. Les voisins alentour sont loin de se douter que ses habitants sont les membres de l'un des clans de loups-garous les plus puissants d'Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller, 17 ans. Né de l'union d'une humaine aux pouvoirs mystérieux et d'un loup-garou, Indiana est le petit-fils et le seul héritier de Karl, le chef de la meute. Se sentant comme un étranger parmi les siens, il lutte pour trouver sa place dans la hiérarchie codifiée imposée par son peuple : des créatures fantastiques qui vivent cachées au milieu des hommes.

Un extrait

Malgré la douleur, je roulai longtemps, porté par la rage sous les rayons de la pleine lune montante. Et ne réalisai que trop tard ce que j'avais fait.
J'avais franchi les limites de notre territoire. Celui-ci était immense ; si j'étais parti dans l'autre direction, rien de cela ne serait arrivé. Mais dans ce sens, il ne fallait qu'une vingtaine de kilomètres pour arriver chez nos voisins.
Il était inutile de mettre des poteaux ou des clôtures. L'odeur des loups marquait les arbres. Sauf que mon odorat n'était pas assez puissant pour percevoir la différence.
C'est la raison pour laquelle je ne m'attendais pas une seconde à ce qu'un machin poilu et furieux me tombe dessus, m'arrache à mon quad et me propulse à trois mètres de là, me coupant le souffle.
Le temps que je réapprenne à respirer, sa gueule monstrueuse était à dix centimètres de la gorge.
Sans vouloir être désagréable avec Axel, il puait. Il venait sans doute de manger de la chair fraîche et cela se sentait. On avait aussi l'impression qu'il s'était roulé dans du crottin. Je respirai et le regrettai. Non, pas du crottin. De la bouse de vache.
Sachant ce qu'il était, un semi, je ne fermai pas les yeux. J'étais suffisamment courageux, ou stupide, au choix, pour affronter la mort en face.
Soudain, il souffla. Je retins ma respiration. Beurk.
- Tu sens l'odeur des loups, dit-il, articulant avec difficulté tant il se retenait pour ne pas mordre.
D'accord, j'étais doublement mort. Les semis haïssent les loups et vice versa.
J'avais trop mal et j'étais trop fatigué pour résister.
- Vas-y, lui dis-je, finissons-en.
Ses yeux étrangement noirs s´écarquillèrent.
- Tu veux que je te mange ?
- Pas spécialement, non. Mais je serais bien incapable de t'en empêcher.
Le poids qui pesait sur ma poitrine disparut. Je levai les yeux. Il se  dressait devant moi, immense. Et son pelage était sombre sous la lune argentée.

Mon avis 

Tout d'abord un grand merci aux Editions Michel Lafon et à Livraddict pour ce merveilleux livre qui a été lu trop vite : une journée et demie.
Comme annoncé plus haut, ce livre est un grand, gros coup de cœur ! J'ai retrouvé la même impression que quand je lisais mon premier Harry Potter ou mon premier Bottero ! Magique !
Je ne sais pas si je vais m'en remettre !

J'ai découvert avec délectation la plume de cette auteure française. Elle manie les mots pour nous faire soit rire, soit trembler, ou encore même pleurer ! Et cela, en toute simplicité et avec beaucoup d'humour. On ne peut que se sentir transporté par le livre, ou encore mieux : dans le livre. L'ambiance et le vocabulaire sont très actuels. Le lecteur ne peut pas douter une seule seconde de la réalité de l'histoire : l'action se déroule aux États-Unis, soit assez loin de nous pour nous faire rêver et assez près pour nous faire trembler. Il s'agit certes d'un livre destiné à la jeunesse mais les autres lecteurs ne seront pas en reste, d'autant que des tonnes de références cinématographiques parsèment le texte, un pur plaisir !

L'histoire est très bien : elle mêle amour, tendresse, politique, complot et trahison !  Le lecteur n'a pas le temps de souffler. Il est scotché au livre et ne peut le poser que contraint ou forcé ou quand le livre est terminé ... et encore : le premier chapitre du second tome se trouve à la fin ... (Mais pourquoi l'ai-je lu... Ça va être encore plus dur de tenir !)

Dès les premières pages on ne peut que s'attacher à ce jeune non-loup qui galère pour beaucoup de choses. Aurait-on affaire à un anti-héros ? Qui sait ? Il est beau, il est riche, il est intelligent mais il a une famille très très très compliquée, et ça non plus ce n'est pas peu dire ! ^^
Les autres personnages sont tout aussi attachants qu'ils soient sous leur forme lupine ou leur forme humaine. 
À mon avis, l'auteure a fait un travail remarquable avec ses personnages, qui sont l'atout majeur de ce livre, car, dans un premier temps, il faut savoir que chaque forme (loup, homme) a ses caractéristiques propres, mais que dans un second temps, chaque personnage a lui-même des caractéristiques propres que l'on retrouve sous les deux formes. Mon meilleur exemple est bien sûr Chuck que l'on retrouve souvent dans une forme, ou bien l'autre.

Le mythe du loup-garou est bien revisité. Ce livre étant mon premier livre sur ce thème (pas encore de loups garou ou de vampire à mon actif !!!), j'ai fait quelques recherches et je suis tombée sur cet article très complet. L'auteur a su jouer avec le thème, le revisiter et en sortir sa propre mythologie, de façon extrêmement simple et cohérente. Je suis maintenant impatiente de lire d'autres livres sur le même thème

Bref, dans ce livre j'ai tout aimé et je vais, à défaut du 2ème tome, me jeter dans les Tara Duncan très prochainement ! Pour aller plus loin, voici le site officiel du livre

dimanche 3 avril 2011

La potion magique de Georges Bouillon de Roald Dahl

Un petit trou dans mon calendrier littéraire (1 heure ^^) entre Harry Potter et Shutter island et hop, une rapide lecture de la potion magique de Georges bouillon que je ne connaissais pas du tout, mais qui me faisait de l’œil dans la chambre de ma fille depuis ma lecture du bon gros géant du même auteur.


Détails du livre
  • Titre VO : George's Marvellous Medicine 
  • Traduction : Marie-Raymond Farre
  • Illustrations : Quentin Blake
  • Broché: 115 pages
  • Éditeur : Gallimard-Jeunesse (7 juin 2007)
  • Collection : Folio Junior
  • ISBN-13: 978-2070576982
Quatrième de couverture

La plupart des grand-mères sont d'adorables vieilles dames, gentilles et serviables. Hélas, ce n'est pas le cas de la grand-mère de Georges ! Grincheuse, égoïste, elle ressemble à une sorcière et elle a des goûts bizarres : elle aime se régaler de limaces, de chenilles... Un jour, alors qu'elle vient une fois
de plus de le terroriser, Georges décide de lui préparer une potion magique. Une potion aux effets surprenants.. et durables!
Retrouvez tout le génie et l'humour de Roald Dahl dans cette histoire irrévérencieuse qui dépeint les relations entre les générations comme personne !

Un extrait

Georges courut dans la cuisine chercher une cruche d ’eau.
- Ouvre la bouche, Grandma !cria-t-il.
À travers la fumée, il ne voyait pas bien la bouche de la grand-mère, mais il réussit à vider le quart de la cruche dans le gosier de Grandma. L’estomac de la vieille femme grésilla comme lorsqu’on fait couler de l’eau froide dans une poêle brûlante. La sorcière hennit et piaffa comme un cheval. Elle haleta, gloussa et cracha des trombes d ’eau. Puis la fumée disparut.
- J’ai maté l’incendie ! annonça Georges fièrement.

Mon avis

Même si j'ai trouvé ma lecture plaisante, j'ai été un peu été déçue par ce livre, et cela, pour plusieurs raisons : 
On se surprend à attendre la morale de l'histoire, le moment où Georges va finir par payer sa grosse bêtise et il ne vient pas, au contraire ! 
Ensuite, j'ai trouvé les personnages du père, de la mère ainsi que de la grand-mère vraiment trop caricaturaux pour dépeindre quoi que ce soit (cf quatrième de couverture).
Enfin, j'ai trouvé le texte répétitif, presque monotone.
Cependant, il ne faut pas oublier que c'est un livre jeunesse visant les enfants de plus de 9 ans, voire un peu moins et que tout ce que je n'ai pas apprécié font que ce livre reste inoubliable pour les enfants.
En conclusion, je pense qu'il vaut mieux lire ce livre étant enfant. C'est à mon goût un peu juste pour être lu par un adulte ne connaissant pas le texte. C'est différent si on a lu le texte. Dans ce cas, on peut être pris par la nostalgie de son enfance.

Ce livre compte pour un point dans mon big challenge livraddict (5/40) et baby challenge jeunesse (12/20)