Voici ma chronique sur le dernier tome de la trilogie Les lames du cardinal de Pierre Pevel lu dans le cadre d'une lecture commune. Vous pouvez retrouvez ici et là mes avis sur les deux premiers tomes ainsi que les avis de mes co-lecteurs. Cette trilogie a été pour moi l'occasion de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. Cela a aussi été l'occasion de renouer avec l'époque de Richelieu et des mousquetaires, ma lecture du livre d’Alexandre Dumas datant d'une vingtaine d'années.
J'ai un avis mitigé sur ce dernier tome qui mêle, à mes yeux, déception, émotions et palpitations :)
J'ai un avis mitigé sur ce dernier tome qui mêle, à mes yeux, déception, émotions et palpitations :)
Détails du livre
- Broché: 320 pages
- Editeur : Bragelonne (17 septembre 2010)
- Collection : Fantasy
- ISBN-13: 978-2352944027
Quatrième de couverture
Paris brûle-t-il ? On pourrait le croire, si l'avenir funeste dont Sœur Béatrice a eu un aperçu prophétique se réalise.
Déjà un dragon a survolé Paris et est passé à l'attaque. Face à lui, un homme a péri dans un dernier acte de bravoure et de sacrifice : Almadès, le maître d'armes espagnol des Lames du Cardinal. La bande de Lafargue est en deuil et la colère appelle la vengeance.
L'action reprend très vite ses droits. Agnès et Ballardieu veulent en savoir plus sur la vision de Béatrice et la menace qui pèse sur la capitale.
Direction : le Mont Saint-Michel, repaire des Châtelaines, où Béatrice est cloîtrée...
Déjà un dragon a survolé Paris et est passé à l'attaque. Face à lui, un homme a péri dans un dernier acte de bravoure et de sacrifice : Almadès, le maître d'armes espagnol des Lames du Cardinal. La bande de Lafargue est en deuil et la colère appelle la vengeance.
L'action reprend très vite ses droits. Agnès et Ballardieu veulent en savoir plus sur la vision de Béatrice et la menace qui pèse sur la capitale.
Direction : le Mont Saint-Michel, repaire des Châtelaines, où Béatrice est cloîtrée...
Un extrait
La créature dévala la pente de la colline en prenant au plus court, puis suivit la route aux trousses des cavaliers. Elle ne courait pas. Elle progressait par bonds en s’aidant des bras comme des jambes, son corps se ramassant au contact du sol et s’étirant en l’air à chaque impulsion vers l’avant. Sa vitesse était extraordinaire et les Lames au grand galop perdirent bientôt du terrain.
Agnès et Ballardieu fermaient la marche.
Sans ralentir l’allure, le vieux soldat fit glisser sa besace en bandoulière contre son ventre. Il y puisa une grenade dont il alluma la mèche dans le fourneau de sa pipe, avant de la laisser tomber derrière lui. Il répéta l’opération deux fois, mais les grenades rebondissaient au petit bonheur. Seule la troisième resta sur la route, pour exploser bien avant que le dragon arrive sur elle.
Ballardieu comprit alors qu’il n’arriverait à rien de la sorte.
Il comprit également qu’ils étaient perdus si lui ne faisait rien.
—CONTINUEZ !
Tirant sur les rênes, Ballardieu obligea sa monture à se cabrer et à pivoter sur ses postérieurs. Et avant qu’Agnès ait pu réagir, il repartait en sens inverse. Sans réfléchir, elle rebroussa chemin à son tour.
Ballardieu galopa à bride abattue vers le dragon qui, les yeux étincelant d’une rage sauvage, redoubla d’ardeur. Ils se rencontrèrent peu après un pont enjambant le lit d’une rivière à sec. Le vieux soldat alluma une dernière mèche. La créature bondit. Elle renversa le cavalier et sa monture. Le cheval poussa un hennissement douloureux tandis que les deux adversaires roulaient dans la poussière et disparaissaient à la vue d’Agnès en dégringolant dans le cours asséché. Le monstre fut le premier à se relever. Écumant, il chercha autour de lui et vit Ballardieu qui s’enfuyait en trébuchant maladroitement. Puis le dragon s’aperçut qu’une sangle lui serrait le cou et qu’un poids pendait entre ses omoplates.
Le sac à malices de Ballardieu explosa et décapita le dragon sous les yeux d’Agnès qui avait sauté de selle et accourait, l’épée à la main. Elle se protégea instinctivement du coude et ne put contenir une grimace de dégoût en découvrant ce qui restait de la créature écailleuse.
Puis elle se tourna vers Ballardieu qui se tenait debout mais chancelait, comme ivre, le front en sang et une épaule démise. Elle se dit alors qu’ils n’avaient pas fini d’entendre parler du jour où Ballardieu avait tué un dragon. Elle esquissa un sourire…
… qui s’effaça aussitôt.
Agnès et Ballardieu fermaient la marche.
Sans ralentir l’allure, le vieux soldat fit glisser sa besace en bandoulière contre son ventre. Il y puisa une grenade dont il alluma la mèche dans le fourneau de sa pipe, avant de la laisser tomber derrière lui. Il répéta l’opération deux fois, mais les grenades rebondissaient au petit bonheur. Seule la troisième resta sur la route, pour exploser bien avant que le dragon arrive sur elle.
Ballardieu comprit alors qu’il n’arriverait à rien de la sorte.
Il comprit également qu’ils étaient perdus si lui ne faisait rien.
—CONTINUEZ !
Tirant sur les rênes, Ballardieu obligea sa monture à se cabrer et à pivoter sur ses postérieurs. Et avant qu’Agnès ait pu réagir, il repartait en sens inverse. Sans réfléchir, elle rebroussa chemin à son tour.
Ballardieu galopa à bride abattue vers le dragon qui, les yeux étincelant d’une rage sauvage, redoubla d’ardeur. Ils se rencontrèrent peu après un pont enjambant le lit d’une rivière à sec. Le vieux soldat alluma une dernière mèche. La créature bondit. Elle renversa le cavalier et sa monture. Le cheval poussa un hennissement douloureux tandis que les deux adversaires roulaient dans la poussière et disparaissaient à la vue d’Agnès en dégringolant dans le cours asséché. Le monstre fut le premier à se relever. Écumant, il chercha autour de lui et vit Ballardieu qui s’enfuyait en trébuchant maladroitement. Puis le dragon s’aperçut qu’une sangle lui serrait le cou et qu’un poids pendait entre ses omoplates.
Le sac à malices de Ballardieu explosa et décapita le dragon sous les yeux d’Agnès qui avait sauté de selle et accourait, l’épée à la main. Elle se protégea instinctivement du coude et ne put contenir une grimace de dégoût en découvrant ce qui restait de la créature écailleuse.
Puis elle se tourna vers Ballardieu qui se tenait debout mais chancelait, comme ivre, le front en sang et une épaule démise. Elle se dit alors qu’ils n’avaient pas fini d’entendre parler du jour où Ballardieu avait tué un dragon. Elle esquissa un sourire…
… qui s’effaça aussitôt.
Mon avis
Je n'arrive pas à me décider sur comment j'ai apprécié ce livre. Car même si j'ai été prise très rapidement dans l'action de ce 3ème tome, il me laisse un léger arrière goût de trop peu, trop vite, trop simple. J'ai , à la limite, préféré le 2ème tome à celui-ci. Essayons de comprendre pourquoi.
Tout d'abord, j'ai été assez surprise par la conséquence d'un événement qui commence à la fin du 2ème tome, au point de me demander si j'avais oublié de lire une partie de celui-ci. Finalement, tout est expliqué mais cela a suffi pour me troubler à l'entrée de ce dernier tome. D'autant que l'auteur choisit de re-raconter, en détails cette fois, un autre épisode qui avait servi d'épilogue au 2ème tome. Ces deux événements se passant quasiment au même moment. Alors pourquoi nous en raconter un et pas l'autre ?
Ensuite, j'ai été légèrement déçue par la gestion du groupe formé par les Lames. Même si cela ajoute une dimension à l'intrigue, qui pour ce tome est, à mes yeux, assez mince. Enfin, je suis restée sur ma faim au sujet de la griffe noire. Finalement, on n'aura pas appris grand chose sur ce groupe. Non plus sur certains autres points comme la trahison de Marciac narrée dans le premier tome...
Cependant, j'ai passé un très agréable moment. J'ai été prise par l'histoire, l'action et aussi par les sentiments qui existent entre les personnages. L'extrait choisi et un de mes passages préférés qui pour moi montre tout le talent de l'auteur. Car le style est toujours aussi agréable à lire, les descriptions toujours aussi réalistes et l'action toujours aussi présente, voire plus.
Les personnages sont de plus en plus torturés par leurs devoirs et leurs envies. Ils sont d'autant plus attachants à mes yeux. Les émotions sont fortes dans ce dernier tome : quelques larmes ont été versées à certains moments clés. Ce tome a clairement un ton dramatique que l'on ne retrouvait pas dans les 2 premiers. Le rythme de ce dernier opus est haletant, laissant souvent le lecteur sans voix mais aussi sans souffle.
Pour conclure, je suis partagée entre quelques déceptions et le plaisir que m'a apporté cette trilogie. Pour ma part, j'ai préféré le 2ème tome, même si j'ai adoré le rythme haletant et la note émotionnelle de ce dernier tome. Je lirai avec beaucoup de plaisir d'autres livres de cet auteur.
N'hésitez pas à aller lire les avis de mes co-lecteurs : Reveline, Delcyfaro
Tout d'abord, j'ai été assez surprise par la conséquence d'un événement qui commence à la fin du 2ème tome, au point de me demander si j'avais oublié de lire une partie de celui-ci. Finalement, tout est expliqué mais cela a suffi pour me troubler à l'entrée de ce dernier tome. D'autant que l'auteur choisit de re-raconter, en détails cette fois, un autre épisode qui avait servi d'épilogue au 2ème tome. Ces deux événements se passant quasiment au même moment. Alors pourquoi nous en raconter un et pas l'autre ?
Ensuite, j'ai été légèrement déçue par la gestion du groupe formé par les Lames. Même si cela ajoute une dimension à l'intrigue, qui pour ce tome est, à mes yeux, assez mince. Enfin, je suis restée sur ma faim au sujet de la griffe noire. Finalement, on n'aura pas appris grand chose sur ce groupe. Non plus sur certains autres points comme la trahison de Marciac narrée dans le premier tome...
Cependant, j'ai passé un très agréable moment. J'ai été prise par l'histoire, l'action et aussi par les sentiments qui existent entre les personnages. L'extrait choisi et un de mes passages préférés qui pour moi montre tout le talent de l'auteur. Car le style est toujours aussi agréable à lire, les descriptions toujours aussi réalistes et l'action toujours aussi présente, voire plus.
Les personnages sont de plus en plus torturés par leurs devoirs et leurs envies. Ils sont d'autant plus attachants à mes yeux. Les émotions sont fortes dans ce dernier tome : quelques larmes ont été versées à certains moments clés. Ce tome a clairement un ton dramatique que l'on ne retrouvait pas dans les 2 premiers. Le rythme de ce dernier opus est haletant, laissant souvent le lecteur sans voix mais aussi sans souffle.
Pour conclure, je suis partagée entre quelques déceptions et le plaisir que m'a apporté cette trilogie. Pour ma part, j'ai préféré le 2ème tome, même si j'ai adoré le rythme haletant et la note émotionnelle de ce dernier tome. Je lirai avec beaucoup de plaisir d'autres livres de cet auteur.
N'hésitez pas à aller lire les avis de mes co-lecteurs : Reveline, Delcyfaro
Les avis sur cette trilogie sont assez mitigés.
RépondreSupprimerOn retrouve bien dans ton avis ce partage entre plaisir et un peu de déception. Je vais peut-être tenter l'aventure d'autant que Bragelonne va publier début Juillet un intégrale de la trilogie.
Penses-tu lire le cycle de Wieldstadt de cet auteur ?
Je partage vraiment ton avis sur l'émotion ressentie pendant ce livre, surtout en raison des différentes séparations et j'espère qu'un jour l'auteur nous écrira une suite avec tous ces personnages tellement attachants.
RépondreSupprimerJe me suis fait dédicacer l'intégrale du cycle de Wielstadt lors de mon passage au festival Trolls et légendes de Mons ! Alors y'a plus qu'à ^^
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