J'attends de lire cette série
depuis la sortie du premier tome. Si vous lisez ce blog
régulièrement, vous savez à quel point j'aime
les séries et Oh combien j'en ai en cours... Étant de
temps en temps (oh, rarement) raisonnable, j'ai décidé
de me procurer cette série seulement quand le 4ème et
dernier tome serait sorti.
J'ai donc entamé cette série,
décidée à la terminer avant la fin de l'été
et ce premier tome m'a beaucoup plu, quand bien même cela reste
de la fantasy « jeunesse ».
Détails du livre
- Titre VO : Inheritance, book 1 : Eragon
- Traducteur : Marie-Hélène Delval
- Broché: 698 pages
- Editeur : Bayard Jeunesse; Édition : édition 2010 (4 mars 2010)
- Collection : ROMAN JE BOUQUI
- ISBN-13: 978-2747033343
Quatrième de couverture
Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...
Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une œuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !
Un dragon...
Une épopée...
Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une œuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !
Un extrait
- Les
sables du temps, nul ne peut les arrêter. Les grains
s’écoulent, les années passent, que nous le voulions
ou non… et pourtant, les souvenirs restent. Ce que nous avons perdu
se perpétue dans nos mémoires. Ce que vous allez
entendre est imparfait et incomplet. Néanmoins, écoutez
cette histoire, chérissez-la, car, sans vous, elle ne serait
pas. Je vais exhumer pour vous ce trésor longtemps égaré,
oublié, caché dans les brumes mystérieuses du
passé…
Les
yeux vifs du récitant scrutèrent les visages captivés
des spectateurs et s’arrêtèrent sur celui d’Eragon.
- Avant
la naissance des pères de vos arrière-grands-pères,
reprit Brom, la Confrérie des Dragonniers existait déjà.
Protéger et surveiller nos terres grâce aux dragons et
aux pouvoirs que ceux-ci leur conféraient, telle était
la mission de ses membres. Durant des milliers d’années, ils
s’en acquittèrent avec honneur. Leurs prouesses dans les
batailles étaient sans équivalent, car chaque
Dragonnier avait la force de dix soldats. Ils étaient
immortels, ou presque : seul l’acier pouvait les transpercer ;
seul le poison pouvait les terrasser. Ils se servaient de leur
puissance pour accomplir le bien – et seulement le bien ;
aussi, sous leur tutelle, des villes prospères
s’érigèrent-elles. Tant que les Dragonniers
assurèrent la paix, l’Alagaësia fut florissante.
C’était un âge d’or. Les elfes étaient nos
alliés, et les nains nos amis ; la richesse et la joie de
vivre irradiaient des cités. Hélas, cela ne pouvait
durer…
Brom
baissa les yeux et se tut. Puis il reprit avec dans la voix une
tristesse infinie :
- Nul
ennemi ne pouvait détruire la Confrérie, mais personne
ne pouvait protéger les Dragonniers contre eux-mêmes.
Or, lorsque la Confrérie était au faîte de sa
puissance, il advint qu’un garçon, du nom de Galbatorix,
naquit dans la province d’Inzilbêth, aujourd’hui disparue.
À dix ans, on l’évalua, ainsi que le voulait la
coutume, et on décela en lui un potentiel exceptionnel. Les
Dragonniers l’acceptèrent comme l’un des leurs. Galbatorix
subit leur entraînement, et montra des dons remarquables. Doué
d’un esprit hors du commun et d’un corps d’une force
extraordinaire, il quitta rapidement les rangs des apprentis pour
rejoindre ceux des Confrères. Certains jugèrent que
cette promotion brutale était risquée ; las, le
pouvoir avait érodé la modestie des Dragonniers ;
ils étaient devenus trop arrogants pour prendre en compte les
mises en garde. C’est ainsi qu’ils signèrent leur arrêt
de mort…
Brom
reprit son souffle avant de continuer :
- Donc,
peu après que son entraînement fut terminé,
Galbatorix partit pour un périple fort aventureux en compagnie
de deux amis, à dos de dragon. Loin dans les terres
septentrionales, ils s’aventurèrent, volant jour et nuit.
Ils se hasardèrent profondément dans les territoires
des Urgals, car, présomptueux, ils pensaient que leurs
pouvoirs suffiraient à les protéger. Là-bas,
alors qu’ils se reposaient enfin sur une épaisse couche de
glace qui ne fond jamais, même en été, ils furent
pris dans une embuscade tendue par les Urgals. Les deux compagnons de
Galbatorix et leurs dragons furent massacrés. Cependant,
malgré de graves blessures, Galbatorix réussit à
mettre les monstres en déroute. Le malheur voulut qu’une
flèche ennemie vînt se ficher dans le cœur de sa
dragonne. Incapable de la guérir, Galbatorix la vit mourir
dans ses bras. Ainsi furent plantées les graines de sa folie…
Le
conteur joignit les mains et tourna lentement la tête pour
observer l’assistance. Les ombres projetées par les
flambeaux dansaient sur son visage fatigué. Les mots qu’il
prononça ensuite furent graves et profonds, tel un glas.
- Seul,
privé d’une grande partie de sa force, rendu presque fou de
douleur par la perte de sa monture, Galbatorix erra comme une âme
en peine dans un territoire désolé, appelant la mort.
Mais la mort ne voulut pas de lui. Il eut beau se jeter sans crainte
au-devant des monstres les plus redoutables, la mort ne voulut pas de
lui. Les Urgals eux-mêmes s’enfuyaient à l’approche
de cette manière de fantôme. C’est alors qu’il vint
à l’esprit de Galbatorix que, peut-être, la Confrérie
lui offrirait un autre dragon. Poussé par cette idée,
il entreprit un voyage épuisant, à pied, à
travers la Crête, qu’il avait survolée en un clin
d’œil sur le dos de sa dragonne. Il lui fallut plusieurs mois pour
la parcourir dans l’autre sens. Il pouvait chasser grâce à
la magie, mais, maintes fois, il emprunta des chemins où même
les animaux n’osaient pas se risquer. Tant et si bien que,
lorsqu’il eut enfin franchi les montagnes, il était plus
mort que vif. Un fermier, le trouvant évanoui dans la boue,
prévint les Dragonniers. Ceux-ci emmenèrent leur
confrère inconscient dans leur retraite. Là, Galbatorix
dormit quatre jours, et son corps guérit : lorsqu’il se
réveilla, il dissimula la fièvre qui faisait bouillir
son esprit. Devant le conseil chargé de le juger, Galbatorix
réclama un autre dragon. La véhémence de sa
requête révéla sa démence. Le conseil
découvrit son vrai visage et repoussa sa demande. Galbatorix
était désespéré. Berné par son
délire, il parvint à se persuader que sa dragonne était
morte par la faute des Dragonniers. Nuit après nuit, il se
convainquit de la véracité de son mensonge, et il mit
au point une terrible vengeance…
La
voix de Brom n’était plus qu’un souffle hypnotisant :
- Il
trouva un Dragonnier compréhensif et, piquant sa sympathie, il
inocula au malheureux le poison de sa folie. Il multiplia les
démonstrations faussées ; il recourut aux secrets
de magie noire qu’un Ombre lui avait enseignés au cours de
ses errances ; à force, il sut enflammer l’esprit du
Dragonnier contre les Anciens. Ensemble, ils attirèrent
traîtreusement l’un d’eux dans un piège pour le
tuer. Le crime accompli, Galbatorix se retourna contre son complice
et l’abattit. Les Dragonniers le surprirent à ce moment-là,
les mains pleines de sang. Un cri de rage tordit les lèvres de
Galbatorix, qui s’enfuit dans la nuit. Sa folie le rendait si rusé
qu’on ne le retrouva point. Pendant des années, Galbatorix
se cacha dans les Terres désertiques, tel un animal traqué.
Nul n’oubliait ses atrocités, mais, le temps passant, on
finit par abandonner les poursuites. Cependant, la mauvaise fortune
frappa de nouveau : Galbatorix rencontra Morzan, un jeune
Dragonnier de constitution solide, mais d’esprit fragile.
Galbatorix le persuada de laisser une porte ouverte dans la citadelle
d’Ilirea – qu’on appelle Urû’baen de nos jours.
Galbatorix s’y faufila et vola un œuf de dragon. Son disciple et
lui se cachèrent dans un endroit où les Dragonniers ne
s’aventuraient jamais. Là, Morzan commença son
initiation aux forces maléfiques. Galbatorix lui enseigna des
secrets interdits qui n’auraient jamais dû être
dévoilés. Là naquit et grandit le dragon noir de
Galbatorix, nommé Shruikan. Lorsque Shruikan eut atteint sa
taille d’adulte, et que Morzan eut terminé son
apprentissage, Galbatorix se révéla au monde, Morzan à
ses côtés. Ensemble, ils combattirent tous les
Dragonniers qu’ils croisèrent. À chaque fois qu’ils
en tuaient un, leurs forces grandissaient. Douze Confrères se
rallièrent à Galbatorix, mus par le goût du
pouvoir et le ressentiment. Avec Morzan, ils devinrent les Treize
Parjures. Les Dragonniers survivants, déconcertés par
cette alliance, succombèrent à l’assaut des traîtres.
Les elfes, à leur tour, livrèrent un combat acharné
à Galbatorix ; mais, dépassés, ils furent
contraints de se replier sur leurs terres secrètes, d’où
ils ne ressortirent plus jamais. Seul Vrael, le chef des Dragonniers,
sut résister à Galbatorix et aux Parjures. Homme
d’expérience, âgé et sage, il lutta pour sauver
ce qui pouvait encore l’être, et empêcha ses ennemis de
mettre la main sur les derniers dragons. Au cours de l’ultime
bataille, devant les portes de Dorú Areaba, Vrael vainquit
Galbatorix, mais il répugna à l’achever. Mal lui en
prit : Galbatorix profita de son hésitation pour lui
porter un coup violent sur le côté. Grièvement
blessé, Vrael se réfugia dans la montagne d’Utgard,
où il espérait reprendre des forces. Il n’en eut pas
le loisir. Galbatorix le retrouva, le défia et le blessa à
l’entrejambe. Grâce à cette fourberie, il put dominer
Vrael et le décapita d’un coup d’épée.
Alors, un flot nouveau de puissance coula dans les veines de
Galbatorix, qui se proclama maître et seigneur de toute
l’Alagaësia. Son règne avait commencé ; il
dure encore.
Mon avis
L'extrait ci-dessus présente
l'histoire des Dragonniers et donne un constat de la situation
générale de l’Alagaësia,
pays où se déroule la plupart de l'action de cette
tétralogie. On apprend très vite quels sont les
différents peuples qui habitent dans la région, ceux
qui sont rangés du côté de la force et les autres
qui, forcément, sont du côté obscur de la force :)
Ce
premier tome commence sur les chapeaux de roues et l'action restera
présente au fil des pages.
Le
style de l'auteur est simple, fluide, l'humour ponctue régulièrement
l'histoire et les chapitres sont assez courts et bien rythmés laissant
toujours légèrement le lecteur sur sa faim à la
fin des chapitres.
Les
personnages sont attachants. Chaque personnage est
bien décrit et possède son petit caractère.
J'ai
vraiment apprécié de découvrir les relations
entre un dragon et son dragonnier, ainsi que l’entraînement de
celui-ci à qui tout ne réussit pas toujours du premier
coup.
Le
secret est au cœur de ce livre : presque tout le monde a ses secrets
et bien peu sont révélés dans ce premier tome.
Ce qui laisse beaucoup de marge pour les tomes suivants !!!
Toutefois, il y a très peu de surprise dans ce livre. Toutes les ficelles de la fantasy standard sont tirées : souvent on repense en lisant à d'autres livres du même genre où il se passe des événements similaires. Par exemple, le jeune héros qui se forme tout en fuyant son lieu de naissance en bougonnant : mais pourquoi moi ?
En
conclusion, de la bonne fantasy dite jeunesse qui
peut aussi satisfaire les plus grands. Une histoire pas vraiment originale mais avec laquelle j'ai toutefois pris beaucoup de plaisir.Un premier tome qui ne peut
que donner envie de lire la suit.