mardi 13 mars 2012

La Septième Vague de Daniel Glattauer

Après avoir fini "Quand souffle le vent du nord", j'ai sauté sur la suite (heureusement que je suis prévoyante, sinon j'aurai vraiment eu beaucoup de mal à patienter jusqu'à l'arrivée de "La septième vague" qui n'est pas qu'un prolongement des mails entre Leo et Emmi mais bien une véritable suite de leur relation. Toujours rédigée en mails, je me suis délectée de ceux-ci, particulièrement de ceux de Leo. J'ai parfois ri, parfois pleuré mais toujours ressenti
Comme le premier tome, la septième vague est un coup de cœur.
Je n'ai pas encore eu le temps de chercher si Daniel Glattauer a écrit d'autres livres, mais je vais m'y intéresser de près, très près même ^^.


Détails du livre
  • Titre VO : Alle sieben wellen
  • Traduction :
  • Broché: 352 pages
  • Editeur : Grasset (6 avril 2011)
  • Collection : Littérature Etrangère
  • ISBN-13: 978-2246765813
Quatrième de couverture

Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !

Un extrait

Vers minuit
Objet : Toi
Cher Leo, cette fois c'est moi qui te remercie (la première). Merci pour l'après-midi. Merci de m'avoir laissée jeter un œil, par une petite fente dans ton armoire à sentiments. Ce que j'ai pu voir m'a convaincu que tu étais celui que tes mails laissent deviner. Leo, je t'ai reconnu. Je t'ai retrouvé. Tu es le même. Tu es une seule et même personne. Tu es vrai. Je t'aime beaucoup ! Dors bien.

20 min plus tard
RÉP :
Chère Emmi, sur la paume de ma main gauche, à peu près au milieu, là où la ligne de vie, gênée par deux arcs de chair, se dirige vers l'artère, il y a un point de repère. Je le contemple, mais je ne le vois pas. Je le fixe, mais il est impossible à retenir. Je ne peux que le ressentir. Je le sens même avec les yeux fermés. Un point de repère. Je le ressens si fort que j'en ai le vertige. Quand je me concentre sur lui, son effet se déploie jusque dans mes orteils. Il me picote, il me chatouille, il me réchauffe, il me bouleverse. Il me fouette le sang, il contrôle mon pouls, il fixe mon rythme cardiaque. Et dans ma tête, il déploie son effet enivrant comme une drogue, il amplifie mon état de conscience, il élargit mon horizon. Un point de repère. Je pourrais rire de bonheur tant il me fait de bien. Je pourrais pleurer de joie de le posséder, d'en être empli et comblé jusqu'au profond de mon être.
Chère Emmi, sur la paume de ma main gauche, à l'endroit de ce point de repère, un incident s'est produit cette après-midi dans un café, il devait être environ 16 heures. Ma main a voulu attraper un verre d'eau. Les doigts d'une autre d'une délicate main ont jailli face à elle, ont tenté de freiner, tenté de se dérober, d'éviter la collision. Ils y sont presque arrivés. Presque. La douce phalange d'un doigt en mouvement s'est posée pendant une fraction de seconde sur la paume de ma main tendue vers le verre. Il y a eu un tendre frôlement. Je l'ai conservé. Personne ne peut me le prendre. Je te sens. Je te connais. Je te reconnais. Tu es la même. Tu es une seule et même personne. Tu es vraie. Tu es mon point de repère. Dors bien.

Mon avis

J'ai lu ce roman épistolaire tout juste à la suite du premier opus, dont la fin m'a laissée sans voix ! Mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis précipitée vers ma bibliothèque où était rangée la suite (je sais parfois être prévoyante, merci amis bloggeurs qui avaient prévenu dans leurs billets de ne pas commencer le premier sans avoir acheté le second ^^). Bref, Léo s'est enfuit à Boston et est injoignable, puisque son adresse mail est indisponible. Emmi se retrouve donc à monologuer jusqu'au jour où ... Léo refait son apparition.

La suite est dans la même veine que le premier tome : les échanges sont savoureux, plein d'esprit mais dans ce tome, les deux correspondants vont se rencontrer de visu. Cependant, le lecteur n'aura de ces rencontres que les réactions par e-mails de nos deux acteurs face à ces rendez-vous. Le roman reste à 100% épistolaire. Je pense que cette façon de faire sauve le livre de la mièvrerie qui aurait pu apparaître si le lecteur avait assisté aux rencontres entre Emmi et Leo.

J'ai, tout comme avec le premier tome, adoré le style de ce livre, même si encore et toujours j'ai préféré les mails de Leo : il est difficile de ne pas tomber sous son charme. Mais la vraie question est : Existe-t-il un Leo dans notre monde réel ? 

J'ai également beaucoup aimé la tournure que prend les événements dans ce roman, même si, à de rares moments, on a l'impression de tourner en rond. Nos deux correspondants jouent avec les mots, quand ils ne jouent pas avec le feu. Entre Leo et son vin et Emmi et ses Whiskeys, il est assez difficile de rester sage, quand bien même ce n'est qu'à l'écrit. Tout ceci fait que l'on s'attache beaucoup aux personnages.

Dommage toutefois que le quatrième de couverture en dise autant.

En conclusion : deux livres à lire absolument (de préférence -à mon avis- l'un à la suite de l'autre, comment faire autrement ?). Je les trouve très originaux et plein d'esprit. Je les ai totalement dévoré et je suis sûre de me faire plaisir en les relisant dans quelques temps.

2 commentaires:

  1. Oh oui dommage que la 4e de couverture en dise autant, ça gâche un peu le plaisir. Mais comme toi j'ai fait de ce livre un coup de coeur, comment pourrait il en être autrement ^^

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  2. c'est vrai. Je conseille à tous cette série. Un vrai vent de fraicheur, par contre évitez le 4ème de couverture du second livre ^^

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