Voici le dernier ouvrage, l'ultime si j'ose dire, de ma série Pierre Bottero. Il me reste encore à lire les "petits livres indépendants" tels Zouk ou Fils de sorcières etc. que pour la plupart je n'ai jamais lu et que je me réserve pour les jours grisaille à venir (l'hiver à Munich finira bien par arriver, le plus tard possible j’espère).
Avec ce dernier livre, Pierre Bottero nous offre une fresque gigantesque où tout est lié, ce dernier livre servant de trait-d'union entre toutes les trilogies. On ne peut que regretter que sur les deux tomes prévus initialement n'en est sorti jamais qu'un seul, du fait de la mort accidentelle de l'auteur le 8 novembre 2009. Ce livre fût lors de ma première lecture et encore aujourd’hui un très gros coup de cœur, au même titre que la trilogie du pacte des MarchOmbres.
Avec ce dernier livre, Pierre Bottero nous offre une fresque gigantesque où tout est lié, ce dernier livre servant de trait-d'union entre toutes les trilogies. On ne peut que regretter que sur les deux tomes prévus initialement n'en est sorti jamais qu'un seul, du fait de la mort accidentelle de l'auteur le 8 novembre 2009. Ce livre fût lors de ma première lecture et encore aujourd’hui un très gros coup de cœur, au même titre que la trilogie du pacte des MarchOmbres.
Détails du livre
- Broché: 423 pages
- Editeur : Rageot (17 février 2010)
- ISBN-13: 978-2700237481
Quatrième de couverture
"Qui veux-tu être, Nawel ? Qui veux-tu vraiment être ?"
Elle le savait désormais.
-Je me nomme Nawel Hélianthas...
Un vœux, un simple choix, possédait-il le pouvoir d'orienter une existence entière ?
- Je sollicite le droit et l'honneur de revêtir...
Un mot, un unique mot pouvait-il devenir une clé ?
Deux extraits
La ville Cendre, répéta Ol Hil' Junil l'air songeur. Dis-moi, jeune Hélianthas, t'es-tu déjà demandé pourquoi Cendres et Perles s'appellent ainsi ?
- Non, répondit Nawel, et je t'avoue que cela ne m'intéresse pas.
- Les Cendres sont multitude, expliqua le fou du roi sans tenir compte de la remarque. Pareils à ces grains impalpables qui s'accumulent dans les foyers de nos cheminées, ils se dispersent au moindre souffle, se balaient sans difficulté et n'ont aucune consistance, aucune véritable réalité. Pourtant...
- Pourtant ? demanda Nawel, attentive malgré elle.
- Lorsque l'on arrose la cendre, elle devient aussi dure que la pierre. L'inconscient qui ignore cela court le risque de voir son foyer se fendre.
- Il ne pleut pas souvent à AnkNor, ironisa Nawel, je doute que les Cendres changent un jour de nom pour devenir des Pierres.
- L'eau n'est pas le seul liquide disponible, rétorqua le fou. Il est possible d'obtenir le même résultat en arrosant la cendre avec de la sueur ou du sang.
Nawel fronça les sourcils. Sans qu'elle sache vraiment pourquoi, les paroles d'Ol Hil' Junil lui déplaisaient.
- Et les Perles ? s'enquit-elle néanmoins.
- Une perle est un miracle de la nature. Belle, fine, unique, elle repose dans son écrin, provoquant les regards émerveillés de ceux qui la contemplent. Pourtant...
- Pourtant ?
- Au cœur de chaque perle, il y a une impureté, un grain de sable, une souillure. La nacre, si admirable, n'est que le moyen utilisé par le coquillage pour se protéger de cette souillure.
- Dois-je entendre que le cœur des Perles est souillé ?
Nawel avait durci le ton, ce qui fit sourire le fou.
- Les Perles possèdent-ils un cœur ? La question, importante, l'est moins que savoir s'ils possèdent des oreilles. Un cœur pour aimer, des oreilles pour entendre. Possèdes-tu un cœur, Nawel Hélianthas ? Et des oreilles ?
Il sourit. Un sourire aussi lumineux que triste qui doucha la colère naissante de Nawel et la contraignit au silence.
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- « La vie est un chemin qui se parcourt dans un seul sens », m'a dit Sylia la seule fois où nous nous sommes disputés. La reprendre à zéro est impossible. On peut choisir sa destination, réfléchir quand on arrive à une intersection, ralentir, accélérer, décider de ne plus refaire les mêmes erreurs, on ne revient jamais en arrière. Je comprends aujourd'hui à quel point elle avait raison.
Ses traits s'apaisèrent. Un peu.
- Le passé sert à construire l'avenir mais il est immuable. Me venger ne rendra pas la vie à celle que j'aime, me venger est aussi vain que vouloir remonter le temps.
Mon avis
Tout d'abord, un mot sur la couverture que je trouve magnifique (celle de l'édition brochée car j'aime beaucoup moins celle de l'édition de poche). Elle me donne des frissons dès que je la regarde un peu trop longtemps. Elle a été dessinée par Gilles Francescano, qui a, entre autres collaboré avec l'auteur pour nous offrir le chant du Troll, un roman graphique superbe dont vous pourrez retrouver ma chronique ici.
Le style de l'auteur est, comme toujours, talentueux. Il nous emporte vers des horizons dont nous ne pourrions rêver et tout ceci avec facilité, fluidité. Le lecteur, dès lors qu'il a ouvert le livre, ne peut plus le reposer. La première fois que j'ai lu ce livre, je l'ai lu de bout en bout, sur une même journée. Et je me souviens que je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer à
L'histoire quant à elle, nous emmène dans un monde que le lecteur adepte de l'auteur ne connaît pas et à la rencontre de Nawel Hélianthas, jeune fille de dix-sept ans. La société est dans ce monde divisée en deux castes : les Perles qui sont peu nombreux mais très puissants et les Cendres qui sont multitude et insignifiance. Nawel est une jeune Perle, prétentieuse et exigeante. Un jour, un événement tragique dont elle est la cause vient bouleverser son univers, sa vie et les choix qu'elle sera amenée à faire, car ses amis et elle doivent choisir la Robe qu'ils porteront jusqu'à la fin de leur existence (c'est à dire leur fonction - il en existe 10). Cette décision est irrévocable... Les choix de Nawel et de ses amis seront-ils l'expression de leur souhait propre ou celui qui leur est tacitement imposé par leur famille ou la hiérarchie ? À travers rencontres et aventures Nawel partira à la découverte de son univers mais surtout à la rencontre avec elle-même.
Les personnages de cette histoire sont un point très fort de ce livre car ils sont dépositaires de nos émotions et quand bien même ils seraient aux premiers abords détestable comme Nawel, ils n'en sont que plus attachants. Car sous la carapace se trouve autre chose.
Les thèmes abordés dans cette histoire, qui sont très chers à l'auteur sont la tolérance, le regard des autres. et le respect de la différence.
Ce livre avec la trilogie d'Ellana sont mes préférés parmi tous ceux qu'a écrit Pierre Bottero. Peut-être parce que l'écriture est plus mâture, plus ouverte et plus proche des problèmes de notre monde. Ce livre est un coup de cœur !
Pfffiou, j'ai des frissons juste à lire ton avis!! C'est un livre tellement... tellement... inqualifiable ? Beau, touchant, profond, vrai, il est tout à la fois.
RépondreSupprimerJ'adore aussi. Quel dommage que cela reste inachevé :S
RépondreSupprimerUn coup de coeur absolu pour moi aussi.
RépondreSupprimerMerci de ton passage et bonne lecture ! Pas facile de passer derrière Pierre Bottero pour ta prochaine lecture !
RépondreSupprimerBonjour !
RépondreSupprimerJe viens de créer un forum entièrement dédié à la littérature pour la jeunesse.
C'est ici : http://auchatquilit.space-forums.com/
Merci et à bientôt,
Pauline, Blog Entre Les Pages
Merci Pauline pour cette info, je viens faire un tour dès que j'ai un peu de temps ;)
RépondreSupprimerPlein de bonnes choses pour ce forum
C'st effectivement un livre fabuleux, qui me laisse un gout amer dans la bouche : le manque... Savoir que la suite n'existera pas, que nous ne saurons jamais ce que Nawel va vivre, découvrir... C'est frustrant !
RépondreSupprimerJ'ai adoré, et je vais rapidement replonger dans la Série Ellana....
Biz
Contente que tu ais aimé. C'est vraiment dommage de ne pas savoir comment serait relié ce livre aux autres séries.
RépondreSupprimerBonne lecture et merci pour ton passage ici.
Un pur bijou. C'est vraiment dommage de ne jamais connaitre la suite.
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