Voici encore un livre que je ne connaissais pas avant de m'inscrire aux challenges Livraddict et que j'ai particulièrement aimé. Je n'ai pas su me décrocher de ma lecture et j'ai d'ores et déjà commandé les quatre tomes suivants avec lesquels j'espère me régaler. Merci donc, encore une fois à Livraddict qui sait si bien nous guider dans nos aventures littéraires. Ce livre est classé jeunesse, mais pour ma part, je le recommanderais plutôt aux adolescents, voire aux adultes.
Détails du livre
- Titre VO : Tales of the Otori, book 1 : Across the Nightingale floor
- Traduction : Philippe Giraudon
- Broché: 372 pages
- Editeur : Gallimard (15 septembre 2003)
- Collection : Folio
- ISBN-13: 978-2070302581
L'auteur
Quatrième de couverture
Ayant beaucoup aimé ce livre et ne connaissant pas du tout cette auteure, j'ai cherché sur wikipédia quelques informations sur cette Lian Hearn, de son vrai nom Gillian Rubinstein.
Elle est née en 1942 en Angleterre, est diplômée en littérature et a tout d'abord travaillé en tant que critique de cinéma et éditeur d’art à Londres. Depuis 1973, elle vit en Australie. Elle a écrit plus de trente romans, huit pièces de théâtre, et beaucoup de nouvelles. Son premier roman Space Demons a été couronné de plusieurs prix.
En 2001, elle publie le premier tome de la saga du clan des Otori, sous le pseudonyme de Lian Hearn. Le choix de l'anonymat provient de la volonté de l'auteur de voir son œuvre jugée pour elle-même et non en fonction de ses précédentes publications, essentiellement réservées à la jeunesse.
Cette saga, qui se déroule sur un île fictive ressemblant au Japon à l’époque féodale, est effectivement sa première œuvre destinée à un public adulte. Elle se compose en 2009 de cinq ouvrages : outre la trilogie initialement prévue par l'auteur (Le Silence du rossignol, Les Neiges de l'exil, La Clarté de la lune), s'ajoutent deux volumes publiés en 2007 (Le Vol du héron) puis 2008 (Le Fil du destin).
Cette saga, qui se déroule sur un île fictive ressemblant au Japon à l’époque féodale, est effectivement sa première œuvre destinée à un public adulte. Elle se compose en 2009 de cinq ouvrages : outre la trilogie initialement prévue par l'auteur (Le Silence du rossignol, Les Neiges de l'exil, La Clarté de la lune), s'ajoutent deux volumes publiés en 2007 (Le Vol du héron) puis 2008 (Le Fil du destin).
Quatrième de couverture
Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “parquet du rossignol” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…
Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.
Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?
Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.
Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?
Un extrait
Le cheval se cabra en hennissant quand il sentit l'odeur du sang. Iida resta en selle, aussi impassible que s'il était en fer. Une armure noire le couvrait des pieds à la tête, des bois de cerf couronnaient son casque. Il portait une courte barbe noire sous sa bouche cruelle. Ses yeux brillaient, comme ceux d'un homme traquant du gibier.
Ces yeux étincelants rencontrèrent les miens. Je compris d'emblée deux choses : d'abord, que cet homme ne redoutait rien au ciel ou sur la terre , ensuite, qu'il tuait pour le plaisir de tuer. Maintenant qu'il m'avait vu, tout espoir était perdu.
Il avait son sabre à la main. Je ne fus sauvé que par la réticence de son cheval à s'engager sous le porche. Il piaffa de nouveau, et se cabra. Iida poussa un hurlement. Les hommes qui se trouvaient déjà dans le sanctuaire se retournèrent et se mirent à crier avec l'accent rauque des Tohan quand ils m’aperçurent. Je saisis ce qui restait d'encens, sans sentir ou presque la brûlure à mes mains, et je me précipitai vers les portes. Lorsque le cheval fit un écart dans ma direction, je pressais l'encens contre son flanc. Il se cabra au dessus de moi et ses sabots énormes effleurèrent mes joues. J'entendis le sifflement du sabre qui s'abattait. J'avais conscience de la présence des guerriers Tohan tout autour de moi. Il paraissait impossible qu'ils puissent me manquer, mais j'avais l'impression de m'être dédoublé. Je voyais le sabre d'Iida me tomber dessus, cependant je restais indemne. Je me précipitai derechef sur le cheval. Il s'ébroua dans sa douleur et se lança dans une série de bonds furieux. Déséquilibré par le coup de sabre qui pour une raison mystérieuse avait manqué sa cible, Iida passa par dessus l'encolure de son destrier et tomba lourdement sur le sol.
Je fus saisi d'une horreur qui se mêla bientôt de panique. J'avais désarçonné le seigneur des Tohan. Pour expier un tel acte, la torture et la souffrance ne connaîtraient pas de limites. J'aurais dû me jeter à leurs pieds et implorer la mort, mais je compris que je ne voulais pas mourir. Une force bouillonnait dans mon sang et me disait que je ne mourrais pas avant Iida. Il faudrait d'abord que je le voie mort.Mon avis
J'ai très vite accroché au style poétique et fluide de l'auteur, que ce soit pour les descriptions, les combats ou les émotions.
La trame du livre n'a rien d'original mais j'ai beaucoup aimé le cadre dans lequel l'auteur fait se dérouler cette histoire. Elle a la capacité d'emmener le lecteur vers cette île imaginaire qui semble tant ressembler au Japon. Ses personnages sont criants de vérité, quand bien même seraient-ils imaginaires.J'ai également beaucoup aimé la pudeur avec laquelle l'auteure évoque les sentiments qui les lient entre eux.
Dans le commencement de ce livre, nous suivons deux personnages qui vont par la suite se rencontrer. Jusque là le livre raconte leur évolution, un chapitre pour l'un, le chapitre suivant pour l'autre etc. J'ai également beaucoup aimé ce découpage qui permet de nous familiariser avec chacun d'entre eux, ainsi qu'avec leurs amis et connaissances.
J'ai beaucoup aimé (aussi !) les différents personnages. Ils sont attachants et bien construits, particulièrement sire Shigeru et dame Maruyama qui sont mes préférés. Les méchants sont nombre et les injustices flagrantes. Les personnages sont tout aussi complexes qu'attachants, ce qui fait que parfois, on se prend à hurler : "Mais pourquoi ?".
Même si la trame de l'histoire semble classique, de petits rebondissements offrent au lecteur des surprises inattendues qui font de ce livre un ouvrage efficace et plein de fraîcheur. Vivement la suite !
Ce livre compte pour plusieurs challenges Livraddict : le big (17/40) et le jeunesse (14/20).
La trame du livre n'a rien d'original mais j'ai beaucoup aimé le cadre dans lequel l'auteur fait se dérouler cette histoire. Elle a la capacité d'emmener le lecteur vers cette île imaginaire qui semble tant ressembler au Japon. Ses personnages sont criants de vérité, quand bien même seraient-ils imaginaires.J'ai également beaucoup aimé la pudeur avec laquelle l'auteure évoque les sentiments qui les lient entre eux.
Dans le commencement de ce livre, nous suivons deux personnages qui vont par la suite se rencontrer. Jusque là le livre raconte leur évolution, un chapitre pour l'un, le chapitre suivant pour l'autre etc. J'ai également beaucoup aimé ce découpage qui permet de nous familiariser avec chacun d'entre eux, ainsi qu'avec leurs amis et connaissances.
J'ai beaucoup aimé (aussi !) les différents personnages. Ils sont attachants et bien construits, particulièrement sire Shigeru et dame Maruyama qui sont mes préférés. Les méchants sont nombre et les injustices flagrantes. Les personnages sont tout aussi complexes qu'attachants, ce qui fait que parfois, on se prend à hurler : "Mais pourquoi ?".
Même si la trame de l'histoire semble classique, de petits rebondissements offrent au lecteur des surprises inattendues qui font de ce livre un ouvrage efficace et plein de fraîcheur. Vivement la suite !
Ce livre compte pour plusieurs challenges Livraddict : le big (17/40) et le jeunesse (14/20).
C'est une saga que j'ai découverte en cherchant une lecture en VO.
RépondreSupprimerTon billet me donne l'envie de m'y pencher sérieusement dessus ;)
A bientôt et bonnes lectures LefsÖ !
Ce tome 1 est dans ma wish depuis un bon bout déjà, il faudrait que je penche sur son cas un de ces jours. =P Ton billet donne bien envie en tout cas!
RépondreSupprimerLa saga du Clan des Otori fait partie de mes favorites. :) Ça me fait plaisir de voir que tu as aimé !
RépondreSupprimerLes tomes suivants sont arrivés chez ma mère en France et j'ai hâte qu'elle me les amène, même si question lecture, je suis en ce moment dé-bor-dée ;)
RépondreSupprimerC'est une saga que j'aimerais vraiment beaucoup découvrir, ton avis ne peut que me conforter dans cette idée ^^
RépondreSupprimerJ'espère que tu la découvrira un jour. Je pense qu'elle vaut le coup !
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