Ce livre m'a beaucoup plus même si ce n'est pas un coup de cœur. Mais peut-être m'attendais-je trop à retrouver les émotions que j'avais éprouvées en lisant "de la part d'une princesse morte de Kénizé Mourad.
Détails du livre
- Titre VO : The aviary gate (2008)
- Traduction : Annik Perrot-Cornu
- Broché: 463 pages
- Editeur : Jean-Claude Lattès (2 février 2011)
- ISBN-13: 978-2709629904
Quatrième de couverture
Constantinople, 1599. Une délégation de marchands anglais s'apprête à remettre au sultan une extraordinaire horloge mécanique, présent de la reine. Parmi eux, Paul Pindar porte depuis deux ans le deuil de sa fiancée Celia Lamprey, disparue en mer. Lorsqu'il apprend la présence, derrière les murs interdits du harem, d'une jeune femme ressemblant en tous points à son amour perdu, une quête impossible commence. La situation semble d'autant plus désespérée qu'au sérail une impitoyable lutte de pouvoir oppose la mère du sultan et sa favorite. Des siècles plus tard, Elizabeth Staveley, jeune universitaire, découvre un fragment de manuscrit concernant une belle captive. Tout de suite, elle se passionne pour cette histoire tombée dans l'oubli depuis quatre cents ans. Entre amours interdites et enquête historique, Katie Hickman nous livre une grande fresque romanesque, dans le monde envoûtant d'un harem ottoman.
Un extrait (prologue)
Oxford, de nos jours
Le parchemin, quand Elizabeth le découvrit, avait la couleur ambré du vieux thé et la fragilité d'une feuille morte. Le feuillet, de petit format, avait été soigneusement plié en trois pour s'insérer entre les pages du livre. Le long d'un des plis courait une tache d'humidité. Elizabeth jeta un nouveau coup d’œil à l'intitulé dans le catalogue - opus astronomicus quaorum prima de sphaera planetarium - avant de revenir à la feuille pliée.
Je l'ai trouvé.
Elle avait la gorge serrée. Elle resta assise un moment, immobile. Le bibliothécaire lui tournait le dos, penché sur un chariot de livres. Elle leva les yeux vers la pendule sur le mur d'en face : 6h55.
Il lui restait cinq minutes avant la fermeture, peut-être moins. La cloche avait d´je sonné et la plupart des autres lecteurs commençaient à ranger leurs affaires. Pourtant, Elizabeth ne pouvait se résoudre à déplier le papier. Elle leva vers son visage le livre délicatement entrouvert, le dos du volume posé dans ses mains. Attention, fais très attention, maintenant, se dit-elle.
Les yeux fermés, elle renifla comme un chat méfiant. Tout d'abord, poudre à priser et vieille poussière, un lointain relent de camphre. Et ensuite, la mer, sans aucun doute, oui la mer. Et autre chose, qu'est-ce que c'était ? Elle inspira encore, très doucement cette fois.
Des roses. De la tristesse.
Elizabeth reposa le livre, les mains tremblantes.
Mon avis
Ce roman raconte l'histoire de deux femmes étrangement semblables qui se déroule à 400 ans d'intervalle. L'une étant à la recherche de l'histoire de l'autre. Et de ce fait, le roman se divise en deux parties complémentaires, bien que situées dans deux époques différentes : une partie se déroulant de nos jours voit le cheminement d'Elizabeth sur la trace de Célia Lamprey, jeune fille disparue en 1597, l'autre retraçant la vie de cette Célia Lamprey en 1599 au harem de Mehmet III.
Le chapitrage de ce livre est donc assez original : les deux histoires, tout comme les deux époques s'entremêlent au fil des pages, tout en étant cependant bien démarquées par les chapitres. L'époque est à chaque fois bien indiquée.
On ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre les deux jeunes femmes de ce livre. En effet, Elizabeth, bien que vivant au XXIème siècle est prisonnière d'une relation qui ne la rend pas heureuse. Marcus (son amant) apparaît comme le petit "caïd" d'un groupe d'étudiantes amourachées. Célia, quant à elle, est prisonnière au sens premier du terme et vendue au harem de Constantinople où elle devient, à la suite de manœuvres de pouvoir au sein du sérail "gözde", soit concubine (potentielle) du sultan.
Le parallèle est mis en valeur par les amies des deux jeunes femmes Eve et Annetta qui conseillent les deux femmes, même si les conseils pour retrouver une "liberté" sont différents de par l'époque.
J'ai pour ma part beaucoup aimé ce parallèle qui sans être nécessaire à l'intrigue (l'auteure aurait pu raconter la vie de Célia à l'époque ottomane) donne beaucoup de profondeur au récit.
On découvre à travers les péripéties de Célia devenue Kadine Kaya, la guerre que se livre les femmes du harem afin d'obtenir plus de pouvoir, plus de faveurs, notamment la mère et la favorite du sultan. Les esclaves devaient faire leur chemin (quel qu’il soit) afin de monter dans la hiérarchie mais devaient, une fois élevée, se battre encore pour garder leur position. Il en allait de leur survie, mais aussi de la survie de leur enfant mâle car une fois qu'un sultan prend le pouvoir, les autres prétendants sont assassinés (en général). Ce roman nous donne une bonne idée de la vie dans le harem : bijoux et luxe à profusion mais liberté très réduite. Il est dit dans ce livre que certaines femmes choisissaient d'être esclave au palais, que c'était pour elles une façon de faire carrière, le plus haut "poste" étant favorite du sultan, puis mère du nouveau sultan.
Le style de l'auteure est fluide et accrocheur rendant le tout très attrayant. Cependant, j'ai comme une légère désagréable impression d'être restée du ma faim.
Le chapitrage de ce livre est donc assez original : les deux histoires, tout comme les deux époques s'entremêlent au fil des pages, tout en étant cependant bien démarquées par les chapitres. L'époque est à chaque fois bien indiquée.
On ne peut s'empêcher de faire un parallèle entre les deux jeunes femmes de ce livre. En effet, Elizabeth, bien que vivant au XXIème siècle est prisonnière d'une relation qui ne la rend pas heureuse. Marcus (son amant) apparaît comme le petit "caïd" d'un groupe d'étudiantes amourachées. Célia, quant à elle, est prisonnière au sens premier du terme et vendue au harem de Constantinople où elle devient, à la suite de manœuvres de pouvoir au sein du sérail "gözde", soit concubine (potentielle) du sultan.
Le parallèle est mis en valeur par les amies des deux jeunes femmes Eve et Annetta qui conseillent les deux femmes, même si les conseils pour retrouver une "liberté" sont différents de par l'époque.
J'ai pour ma part beaucoup aimé ce parallèle qui sans être nécessaire à l'intrigue (l'auteure aurait pu raconter la vie de Célia à l'époque ottomane) donne beaucoup de profondeur au récit.
On découvre à travers les péripéties de Célia devenue Kadine Kaya, la guerre que se livre les femmes du harem afin d'obtenir plus de pouvoir, plus de faveurs, notamment la mère et la favorite du sultan. Les esclaves devaient faire leur chemin (quel qu’il soit) afin de monter dans la hiérarchie mais devaient, une fois élevée, se battre encore pour garder leur position. Il en allait de leur survie, mais aussi de la survie de leur enfant mâle car une fois qu'un sultan prend le pouvoir, les autres prétendants sont assassinés (en général). Ce roman nous donne une bonne idée de la vie dans le harem : bijoux et luxe à profusion mais liberté très réduite. Il est dit dans ce livre que certaines femmes choisissaient d'être esclave au palais, que c'était pour elles une façon de faire carrière, le plus haut "poste" étant favorite du sultan, puis mère du nouveau sultan.
Le style de l'auteure est fluide et accrocheur rendant le tout très attrayant. Cependant, j'ai comme une légère désagréable impression d'être restée du ma faim.
Lecture à suivre
La vie cachée de Katarina Bishop, tome 1 : Vols en haute société de Ally Carter
Ce fut une beau dépaysement pour moi :-)
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé De la part de la princesse morte et ce roman-là me tente bien. Je le rajoute à ma wish-list.
RépondreSupprimerUn coup de coeur pour moi =) Et un très joli style qui me laisse de beaux souvenirs!
RépondreSupprimerJ'ai repéré ce roman en librairie (afin la couverture m'a attiré) et en lisant le résumé, le parallèle entre deux histoires m'intéressait beaucoup !
RépondreSupprimerJe verrais si je peux l'emprunter à l'occasion dans une bibliothèque (et peut-être en ouvrir une chez moi car cela commence à s'empiler sérieusement)
Merci pour ton article !
J'espère que ce livre vous plaira aussi !
RépondreSupprimerMerci de vos commentaires :)
ce roman me fait bien envie
RépondreSupprimerMoi aussi j'avais beaucoup aimé le roman de Kenize Mourad... si je vois celui-ci à la bibliothèque, pourquoi pas ?
RépondreSupprimeril faut se laisser tenter. D'autant que c'est très vite lu ^^
RépondreSupprimerUn très beau moment de lecture, je confirme. Les histoires se mêlent et se démêlent, le seul reproche serait un léger manque d'action. Mais les couloirs du palais vivent et perpétuent cette lenteur...
RépondreSupprimerExactement ça ! Bonne lecture Nanet !
RépondreSupprimerEn le lisant, j'ai finalement plus penser à La nuit au sérail qu'à De la part de la princesse morte. En tout cas, l'auteur nous conte une jolie histoire prenante, plus intéressante dans son passé avec Celia et Paul que dans son présent avec Elizabeth.
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