Je profite de la lecture commune de l'intégrale des chroniques des Féals qui a été organisée à l'occasion du mois Mathieu Gaborit sur Bookenstock, le blog de Phooka et Dup, pour vider un peu ma PAL, du moins essayer.
Après avoir beaucoup aimé le premier tome, moyennement le deuxième, je n'ai pris aucun plaisir à lire le troisième et dernier tome. J'ai trouvé que l’auteur s'éloignait trop facilement de ses lignes directrices, que ce soit pour l'histoire ou pour les éléments du décor et l'organisation du M'Onde.
Je suis finalement très déçue par cette série qui, dès le départ avait tout pour me plaire.
Détails du livre
- Broché: 304 pages
- Editeur : Bragelonne (24 mai 2002)
- ISBN-13: 978-2914370219
Quatrième de couverture
Partout à la surface du M'Onde, les Sombres Sentes prolifèrent, déversant des flots de Charognards. Les unes après les autres, les principales cités de l'Empire tombent sous le joug de l'ennemi... Les cavaliers des sables, bientôt rejoints par les Pégasins et les Aspiks, s'apprêtent à livrer un combat désespéré. Tandis que les derniers rescapés de la Tour écarlate d'Aldarenche s'enfuient dans le désert, emportant avec eux les cendres des phénix dont le feu leur permettra de forger les seules épées capables, peut-être, de triompher de la menace... L'ultime espoir repose sur les épaules de Januel. Le jeune Phénicier va combattre le mal au cœur même du royaume des morts...
Un extrait
Il était revenu sur les lieux pour prier.
Prier le désert des larmes, prier les dunes errantes. Prier sa terre, son enfance. Il ignorait de quoi pouvait être fait cet attachement viscéral à la mer de sable. Peut-être était-ce dû à leur nature, à la simple idée que chaque grain de sable était une larme des Origines. Une larme en devenir, une larme laissée en héritage aux Licornéens afin qu’ils étanchent leur soif et, qu’à chaque gorgée, ils aient conscience qu’il en était ainsi grâce aux larmes versées par les Licornes des Origines.
Un cycle s’achevait mais il ignorait si un autre pouvait commencer. Tout comme les Féals avaient pleuré sur la mort d’un monde, il pleurait désormais sur le sien. La mort du M’Onde. Pour autant, il savait que Januel représentait un espoir. La nouvelle s’était propagée d’un bout à l’autre des terres. Ce jeune homme, dont le cœur abritait un Phénix, s’était dressé face à l’avancée de la Charogne et avait conquis ce qu’il restait de sa Guilde. Quelques compagnons se rangeaient à ses côtés, de sinistres guerriers étaient lancés à sa poursuite, mais le mot d’ordre de Januel avait essaimé de par le M’Onde. Il incarnait une toute petite chance d’inverser le cours inexorable du temps. Comme un grain de sable dans l’immense rouage de la Charogne.
L’image lui plut. Oui, Januel pouvait bien être de ce désert. Une larme, une goutte d’eau inspirée par les Ondes.
Prier le désert des larmes, prier les dunes errantes. Prier sa terre, son enfance. Il ignorait de quoi pouvait être fait cet attachement viscéral à la mer de sable. Peut-être était-ce dû à leur nature, à la simple idée que chaque grain de sable était une larme des Origines. Une larme en devenir, une larme laissée en héritage aux Licornéens afin qu’ils étanchent leur soif et, qu’à chaque gorgée, ils aient conscience qu’il en était ainsi grâce aux larmes versées par les Licornes des Origines.
Un cycle s’achevait mais il ignorait si un autre pouvait commencer. Tout comme les Féals avaient pleuré sur la mort d’un monde, il pleurait désormais sur le sien. La mort du M’Onde. Pour autant, il savait que Januel représentait un espoir. La nouvelle s’était propagée d’un bout à l’autre des terres. Ce jeune homme, dont le cœur abritait un Phénix, s’était dressé face à l’avancée de la Charogne et avait conquis ce qu’il restait de sa Guilde. Quelques compagnons se rangeaient à ses côtés, de sinistres guerriers étaient lancés à sa poursuite, mais le mot d’ordre de Januel avait essaimé de par le M’Onde. Il incarnait une toute petite chance d’inverser le cours inexorable du temps. Comme un grain de sable dans l’immense rouage de la Charogne.
L’image lui plut. Oui, Januel pouvait bien être de ce désert. Une larme, une goutte d’eau inspirée par les Ondes.
Mon avis
J'ai l'impression que l'auteur a bâclé son cycle. Comme s'il s'était engagé sur une voie lors du premier tome, continué avec le deuxième tome, en déviant de sa ligne directrice, puis complètement changé d'avis avec le troisième tome.
Tout comme je n'avais pas aimé le changement de caractère de Januel ou de Scende dans le deuxième tome, je n'ai pas plus apprécié que la mère des Ondes change le programme de ce troisième tome. J'ai été déçue de voir que finalement on aurait pu éviter de lire les deux premiers tomes car la mère de l'onde a décidé de faire à sa façon sans prêter attention aux efforts déployés dans les premiers tomes.
Scende me déçoit toujours autant : la guerrière s'est transformée en écolière fâchée par son premier chagrin d'amour. Je n'ai pas plus aimé la façon dont Tshan change de caractère une fois en Caladre, puis encore une fois avant d'aller en charogne.
Pareillement, je n'ai pas aimé que le fonctionnement des épées de feu forgées par les phénix change dans le 3ème tome. En effet, dans les deux premiers tomes, on nous explique que chaque épée forgée doit être "personnalisée" par le phénix, dans le 3ème tome, ce sont les phéniciers qui donnent leur force mentale aux épées. Ou alors je n'ai pas compris, mais je n'aime pas quand on revient sur les règles du jeu.
J'ai l'impression que l'auteur, ne sachant plus très bien comment faire avancer son histoire et ses personnages, renverse son échiquier et replace les pièces comme bon lui semble. L’auteur a peut-être trop voulu placer d'éléments qui finalement n'auront joué aucun rôle, ou bien alors dont on ne connaitra pas la finalité que c'en est à mon sens dommage.
Comme dans le deuxième tome, j'ai tout de même beaucoup aimé découvrir les différentes philosophies, peuplades liés aux différents Féals : ici les caladres, les Licornes et les Aspiks, mais cela reste négligeable comparé à tous les éléments qui m'ont déçus.
En conclusion, je n'ai pris aucun plaisir à lire ce troisième tome, sauf peut-être pour les éléments liés aux différents Féals.
C'est vrai que la série avait tout pour plaire ! Univers fantastique, créatures mythiques qu'on rencontre peu.
RépondreSupprimerJe plussoie totalement ton avis sur le changement de caractères des personnages, l'intrigue semble un peu bâclée et c'est dommage :/
Je suis aussi entièrement de ton avis, le tome 3 est une déception totale et s'intègre très mal à ce qui précède. Une impression de gâchis alors que Gaborit avait tout pour faire une merveille.
RépondreSupprimerJ'ai préféré les Crépusculaires.
Et bien je pense que je me serai totalement retrouvée dans ton avis ... Du coup, je suis contente d'avoir arrêté ma lecture au bout de 5 chapitres de ce tome ci, pour éviter que je me dégoute trop.
RépondreSupprimerC'est vraiment très dommage. Cela ne me donne pas très envie de poursuivre l'expérience d'un autre livre de cet auteur.
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