samedi 12 novembre 2011

Macbeth de William Shakespeare

J'ai lu il y a presque un an ma première pièce Shakespearienne Roméo et Juliette qui m'a laissé un souvenir mitigé. Ma deuxième tentative le songe d'une nuit d'été ne m'avait pas beaucoup plu. Ma troisième tentative n'est guère plus fructueuse. Je commence à me demander si je ne suis pas hermétique à ce style. Il ne me restera plus qu'à le vérifier en lisant Hamlet qui traîne dans ma PAL.


Détails du livre
  • Traduction : Jean-Pierre Jouve
  • Poche: 191 pages
  • Editeur : Flammarion (2 mai 2010)
  • Collection : GF-Dossier
  • ISBN-13: 978-2081231566
Quatrième de couverture

Le général écossais Macbeth revient du combat où il a vaillamment défendu son seigneur Duncan quand, en pleine lande, trois sorcières apparaissent et lui annoncent qu'il deviendra roi. Lorsque Duncan lui rend visite pour le récompenser de sa bravoure, Macbeth, hanté par la prédiction des sorcières et poussé par sa femme, tue son hôte et s'empare du pouvoir. En proie au remords, le couple sombre peu à peu dans la folie... 

Un extrait

Troisième Sorcière – Le tambour ! le tambour ! Macbeth arrive.

Toutes trois ensemble –  Les  sœurs  du  Destin se tenant par la main, parcourant les terres et les mers, ainsi tournent, tournent, trois fois pour le tien, trois fois pour le mien, et trois fois encore pour faire neuf. Paix ! le charme est accompli.

 (Macbeth et Banquo paraissent, traversant cette plaine de bruyères ; ils sont suivis d'officiers et de soldats.) 

Macbeth –  Je  n'ai  jamais  vu  de  jour  si  sombre  et  si beau.

Banquo – Combien dit-on qu'il y a d'ici à Fores ? – Quelles  sont  ces  créatures  si  décharnées  et  vêtues  d'une  manière  si bizarre ? Elles ne ressemblent point aux habitants de la terre, et pourtant elles y sont. – Êtes-vous des êtres que l'homme puisse questionner ? Vous semblez me comprendre, puisque vous placez toutes trois à la fois votre  doigt décharné sur vos lèvres de parchemin.  Je  vous  prendrais  pour  des  femmes  si  votre  barbe ne me défendait de le supposer.

Macbeth – Parlez, si vous pouvez ; qui êtes-vous ?  

Première Sorcière –  Salut,  Macbeth !  salut  à  toi, thane de Glamis !  

Deuxième Sorcière –  Salut,  Macbeth !  salut  à  toi, thane de Cawdor !

Troisième Sorcière –  Salut,  Macbeth,  qui  seras  roi un jour !

Banquo – Mon bon seigneur, pourquoi tressaillez-vous, et semblez-vous craindre des choses dont le son vous doit être si doux ? – Au nom de la vérité, êtes-vous des fantômes, ou êtes-vous en effet ce que vous paraissez être ? Vous saluez mon noble compagnon d'un titre nouveau, de la haute prédiction d'une illustre  fortune  et  de  royales  espérances,  tellement  qu'il  en  est comme hors de lui-même ; et moi, vous ne me parlez pas : si vos regards peuvent pénétrer dans les germes du temps, et démêler les  semences  qui  doivent  pousser  et  celles  qui  avorteront,  parlez-moi donc à moi qui ne sollicite ni ne redoute vos faveurs ou votre haine.

Première Sorcière – Salut !

Deuxième Sorcière– Salut !

Troisième Sorcière – Salut !

Première Sorcière –  Moindre  que  Macbeth  et  plus grand.

Deuxième Sorcière –  Moins  heureux,  et  cependant beaucoup plus heureux.

Troisième Sorcière – Tu engendreras des rois, quoique tu ne le sois pas. Ainsi salut, Macbeth et Banquo !

Première Sorcière – Banquo et Macbeth, salut !

Macbeth  –  Demeurez ;  vous  dont  les  discours  demeurent  imparfaits,  dites-m'en  davantage.  Par  la  mort  de  Sinel,  je sais que je suis thane de Glamis ; mais comment le serais-je de Cawdor ? Le thane de Cawdor est vivant, est un seigneur prospère ;  et  devenir  roi  n'entre  pas  dans  la  perspective  de  ma croyance, pas plus que d'être thane de Cawdor. Parlez, d'où tenez-vous  ces  étranges  nouvelles,  et  pourquoi  arrêtez-vous  nos pas sur ces bruyères desséchées par vos prophétiques saluts ? – Je vous somme de parler.

 (Les sorcières disparaissent.)

Vous pourrez trouver la version complète et gratuite ici

Mon avis 

Comme je le disais en introduction, je suis restée assez hermétique par rapport à la pièce, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai eu du mal à entrer dans celle-ci, j'étais sans arrêt obligée de reprendre plus en avant car je ne comprenais pas la plupart des phrases. Le style est trop complexe pour moi. Ensuite, j'ai également eu du mal avec les personnages dont les noms, souvent, étaient trop similaires (je ne parle pas de mr Macbeth et de lady Macbeth ;)). Enfin, l'histoire ne m'a guère semblée attrayante. Je me suis souvent forcée à continuer.

Loin de moi l'idée de critiquer cet auteur anglais qui a plus que fait ses preuves. Je crois plutôt que cela vient de moi, ou encore de la traduction de mon ouvrage. J'ai déjà remarqué qu'au théâtre, qui est souvent traduit, re-traduit et re-re-traduit, certaines traductions sont meilleures que d'autres. J'ai d'ailleurs remarqué que la traduction de la version gratuite que vous pourrez télécharger plus haut et meilleure, de mon point de vue que celle de mon exemplaire papier. Enfin, il me semble de plus en plus vrai que les pièces de théâtre sont plus faites pour être vues sur scène, plutôt qu’être lues en salle d'attente d'un cabinet médical.

Je suis tout de même contente d'avoir lu cette pièce car elle fait partie des pièces de théâtre les plus connues. Et elle me permet aussi d'avancer dans mes challenges livraddict : + 1 pour le big-challenge, +1 pour le baby-challenge théâtre et +1 encore pour le baby-challenge classique, ce qui me permet d'arriver respectivement à 20/40, 13/20 et 11/20.

3 commentaires:

  1. Dommage ... moi même je me dis qu'il faudrait que je parte à la découverte de ce grand auteur, mais le théâtre ce n'est pas ce que je préfère donc je repousse sans cesse ^^

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  2. Je pense essayer de trouver les pièces en vidéo. Ça me parlera peut-être plus.

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  3. Je me retrouve beaucoup dans ton avis car je n'ai pas accroché non plus ! Comme toi, je pense que ce doit être une pièce qui doit être vue et non lu car tous ces personnages et événements sont barbants à lire. En revanche, moi j'avais bien aimé Roméo et Juliette et Le songe d'une nuit d'été :)

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