Dis maman, tu lis quoi ?
J'espère vous faire partager mes lectures : des plus anciennes qui restent dans mon cœur aux plus récentes qui marqueront peut-être mon esprit
lundi 7 janvier 2013
Très bonne année 2013
Bonjour à tous
Je profite de cette rentrée des vacances de Noel pour vous souhaiter une très bonne et très heureuse année 2013.
Il va sans dire que j'ai été peu présente, voire pas du tout présente ici depuis les vacances d'été mais j'espère redresser le cap et pondre une ou deux chroniques sur mes dernières lectures, car à défaut de poster, je n'en ai pas oublié de lire. Je vais essayer de mettre mes dernières lectures à jour. Je me souviens avoir lu le 3ème tome du protectorat de l'ombrelle, elantris et aussi le premier tome de la Moira ou quelque chose comme cela et bien d'autres
En fait j'ai quand même moins lu. La faute à mes cours d'allemand que je reprends depuis octobre et à mes kikis qui sont maintenant tous à l'école. Ce fût une rentrée à 4 cartables pour moi. D'autant plus que mon fils de 12 ans a décidé que c'était plus cool de plaire aux filles plutôt que de travailler en classe alors je ne vous raconte pas mes week-ends à faire de l'anglais, de l'allemand, des maths ou du français et j'en passe ;)
Pour le moment je lis Bilbo le hobbit (dans le bain : version papier) et relis le seigneur des anneaux (version e-book - partout ailleurs que dans le bain ^^). Ma première lecture du seigneur des anneaux date d'il y a 11 ans (j'étais enceinte de ma fille) et le film Bilbo m'a donné envie de replonger dans cet univers. Je me force un peu à lire bilbo le hobbit car pour l'avoir plusieurs fois commencé, je ne suis jamais arrivée à la fin. J'arrive au 2ème tiers et le livre me semble maintenant un peu plus prenant.
J'essaierai de faire très le bilan de cette moitié d'année de 2012. Quand aux challenges où j'étais inscrite, je ne sais pas si j'oserai y regarder de plus près.
Bref, l'important est que je suis de nouveau là et que je vais essayer de ne pas négliger plus que cela ne l'a été mon blog
Bisous et très bonne année
LefsÖ
mardi 14 août 2012
L'Héritage, tome 3 : Brisingr de Christopher Paolini
Ce troisième tome commence fort avec la coopération d'Eragon et Roran pour délivrer une damoiselle en détresse. Mais l'ombre de Murtagh pèse sur Eragon. Brisingr est le troisième tome de la série. Je l'ai également bien aimé car l'auteur y développe autant son histoire que ses personnages, permettant au lecteur de suivre l'évolution de chacun.
Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Kathrina – prisonnière des Ra’zacs –, et venger la mort de son oncle Garrow. Saphira emmène les deux cousins jusqu’à Helgrind, les Portes de la Mort, repaire des monstres.
Or, depuis que Murtagh lui a repris Zar’oc, l’épée que Brom lui avait donnée, Eragon n’est plus armé que du bâton du vieux conteur. Tandis qu’il veille au pied de la sinistre citadelle, Eragon s’interroge : viendra-t-il à bout des Ra’zacs ?
Il est vrai que, depuis la cérémonie du Sang, à Ellesméra – la cité elfique –, le jeune Dragonnier continue de se transformer, acquérant peu à peu les traits et les fabuleuses capacités d’un elfe. Et Roran mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau. Quant à Saphira, elle est une combattante redoutable…
Ainsi commence cette troisième partie de l’Héritage, où l’on verra l’intrépide et altière Nasuada, chef des Vardens, subir avec bravoure l’épreuve des Longs Couteaux ; les Vardens affronter les soldats démoniaques de Galbatorix, qui ne ressentent pas la douleur ; Arya et Eragon rivaliser de délicates inventions magiques ; Murtagh chevauchant Thorn, son dragon rouge, batailler dans le ciel contre Eragon et Saphira. On s’enfoncera avec angoisse dans les obscures galeries souterraines des nains ; on se laissera séduire par Nar Garzhvog, le formidable Urgal, et par l’énigmatique Lupusänghren, l’elfe au pelage de loup ; on retrouvera avec bonheur Oromis et Glaedr, le dragon d’or ; on constatera avec jubilation que Saphira montre toujours un goût certain pour l’hydromel… Et on comprendra enfin pourquoi le roman porte ce titre énigmatique : Brisingr, Feu en ancien langage…
Détails du livre
- Titre VO : Inheritance, book 3 : Brisingr
- Traduction : Danièle Laruelle
- Broché: 826 pages
- Editeur : Bayard jeunesse (12 mars 2009)
- Collection : LITTERATURE DIV
- ISBN-13: 978-2747014564
Quatrième de couverture
Eragon a une double promesse à tenir : aider Roran à délivrer sa fiancée, Kathrina – prisonnière des Ra’zacs –, et venger la mort de son oncle Garrow. Saphira emmène les deux cousins jusqu’à Helgrind, les Portes de la Mort, repaire des monstres.
Or, depuis que Murtagh lui a repris Zar’oc, l’épée que Brom lui avait donnée, Eragon n’est plus armé que du bâton du vieux conteur. Tandis qu’il veille au pied de la sinistre citadelle, Eragon s’interroge : viendra-t-il à bout des Ra’zacs ?
Il est vrai que, depuis la cérémonie du Sang, à Ellesméra – la cité elfique –, le jeune Dragonnier continue de se transformer, acquérant peu à peu les traits et les fabuleuses capacités d’un elfe. Et Roran mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau. Quant à Saphira, elle est une combattante redoutable…
Ainsi commence cette troisième partie de l’Héritage, où l’on verra l’intrépide et altière Nasuada, chef des Vardens, subir avec bravoure l’épreuve des Longs Couteaux ; les Vardens affronter les soldats démoniaques de Galbatorix, qui ne ressentent pas la douleur ; Arya et Eragon rivaliser de délicates inventions magiques ; Murtagh chevauchant Thorn, son dragon rouge, batailler dans le ciel contre Eragon et Saphira. On s’enfoncera avec angoisse dans les obscures galeries souterraines des nains ; on se laissera séduire par Nar Garzhvog, le formidable Urgal, et par l’énigmatique Lupusänghren, l’elfe au pelage de loup ; on retrouvera avec bonheur Oromis et Glaedr, le dragon d’or ; on constatera avec jubilation que Saphira montre toujours un goût certain pour l’hydromel… Et on comprendra enfin pourquoi le roman porte ce titre énigmatique : Brisingr, Feu en ancien langage…
Un extrait
« Oui. Il est temps de partir. »
S’écartant de Saphira, Eragon recula en direction du tunnel le plus proche.
S’écartant de Saphira, Eragon recula en direction du tunnel le plus proche.
- Viens ! lui cria Roran. Vite !
« Eragon ! » s’exclama Saphira.
Il secoua la tête :
- Non. Je reste.
- Tu…, commença Roran.
Un rugissement féroce l’interrompit. Saphira donna un violent coup de queue contre la paroi de la caverne et gratta le sol dans sa rage. Les griffes raclant la pierre produisaient un grincement strident, insupportable.
- Écoute ! hurla Eragon par-dessus le vacarme. L’un des Ra’zacs est toujours en vie. Et va savoir ce qui se cache encore à Helgrind : des potions, des parchemins, des renseignements sur les activités de l’Empire, toutes choses qui nous seraient utiles ! Les Ra’zacs ont peut-être même laissé des œufs, ici. En ce cas, je dois les détruire avant que Galbatorix s’en empare.
Pour Saphira, il ajouta mentalement :
« Je ne peux pas tuer Sloan, il ne faut pas que Roran et Katrina le voient ; je ne tiens pas non plus à ce qu’il meure de faim dans son cachot, ou à ce qu’il soit repris par les sbires de Galbatorix. Je suis désolé, c’est à moi de veiller sur son sort. »
- Comment comptes-tu quitter l’Empire, cousin ? s’inquiéta Roran.
- En courant. Souviens-toi que je suis aussi rapide que les elfes.
Le bout de la queue de Saphira remua. Sans plus d’avertissement, elle bondit vers Eragon, qui battit en retraite dans le tunnel alors même qu’elle tendait une patte scintillante pour l’agripper.
La dragonne pila devant l’entrée trop étroite pour elle et gronda de frustration. Sa masse bloquait toute lumière ; les parois vibraient tandis qu’elle tentait d’agrandir l’ouverture, brisant la pierre de ses griffes, de ses crocs. Ses grognements sauvages, la vue de sa gueule béante aux dents longues comme un avant-bras emplirent Eragon de terreur. Il comprit alors ce qu’éprouvait le lapin au fond de son terrier quand le prédateur qui l’y avait acculé se mettait à creuser.
- Gánga ! s’écria-t-il.
« Non ! »
Posant la tête sur le sol, Saphira leva vers lui un regard pitoyable, puis émit une plainte déchirante.
- Gánga ! Je t’aime, Saphira, mais il faut que tu t’en ailles.
Elle s’éloigna du tunnel, reniflant et miaulant comme un chat.
« Petit homme… »
Il regrettait de lui faire de la peine et n’avait aucune envie de l’obliger à partir. Cette séparation lui fendait le cœur. La douleur de Saphira déferlait sur lui par le lien qui les unissait et s’ajoutait à son angoisse. Presque tétanisé, il rassembla tout son courage pour lui dire :
- Gánga ! Et ne reviens pas me chercher, n’envoie personne d’autre. Je m’en tirerai seul. Gánga ! Gánga !
Avec un feulement exaspéré, elle finit par céder et gagner l’entrée de la grotte.
- Eragon, viens ! lança Roran du haut de la selle. Ne fais pas l’imbécile ! Tu es trop précieux pour risq…
Un tourbillon de bruit et de mouvement emporta le reste de la phrase : Saphira prenait son essor. Dans le ciel limpide, ses écailles scintillaient comme des milliers de diamants bleus. « Elle est superbe, songea Eragon. Fière, noble, plus belle que toute autre créature vivante. Aucun cerf, aucun lion n’égale la majesté d’un dragon en vol. »
« Je te donne une semaine, Eragon. Une semaine, pas plus. Et je reviendrai te chercher, dussé-je me battre contre Thorn, Shruikan et mille magiciens pour te rejoindre. »
Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, jusqu’à perdre tout contact mental avec elle. Puis, le cœur lourd, il redressa les épaules, tourna le dos au soleil, à la lumière et à la vie pour s’enfoncer une fois de plus dans les ténèbres des tunnels.
« Eragon ! » s’exclama Saphira.
Il secoua la tête :
- Non. Je reste.
- Tu…, commença Roran.
Un rugissement féroce l’interrompit. Saphira donna un violent coup de queue contre la paroi de la caverne et gratta le sol dans sa rage. Les griffes raclant la pierre produisaient un grincement strident, insupportable.
- Écoute ! hurla Eragon par-dessus le vacarme. L’un des Ra’zacs est toujours en vie. Et va savoir ce qui se cache encore à Helgrind : des potions, des parchemins, des renseignements sur les activités de l’Empire, toutes choses qui nous seraient utiles ! Les Ra’zacs ont peut-être même laissé des œufs, ici. En ce cas, je dois les détruire avant que Galbatorix s’en empare.
Pour Saphira, il ajouta mentalement :
« Je ne peux pas tuer Sloan, il ne faut pas que Roran et Katrina le voient ; je ne tiens pas non plus à ce qu’il meure de faim dans son cachot, ou à ce qu’il soit repris par les sbires de Galbatorix. Je suis désolé, c’est à moi de veiller sur son sort. »
- Comment comptes-tu quitter l’Empire, cousin ? s’inquiéta Roran.
- En courant. Souviens-toi que je suis aussi rapide que les elfes.
Le bout de la queue de Saphira remua. Sans plus d’avertissement, elle bondit vers Eragon, qui battit en retraite dans le tunnel alors même qu’elle tendait une patte scintillante pour l’agripper.
La dragonne pila devant l’entrée trop étroite pour elle et gronda de frustration. Sa masse bloquait toute lumière ; les parois vibraient tandis qu’elle tentait d’agrandir l’ouverture, brisant la pierre de ses griffes, de ses crocs. Ses grognements sauvages, la vue de sa gueule béante aux dents longues comme un avant-bras emplirent Eragon de terreur. Il comprit alors ce qu’éprouvait le lapin au fond de son terrier quand le prédateur qui l’y avait acculé se mettait à creuser.
- Gánga ! s’écria-t-il.
« Non ! »
Posant la tête sur le sol, Saphira leva vers lui un regard pitoyable, puis émit une plainte déchirante.
- Gánga ! Je t’aime, Saphira, mais il faut que tu t’en ailles.
Elle s’éloigna du tunnel, reniflant et miaulant comme un chat.
« Petit homme… »
Il regrettait de lui faire de la peine et n’avait aucune envie de l’obliger à partir. Cette séparation lui fendait le cœur. La douleur de Saphira déferlait sur lui par le lien qui les unissait et s’ajoutait à son angoisse. Presque tétanisé, il rassembla tout son courage pour lui dire :
- Gánga ! Et ne reviens pas me chercher, n’envoie personne d’autre. Je m’en tirerai seul. Gánga ! Gánga !
Avec un feulement exaspéré, elle finit par céder et gagner l’entrée de la grotte.
- Eragon, viens ! lança Roran du haut de la selle. Ne fais pas l’imbécile ! Tu es trop précieux pour risq…
Un tourbillon de bruit et de mouvement emporta le reste de la phrase : Saphira prenait son essor. Dans le ciel limpide, ses écailles scintillaient comme des milliers de diamants bleus. « Elle est superbe, songea Eragon. Fière, noble, plus belle que toute autre créature vivante. Aucun cerf, aucun lion n’égale la majesté d’un dragon en vol. »
« Je te donne une semaine, Eragon. Une semaine, pas plus. Et je reviendrai te chercher, dussé-je me battre contre Thorn, Shruikan et mille magiciens pour te rejoindre. »
Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle disparaisse, jusqu’à perdre tout contact mental avec elle. Puis, le cœur lourd, il redressa les épaules, tourna le dos au soleil, à la lumière et à la vie pour s’enfoncer une fois de plus dans les ténèbres des tunnels.
Mon avis
Il faut tout d'abord rappeler que cette série est une série de fantasy destinée à la jeunesse. Cependant, les lecteurs adultes peuvent y trouver leur compte si tant est qu'ils n'oublient pas ce détail. J'ai pour ma part pris du plaisir en lisant cette série pendant mes vacances car elle se lit très vite et n'est pas bien compliquée.
Le style de l'auteur est toujours fluide et facile, même si j'ai trouvé que ce troisième tome était peut-être plus finement écrit. Cependant, je viens de voir que la traductrice avait changé entre le tome 2 et le tome 3, alors peut-être est-ce un apport de la traduction. J'ai beaucoup aimé lire la partie concertant la formation de Brisingr !
L'histoire progresse, même si parfois on a l'impression que l'armée fait du sur place. D'un autre côté, une grande armée ne se déplace pas si facilement, sans oublier qu'il arrive toujours quelque chose à nos héros :)
L'action est très présente, justement pour cette raison. Les réponses à certains de nos questions commencent à arriver. Il est cependant dommage que certaines choses n'aient été que survolées alors que d'autres sont plus que largement traitées.
Les personnages évoluent, ainsi que les relations entre ces personnages. L'auteur entre plus dans les détails et également en profondeur. J'ai encore une fois aimé les passages où Roran est en action, même si je trouve sa chance insultante, on ne peut pas lui enlever la puissance de son esprit, sans oublier celle de son marteau ;)
J'ai également beaucoup aimé l'apport des Urgals au récit. La tolérance est un grand thème abordé dans ce livre
En bref, un troisième tome intéressant, riche en action, qui se lit très vite !
samedi 11 août 2012
L'Héritage, tome 2 : L'Aîné de Christopher Paolini
Avec énormément de chroniques en retard, je profite d'un petit temps mort pour m'avancer un peu. Je vais vous parler aujourd'hui du deuxième tome d'Eragon (j'ai terminé cette nuit le 4ème et dernier tome) afin d'essayer de ne pas tout mélanger.
Dans le premier tome, nous avions découvert le monde inventé par ce jeune (très jeune auteur) Christopher Paolini. Tout comme premier tome qui est de la fantasy légère et facile, parfaite pour des vacances, j'ai apprécié le deuxième tome.
Détails du livre
- Titre VO : Inheritance, book 2 : Eldest
- Traduction : Marie-Hélène Delval
- Broché: 804 pages
- Editeur : Bayard Jeunesse (23 février 2006)
- Collection : LITTERATURE DIV
- ISBN-13: 978-2747014557
Quatrième de couverture
Eragon et sa dragonne, Saphira, sortent à peine de la victoire de Farthen Dûr contre les Urgals, qu’une nouvelle horde de monstres fait son apparition… Ajihad, le chef des Vardens, est tué. Nommée par le Conseil des Anciens, sa fille, Nasuada, prend la tête des rebelles. Eragon et Saphira lui prêtent allégeance avant d’entreprendre un long et périlleux voyage vers le royaume des elfes, à Ellesméra, où le garçon poursuit sa formation de dragonnier.
Là, il découvre avec stupeur qu’Arya est la fille de la reine Islanzadì. Cette dernière leur présente en secret un dragon d’or, Glaedr, chevauché par un Dragonnier, Oromis, qui n’est autre que le Sageen- Deuil, l’Estropié-qui-est-Tout, le personnage qui était apparu à Eragon lorsqu’il délirait, blessé par l’Ombre. Oromis va devenir son maître. La formation du jeune Dragonnier se révèle éprouvante. Pendant ce temps, à Carvahall, Roran, son cousin, a engagé le combat contre les Ra’zacs. Ceux-ci, persuadés qu’il détient l’oeuf de dragon qu’Eragon avait trouvée sur la Crête, kidnappent sa fiancée. Prêt à tout pour la sauver, Roran comprend cependant qu’il n’est pas de taille à les affronter. Il convainc les villageois de traverser la Crête pour rejoindre les rebelles au Surda, en guerre contre le roi de l’Empire, le cruel Galbatorix. Or,Nasuada, de son côté, emmène au Surda le peuple des Vardens...
Un extrait
Eragon patienta avec les autres, répondant à ceux qui lui adressaient la parole, mais préférant converser avec Saphira dans le secret de son esprit. Le silence qui régnait sur Farthen Dûr lui convenait.
Une demi-heure passa avant qu’un mouvement s’esquisse du côté du tunnel. Une dizaine d’hommes s’en extirpèrent, puis aidèrent des nains à sortir. L’un des hommes – Ajihad, probablement – leva la main, et les guerriers se rangèrent en double ligne derrière lui. Au signal de leur chef, ils avancèrent d’un pas fier vers Tronjheim.
La troupe avait parcouru quelques mètres quand une curieuse agitation se produisit à l’entrée de la galerie : d’autres silhouettes en jaillissaient, comme des abeilles surgissant d’une ruche. Eragon plissa les yeux pour mieux voir, mais c’était trop loin. Il sentit alors le corps de Saphira vibrer comme la corde d’un arc trop tendue :
« Ce sont des Urgals. »
Eragon ne posa pas de question. Il cria :
— Des Urgals !
Et il sauta sur le dos de la dragonne, se maudissant d’avoir laissé son épée dans sa chambre. Personne n’avait envisagé la possibilité d’une nouvelle attaque après que l’armée des monstres eut été mise en fuite.
Une demi-heure passa avant qu’un mouvement s’esquisse du côté du tunnel. Une dizaine d’hommes s’en extirpèrent, puis aidèrent des nains à sortir. L’un des hommes – Ajihad, probablement – leva la main, et les guerriers se rangèrent en double ligne derrière lui. Au signal de leur chef, ils avancèrent d’un pas fier vers Tronjheim.
La troupe avait parcouru quelques mètres quand une curieuse agitation se produisit à l’entrée de la galerie : d’autres silhouettes en jaillissaient, comme des abeilles surgissant d’une ruche. Eragon plissa les yeux pour mieux voir, mais c’était trop loin. Il sentit alors le corps de Saphira vibrer comme la corde d’un arc trop tendue :
« Ce sont des Urgals. »
Eragon ne posa pas de question. Il cria :
— Des Urgals !
Et il sauta sur le dos de la dragonne, se maudissant d’avoir laissé son épée dans sa chambre. Personne n’avait envisagé la possibilité d’une nouvelle attaque après que l’armée des monstres eut été mise en fuite.
Mon avis
Le style de l'auteur est toujours fluide et simple. L'action est toujours très présente et le livre se lit très.
L'histoire n'est pas vraiment originale quoi que j'ai été agréablement surprise par la partie de l'histoire qui concerne Roran, quand bien même celle-ci semble être favorisée largement par la chance. Une autre surprise est l'apparition d'un autre dragon ainsi que son dragonnier, même que l'auteur nous fait deux fois la surprise !
J'ai également beaucoup apprécié la formation du couple dragon/dragonnier, même si, elle semble vraiment rapide pour quelqu'un qui doit sauver le monde.
Je trouve dommage que certaines pistes n'aient pas été exploitées alors que d'autres apparaissent presque par magie. Par exemple, la confrontation qui aurait pu naître de la succession entre Nasuada et les anciens des Vardens, mais la disparition "par magie" des douleurs d'Éragon.
Les personnages sont toujours attachants, quoique Arya, perde beaucoup de son charme, mais j'ai trouvé de nouveaux chouchous en les personnes de Roran et Kathrina. Je n'ai pas du tout apprécié le roi Orrin, d'autant qu'il n'a aucune utilité à l'histoire. On se demande parfois si l'auteur ne voulait pas lui faire jouer un rôle plus important mais y a renoncé.
En conclusion, un deuxième tome facile et plaisant à lire qui recèle plusieurs surprises, même si l'histoire suit toujours plus ou moins des pistes dites "faciles".
mercredi 18 juillet 2012
L'Héritage, tome 1 : Eragon de Christopher Paolini
J'attends de lire cette série
depuis la sortie du premier tome. Si vous lisez ce blog
régulièrement, vous savez à quel point j'aime
les séries et Oh combien j'en ai en cours... Étant de
temps en temps (oh, rarement) raisonnable, j'ai décidé
de me procurer cette série seulement quand le 4ème et
dernier tome serait sorti.
J'ai donc entamé cette série,
décidée à la terminer avant la fin de l'été
et ce premier tome m'a beaucoup plu, quand bien même cela reste
de la fantasy « jeunesse ».
Détails du livre
- Titre VO : Inheritance, book 1 : Eragon
- Traducteur : Marie-Hélène Delval
- Broché: 698 pages
- Editeur : Bayard Jeunesse; Édition : édition 2010 (4 mars 2010)
- Collection : ROMAN JE BOUQUI
- ISBN-13: 978-2747033343
Quatrième de couverture
Un garçon...
Un dragon...
Une épopée...
Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une œuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !
Un dragon...
Une épopée...
Voilà bien longtemps que le mal règne dans l'Empire de l'Alagaësia... Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l'emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n'imagine pas alors qu'il s'agit d'une œuf, et qu'un dragon, porteur d'un héritage ancestral, aussi vieux que l'Empire lui-même, va en éclore... Très vite, la vie d'Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s'engage dans une quête qui le mènera aux confins de l'Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n'a que quinze ans, mais le destin de l'Empire est désormais entre ses mains !
Un extrait
- Les
sables du temps, nul ne peut les arrêter. Les grains
s’écoulent, les années passent, que nous le voulions
ou non… et pourtant, les souvenirs restent. Ce que nous avons perdu
se perpétue dans nos mémoires. Ce que vous allez
entendre est imparfait et incomplet. Néanmoins, écoutez
cette histoire, chérissez-la, car, sans vous, elle ne serait
pas. Je vais exhumer pour vous ce trésor longtemps égaré,
oublié, caché dans les brumes mystérieuses du
passé…
Les
yeux vifs du récitant scrutèrent les visages captivés
des spectateurs et s’arrêtèrent sur celui d’Eragon.
- Avant
la naissance des pères de vos arrière-grands-pères,
reprit Brom, la Confrérie des Dragonniers existait déjà.
Protéger et surveiller nos terres grâce aux dragons et
aux pouvoirs que ceux-ci leur conféraient, telle était
la mission de ses membres. Durant des milliers d’années, ils
s’en acquittèrent avec honneur. Leurs prouesses dans les
batailles étaient sans équivalent, car chaque
Dragonnier avait la force de dix soldats. Ils étaient
immortels, ou presque : seul l’acier pouvait les transpercer ;
seul le poison pouvait les terrasser. Ils se servaient de leur
puissance pour accomplir le bien – et seulement le bien ;
aussi, sous leur tutelle, des villes prospères
s’érigèrent-elles. Tant que les Dragonniers
assurèrent la paix, l’Alagaësia fut florissante.
C’était un âge d’or. Les elfes étaient nos
alliés, et les nains nos amis ; la richesse et la joie de
vivre irradiaient des cités. Hélas, cela ne pouvait
durer…
Brom
baissa les yeux et se tut. Puis il reprit avec dans la voix une
tristesse infinie :
- Nul
ennemi ne pouvait détruire la Confrérie, mais personne
ne pouvait protéger les Dragonniers contre eux-mêmes.
Or, lorsque la Confrérie était au faîte de sa
puissance, il advint qu’un garçon, du nom de Galbatorix,
naquit dans la province d’Inzilbêth, aujourd’hui disparue.
À dix ans, on l’évalua, ainsi que le voulait la
coutume, et on décela en lui un potentiel exceptionnel. Les
Dragonniers l’acceptèrent comme l’un des leurs. Galbatorix
subit leur entraînement, et montra des dons remarquables. Doué
d’un esprit hors du commun et d’un corps d’une force
extraordinaire, il quitta rapidement les rangs des apprentis pour
rejoindre ceux des Confrères. Certains jugèrent que
cette promotion brutale était risquée ; las, le
pouvoir avait érodé la modestie des Dragonniers ;
ils étaient devenus trop arrogants pour prendre en compte les
mises en garde. C’est ainsi qu’ils signèrent leur arrêt
de mort…
Brom
reprit son souffle avant de continuer :
- Donc,
peu après que son entraînement fut terminé,
Galbatorix partit pour un périple fort aventureux en compagnie
de deux amis, à dos de dragon. Loin dans les terres
septentrionales, ils s’aventurèrent, volant jour et nuit.
Ils se hasardèrent profondément dans les territoires
des Urgals, car, présomptueux, ils pensaient que leurs
pouvoirs suffiraient à les protéger. Là-bas,
alors qu’ils se reposaient enfin sur une épaisse couche de
glace qui ne fond jamais, même en été, ils furent
pris dans une embuscade tendue par les Urgals. Les deux compagnons de
Galbatorix et leurs dragons furent massacrés. Cependant,
malgré de graves blessures, Galbatorix réussit à
mettre les monstres en déroute. Le malheur voulut qu’une
flèche ennemie vînt se ficher dans le cœur de sa
dragonne. Incapable de la guérir, Galbatorix la vit mourir
dans ses bras. Ainsi furent plantées les graines de sa folie…
Le
conteur joignit les mains et tourna lentement la tête pour
observer l’assistance. Les ombres projetées par les
flambeaux dansaient sur son visage fatigué. Les mots qu’il
prononça ensuite furent graves et profonds, tel un glas.
- Seul,
privé d’une grande partie de sa force, rendu presque fou de
douleur par la perte de sa monture, Galbatorix erra comme une âme
en peine dans un territoire désolé, appelant la mort.
Mais la mort ne voulut pas de lui. Il eut beau se jeter sans crainte
au-devant des monstres les plus redoutables, la mort ne voulut pas de
lui. Les Urgals eux-mêmes s’enfuyaient à l’approche
de cette manière de fantôme. C’est alors qu’il vint
à l’esprit de Galbatorix que, peut-être, la Confrérie
lui offrirait un autre dragon. Poussé par cette idée,
il entreprit un voyage épuisant, à pied, à
travers la Crête, qu’il avait survolée en un clin
d’œil sur le dos de sa dragonne. Il lui fallut plusieurs mois pour
la parcourir dans l’autre sens. Il pouvait chasser grâce à
la magie, mais, maintes fois, il emprunta des chemins où même
les animaux n’osaient pas se risquer. Tant et si bien que,
lorsqu’il eut enfin franchi les montagnes, il était plus
mort que vif. Un fermier, le trouvant évanoui dans la boue,
prévint les Dragonniers. Ceux-ci emmenèrent leur
confrère inconscient dans leur retraite. Là, Galbatorix
dormit quatre jours, et son corps guérit : lorsqu’il se
réveilla, il dissimula la fièvre qui faisait bouillir
son esprit. Devant le conseil chargé de le juger, Galbatorix
réclama un autre dragon. La véhémence de sa
requête révéla sa démence. Le conseil
découvrit son vrai visage et repoussa sa demande. Galbatorix
était désespéré. Berné par son
délire, il parvint à se persuader que sa dragonne était
morte par la faute des Dragonniers. Nuit après nuit, il se
convainquit de la véracité de son mensonge, et il mit
au point une terrible vengeance…
La
voix de Brom n’était plus qu’un souffle hypnotisant :
- Il
trouva un Dragonnier compréhensif et, piquant sa sympathie, il
inocula au malheureux le poison de sa folie. Il multiplia les
démonstrations faussées ; il recourut aux secrets
de magie noire qu’un Ombre lui avait enseignés au cours de
ses errances ; à force, il sut enflammer l’esprit du
Dragonnier contre les Anciens. Ensemble, ils attirèrent
traîtreusement l’un d’eux dans un piège pour le
tuer. Le crime accompli, Galbatorix se retourna contre son complice
et l’abattit. Les Dragonniers le surprirent à ce moment-là,
les mains pleines de sang. Un cri de rage tordit les lèvres de
Galbatorix, qui s’enfuit dans la nuit. Sa folie le rendait si rusé
qu’on ne le retrouva point. Pendant des années, Galbatorix
se cacha dans les Terres désertiques, tel un animal traqué.
Nul n’oubliait ses atrocités, mais, le temps passant, on
finit par abandonner les poursuites. Cependant, la mauvaise fortune
frappa de nouveau : Galbatorix rencontra Morzan, un jeune
Dragonnier de constitution solide, mais d’esprit fragile.
Galbatorix le persuada de laisser une porte ouverte dans la citadelle
d’Ilirea – qu’on appelle Urû’baen de nos jours.
Galbatorix s’y faufila et vola un œuf de dragon. Son disciple et
lui se cachèrent dans un endroit où les Dragonniers ne
s’aventuraient jamais. Là, Morzan commença son
initiation aux forces maléfiques. Galbatorix lui enseigna des
secrets interdits qui n’auraient jamais dû être
dévoilés. Là naquit et grandit le dragon noir de
Galbatorix, nommé Shruikan. Lorsque Shruikan eut atteint sa
taille d’adulte, et que Morzan eut terminé son
apprentissage, Galbatorix se révéla au monde, Morzan à
ses côtés. Ensemble, ils combattirent tous les
Dragonniers qu’ils croisèrent. À chaque fois qu’ils
en tuaient un, leurs forces grandissaient. Douze Confrères se
rallièrent à Galbatorix, mus par le goût du
pouvoir et le ressentiment. Avec Morzan, ils devinrent les Treize
Parjures. Les Dragonniers survivants, déconcertés par
cette alliance, succombèrent à l’assaut des traîtres.
Les elfes, à leur tour, livrèrent un combat acharné
à Galbatorix ; mais, dépassés, ils furent
contraints de se replier sur leurs terres secrètes, d’où
ils ne ressortirent plus jamais. Seul Vrael, le chef des Dragonniers,
sut résister à Galbatorix et aux Parjures. Homme
d’expérience, âgé et sage, il lutta pour sauver
ce qui pouvait encore l’être, et empêcha ses ennemis de
mettre la main sur les derniers dragons. Au cours de l’ultime
bataille, devant les portes de Dorú Areaba, Vrael vainquit
Galbatorix, mais il répugna à l’achever. Mal lui en
prit : Galbatorix profita de son hésitation pour lui
porter un coup violent sur le côté. Grièvement
blessé, Vrael se réfugia dans la montagne d’Utgard,
où il espérait reprendre des forces. Il n’en eut pas
le loisir. Galbatorix le retrouva, le défia et le blessa à
l’entrejambe. Grâce à cette fourberie, il put dominer
Vrael et le décapita d’un coup d’épée.
Alors, un flot nouveau de puissance coula dans les veines de
Galbatorix, qui se proclama maître et seigneur de toute
l’Alagaësia. Son règne avait commencé ; il
dure encore.
Mon avis
L'extrait ci-dessus présente
l'histoire des Dragonniers et donne un constat de la situation
générale de l’Alagaësia,
pays où se déroule la plupart de l'action de cette
tétralogie. On apprend très vite quels sont les
différents peuples qui habitent dans la région, ceux
qui sont rangés du côté de la force et les autres
qui, forcément, sont du côté obscur de la force :)
Ce
premier tome commence sur les chapeaux de roues et l'action restera
présente au fil des pages.
Le
style de l'auteur est simple, fluide, l'humour ponctue régulièrement
l'histoire et les chapitres sont assez courts et bien rythmés laissant
toujours légèrement le lecteur sur sa faim à la
fin des chapitres.
Les
personnages sont attachants. Chaque personnage est
bien décrit et possède son petit caractère.
J'ai
vraiment apprécié de découvrir les relations
entre un dragon et son dragonnier, ainsi que l’entraînement de
celui-ci à qui tout ne réussit pas toujours du premier
coup.
Le
secret est au cœur de ce livre : presque tout le monde a ses secrets
et bien peu sont révélés dans ce premier tome.
Ce qui laisse beaucoup de marge pour les tomes suivants !!!
Toutefois, il y a très peu de surprise dans ce livre. Toutes les ficelles de la fantasy standard sont tirées : souvent on repense en lisant à d'autres livres du même genre où il se passe des événements similaires. Par exemple, le jeune héros qui se forme tout en fuyant son lieu de naissance en bougonnant : mais pourquoi moi ?
En
conclusion, de la bonne fantasy dite jeunesse qui
peut aussi satisfaire les plus grands. Une histoire pas vraiment originale mais avec laquelle j'ai toutefois pris beaucoup de plaisir.Un premier tome qui ne peut
que donner envie de lire la suit.
samedi 7 juillet 2012
Les Portes du secret, tome 3 : Les Secrets de la Cité Blanche / Les Secrets d'opale de Maria V. Snyder
Tout comme les deux premiers tomes (le poison écarlate et le souffle d’Émeraude), ce troisième et dernier tome m'a beaucoup plu. Par contre, je ne classerai pas celui-ci comme un coup de cœur car je l'ai trouvé un tout petit peu en dessous du deuxième tome et 2 coups de cœur sur 3 c'est déjà vraiment très bien !
Détails du livre
- Titre VO : Study, book 3: Fire Study
- Traduction : Karen Degrave
- Poche: 592 pages
- Editeur : Editions Harlequin (1 décembre 2010)
- Collection : Darkiss
- ISBN-13: 978-2280213783
Quatrième de couverture
De retour dans la citadelle de Sitia, après une longue traque qui lui a
permis d'arrêter Ferde, le tueur d'enfants évadé de prison, Elena sent
planer autour d'elle une étrange hostilité. Sous l'influence de Roze, la
Première Magicienne, qui ne lui a jamais caché son antipathie, les
membres du conseil se détournent d'elle un à un. Comme s'ils craignaient
ses nouveaux pouvoirs, comme si sa seule présence en ville représentait
un danger. Rejetée, menacée, Elena s'enfuit et se réfugie à Ixia auprès
de son amant, Valek. De là, elle tente de savoir ce qui se passe à
Sitia et découvre bientôt la stupéfiante vérité : pour imposer leur loi
et semer la terreur dans le royaume, les Vermines, peuple malfaisant aux
pouvoirs immenses, ont enlevé les enfants des membres du conseil.
Désormais, Elena n'a qu'un projet en tête : revenir en cachette à Sitia
et déjouer le complot maléfique qui se trame derrière les remparts de la
Cité Blanche...
Un extrait
Je réprimai un frisson. Malgré le feu de cheminée, les volets clos et les épais tapis, le salon d’Irys était glacial. Les murs de marbre blanc, si agréables pendant la saison chaude, aspiraient toute la chaleur de la pièce pendant l’hiver. J’imaginai l’air chaud suivre les veines vert pâle de la pierre pour s’échapper dehors.
Dax Greenblade, mon ami, rajusta sa tunique. Comme tous les membres du clan des Greenblade, il était grand et élancé. Il me faisait penser à un long brin d’herbe à la pointe effilée – sa langue.
– De toute évidence, dit-il, tu es incapable de déplacer les objets. Essayons le feu. Même un bébé est capable d’allumer un feu !
Dax posa une bougie sur la table.
– Un bébé ? Tu exagères encore !
L’aptitude à puiser dans la toile de pouvoir pour pratiquer la magie ne se manifestait qu’à la puberté.
– Détails, détails…, répondit Dax en agitant la main comme s’il chassait une mouche. Maintenant, concentre-toi et allume cette bougie.
Je levai un sourcil. Jusqu’à présent, tous mes efforts pour contrôler les objets inanimés avaient été vains. Je pouvais guérir le corps de mon ami, entendre ses pensées et même voir son âme, mais rien ne se produisait si j’essayais d’utiliser la magie pour déplacer une chaise.
Dax leva trois doigts longs et fins.
– Il y a trois raisons pour lesquelles tu dois y arriver, dit-il. D’abord, tu es puissante. Ensuite, tu es persévérante. Enfin, tu as vaincu Ferde, le Voleur d’âmes.
Qui, malheureusement, s’était évadé de prison… Il pouvait reprendre ses activités criminelles à tout moment.
– En quoi le souvenir de Ferde m’aide-t-il ?
– C’est seulement censé t’encourager… Veux-tu que j’énumère tes actes héroïques ?
– Non. Revenons à l’exercice.
Je n’avais aucune envie d’entendre Dax me faire part des derniers ragots. La nouvelle de mes pouvoirs de Chasseuse d’âmes s’était répandue comme des graines de pissenlit portées par le vent. Je n’arrivais toujours pas à penser à ce titre sans sentir l’inquiétude et les doutes m’envahir.
J’écartai de mon esprit toute pensée parasite et me reliai à la source de pouvoir. Le pouvoir recouvrait le monde comme une toile, mais seuls les magiciens pouvaient y puiser pour pratiquer un sort. J’en tirai un fil et me concentrai sur la bougie en imaginant une flamme.
Rien.
– Essaie encore, dit Dax.
Je mobilisai davantage de pouvoir et me concentrai de nouveau.
Derrière la bougie, le visage de Dax s’empourpra et son corps fut agité de soubresauts. On aurait dit qu’il essayait de réprimer une quinte de toux. Brusquement, la mèche de la bougie s’embrasa.
– C’est de la triche ! s’écria Dax.
Son air outragé était vraiment comique.
– Quoi ? Tu voulais qu’elle s’allume…
– Oui. Mais je ne voulais pas le faire à ta place !
Mon avis
Voici les quelques éléments mineurs et très légers qui font que je ne donne pas à ce livre le titre de coup de cœur, quand bien même je le trouve vraiment passionnant, tout comme la série d'ailleurs :)
Dans ce dernier tome, la découverte n'existe plus, on connait les deux pays Ixia et Sitia, on connait aussi leurs gouvernements ainsi que leurs traditions et les petits défauts de ses habitants.
L'écriture de l'auteur est un peu moins saisissante, un peu en dessous de ce que les deux premiers tomes nous ont offert, mais peut-être est-ce juste le changement de traductrice qui m'a très légèrement gênée. Peut-être que finalement la touche Harlequin est devenue plus visible avec tous ces "mon amour" que Valek offre à Elena.
L'intrigue est peut-être aussi un peu décousue par rapport aux deux autres tomes
Cependant, il reste tant de points positifs qui font de ce livre un succès qu'il est difficile de tous les énumérer, d'autant que cela a déjà été dit pour les deux premiers tomes.
Évidemment on retrouve avec beaucoup de plaisir Elena, Valek et les autres, quand bien même un traitre pourrait bien se trouver parmi eux. Les personnages ont toujours aussi attachants, avec ou sans cheveux d'ailleurs ;). L'humour est également toujours au rendez-vous.
Les chapitres sont courts et rythmés ce qui fait que le lecteur finit par tourner les pages plus vite que son ombres... surtout avec une liseuse.
Les trois tomes sont très cohérents et on découvre au fur et à mesure toutes les réponses à nos questions ou presque ^^
Au final, j'ai dévoré ces 3 tomes et je ne peux que conseiller cette série aux amoureux de Fantasy. C'est une série originale, pleine de surprise qui a su tome après tome se renouveler.
Dans ce dernier tome, la découverte n'existe plus, on connait les deux pays Ixia et Sitia, on connait aussi leurs gouvernements ainsi que leurs traditions et les petits défauts de ses habitants.
L'écriture de l'auteur est un peu moins saisissante, un peu en dessous de ce que les deux premiers tomes nous ont offert, mais peut-être est-ce juste le changement de traductrice qui m'a très légèrement gênée. Peut-être que finalement la touche Harlequin est devenue plus visible avec tous ces "mon amour" que Valek offre à Elena.
L'intrigue est peut-être aussi un peu décousue par rapport aux deux autres tomes
Cependant, il reste tant de points positifs qui font de ce livre un succès qu'il est difficile de tous les énumérer, d'autant que cela a déjà été dit pour les deux premiers tomes.
Évidemment on retrouve avec beaucoup de plaisir Elena, Valek et les autres, quand bien même un traitre pourrait bien se trouver parmi eux. Les personnages ont toujours aussi attachants, avec ou sans cheveux d'ailleurs ;). L'humour est également toujours au rendez-vous.
Les chapitres sont courts et rythmés ce qui fait que le lecteur finit par tourner les pages plus vite que son ombres... surtout avec une liseuse.
Les trois tomes sont très cohérents et on découvre au fur et à mesure toutes les réponses à nos questions ou presque ^^
Au final, j'ai dévoré ces 3 tomes et je ne peux que conseiller cette série aux amoureux de Fantasy. C'est une série originale, pleine de surprise qui a su tome après tome se renouveler.
vendredi 29 juin 2012
Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 2 : Sans forme de Gail Carriger
Après avoir lu le premier tome, j'étais très impatiente de lire le deuxième. J'avais même envisagé de lire la suite en anglais. Mais ma bibliothèque étant très pleine et les auteurs continuant à écrire, j'ai vite mis de côté cette envie pour essayer de vider ma bibliothèque ... Autant essayer de vider la mer à la petite cuillère ! ^^
Bref, un an plus tard, voici ma chronique sur ce deuxième tome. C'est toujours aussi bon, toujours aussi bien écrit. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver Alexia et ses nouvelles frasques. C'est encore un coup de cœur quand bien même la surprise initiale n'est plus au rendez-vous.
D'ailleurs à la fin de ce livre, j'ai failli sauter sur le 3ème tome pour finalement renoncer : le plaisir est dans l'attente (dit Alexia à Lord Maccon ;) )
Bref, un an plus tard, voici ma chronique sur ce deuxième tome. C'est toujours aussi bon, toujours aussi bien écrit. J'ai pris énormément de plaisir à retrouver Alexia et ses nouvelles frasques. C'est encore un coup de cœur quand bien même la surprise initiale n'est plus au rendez-vous.
D'ailleurs à la fin de ce livre, j'ai failli sauter sur le 3ème tome pour finalement renoncer : le plaisir est dans l'attente (dit Alexia à Lord Maccon ;) )
Détails du livre
- Titre VO : The Parasol Protectorate, book 2 : Changeless
- Traducteur :
- Broché: 324 pages
- Editeur : Orbit (2 novembre 2011)
- Collection : orbit
- ISBN-13: 978-2360510399
Quatrième de couverture
Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey. Un jour qu'elle
se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment
endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le
découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît
sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment
de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine
Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée
de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans
oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses
investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en
Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !
Un extrait
« Qu’est-ce que tu fabriques, mari ? » s’enquit-elle d’une voix que le soupçon rendait aussi onctueuse que du beurre.
« Toutes mes excuses, ma chère. »
Lady Maccon détestait absolument que son mari l’appelle sa « chère ». Cela signifiait qu’il mijotait quelque chose mais n’allait pas lui en parler.
« Il faut que je coure vite au bureau tôt ce soir. Quelque chose d’important est arrivé au BUR. » La cape et le fait qu’on voyait ses canines incitèrent Alexia à penser qu’il entendait courir pour de vrai, sous sa forme de loup. Les événements devaient nécessiter une attention urgente, en effet. Lord Maccon préférait d’ordinaire arriver au bureau dans une voiture, avec du style et du confort, pas de la fourrure.
« Vraiment ? » marmonna Alexia.
Le comte commença à border les couvertures autour de sa femme. Ses grandes mains étaient d’une douceur inattendue. Ses canines disparurent lorsqu’il toucha son épouse paranaturelle. Durant ce bref instant, il fut humain.
« Vas-tu à une réunion du Cabinet fantôme, ce soir ? » demanda-t-il.
Alexia réfléchit. Était-on jeudi ? « Oui.
— Ça risque d’être intéressant », la prévint le comte pour l’aiguillonner.
Alexia s’assit, défaisant tous ses jolis travaux de bordage. « Quoi ? Pourquoi ? » Les couvertures tombèrent, révélant que les appas de lady Maccon étaient considérables et ne résultaient pas d’artifices à la mode tels qu’un corset rembourré ou trop serré. Bien qu’étant familier de ce fait chaque nuit, lord Maccon avait tendance à l’attirer sur des balcons fermés pendant les bals pour vérifier et « s’assurer » que cette situation perdurait.
« Je suis vraiment désolé de te réveiller si tôt, ma chérie. » Encore cette détestable formulation. « Je promets de me faire pardonner demain matin. » Il agita des sourcils lascifs dans sa direction et se pencha pour lui donner un long baiser consciencieux.
Lady Maccon crachouilla et repoussa la vaste poitrine du comte, sans le moindre succès.
« Conall, qu’est-ce qui se passe ? »
Mais son irritant loup-garou de mari était déjà sorti de la pièce.
« Toutes mes excuses, ma chère. »
Lady Maccon détestait absolument que son mari l’appelle sa « chère ». Cela signifiait qu’il mijotait quelque chose mais n’allait pas lui en parler.
« Il faut que je coure vite au bureau tôt ce soir. Quelque chose d’important est arrivé au BUR. » La cape et le fait qu’on voyait ses canines incitèrent Alexia à penser qu’il entendait courir pour de vrai, sous sa forme de loup. Les événements devaient nécessiter une attention urgente, en effet. Lord Maccon préférait d’ordinaire arriver au bureau dans une voiture, avec du style et du confort, pas de la fourrure.
« Vraiment ? » marmonna Alexia.
Le comte commença à border les couvertures autour de sa femme. Ses grandes mains étaient d’une douceur inattendue. Ses canines disparurent lorsqu’il toucha son épouse paranaturelle. Durant ce bref instant, il fut humain.
« Vas-tu à une réunion du Cabinet fantôme, ce soir ? » demanda-t-il.
Alexia réfléchit. Était-on jeudi ? « Oui.
— Ça risque d’être intéressant », la prévint le comte pour l’aiguillonner.
Alexia s’assit, défaisant tous ses jolis travaux de bordage. « Quoi ? Pourquoi ? » Les couvertures tombèrent, révélant que les appas de lady Maccon étaient considérables et ne résultaient pas d’artifices à la mode tels qu’un corset rembourré ou trop serré. Bien qu’étant familier de ce fait chaque nuit, lord Maccon avait tendance à l’attirer sur des balcons fermés pendant les bals pour vérifier et « s’assurer » que cette situation perdurait.
« Je suis vraiment désolé de te réveiller si tôt, ma chérie. » Encore cette détestable formulation. « Je promets de me faire pardonner demain matin. » Il agita des sourcils lascifs dans sa direction et se pencha pour lui donner un long baiser consciencieux.
Lady Maccon crachouilla et repoussa la vaste poitrine du comte, sans le moindre succès.
« Conall, qu’est-ce qui se passe ? »
Mais son irritant loup-garou de mari était déjà sorti de la pièce.
Mon avis
Comme dans le premier tome, le style du livre est un pur bijou : c'est acidulé tout en étant sirupeux. On a l'impression d'avoir traversé la Manche dans une machine à remonter le temps pour atterrir en Angleterre à l'époque victorienne, au début des machines à vapeur. On pourrait même croire que les vampires, loups garous etc. sont d'origine ;)
Les dialogues sont également des perles d'humour grinçant qui donnent du relief à ce livre, si tant est qu'il en est besoin (?)
L'auteur nous donne une infinité de détails sur les machines, les inventions et les ombrelles d'Alexia fourbissant ainsi son univers. D'autant que notre héroïne va rencontrer une inventrice de génie qui saura lui donner du fil à retordre.
Les personnages sont toujours aussi bien travaillés. La situation de certains a changé mais les caractères restent les mêmes. On retrouve Alexia qui est devenue Lady Woolsey et miss Ivy Hisselpenny, sans oublier Lord Conall Macon sur lequel on fait beaucoup de découvertes. Mais comment aurait-il pu en être autrement quand on connait le caractère curieux de sa jeune épouse ?
Les seconds couteaux sont également de retour et on fait connaissance également avec de nouveaux personnages assez hauts en couleur eux aussi.
Les relations entre tous ces personnages ne peuvent que réjouir le lecteur qui suit au gré de sa lecture les ententes et mésententes successives, voire intempestives de ces anglais pas comme les autres.
Comme pour le premier tome, l'intrigue passe très vite au second plan. Elle est surtout la trame sur laquelle évolue Alexia. Cependant, elle est tout de même riche et nous donne même l'occasion de voyager jusqu'en écosse. Il se pourrait même qu'un traitre soit de la partie...
Enfin, l'auteure est vraiment très cruelle avec le lecteur car après une fin pareille, on me peut que se transformer en loup garou pour hurler à la Lune !
Mais mystère et boule de gomme, vous n'en saurez pas plus... Je vous en ai d'ailleurs certainement déjà trop dit...
En conclusion, un deuxième tome palpitant dans la lignée du premier où l'on a le plaisir de retrouver Alexia et toute sa clique. Le style, les détails, les personnages toujours "so british" sont parfaits !
Les dialogues sont également des perles d'humour grinçant qui donnent du relief à ce livre, si tant est qu'il en est besoin (?)
L'auteur nous donne une infinité de détails sur les machines, les inventions et les ombrelles d'Alexia fourbissant ainsi son univers. D'autant que notre héroïne va rencontrer une inventrice de génie qui saura lui donner du fil à retordre.
Les personnages sont toujours aussi bien travaillés. La situation de certains a changé mais les caractères restent les mêmes. On retrouve Alexia qui est devenue Lady Woolsey et miss Ivy Hisselpenny, sans oublier Lord Conall Macon sur lequel on fait beaucoup de découvertes. Mais comment aurait-il pu en être autrement quand on connait le caractère curieux de sa jeune épouse ?
Les seconds couteaux sont également de retour et on fait connaissance également avec de nouveaux personnages assez hauts en couleur eux aussi.
Les relations entre tous ces personnages ne peuvent que réjouir le lecteur qui suit au gré de sa lecture les ententes et mésententes successives, voire intempestives de ces anglais pas comme les autres.
Comme pour le premier tome, l'intrigue passe très vite au second plan. Elle est surtout la trame sur laquelle évolue Alexia. Cependant, elle est tout de même riche et nous donne même l'occasion de voyager jusqu'en écosse. Il se pourrait même qu'un traitre soit de la partie...
Enfin, l'auteure est vraiment très cruelle avec le lecteur car après une fin pareille, on me peut que se transformer en loup garou pour hurler à la Lune !
Mais mystère et boule de gomme, vous n'en saurez pas plus... Je vous en ai d'ailleurs certainement déjà trop dit...
En conclusion, un deuxième tome palpitant dans la lignée du premier où l'on a le plaisir de retrouver Alexia et toute sa clique. Le style, les détails, les personnages toujours "so british" sont parfaits !
mercredi 20 juin 2012
Au commencement il y avait Bob : Dieu a mal au crâne de Meg Rosoff
Je commence d'abord par remercier Livraddict et les Éditions Hachette Jeunesse pour ce livre qui ne m'a malheureusement pas plu du tout. J'ai même eu du mal à le finir et si je n'avais pas lu la deuxième moitié du livre en diagonale (voire en pointillés), je pense que je ne l'aurai pas fini du tout.
Pourtant le résumé du livre avait l'air pas mal et pour une fois que je prends le risque de sortir de mes sentiers battus, je suis vraiment déçue.
Détails du livre
- Titre VO : There is No Dog
- Traduction : Luc Rigoureau
- Broché: 360 pages
- Editeur : Black Moon (2 mai 2012)
- Collection : Black Moon
- ISBN-13: 978-2012023673
Quatrième de couverture
Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ?
Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les
mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à
qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors
d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas
s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine
six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une
humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient
frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur
terre vont s’enchaîner…
Un extrait
Le talent de Bob, pour ce qu'il vaut, relève entièrement des quelques rares charmes inconscients de la jeunesse : énergie, audace et incapacité totale à identifier ses propres défauts.
Mister B a les ressources pour l'endurer. La routine, par exemple. Chaque jour débute de façon identique, avec deux tranches de pain de seigle grillées, du beurre doux de Normandie, de la confiture de framboise, deux œufs pochés et du café fort. Pour le boss, quelle que ce soit l'heure à laquelle il se lève, du chocolat chaud épais et la moitié d'une boite de céréales au cacao. Perché au bord de la table, l'animal domestique de Bob exhorte mentalement la nourriture à lui tomber dans la bouche. C'est une drôle de créature aux allures de pingouin, dotée du long nez élégant d'un fourmilier, de petits yeux ronds brillants et d'une douce fourrure grise. L'eck a toujours faim ; nulle quantité de restes n'est susceptible de rassasier le néant éternel de son gosier.
Des bruits de lutte et des soupirs parviennent aux oreilles de Mister B en provenance de la chambre de Bob. Depuis qu'il a découvert Lucy, dieu dort mal, prisonnier des mâchoires d'acier de désir sexuel.La transformation en arme de destruction massive de ce garçon en mal d'affection est presque achevée.
Il finit par s'éveiller. Avec lassitude, Mister B quitte son bureau et porte son petit déjeuner à Bob, car tel est son travail.
- Il est midi, monsieur
- Oh ! On me donne du "monsieur", maintenant ? Ce n'était pas le cas hier, hein ?
- L'inondation ?
Bob grimace et pète.
- C'était votre boulot de deviner à l'avance que j'oublierai de fermer les robinets de la baignoire.
- Eck ?
Eck regarde tour à tour Mister B et Bob dans l'espoir d'une dispute
Il n'y en aura pas. L'homme d'age mur a beau refuser d'endosser la responsabilité de la catastrophe, Bob s'en moque complètement.
Mon avis
On peut dire que j'ai apprécié les 30 premières pages de ce livre : elles étaient les promesses d'une fraicheur nouvelle, d'idées révolutionnaires et d'humour... Mais en fait, rien de tout cela ne s'est concrétisé !
L'humour est vraiment rare dans ce livre, malgré les vaines tentatives de l'auteur. Les idées révolutionnaires sont vite épuisées et sont ensuite rabâchées sans cesse jusqu'à en devenir vraiment trop lourdes. Quant à la fraicheur, elle est inexistante à cause du style choisi par l'auteur qui est vraiment trop lourd...
Elle tente d'imiter le style de la jeunesse mais insiste vraiment trop sur le côté sexuel ou le côté gamin de Bob. Le langage est parfois trop vulgaire à mon goût. Il est pourtant vraiment très rare que je n'ai pas envie de finir un livre. Je me suis forcée et finalement quand j'ai lu le livre en diagonale, voire en pointillés, j'ai vraiment été soulagée d'avoir enfin fait ce choix.
L'histoire n'a ni queue ni tête : on a l'impression que c'est la facilité qui a écrit ce livre. Par exemple, j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure avait inventé l'animal de compagnie pour avoir quelque chose à dire dessus puis s'en servir pour greffer une intrigue sur l'histoire principale qui est vraiment très pauvre.
Les personnages sont vraiment très pauvres et très caricaturaux. Que ce soit les mortels ou les divins ... Seuls peut-être Mister B pourrait sortir son épingle du jeu, ce qu'il fait d'ailleurs : ce qui laisserait à penser qu'il faut laisser le monde des grands aux adultes bien pensants !
En conclusion, j'ai vraiment été déçue par ce livre. C'est vide, plat et insipide.
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