samedi 30 juillet 2011

Fils-des-Brumes, tome 3 : Le héros des siècles de Brandon Sanderson

Voici venu le temps de clôturer cette série avec le troisième et dernier tome (retrouvez mes avis sur les premiers premiers tomes ici et ). Je peux déjà vous dire que je rajoute Brandon Sanderson dans mes auteurs favoris et que dès la rentrée je me lancerai dans Elantris, un autre de ses livres. Je suis également pleinement rassurée quant à l'écriture de la fin de la série La roue du temps qui sera terminée par ce jeune auteur après la mort de Robert Jordan. Quant à la série Fils-des-brumes, je ne le répèterai jamais assez : Lisez-la !!!



Détails sur le produit
  • Titre VO : Mistborn, book 3 : The Hero of Ages
  • Traduction : Mélanie Fazi
  • Broché: 600 pages
  • Editeur : Orbit (20 avril 2011)
  • Collection : orbit
  • ISBN-13: 978-2360510139
Quatrième de couverture


Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître.
Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sauver ce qui peut encore l’être. Mais pour cela, ils devront découvrir les derniers secrets du Seigneur Maître : l’ultime cachette d’atium, le plus puissant métal des Fils-des-Brumes, et l’identité du Héros des Siècles.

Un extrait

Fatren secoua la tête. Personne ne tira tandis que l'étranger approchait de la ville sans se presser. Il arrêta sa monture devant les portes. Fatren était fier de ces portes-là. De véritables portes de bois intégrées au remblai de terre. Il s'était procuré le bois et la pierre dans le manoir du lord au centre de la ville.
On ne voyait pas grand-chose de l'étranger sous l'épaisse cape noire qui le protégeait des cendres. Fatren l'étudia par dessus le sommet du rempart, puis se tourna vers son frère en haussant les épaules. La cendre tombait en silence.
L'étranger bondit au bas de son cheval.
Il s'élança tout droit dans les airs, comme propulsé d'en bas, et sa cape se dégagea cependant qu'il s'élevait. Il portait en dessous un uniforme d'un blanc éclatant.
Avec un juron, Fatren bondit en arrière tandis que l'étranger atteignait le sommet du rempart et atterrissait au-dessus de la porte de bois. Cet homme était un allomancien. Un noble. Fatren avait espéré qu'ils continueraient tous à se chamailler au nord et qu'ils laisseraient ses gens en paix.
Ou du moins, qu'ils les laisseraient mourir en paix.
Le nouveau venu se retourna. Il portait une courte barbe et ses cheveux sombres étaient taillés ras.
- Très bien, messieurs, déclara-t-il en marchant au sommet de la porte avec un équilibre contre nature, nous n'avons pas beaucoup de temps. Mettons-nous au travail.

Mon avis

Toujours sur la même lancée, l'auteur nous en met plein la vue. Que ce soit avec son écriture fluide, que ce soit au niveau de l'histoire qui vient combler toutes les attendes du lecteur des premier et deuxième tomes, que ce soit au niveau des personnages qui s'étoffent encore un petit peu plus, si c'est possible. 

L'auteur arrive encore à nous surprendre après deux tomes de 700 pages chacun de part son style. Celui-ci est plus qu'agréable, fluide et toujours aussi précis. Les batailles allomantiques sont de part ce fait, toujours aussi palpitantes. Les entrées de chapitres sont mystérieux ... qui donc les écrit ? Je trouve que ces petits textes rajoute beaucoup à l'histoire et au suspens. L'auteur sait nous faire vibrer que ce soit par l'action ou l'émotion. 

Dans ce tome, nous avons plusieurs groupes de personnages qui doivent régler la problème que pose la fin du monde. On découvre donc un peu plus les Dominats extérieurs à Luthadel. Nos héros vont devoir jongler avec la diplomatie et la force s'ils veulent sauver le monde. L'histoire est très bien menée. Le lecteur peut difficilement poser son livre. Il veut savoir comment finit cette histoire ! Et il sera comblé, car au fur et à mesure de sa lecture, il va découvrir tout ce que l'auteur a réussi à lui cacher durant ces quelques 2000 pages. 

Les personnages sont encore une fois le clou du spectacle, car ils sont profonds et attachants. Chacun trouve sa place dans l'histoire que l'on nous raconte et le lecteur n'a aucun mal à s'imaginer faire partie de la bande. Les personnages « secondaires » mis en valeur dans ce dernier tome sont Spectre, TenSoon et Sazed ! Vin et Elend sont quant à eux toujours au cœur de l'action. 

Cette trilogie est un trésor de la fantasy : On y retrouve des personnages fantastiques, que ce soit de par leurs forces mais aussi de part leurs faiblesses, on y retrouve une histoire écrite à la perfection, complète qui tient le lecteur en haleine tout du long et où à la fin tout s'imbrique parfaitement.

vendredi 29 juillet 2011

Bernard de David Foenkinos

Sur ma lancée "David Foenkinos", j'ai lu Bernard un petit livre d'une quarantaine de pages qui raconte comment un banquier, âgé de 50 ans, se retrouve à habiter chez ses parents. Le livre était plutôt bien noté sur Livraddict et j'ai donc, malgré son coût de 10 euros (pour 44 pages, rappelons-le), commandé puis lu ce livre que j'ai bien aimé mais sans plus.


 Détails du livre
  • Broché: 45 pages
  • Editeur : Les Editions du moteur (7 janvier 2010)
  • Collection : Histoire courte
  • ISBN-13: 978-2918602019
Quatrième de couverture

Bernard ne sait pas bien comment c'est arrivé mais, à cinquante ans, le voilà obligé de retourner vivre chez ses parents.

Un extrait

Je suis rentré à la maison, enfin je veux dire chez mes parents, encore plus mal que les jours précédents. Y aura-t-il une fin à ma dérive ? Ma mère m'a annoncé qu'elle m'avait acheté des chaussons. Les mêmes chaussons que mon père. Pour lui faire plaisir, j'ai aussitôt marché u peu avec, jusqu'au salon où mon père regardait une de ses émissions cultes Des chiffres et des lettres. C'était au tour des chiffres. D'une manière mécanique, j'ai énoncé le calcul à voix haute. Mon père a tourné la tête vers moi. Il était difficile de savoir ce qu'il pensait, mais j'avais le sentiment de déceler... une certaine fierté. Oui, c'était bien ça. Il était fier. Son fils était tout de même capable de compter et ça lui mettait du baume au cœur. Alors j'ai saisi cette occasion pour me rapprocher de lui, et me suis assis à ses côtés. J'ai enchaîné les opérations avec rapidité, pour tenter d'énoncer avant les candidats : "Le compte est bon !" Mon père continuait de m'observer. Nous partagions un beau moment, et je comprenais qu'il n'existe pas d'âge dans la vie d'un homme où il ne cesse d'attendre l'approbation de son géniteur. Malheureusement, le mien finit par redescendre sur Terre : 
"J'aurais préféré que tu saches moins bien compter... T'aurais peut-être mis moins de gens sur la paille..."
Mes nouveaux chaussons m'ont traîné jusque dans ma chambre.

Mon avis

L'histoire de ce livre, très actuelle, m'a bien plu. C'est une jolie critique des situations familiales d'aujourd'hui où le père trompe sa femme et/ou inversement, où les enfants ne communiquent plus qu'à travers internet et où les êtres humains ne s’intéressent aux autres mais qu'en surface. Le lecteur ne peut que tourner les pages pour savoir comment Bernard va se sortir se sa situation, s'il s'en sort ... 

Le style de l'auteur est toujours joliment agencé, même si l'on ne retrouve pas le niveau du livre "La délicatesse". Il arrive en peu de mots à attirer le lecteur dans ce livre. Il décrit des situations cocasses qui ne peuvent qu'arriver qu'aux autres ... (enfin que l'on croit ^^)

En conclusion, un petit livre sympathique, mais au prix rédhibitoire.

vendredi 22 juillet 2011

Le potentiel érotique de ma femme de David Foenkinos

Ayant découvert cet auteur avec sa délicieuse délicatesse, j'ai souhaité poursuivre mon aventure avec le potentiel érotique de ma femme. Quand bien même ce livre ne peut rivaliser avec la délicatesse, j'ai toutefois passé un très agréable moment en lisant ce livre. J'ai certainement été convaincue par le style de l'auteur car je viens de me commander deux autres livres de Davis Foenkinos : Bernard et Nos séparations.


Détails du livre
  • Broché: 178 pages
  • Éditeur : Gallimard (septembre 2005)
  • Collection : Folio
  • ISBN-13: 978-2070309771
Quatrième de couverture

" On dit souvent qu'il existe des hommes à femmes, on peut considérer qu'Hector est un homme à objets. Bien loin de comparer la femme à l'objet, nous notons toutefois d'évidentes similitudes, et les angoisses de notre héros pourront se refléter dans les angoisses des infidèles, et de tous les hommes transpercés par la rareté féminine." Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme.

Un extrait

Hector avait une tête de héros. On le sentait prêt à passer  à  l’acte, à  braver  tous  les  dangers  de  notre grosse  humanité, à  embraser  les  foules  féminines, à organiser des vacances en famille, à discuter dans les ascenseurs avec des voisins, et, en cas de grande forme, à  comprendre  un  film  de  David  Lynch.  Il serait  une  sorte  de  héros  de  notre  temps, avec  des mollets ronds. Mais voilà qu’il venait de décider de se suicider. On avait vu mieux comme héros, merci. Un certain goût pour le spectacle lui avait fait opter pour  le  métro. Tout  le  monde  saurait  sa  mort, ce serait comme l’avant-première médiatique d’un film qui  ne  marchera  pas.  Hector  chancelait  gentiment tout en écoutant, par politesse, les recommandations sonores en vue de ne pas acheter son billet à la sauvette ; au cas où il se raterait, ce serait utile de s’en souvenir. On ne connaissait rien de lui, alors on l’espérait un peu ce ratage, au moins pour savoir s’il faut se fier à la tête des gens. C’est fou, cette tête de héros. Il commençait à voir flou, des pilules ayant pour but une action soporifique avaient été ingurgitées avant l’échéance. On mourait mieux endormi. Finalement, ce fut une chance puisque Hector nous fit un malaise. Dans  son  œil, on  ne  voyait  rien.  Il  fut  découvert gisant dans les couloirs du métro, plus près de Châtelet-Les Halles que de la mort.

Mon avis

Comme pour La Délicatesse j'ai beaucoup aimé le style qui est très original, quoique moins haut en couleurs. Le livre s'est lu rapidement même si j'ai remarqué quelques longueurs, surtout vers le commencement alors que le lecteur ne sait pas encore où il va et vers la partie centrale.

L'histoire est très originale, voire un peu loufoque. Les thèmes abordés sont nombreux, même si souvent ils ne sont qu'abordés. À travers Hector, ses parents et son frère, on aborde la vie de famille et le désir d'enfants, à travers Hector et Marcel, on aborde la collectionnite qui peut être dévastatrice. Enfin avec Brigitte, on découvre la manière efficace de bien laver les vitres :)

Les personnages sont originaux, sympathiques, mais quelquefois un peu trop caricaturaux. Hector est le héros de l'histoire dont on suit l'évolution au fil des pages. Brigitte semble merveilleuse, même si parfois elle a des idées un peu bizarres. Les parents d'Hector peuvent être résumés par ces deux mots : soupe et moustache !!! Marcel et sa pongiste sont les deux seuls personnages avec lesquels j'ai eu un peu de mal.

Au final un histoire intéressante, plaisante à lire (si possible) AVANT la délicatesse, qui est d'une meilleure facture.

mardi 12 juillet 2011

La délicatesse de David Foenkinos

J'ai lu de nombreux avis plus que positifs sur ce livre et je n'ai pas résisté à me le procurer, malgré la diète imposée à ma PAL (pile à lire) depuis plus d'un mois. C'est le premier livre de l'auteur que je lis. Ce fût donc une découverte. La seule chose que je peux vous dire c'est que j'ai vraiment bien fait car ce petit bijou se lit plus que rapidement (trop ?) et est plein de sensations qui vous font chavirer le cœur ! Alors lisez-le vous en ressortirez plus fort ;) C'est bien sûr un coup de cœur !!!


Détails du livre
  • Broché: 209 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (13 janvier 2011)
  • Collection : Folio
  • ISBN-13: 978-2070440252
Quatrième de couverture

« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins
conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité »

Un extrait

- Je crois surtout que je suis perdue."
Elle avait prononcé cette phrase brutalement, Markus prit la mie du pain, et commença à l'émietter dans sa main.
"Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda Nathalie.
- Je fais comme dans Le petit Poucet. Si tu es perdue, il faut que tu laisses derrière toi, sur ton passage, des miettes de pain. Ainsi, tu pourras retrouver ton chemin.
- Qui me mène ici... à toi, je suppose ?
- Oui. Sauf si j'ai faim, et que je décide de manger les miettes en t'attendant."

Mon avis

Tout d'abord, j'ai trouvé le style de l'auteur très original et haut en couleur ! Certaines descriptions ou comparaisons sont à tomber (de rire ou d'effroi). La pensée qui revient souvent en lisant ce livre c'est que les mots sont associés les uns aux autres non par logique mais par affinité. Et les phrases, paragraphes, pages coulent tout seuls. D'autant que les chapitres sont très courts. J'ai aussi beaucoup aimé les les notes de bas de page et les intermèdes entre les chapitres. Ils n’apportent rien à l'histoire mais beaucoup au livre. Rien que pour les mots, il faut lire ce livre.

L'histoire, sans être originale, est bien bâtie. Les situations s'enchaînent pour le plus grand plaisir du lecteur et on se surprend à espérer une claque, un geste, un baiser ! Le livre aurait pu tomber dans le sentimentalisme ou la mièvrerie mais non. Tout est bien agencé, fort à propos.

Les personnages sont forcément touchants et attachants. La magie de ce livre opère aussi à travers eux. Quelle fille ne rêverait pas de la délicatesse d'un François ou d'un Markus ? Quel homme ne rêverait pas de délivrer une princesse emmurée dans sa propre tour ? D'autant que les prénoms sont très symboliques, tout au moins d'après l’auteur :)

En conclusion, l'humour se mêle au drame pour faire naître la délicatesse avec laquelle chacun devrait pimenter sa vie !

jeudi 7 juillet 2011

Fils-des-Brumes, tome 2 : Le Puits de l’Ascension de Brandon Sanderson

Il y a maintenant 2 mois, j'ai découvert cette série avec le tome 1 : L'empire ultime et je m'étais promise de ne pas rester longtemps sans la reprendre. Finalement, la PAL chargée, les lectures communes et les partenariats aidant, je ne me suis attaquée à la suite que maintenant. Et je suis toujours autant sous le charme. Tout comme le premier tome, ce livre est un coup de cœur. D'ailleurs le tome 3 ne va pas traîner, puisqu'il est déjà prêt sur ma table de chevet.
Alors autant vous dire tout de suite que je ne peux que vous conseiller cette série, surtout si vous êtes amateur de fantasy !


Détails du livre
  • Titre VO : Mistborn, book 2 : The Well of Ascension 
  • Traduction : Mélanie Fazi
  • Broché: 726 pages
  • Editeur : Orbit (13 octobre 2010)
  • Collection : orbit
  • ISBN-13: 978-2360510122
Quatrième de couverture

Le Seigneur Maître est tombé.
La guerre peut commencer.

En mettant fin au règne brutal et millénaire du tyran, ils ont réalisé l’impossible.
À présent, Vin la gamine des rues devenue Fille-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais trois armées menées par des factions hostiles, dont celle des monstrueux koloss, font le siège de Luthadel. Alors que l’étau se resserre, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir.
Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ?

Un extrait

- Je présume qu'il s'agit de lady Vin, lord Elend ?
- Oui, répondit Elend, qui se mit à faire les cent pas, décrivant des gestes de la main tout en parlant. Je ne la comprends pas, Sazed. Ça, je m'y attend - j'irai jusqu'à dire que je compte dessus. Ce n'est pas juste une femme, c'est Vin. Mais je ne sais jamais trop comment réagir. D'abord elle paraît affectueuse avec moi - comme avant que cette catastrophe frappe la ville - et puis l'instant d'après, elle se montre distante et froide.
- Peut-être elle-même est-elle un peu perdue.
- Possible, acquiesça Elend. Mais ne faudrait-il pas qu'au moins l'un de nous deux comprenne ce qui se passe dans notre relation ? Franchement, Sazed, je me dis parfois que nous sommes trop différents pour être ensemble.
Sazed sourit.
- Oh je n'en suis pas si sûr, lord Elend. Vous seriez surpris de savoir à quel point votre façon de penser est similaire.
- J'en doute fort, répondit Elend, sans cesser de faire les cent pas. C'est une fille-des-brumes ; je ne suis qu'un homme ordinaire. Elle a grandi dans les rues ; moi dans un manoir. Elle est intelligente et rusée ; je tire tout mon savoir des livres.
- Elle est extrêmement compétente, et vous aussi, répondit Sazed. Elle a été opprimée par son frère, vous par votre père. Vous détestiez tous les deux l'Empire Ultime, et l'avez combattu. Et vous pensez tous deux beaucoup trop à ce qui devrait être, plutôt qu'à ce qui est.
Elend s'arrêta et regarda Sazed.
- Que voulez-vous dire ?
- Que je crois que vous êtes faits l'un pour l'autre, expliqua Sazed. Je ne suis pas censé émettre de tels jugements, et très sincèrement, ce n'est que l'avis d'un homme qui ne vous a guère vus tous les deux ces derniers mois. Mais je crois que c'est la vérité.
- Et nos différences ? objecta Elend.
- Au premier coup d’œil, la serrure et sa clé paraissent très différents, admit Sazed. Par leur forme, leur fonction, leur conception. Celui qui les regarde sans connaître leur vraie nature pourrait les croire opposées, car l'une est destinée à ouvrir, l'autre à rester fermée. Pourtant, un examen approfondi lui révélera que sans l'une, l'autre devient inutile. L'homme averti voit alors que la serrure et la clé ont été créées dans un même dessein.

Mon avis

On aurait pu penser après la fin du premier tome que l'histoire allait s'épuiser ou devenir moins intéressante du fait de ce qui arrive à la fin du premier tome, et bien non ! C'est toujours la même magie qui opère.

Le style de l'auteur est toujours aussi enivrant.Les combats sont racontés d'une telle façon, qu’on a l'impression que cela se déroule sous nos yeux ! Si pendant la première moitié du livre j'avais vraiment du mal à poser le livre, lors de la deuxième moitié, cela s'est avéré impossible. J'ai lu les 300 dernières pages dans un souffle.

L'action est un peu moins présente que dans le premier tome, laissant plus de place aux manigances politiques et aux stratégies en tout genre. L'intrigue est toujours aussi palpitante et le lecteur se retrouve souvent à brûler, comme Vin, entre deux feux ou plutôt entre deux métaux ^^ ! Comme je l'ai dit plus haut, l'histoire s'accélère passé la moitié du livre et j'ai beaucoup apprécié les surprises, les retournements de situation ainsi que les manœuvres politiques qui parsèment ce deuxième tome.

Les personnages sont nombreux, attachants et fouillés. Chacun a ses propres particularités, ses propres réactions et cela va être mis en avant par l'intrigue. Bien sûr, on ne peut que s'identifier à Vin ou à Elend mais j'ai trouvé les personnages "secondaires" vraiment très intéressants. J'ai particulièrement aimé les personnages d'OreSeur et de la Terrisienne au nom imprononçable ! Celle-ci n'était pas présente dans le premier tome et j'ai vraiment trouvé son influence très intéressante. Sazed n'a pas démérité non plus ! En fait, j'adÖre tous les personnages même si les brûmands sont moins mis en valeur dans ce tome, mais il fallait bien faire un peu de place pour les autres :) Je pense vraiment que les personnages sont l'atout majeur de ce livre

Vraiment rien à redire pour ce deuxième tome, sauf peut-être son poids ! 700 pages ça pèse, même si pour rien au monde je n'aurais préféré un tome avec moins de pages ! Après ce deuxième livre, je suis totalement conquise par le style et l'imagination de Brandon Sanderson ! Monsieur, vous êtes un génie de l'écriture ! Bravo !

En conclusion, IL FAUT LIRE CETTE TRILOGIE !!!